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Définition de la légèreté;

101 réponses [Dernière contribution]
FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Bonsoir,

À Cunningham.
Peut-être un jour aurons-nous la chance de rencontrer un cavalier qui saura nous dire :
La légèreté existe, je l’ai rencontrée !...

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Elle est exigeante, nous prévient Christian Carde.

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On doit pouvoir la « provoquer », sans la compromettre en préparant physiquement et mentalement le cheval.
Je veux dire en lui apprenant à se prendre en charge.
Apprendre à son cheval à apprendre. Ne pas faire à sa place. Ne pas garder les aides en place alors que le cheval s’exécute. Ce sont des recommandations que nous connaissons tous, au service de la légèreté qui commence par la discrétion du cavalier.

On pourrait par contre faire mauvais usage de la légèreté, si elle faisait perdre en précision parce que on n’ose pas dépasser certaines limites.

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Concernant la vidéo de Philippe Karl qui est une démonstration sur le cheval d’un élève, comme l’a expliqué Catherine, démonstration où il faut être convaincant.

Il a manqué auparavant à ce cheval un pan de son éducation. C’est à l’élève d’y remédier maintenant qu’il est informé. Non pas en faisant chaque jour comme Ph. Karl lui a montré, mais en redonnant au cheval une meilleure mobilité de ses hanches ; en lui faisant acquérir suffisamment de puissance dans son arrière main pour supporter sans gêne le relèvement de son encolure.

Mais est-ce que cela ne serait pas mieux dit par des cavaliers issus de la discipline du dressage ? A vous.

Amicalement.

Yasmine.C
Déconnecté
Inscrit: 16/10/2006

FARNAULT Philippe écrit:

On pourrait par contre faire mauvais usage de la légèreté, si elle faisait perdre en précision parce que on n’ose pas dépasser certaines limites.

et oui, un demi-arrêt doit être respecté, sinon, votre cheval s'appuiera sur la main et ne sera pas "léger"

s'il est enfermé, le demi-arrêt ne rétablira pas l'équilibre

si alors vous ne lui relevez pas la tête, vos jambes l'actionneront vers le déséquilibre

il ne s'en plaindra pas et ne s'opposera pas à vous car déambuler sur les épaules le fatigue moins. il répondra de bon coeur à vos jambes, se réfugiera de bon coeur derrière votre main. Il sera décontracté, calme, droit, losgelassen, souple dans son dos... léger? à vous de savoir, mais jamais rassemblé, dans l'impulsion vraie, la nuque le point le plus haut, du piaffer au trot allongé.

Alors, légèreté, rassembler, ou les deux? Un cheval rassemblé est léger par définition - mais il faut aller le chercher.

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

A Philippe Farnault,

Message reçu.

Oui, je l'ai rencontré.

Quand je montais en cachette, la nuit, un cheval de proprio.

Je lui ai dit: "Maintenant, tu te prends en charge!"

Il l'a fait.

Indicible.

Vingt-cinq ans après, je m'en souviens comme si c'était hier. Au paradis des chevaux, le bougre doit encore y penser.

Voila ce qui m'obsède. Et me motive.

Très amicalement.

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Bonjour,
Entre deux transports d'eau, j'ai relu avec beaucoup d'intérêt tous ces échanges sur la légèreté.

Évidemment, chacun en parle ou la décrit à partir de son poste d'observation (comme une tasse qui selon certain aurait une anse, mais pas pour tous !).

La légèreté semble-t-il fait peur, ne sont intervenus que les cavaliers qui l'ont rencontré et en témoignent.

Ma première question était gauche, et je ne pense pas qu'elle ait pu aider ceux qui cherchent.
Alors, il serait plus constructif de parler des prémices qui engagent le cheval dans la légèreté.

Pour ma part, je crois que :
— le premier travail d'un jeune cheval devrait être fait en extérieur (1 à 2 ans) (musculation et intégration du poids du cavalier)
— le cheval tendu au pas, nuque haute, encolure proche de l'horizontale, capable dans cette attitude d'entrer sur les voltes sans perte d'attitude aux deux mains.
— le cheval doit pouvoir, au pas, faire des transitions pas allongé / pas de travail.
— le cheval doit pouvoir se mobiliser (se tendre) à la demande discrète du cavalier.

La légèreté serait alors un but pour le jeune cheval et un moyen pour continuer l'évolution?

Vos avis m'intéressent. Ce point éclairci, on pourra peut être avancer.

Cordialement.

Message édité par: BLB, à: 2009/01/10 17:03

 

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Cher Bruno,

Je dévore le bouquin de E.B., "Extérieur et haute école".
Un grand merci au passage à Franchet d'Esperey, qui m'a précédé de trois ans au 12ème Cuirassier...Ha! Bartchuk le tubard..! (Nostalgie).

A part çà:

Les terrains impossibles sont si profitables aux chevaux!

E.B. m'agace: Cette main fixe, mais bon dieu! Il faut en parler sur cinquante pages....

A vous l'antenne!

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Je vous entends bien, mais je suis le premier surpris de voir tant de cavaliers commencer le travail d'un jeune cheval soit disant destiné au dressage. Et alors, ce malheureux est condamné à tricoter dans un manège .... et personne ne s'en émeut.
Et cependant, combien de questions sur ces chevaux qui fonctionnent mal .

Cher Piotr, j'ignorais avoir un tel pouvoir ..... (c'est très bon)

Cunningham les terrain "impossibles" mieux que les terrains variés.

Coredialement

 

Jean M. B.
Déconnecté
Inscrit: 19/08/2008

Bonsoir à toutes et tous,

Bruno, vous avez mis le doigt sur une pépite, qui mérite en effet que le talent de Piotr s'en empare: la peur de la légèreté!

C'est une pathologie qui mérite d'avoir un nom, et si quelqu'un a un dictionnaire français-grec sous la main il nous aidera à former «...phobie», néologisme qui mérite une belle carrière!

Oui la peur de la légèreté est très répandue, et elle a de nombreuses manifestations:

- instinctive, car le jeune cavalier... a besoin de se tenir à quelque chose.

- savante, car le vieux cavalier a parfois besoin de s'inventer des raisons; et quelle riche activité inventive pouvons nous découvrir dans les théories des adversaires de la légèreté! Mais je ne désignerai personne (il y a trop de candidats).

- commerciale, puisque certains voudraient que la légèreté résulte d'une sorte de contrat avec le cheval et ne lui serait accordée que pour vérifier s'il est digne de confiance, pour lui être évidemment reprise dès qu'il aura quelque peu écorné le pseudo-pacte dont il n'a d'ailleurs nullement connaissance. Alors qu'en fait pour exister elle doit provenir de manière unilatérale, et sans espoir de profit autre qu'elle-même, du seul cavalier.

Ceux qui ont de l'imagination pourront continuer!

Notre pathologie mérite qu'on recherche des remèdes appropriés.

Bien sûr que pour ceux qui sont indemnes ou guéris, la voie est encore longue.

Bruno, je vous suis moins quant à l'équitation d'extérieur: bien sûr elle est nécessaire et j'approuve votre programme en quatre points, au titre de la formation générale du cheval, de sa santé mentale, etc. Mais le lien avec la légèreté ne me semble pas si évident (c'est une demande de précision).

J'ai comme Cunningham pensé à Beudant, mais il y a aussi une histoire en sens contraire avec Baucher à qui des propriétaires avaient reproché de ne monter qu'au manège (à l'époque où il était à Rouen); il s'était mis en colère et avait immédiatement monté leur cheval dehors, lui faisant faire exactement les mêmes exercices de la même manière. Mais aussi, Baucher était Baucher.

Amitiés,
Jean M

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Bonsoir Jean,

Merci de l'intérêt de votre réponse.
Le travail du cheval en extérieur s'adresse principalement aux jeunes chevaux. Qu'il est triste de les voir "travallés" emboutis en manège sur des EED alors qu'ils ne connaissent pas encore l'impulsion et que leur musculature est encore très insuffisante. Le jeune cavalier ignore trop l'importance de la condition physique.

Beudant et Boisgilbert traitent bien du travail en extérieur mais ne précisent pas formellement qu'il est impératif aux jeunes.
Pour Baucher, j'ai cru comprendre que les chevaux des ses "clients" avaient déjà été travaillés sans succès et donc, avaient un certain âge et une musculature développée.

C'est ce qui m'a conduit à écrire ces lignes.
Merci de me corriger.

Amitié, bruno

Message édité par: BLB, à: 2009/01/11 18:59

 

Jean M. B.
Déconnecté
Inscrit: 19/08/2008

Bonsoir à toutes et tous,

Loin de moi l'idée de vous corriger, Bruno!

Sur l'anecdote avec Baucher que je viens de vérifier, c'était en réalité à Paris et à propos d'un cheval (sans doute arabe) qu'il avait dressé pour les écuries de Louis-Philippe, donc bien un «jeune».

Dans les mêmes pages de ses souvenirs (au ch. 16), L'Hotte indique que c'est par manque de temps que Baucher restait au manège.

Amitiés,
Jean M

Jean M. B.
Déconnecté
Inscrit: 19/08/2008

Bonsoir à toutes et tous,

Jean M. B. écrit:

C'est une pathologie qui mérite d'avoir un nom, et si quelqu'un a un dictionnaire français-grec sous la main il nous aidera à former «...phobie», néologisme qui mérite une belle carrière!

abaryphobie ...

Je sais bien que cela n'aidera personne, alors pardonnez-moi cette petite pitrerie!

Amitiés,
Jean M