Définition de la légèreté;
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Personnellement, je ne parle pas de la légèreté, mais des légèretés.
A mon sens, il en existe plusieurs.
Il y a la légèreté du cavalier, celle qui est autorisée par une gestion parfaite de l'équilibre et de la gestion corporelle; elle est faite de finesse, d'à propos et de discrétion.
Il y a la légèreté du cheval, qui évolue en fonction du niveau d'éducation atteint ; c'est la libre disposition de son corps pour exécuter l'exercice demandé en se mettant sans effort, à la moindre sollicitation dans le meilleur équilibre pour répondre à la demande du cavalier.
Il y a la légèreté du couple, qui se traduit par cette sensation qu'a le cavalier de sentir que les postérieurs du cheval sont le prolongement de son bassin, que l'avant-main du cheval est en relation directe et fine avec ses épaules.
C'est aussi cette sensation que l'on a dans les mains de croire tenir dans sa paume une éponge naturelle gorgée d'eau et que l'on serre délicatement.
Et en fin, il y a la légèreté visuelle,celle du spectateur,qui perçoit une sensation faite de décontraction, de naturel, de déplacements éthérés, faciles, aériens....de cavalier liant, libre et en parfaite harmonie avec son cheval.
je suis à la recherche de cette légèreté depuis plus de 30 ans à mon grand désespoir.
Auriez vous des exemples en vidéos svp
merci par avance
C'est effectivement la quête de bon nombre de cavaliers....
La vraie légèreté, dont on rêve tous, vous pouvez la voir chez de grands artistes (donc assez peu souvent) comme Nuno Oliveira, philippe Karl et quelques autres en France et hors de France.
Mais je doute que vous les rencontriez sur des terrains de concours; où la recherche n'est pas celle de la légèreté, mais des places de podium.....
Bonsoir les amis,
A l'évidence, Messieurs Farnault et Katz ont répondu avec élégance, autorité et sobriété à la question initialement posée par la Bonnelière.
Toutefois, des malentendus pourraient subsister à cause d'une idée trop restrictive, trop angélique de la "légèreté".
D'aucuns, à la simple évocation de la légèreté, hurlent au galvaudage.
Si "Légèteté" n'est qu'une île légendaire dont les rivages ne sauraient être abordés que par quelques écuyers de génie, effectivement, pas la peine de se fatiguer...Et de galvauder...
Mais!
Légèreté est également le nom d'un fameux trois-mâts, à la voilure gonflée d'espérance, sur lequel tout homme honnête peut embarquer, comme simple matelot; voire plus si...
Farnault rappelle, citant Decarpentry, que l'artisanat en légèreté débute au débourage.
Exemple tout bête: Deux cavaliers veulent obtenir la sagesse au montoir (sur rênes en guirlandes). Deux moyens s'offrent à eux:
1) Placer le cheval au carré (soit par un pas en avant, soit par un pas en arrière), user de la voix et de la cervelle et grimper sur la bête. Et recommencer. Et récompenser. Le résultat acquis sera définitif.
2) Régler le problème à coups de sonnette dans la gueule. Le problème restera entier. Et l'erreur se paiera très cher.
L'un est dans la légèreté, l'autre pas.
A la portée de tous.
Et ainsi de suite. Jusqu'aux limites fixées par différents facteurs (ici commence la douleur).
Je m'autorise donc à prétendre que tout honnête homme, toute honnête femme, peut entrer en légèreté.
Pratique, réflexion, lecture, les trois mâts.
Remise en question permanente, le gouvernail.
Le regard au loin, le vent dans la voilure.
Bon, j'arrête.
Amitiés.
P.S: Pour Lucien: La légèreté est dans le creux de votre main. Il suffit de l'ouvrir!
Message édité par: pianissimo, à: 2008/12/08 23:09
de la brutalité que l'on nomme légèreté!??
fr.youtube.com/watch?v=p61NdyJw5Yg&feature=related
fr.youtube.com/watch?v=38no6XNp_Vw
alors que doit être la brutalité pour vous!
la légèreté est un but; c'est aussi un moyen.Mais la légèreté n'est pas l'absence d'autorité et de demandes.
Les films, dans lesquels vous semblez mettre en doute la compétence des cavaliers, sont des films de travail, d'éducation. Et dans ces moments là, il arrive que le cheval présente des résistances.Le cavalier reste fixe dans sa demande, attend que le cheval cède et rend.
La légèreté est alors de céder lorsque le cheval a compris et répondu à la demande.
Lucien, avez vous éduqué beaucoup de jeunes chevaux pour être aussi intégriste et croire que l'éducation d'un jeune cheval puisse se faire sans aucune résistance de ce dernier?
La légèreté n'est pas de ne rien demander.
Il serait intéressant que vous nous présentiez une vidéo d'un travail d'éducation (pas d'une présentation finale..)dans lequel apparaitrait votre conception de la légèreté.
Pour Cunningham: la légèreté est accessible à tous les niveaux pour le cavalier qui gère avec discrétion son corps et qui possède liant, fixité et sentiment de son cheval.
Il suffit qu'il sache ne pas demander plus que ce que son éducation lui autorise, plus que ce que le cheval est capable de comprendre et de donner.
Je vais aller un peu plus loin, en pensant que Philippe Karl est dans la ré-éducation du cheval d'un élève présent à ce stage:
Ce cheval présente les symptômes malheureux des chevaux montés encapuchonnés, poussés inlassablement vers des mains figées (et basses,°)..) par des "tac tac" vigoureux aux éperons.
Ces chevaux ne savent plus fonctionner qu'en cherchant à s'appuyer sur la main, seul moyen de ne pas perdre l'équilibre vers l'avant.
En lui faisant lever trés fort son encolure et par des flexions, P. Karl utilise les seuls moyens classiques pour faire comprendre à ce cheval qu'il a la possibilité de marcher la tête haute, en se portant de lui même.
En général, les chevaux comprennent trés vite ...et apprécient cette liberté de fonctionnement retrouvée.
Pour moi, on est bien dans la Légèreté: aider le cheval à restaurer son équilibre mental et physique.
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Message édité par: PODER, à: 2008/12/09 14:43
Par Catherine Poder
En lui faisant lever trés fort son encolure et par des flexions, P. Karl utilise les seuls moyens classiques pour faire comprendre à ce cheval qu'il a la possibilité de marcher la tête haute, en se portant de lui même.
En général, les chevaux comprennent trés vite ...et apprécient cette liberté de fonctionnement retrouvée.
M.B
(S.O.S Michel Henriquet)
P.Karl n'utilise absolument pas de moyens Classiques, loin de là.
Il utilise cette mauvaise méthode de l'Equitation moderne du 19è siècle à renverser l'encolure et le dos du Cheval, au lieu de chercher à le ramener et le placer rationnellement, donc classiquement dans la légèreté.
Je suis Madame Poder pour avoir vécu l'expérience avec mon propre cheval, rollkurisé, qui par la même technique présenté sur la vidéo, c'est enfin réouvert dans une attitude plus décontractée. Mais avant, il aura fallu lui ôter le formatage fait par son éducation précédente, ce qui a provoqué les mêmes mouvements de la tête montrés sur cette vidéo. Pour réapprendre aux chevaux mis de cette vilaine façon, il faut passer par la gueule en l'air, leur apprendre qu'à partir de maintenant, ils peuvent à nouveau se déplacer au naturel.
La séance complète aurait été intéressante à voir.
Classique, morderne, classico-moderne, peu importe.
Bonsoir Lucien,
la légéreté existe et elle est bien un but.
Sinon, il ne sert à rien de continuer à la valoriser et à demander son application dans toutes les disciplines équestres.
Cordialement
Serge