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Définition de la légèreté;

101 réponses [Dernière contribution]
PODER Catherine
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Des échanges tellement riches parce que sans cesse renouvelés, vous avez raison, Philippe et Camille!

Il y aurait un projet intéressant à remettre en route à partir de cette notion de Légèreté:

La définition certes mais aussi "enseigner la Légèreté", "Pratiquer la Légèreté" en complément du "juger autrement", réalisé sur le terrain grâce à l'association dont font partie Françoise Sinigaglia et Sabine Gloaguen.

Des suggestions souvent émises, des projets ébauchés puis mis en sommeil faute de "combattants"...

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Message édité par: PODER, à: 2008/10/26 14:09

Message édité par: PODER, à: 2008/10/26 14:22

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Merci beaucoup de toutes ces pages très riches.
Je regrette les positions d'AI refusant de donner "le contenu" de la légèreté. Qui était mieux placé que ses membres, 130 ans après la mort de F. Baucher, pour le faire ?
Tous les auteurs abordant le sujet, ont su le définir à leur manière et sensibilité. J'aurais aimé d'AI en fasse une synthèse utile aux cavaliers aussi différents que ceux qui fréquentent ce forum.
Affronter cet éventail était probablement très téméraire ....

Un groupe "vivant" est un rassemblement de personnes partageant un même idéal. Mais, il n'y a pas que la légèreté autour des chevaux.
Merci à Camille Estrade.

Cordialement à tous.

 

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

merci à tous.

Continuons d'avancer vers la définition de la légèreté.

Si elle existe, elle ne saurait tenir en trois lignes, car elle emporte des notions à distinguer les unes des autres, mais interdépendantes.

(Je vais user de citations, mille fois pardon...)

Elle est un label d'excellence, mais aussi un esprit de travail.

Elle est la marque de la haute école, mais bonifie également l'équitation la plus élémentaire.

Elle préside aux plus petites choses, lesquelles mèneront aux grandes choses.

Elle est le certificat à la fois du cheval et du cavalier:

"Mise en jeu par le cheval, des seules forces nécessaires au mouvement envisagé", ( notons que l'Hotte n'écrit pas "demandé", mais envisagé").

Le corollaire pour l'homme devient: "Mise en jeu, par le cavalier des seules forces (mentales ou physiques) nécessaires pour faire comprendre ses souhaits à une monture attentive et empressée".

Ceci exclue les raccoucissements musculaires inutiles et obligatoirement nuisibles chez le cheval qui exécute (pardon, qui donne) et chez le cavalier qui suggère.

Cette "décontraction posturalement organisée est fille de la confiance et de la relaxation, qualités indispensables à l'un comme à l'autre.

La légèreté , c'est la fleur du cheval, à savoir sa gentillesse, pollenisé par un homme éduqué et sensible.

L'homme qui monte léger saura, le cas échéant, bien que l'évitant, faire preuve d'une grande fermeté lorsqu'il estime en conscience qu'il "faut en passer par là". Avare en châtiment, généreux en récompense, il mène sa monture comme il mène sa vie de gentleman.

La légèreté est à la fois un but et un axe de travail.

Allége-Idéal n'est pas un manuel d'équitation en ligne, donc ne donnera jamais la définition de la légèreté.

Mais les amis présents fourniront au travers de leurs vécus et de leurs réflexions assez de compost pour que chacun puisse faire pousser sa propre définition de la légèreté.

Merci et amitié à tous.

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Bonjour,

Pour remettre ce sujet sur le dessus de la pile, ainsi que le suggère Philippe Farnault, et par considération pour Bruno de la Bonnelière qui l'a initié....

Evidemment, nous regrettons le tour déplaisant qu'ont pris certaines discussions.

Une de nos amie, parlant de légèreté, a utilisé le mot "économie". Bravo.

Economie: Vertu qui porte à régler sagement, à réduire la dépense.

"Oikonomia" fut, semble-t-il utilisé pour la première fois par Xénophon (un détail en passant).

Si tous se donnaient la peine de relire sans cesse le général Decarpentry...Quelques pages chaque soir.

Bien amicalement. CC

Yasmine.C
Déconnecté
Inscrit: 16/10/2006

Belles et justes définitions, Mr Cunningham, merci.

L'objet de ma demande était justement d'aller au-delà de la théorie, utile, bien sûr, afin de pouvoir visualiser ce que ça donne (rait?) en réalité. Je pense que ce serait utile à la compréhension de tout un chacun et ne vois pas où il y a blasphème ici.

Je n'ai aucunement remis en cause la valeur équestre "des dirigeants", ni ne leur ai manqué de respect, loin de là mon intention. Je trouve regrettable que chaque appel à la pratique ait souvent pour conséquence le verrouillage du sujet.

Enfin bon, ça ne gâchera pas ma soirée, bien cordialement.

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Bonsoir et merci à Philippe de relancer ce sujet.

Peut-être que le sujet est mal proposé.

Pourrions-nous plutôt parler des "ingrédients" de la légèreté ?
La légèreté est visible, Dieu, non, et pourtant on en parle avec précision.
Il semble que certains ont à dire des choses très subtiles sur cette légèreté (voir supra).

Merci à vous pour cet enrichissement.

Message édité par: BLB, à: 2008/12/06 17:24

 

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

D'après ce que je crois avoir compris de l'équitation, la légèreté est une sphère d'excellence dans laquelle n'entre que l'animal éduqué selon la "connaissance" de son psychisme et le jeu des corrélations neuro-musculaires qui existent entre ses différentes parties.

En outre, "l'écoute" de sa locomotion et l'établissement progressif d'un code de communication sobre et cohérent sont indispensables.

Decarpentry, page 144, déclare :

"La marche d'une seule piste en ligne droite est déjà moins défavorable que la station à la mobilité de la mâchoire...Les trajets courbes d'une seule piste, à petit rayon, augmentent l'aptitude de la mâchoire à se mobiliser, et cette aptitude devient une tendance dés que le cheval se déplace latéralement, dans la marche de deux pistes..."

Je n'apprends rien à personne. Mais n'est-on pas en plein dans le fameux "tronc classique", héritage de l'école française?

Decarpentry explique que seule une gymnastique d'ensemble apporte des résultats pérennes.

Le "croise-papatte" n'est pas un but, mais seulement un des moyens qui permettront un jour de trotter, galoper droit sur un tapis volant...

Le vrai ramener, qui donne à la main toute sa souveraineté, doit tomber ""comme un fruit mûr".

Un cheval, ainsi mené, dans le respect de sa locomotion et de sa fierté naturelle, sera rendu facile à monter par tout le monde.

Un autre, coincé en vue de montrer une attitude flatteuse, restera un problème non résolu toute sa vie.

Le demander poliment et laisser faire me semble la base de tout. (Il est impoli de couper la parole à son interlocuteur, mais il est bien recentrer adroitement la conversation sur le sujet de départ...A pratiquer sur nos dignes montures.)

Bref, ceci n'est qu'un forum, je m'accorde donc le droit d'y écrire des bêtises.

Bonne soirée.

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Bonsoir,

On peut effectivement parler de la Légèreté sans la définir. Elle représente la pratique de l’équitation dans sa totalité…

Nous devrions bien faire la différence entre la légèreté intéressant la basse école commune à beaucoup de cavaliers et la « parfaite légèreté » propre à la Haute école lors du rassembler.

Pour ces 2 niveaux, les exercices fondamentaux de préparation du cheval sont les mêmes.
Je pense à la maîtrise que l’on fait acquérir au cheval lors des variations de ses allures. Je pense au soin que l’on doit donner aux transitions dans une même allure, entre les allures.

Une petite phrase de Nuno Oliveira, tellement riche et à la portée de tout le monde crée une image finale utile et donnant un sens au travail entrepris avec le cheval :
« c’est en soignant tous les détails des transitions que l’on prépare le rassembler. »
D'où l’importance du travail en basse école et d'où l’expérience que l’on peut acquérir tout seul !

Ces exercices de base sont le « tronc commun » des 2 écoles, qui permet par le développement de la musculature de maintenir les articulations qui vont être sollicitées de plus en plus pour que le cheval se soutienne seul.
(Pour sourire, il ne faut pas décomposer en deux le mot maintenir !)

Le général Decarpentry écrit : « Une grande partie de la légèreté naturelle du cheval disparaît quand son dressage est nul, insuffisant ou mal fait. » Conseils à un jeune cavalier, page 99.

Michel Henriquet insiste sur l’importance des transitions permanentes pour muscler le cheval, dans une même allure et entre les allures, jusqu’à 50% du temps de travail ! Et Michel Henriquet ne parle que de la Haute école, ou de tout ce qui permet d’y accéder.

Amicalement.

Message édité par: phfarnault, à: 2008/12/07 22:17

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Et bien sûr, ne rien demander sans avoir une idée très précise de ce que l'on souhaite obtenir.

Exemple: En partant du petit trot, je vais demander à un endroit précis un allongement sur quatre battues. Puis je me donne deux battues pour revenir à l'amplitude initiale. Si j'observe que le cheval à bien suivi la main qui s'avance et qu'ensuite il revient à la posture de départ sans résistance notoire, youpi!

J'écris d'abord ma petite partition et j'essaie de la jouer ensuite, au métronome.

On peut inventer des petites phrases musicales à l'infini.

C'est du petit boulot, mais ça paye bien.

Amitiés.

Message édité par: pianissimo, à: 2008/12/07 12:25

KATZ Yves
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Etes-vous sûr, Lucien d'avoir pris connaissance des objectifs de AI et d'une grande partie des sujets développés sur son forum? auquel cas, votre questionnement est inutile.....

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/