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la flexion impulsive

105 réponses [Dernière contribution]
Yasmine.C
Déconnecté
Inscrit: 16/10/2006

Maltosa écrit:

france écrit:

bonjour

juste en passant

Maltosa écrit:

Je ne peux qu'approuver !! mais peu osent le faire !

ceux qui osent le faire se font assassiner<br><br>Message édité par: france, à: 2010/04/16 01:12

Par ceux qui ne postent jamais ??

... très rigolo ! Après Baucher troisième manière, voici les fantômes du net :-)

KAPLAN Michel
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bonjour,

Pascale,

Les chevaux sont des êtres sensibles simples qui ont besoin de signaux simples pour bien performer. Avec eux, restons simples et clairs ; facile à dire, mais pas facile à faire.
J’ai toujours débuté par enseigner à mes élèves de tous les niveaux une action légère et simple de la main ; je leur montrais comment obtenir une flexion de la mâchoire avec un filet doux.

La flexion de la mâchoire est la réponse du cheval au serrement furtif des doigts ; elle doit inviter le cheval à saliver, à respirer, et à se décontracter.
Pour que le cheval puisse apprécier ces bénéfices et en profiter pleinement, il faut commencer par obtenir la flexion de la mâchoire à pieds ; avant de monter sur un cheval, il est bon de l’obtenir en ajustant l’embouchure ; c’est aussi un bon moyen de vérifier que la muserolle n’est pas trop serrée ; trop serrée elle empêcherait le glissement de la mâchoire inférieure vers le bas ; des que le cheval donne une cession de mâchoire, il faut le récompenser pour faciliter la décontraction; vous pouvez aussi masser gentiment sa nuque et le haut de son encolure ; ensuite, mettez une main sur le chanfrein, pour simuler la main fixe, et avec l’autre main tenant les rênes, simuler un serrement de doigts, obtenez ainsi une flexion de la mâchoire que le cheval devrait apprécier ; et, elle deviendra un réflexe de la bouche du cheval avec tous les bénéfices précités.
Avec ce genre d’introduction, il sera facile d’obtenir une flexion de la mâchoire à l’arrêt.
N’oubliez pas de bien le récompenser.

Un cheval calme, en avant, et relativement léger est un cheval qui avance calmement sans l’intervention continuelle des aides impulsives (assiette et jambes).

Un cheval à l’arrêt, qui est prêt à travailler, est un cheval qui porte confortablement son cavalier et qui attend un signal clair de ses aides pour exécuter un mouvement.

Je suis convaincu que le cheval doit être capable de détecter les intentions de son cavalier, il faut donc que le cavalier communique clairement ses intentions.

La flexion de la mâchoire ordinaire ne doit pas être impulsive ; pour qu’elle devienne impulsive, les doigts doivent se serrer davantage pour demander un début d’abaissement des hanches et soulever le garrot sans que le cheval ne pèse trop sur le mors* ; dans ce cas elle va raccourcir un peu une foulée et va agir comme un demi arrêt classique.

*Le garrot a beaucoup de mal à se soulever sans l’aide propulsive des postérieurs.

La flexion de la mâchoire ordinaire suivie d’un relâchement des doigts qui donne un peu plus d’espace au cheval aboutit en général à une descente de main.

C’est tout pour aujourd’hui.
Bien amicalement,
Michel

Webmaster
Déconnecté
Inscrit: 16/05/2011

C’est tout pour aujourd’hui.

Et bien je trouve que c'est beaucoup tellement c'est clair et utile.
Merci Michel (et merci aussi aux autres intervenants dont les points de vue éclairés et les échanges de connaissance font de ce fil de discussion un thème à garder en mémoire , à lire et à relire.)

Nicole LAHM - Webmaster

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Merci enfin un échange positif qui ne cache pas d'arrières pensées ......

Michel Kaplan écrit :

*Le garrot a beaucoup de mal à se soulever sans l’aide propulsive des postérieurs.

Le cheval "mis" est capable de monter son garrot à l'arrêt autrement dit, sans le secours de la propulsion des postérieurs. La posture acquise avant l'exécution d'un mouvement en assure la bonne réalisation.
cf. transition du Pas compté à partir de l'arrêt, par exemple.

Vos explications concernant la décontraction du cheval, n'indiquent rien à propos des causes premières des contractions.

Oui, demander une flexion à pied est merveilleux car elle prédispose.
Mais, certains sujets émotifs, sur l'œil se décontractent fugacement. Il est souvent plus aisé pour eux, de donner une flexion en marchant. Il semblerait que la routine leur soit une condition plus favorable.
C'est en ce sens que, faire une règle d'obtenir d'abord une flexion à pied peu parfois devenir perturbant.

Pardonnez-moi cet aparté.

Amicalement bruno

 

KAPLAN Michel
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bonjour,

Merci Nicole pour vos compliments bien encourageants.

Merci Bruno pour votre message et pour vos excellentes observations.

En effet, le garrot du cheval bien mis et prêt-à-porter est assez haut ; c’est indéniable.
Observons le à l’arrêt ; il a placé ses postérieurs suffisamment engagés pour bien maintenir son équilibre sous le poids du cavalier ; son dos est un peu arrondi et tendu ; cela soulève un peu son garrot.
Peut être que l’on pourrait appeler cela « l’aide portative des postérieurs. »
Donc, j’aurais du préciser : « Le garrot a du mal à se soulever sans l’aide portative et propulsive des postérieurs. »

Les causes premières des contractions du cheval que j’ai rencontrées sont tellement nombreuses qu’il faudrait un gros effort encyclopédique pour toutes les classifier et les présenter.

Avec les chevaux émotifs, sur l’œil, très fougueux, ou rétifs, il faut se méfier beaucoup des réactions violentes. Les 30 dernières années, je décourageais la monte de ces chevaux s’ils n’acceptaient pas la caresse de leur nuque et du haut de leur encolure.
Je cherchais d’abord la ou les causes de leur comportement ; en général, je les trouvais, et je les éliminais ; ou bien, je recommandais des solutions acceptables, y compris les consultations avec des vétérinaires ou autres spécialistes professionnels.
La philosophie de mon approche est présentée en gros, surtout en anglais, partiellement traduite en français, dans mon site www.bigsoar.com

Bien amicalement,
Michel

Berthier Pascale
Déconnecté
Inscrit: 28/10/2009

Bonjour,

Quelqu'un a ouvert la fenêtre pour aéré de nouveau ce post. Merci.

Merci Michel pour vos explications, elles sont claires et instructives pour tous ceux qui n'ont jamais obtenus des flexions de mâchoire avec beaucoup de chevaux trés différents.

Bruno, j'approuve ce que vous dites à propos de la flexion à pied. Bien sûr qu'il parait plus logique de l'initier au cheval d'abord à pied mais cela devrait rester un peu dans le domaine de l'initiation et non devenir un système applicable à tous les chevaux. Car c'est cela qui peut parfois irriter au lieu d'améliorer. Un cheval qui sait qu'il a compris, se détend aussi pour cette cause.
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Quand un cheval lève lui même sa tête, dans la nature par exemple: il broûte tête en bas, un danger survient: sans changer d'un mm la position de ses postérieurs, il lève la tête, même ici trés haute parfois, DONC, remonte son garrot et est alors en mesure de ployer ses hanches avant même d'avoir fait un pas. Alors il peut faire un départ fulgurant dans le rassembler et donc en équilibre. Ex: demi-pirouette au galop à partir de l'arrêt.
De plus, c'est mesurable: quand on lève la tête d'un cheval à l'arrêt, en licol, il lève son garrot, sans faire un pas, sans avoir avant les postérieurs même "un peu" engagés.
Chacun est responsable de son savoir ou de son ignorance, mais les faits biomécaniques sont là et le cavalier doit seulement rester honnête avec lui-même et son cheval pour décider, si il est en mesure d'utiliser cette biomécanique ou pas.

En tous les cas, qui n'a pas entendu: "il faut redonner au cheval monté, la qualité de ses allures naturelles."
"Observer..." professait -entre autres- Beudant.

Jean d'Orgeix, à propos de l'utiliter de relever d'abord l'encolure, donc le garrot, n'était pas le dernier à promouvoir cette facon d'aborder l'équitation.
Cela ne nous oblige en rien mais nous devons nous poser des questions. La simplicité, c'est bien mais ce peut être aussi une facon de ne pas expliquer des choses tordues par nature.
Gardons les yeux/l'esprit ouvert(s).

Amicalement
Pascale

Maltosa
Déconnecté
Inscrit: 19/09/2009

Je n'en suis pas aussi certaine ! certains chevaux (la plupart il me semble), relèvent l'encolure avec le dessous convexe de celle ci, en contractant les muscles du dos.
d'autres se relèvent en mettant l'encolure dans le bons sens et en sortant alors le garrot. L'attitude est totalement différente car le premier enfonce son garrot en levant la tête et le second sort son garrot.

J'ai cherché des photos, je n'ai que celles ci pour l'instant
Sur les deux premières, l'encolure est relevée "à l'envers"
Sur celle du poulain, elle est relevée dans le bon sens, mais je cherchais des exemples plus parlants !

Je ne sais pas si on ressent bien la différence d'attitude, de relevé de l'encolure comme je l'entends !

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Effectivement Maltosa, vous avez mis le doigt sur un point important.
Cependant, il ne s'agit pas de flexion ni de bio-mécanique directement.
Nous sommes maintenant en présence de tempéraments différents.

Selon les cas, on peut classer les chevaux d'après leur posture de fuite. (Pendant des années, j'ai observé les postures de fuite des yearlings PS qu'on lâchait dans les prés)
1 — ceux qui partent le nez au sol, entre les antérieurs, garrot haut, dos convexe et restent assez engagé. (Cyphose au garrot)
2 — ceux qui partent le nez au vent, tête haute, dos plat ou concave et plutôt désengagés. (Lordose en base d'encolure)

Entre les deux, pour faciliter le travail du cavalier pas assez expérimenté, je conseille le cheval du groupe 1.

Pour ceux du groupe 2, nous sommes en présence de sujets émotifs. La négociation sera délicate, notre cheval d'instinct se creusera et durcira son dos à chaque perte d'équilibre ou de modifications environnementales.

Je prépare toujours mes chevaux avec (à pieds) des transitions arrêt-pas : la cravache au poitrail. Cet exercice ainsi que le pas compté (JCR) sont souverains pour inculquer l'élévation du garrot.

Je le répète, ces chevaux sont très délicats et ne devraient jamais être confiés aux débutants. D'autant plus que chaque cheval est très différent et chacun mérite une règle particulière.
D'où l'impératif nécessité de connaitre le tempérament du cheval convoité avant son acquisition.

Ce propos est énorme, ces quelques lignes ne sont qu'entrée en matière.

Amicalement, bruno

 

Maltosa
Déconnecté
Inscrit: 19/09/2009

c'est en effet un autre problème, amis le sujet est très intéressant et mériterait qu'on lui dédie un post !

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Maltosa,
En regardant vos photos, je vois (2 premières photos) il s'agit surtout de chevaux emboutis. Trop de hauteur pour peu d'extension.

Je me ferai fort de prendre le cheval en main, de lui allonger l'encolure vers le haut et immédiatement, son garrot se relèverait.

L'on pourrait aussi appliquer cette observation aux chevaux auxquels on demande le rassembler trop tôt.

Amicalement