la flexion impulsive
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Bonjour cher Christopher et merci d'illustrer mon propos.
Nous abordons avec ce sujet les "accessoires" nécessaires aux flexions. On évoque très souvent la main qui ne lâche pas ou pas assez ou pas au bon moment... mais, l'acier "coincé" aux commissures fait le même effet que cette main pesante dont notre cheval ne peut se libérer.
La jambe active blase, les montants trop courts "éteignent" les chevaux, entravent les flexions et interdisent les flexions impulsives.
Amicalement, bruno
Chère Magali, je n'ai pas vu JC depuis environ 10 ans, et ne me souviens pas de cette formule dans sa voix (dont je me souviens fort bien pour l'avoir tant écoutée).
Comme quoi, après avoir fait mon chemin seule, je suis ravie de me rapprocher de nouveau de mes premières bases qui m'ont soudées au dressage pour toujours. Pour moi, ce qui compte le plus, c'est cette impulsion comprise dans le rassembler, les chevaux souples et bondissants, devant les jambes et dans la main. Pas derrière ou au dessus de la main et hésitants à la jambe.
Pascale, justement, le cheval doit rester respectueux "comme le fils avec son père" - ça vous dit quelque chose? Un fils sans son père, c'est tout à fait possible, c'est dans la logique de la vie. Mais un cheval doit rester lié à son cavalier et le suivre sans compromis. Dans la forêt avec ses congénères, il n'a pas besoin de nous, mais dans une carrière de dressage, entourée de spectateurs, lumières, musique, sono..., il faut le prendre par la main, il a besoin de son cavalier qui ne doit pas rompre le contrat établi. Sinon, il fallait le laisser dans la forêt.
Très poétique :
... la main du cheval, dans les bois...
Bonsoir,
à propos du filet Baucher conseillé par Michel Kaplan, j'ai effectivement remarqué que c'est une embouchûre que l'on peut laisser porter trés long, sans qu'elle touche les canines suppérieures (ou atteigne leur emplacement)quand le cheval joue avec son embouchûre. Donc sûrement plus agréable pour le cheval. Merci pour ce grain de sel Christopher.
Yasmine,
votre démarche a la valeur d'une démarche qui vous procure certainement l'harmonie que vous souhaitez entre vous et vos chevaux. Entre vous et vos chevaux.
C'est une démarche assez germanique actuelle d'ailleur: il ne faut pas laisser trop de liberté à son cheval. Qui sait si cela ne pourait pas se retourner contre son cavalier.
C'est le contraire du bauchérisme mais c'est votre droit le plus légitime.
Les Péres qui ne savent pas reconnaître l'indépendance de leurs fils, les perdent. Ces enfants pourront rester braves et ne deviendront jamais ce qu'ils auraient pu être, ou bien , aprés l'explosion ou la maladie, ils ne reviendrons plus.
"Tous les chevaux sont capables de montrer des débordements. Et les dangers restent les mêmes pour toutes sortes de cavaliers.
Cependant, c'est souvent la manière de gèrer les forces du cheval qui fera la différence." P.B.
La liberté sur parole de l'école baucheriste est une de ces manières. La main fixe et la flexion imulsive en sont des "sine qua non".
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Amicalement
Pascale
Berthier Pascale wrote:
Yasmine,
je comprends que vous ne soyiez pas d'accord. Avant, je montais avec les mêmes principes que les votres actuellement.
Personne n'est obligé de monter en légèreté.
Personne n'est obligé non plus d'applaudir Mme Henriquet quand elle montre de belles lecons, sans aucun contact avec la bouche du cheval.Vous savez Yasmine, les enfants grandissent.
Yasmine,
Continuez votre approche de l’équitation ; vos propos m’indiquent que vous êtes aussi sur une bonne voie.
Pascale,
En équitation, il n’y a rien d’absolu ; ni vous, ni JCR avez l’apanage de la légèreté.
Les articles en français de JCR qui m’ont déçus étaient surtout un débat agité avec MH. Et, JCR n’était pas à sa hauteur. Ses articles en anglais étaient très compliqués. De ce que j’ai lu et de la photo que j’ai vue, j’ai conclu que JCR prêchait une équitation Bauchériste idéalisée sans vraiment être capable de l’appliquer ; à mon avis, à la pratique son tact n’est pas assez raffiné pour satisfaire ses ambitions équestres. Pour bien confirmer cette opinion, j’aimerais visionner la vidéo de sa monte. Car, Xavier nous a mentionné :
« je regrette qu'il n'ait pu, sur la seule vidéo disponible de lui, démontrer la puissance de ce procédé sur le petit Andalou gris. »
Si vous n’avez pas réussi avec des principes classiques simples, c’est parce que vous manquiez un peu de tact. Ce que vous avez découvert grâce à JCR, c’est le respect de la bouche du cheval pour compenser ce manque de tact.
Je prépare un e-mail pour Catherine Henriquet ; ce week-end ci, je vais étudier sur grand écran ses montes sur les vidéos postées dans le site de la Panetière ; je vais la féliciter sur la souplesse de son dos ; mais, sur petit écran j’ai déjà détecté des fautes de dressage que je dois lui communiquer.
La monte sans main, avec un caveçon, exclu la flexion de la mâchoire.
Pourtant cette flexion est indispensable pour la performance impulsive du cheval.
Sur ce point, je pense que nous sommes tous d’accord.
Non ?
Bien amicalement,
Michel
Pascale ,
pour reprendre dans l'idée de Yasmine , Blondeau a coutume de dire qu'il faut "prendre la bouche du cheval comme on prend la main d'un enfant "et je suis entièrement d'accord avec ça .
Vous pouvez être ferme et extrêmement doux à la fois ! et même si un enfant grandit , certes, et n'a plus besoin de votre main comme guide , pour le cheval elle reste une indication et les moments de liberté sur parole existent certes mais la main est le fil qui permet de communiquer (même si ce" fil n'est pas nécessairement tendu pour que le courant passe " dixit le colonel Carde)
je rejoint donc totalement Yasmine sur ce coup là.
Michel il me semble qu'il y a peu (voire pas ) d'images de JCR et les seules visibles le désservent plus qu'autre chose .
message perso :Je ne vous oublie pas et vous prépare un mail pour présenter Palladio.
Bonjour,
Michel,
aprés tous ces échanges qui parfois se corsent, vous n'êtes pas le seul à avoir et à critiquer l'impression que je donne d'avoir avec JCR l'apanage de la légèreté.
C'est probablement une sorte d'attitude déffensive de ma part, par rapport à un hermetisme ancien (désacord MH/JCR, s'étant visiblement transmis à leurs amis et élèves respectifs + passé militaire qui a plus de concéquences sur cet hermétisme qu'on l'imagine) et -de ce fait-
une ignorance presque complette du travail de JCR et une méconnaissance profonde de sa personnalité.
Des gens n'ayant aucune idée précise de son enseignement et -bien qu'ils aient été invités à le rencontrer (en France!)- l'on titulé publiquement d' "associal de l'équitation", en évitant de le rencontrer bien-sûr.
Vous parlez de ses ambitions équestres Michel: de quoi parlez vous là? Vous parlez de "la pratique de son tact": la pratique, ca se vit, L'avez vous vu travaillez?
C'est vrai qu'il existe peu de document photo/vidéo sur son travail et cela n'empêche pas que des gens, probablement incapables de reconnaitre l'équilibre même sur un cheval évoluant devant eux (je ne parle pas de vous) n'ont aucun problème à critiquer sévèrement le peu qu'ils voient. Et ces même gens disent aprés: ces photos ne donnent pas envie d'en savoir d'avantage! Oui, c'est un bon argument pour éviter d'en savoir d'avantage.
Mais bon, c'est humain.
L'apanage de la légèreté... c'est vrai qu'à les relire, mes réponses sont parfois un peu "hard" mais elles sont souvent l' écho d'affirmations du genre: "on ne doit pas...la main de doit pas...il ne faut pas faire ceci-cela (et ceci-cela est ce que je viens de proposer juste avant)...le cheval ne doit jamais...ect..." donc, oui, phénomène d'écho.
Pas pour tout le monde sur AI car, ormis ceux qui veulent seulement être confirmés, ormis ceux qui lisent et malheureusement n'écrivent plus (???), certains cavaliers, même s'ils ne m'approuvent pas toujours, veulent vraiment en savoir plus et je les en remercie.
Vous dites que je manquais de tact pour l'équitation classique. C'est sûrement vrai et j'en suis fière aujourd'hui. Trouver des raisons tordues pour justifier un illogisme équestre, permettant sur 30 chevaux dans une écurie de concours de n'en montrer qu'UN !...qui lui-même , faisant gagner son cavalier, justifiera cette équitation, ce qui permettra d'oublier bien vite les 29 autres. C'est "classique".
Et bien d'accord mais pas pour moi.
L'équitation de Baucher est de plus bien plus ancienne et de la Guérinière -dont les allemands (donc la FEI) font si souvent référence- a été trahi depuis longtemps (voir E.D.D, par ex.).
Je pense par contre que Mme Henriquet présente une équitation bien plus belle que l'équitation qui recoit les médailles actuellement. Si les critères de jugement actuels ne change pas, tendre vers la médaille pourrait bien l'éloigner encore plus de l'art équestre en légèreté. En fait, tragique.
Pour la monte en cavecon dont nous avons tous deux fait référence:
cela montre effectivement qu'un cheval a été bien éduqué et que l'on peu se passer du contact entre la bouche et la main, quand le cheval maintient de lui-même la lecon.
Alors quand on sait cela, quand on en fait en plus l'expérience soi-même, pourquoi ne pas essayer de rechercher cela d'avantage quand le cheval monté porte une embouchûre?
Je ne trouve pas ca logique. Ou alors, oui, avec un cheval beau par nature: il sera tout de même joli à voir. Qu'il aurait pu briller à en faire pleurer d'émotion...personne ne le saura.
Sur les conseils de plusieurs personnes, je vais m'organiser pour pouvoir faire filmer mon travail. C'est vrai que c'est plus facile de se faire comprendre comme cela.
Il n'en reste pas moins que l'idéal serait de rencontrer les uns et les autres, avec des chevaux de toutes sortes. J'aimerai voir aussi ce que certains pourraient faire sur...un mérens.
Juliette et Yasmine,
En fait, en nous relisant, je pense que nous sommes un peu du même avis.
je trouve seulement qu'on obtiens plus de coopération avec un cheval quand on lui apprend de plus en plus à se passer de nos aides. Un lien devra toujours rester, certe, mais ce lien sera plus de nature psychologique: le parténariat. Un cheval cooperatif est un cheval plus sûr, en forêt comme sur un carré de dressage, un jour de pluie et de vent, entouré de parapluies. Employer ses aides, oui biensûr, elles sont là pour ca mais cela devrait être de plus en plus rarement.
Je trouve l'image de Blondeau trés belle et trés parlante. Elle s'accorde avec la démarche que j'ai choisie et me permet en plus de bien mieux comprendre ce que voulait me dire Yasmine.
Amicalement
Pascale
C'est comique j'allais justement écrire que .... :
Je crois que vous n'êtes pas si loin l'un de l'autre (même si il y a surment des difference) et que c'est surtout une question de mots et la forme de le dire ...
Car pour avoir vu des vidéos de Yasmine elle est loin de pratiquer l'équitaion de competition que Pascal croit qu'elle pratique .... et que Pascale affirme peu être beaucoup ce qui peut agacer mais cherche j'en suis persuadé vraiment la légèreté ...
De plus toute les métaphores avec les enfants tiennent la main .. qui faut les laisser grandir et blablabla .. c'est vraiment douteux car pour finir un cheval n'est pas un enfant et le cavalier n'est pas le père du cheval
et donc toute ses belles phrases peuvent dire tout et son contraire selon nos rapport que l'on a avec un enfant et la facon dont on estime l'elever ....
Ok pour essayer d'imager ce qu'on veut dire mais elle ne décrive pas la vérité absolu.
Cordialement
Daniel
Merci Michel pour vos encouragements !
Je ne pense pas que Baucher qui tuait les forces instictives pour les remplacer par des forces transmises soit conceptuellement plus adepte du cheval indépendant.
Le cheval, mis dans les situations anti-naturelles que nous lui imposons, n'est pas programmé pour se débrouiller tout seul. Que ce soit pour randonner en bordure de route ou pour présenter dans une piste de spectacle. Ce qui différencie le cheval de dressage de haut niveau, c'est la technicité des enchainements et l'intensité de l'effort: la communication devient plus précise et ne doit pas être rompue. Ce qui ne veut pas dire qu'il doive peser sur la main...
Personnellement, je m'éloigne des dérivés du Bauchérisme quand la mise en main "classique" est ignorée, je pense que chacun trouvera des exemples. En effet, sur un cheval confirmé, renoncer à cela revient à renoncer à une réponse harmonieuse du cheval à l'action de mes jambes - d'arrière en avant - en rondeur - dans l'impulsion.
Je ne prétends pas pour autant détenir la vérité de la légèreté, ni avoir rien inventé, et m'inscris dans des principes tout à fait courants. Mes montures actuelles vont du Camargue au sport Allemand en passant par le Lipizzan , mon étalon Arabe et des CS.
Concernant la méthode Blondeau, j'y ai justement fait référence dans l'un des articles publiés dans le Magazine Cheval Attitude (modèle papier) il y a quelques années, bien vu Juliette ;-)
Il y a l'histoire des dents, de ceci, de cela, etc...
Aux cotés de Bruno, j'aimerais que chacun apporte son grain de sel.
Mon grain de sel:
Il me semble que plus on s'éloigne de l'Esprit, plus on serre la muserolle et remonte l'acier....