la flexion impulsive
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Bonjour,
Entre le Pére-Noel en chocolat, Walt Disney et les cavaliers de verre, ceux qui ont lu mon livre ont vu là qu'il confirmait seulement ceci: les principes de la légèreté, ainsi que leurs applications, sont simples et essentiels.
Mais, ce n'est qu'un témoignage et la liste des questions concernant l'équitation proposée par JCR, équitation peu connue, est probablement trés longue.
Donc, en réponse à une idée exprimée par Xavier, j'ouvre ce post.
La flexion impulsive, qu'en sait t'on?
Au plaisir de parlez avec ceux qui désirent s'entretenir sur ce sujet.
Amicalement
Pascale
Message édité par: silence, à: 2010/04/10 13:17
Bonjour,
A partir d'un pas un peu ralenti, je demande le départ au trot ou au galop sur une cession de mâchoire. Toujours.
Si je demande cette cession sans intention de passer à allure supérieure, j'exige, à l'instant même où elle se produit, l'accélération de l'allure.
Je pense ouvrir la porte plus avec l'assiette qu'avec les doigts, que je n'ouvre que très prudemment dans les premiers instants.
Mes modestes tâtonnements entrent-ils dans ce sujet?
J'avoue que ce sont plus les notes de Decarpentry qui m'ont mis sur cette voie que les écrits de JCR.
Christopher.
Bonsoir,
Xavier, votre message complet parle t'il là seulement du procèdé à pied? Parce que selon le cas, cela influencera ma réponse.
Tout ce que je peux peut être répondre ici, parce que cela pourrait s'adresser aux 2 formules du procèdé, à pied comme à cheval:
il arrive effectivement que certains chevaux -quelqu'en soit la raison- cèdent là d'abord dans leur nuque avant de cèder dans leur bouche (ATM, j'endend). Si possible (c.à.d. le cheval doit resté dans le calme), accèpter cela de la part du cheval mais demander tout de même ,progressivement mais sûrement,la flexion de mâchoire dans cette position.
Aussitôt aprés son obtention: si la main est fixe, la rêne se détendra aussitôt mais il faudra laisser tout de même filer cette rêne généreusement.
Il pourra alors se passer une ou deux choses:
-le cheval recouvrera assez vite une attitude plus haute.
-et -peutêtre en même temps, sans certitude- il fera un pas ou montrera une esquisse de mouvement.
Le principal là, avant que la flexion ne puisse prendre son carractére impulsive, le cheval apprendra qu'il peut la donner dans toutes les positions de sa tête et de son encolure et que notre réponse à sa cession sera toujours trés généreuse.
Avec cette re-mise en confiance, il ne tardera pas a y ajouter le désir du mouvement.
Peut on se passer de la flexion impulsive en général (si c'est ce que vous vouliez dire Xavier)?
La flexion impulsive libère les jambes et l'assiette des questions concernant l'impulsion.
Christopher,
oui, vous demandez un surplus d'impulsion au moment de la cession, c.à.d. au moment ou le cheval quitte tout appui ou contact, donc vous demandez cette impulsion sur la légèreté .
Le but, c'est d'obtenir et d'abord de vérifier si l'on a obtenu cette impulsion suppérieure seulement par l'action de la main et plus dutout par celle des jambes ou de l'assiette.
Dés que cela est le cas, on peut utiliser ses deux aides précitées pour moduler les allures montées dans la légèreté, pour obtenir ainsi le piaffer, le passage, les changements de pied et les pirouettes.
Rien n'est moins sûr qu'on les obtienne, mais avec la flexion impulsive comme "alliée", on a les meilleurs chances de son côté.
À bientôt
Amicalement
Pascale
Pascale,
Merci d'avoir abordé cette question.
la main impulsive est semble-t-il une clé de l'équitation de légèreté.
J'obtiens un cheval "auto impulsionné" (sans aucune autre aide) par une légère élévation des mains (poignets au niveau des coudes).
D'un point de vue technique, est-ce une bonne chose ? Cette position me permet ensuite d'avoir un cheval en avant cherchant son mors sur une main fixe.
Merci de vos observations.
Amicalement, bruno
Bonjour,
oui Bruno, la flexion et particulièrement la flexion impulsive est la clef de l'équitation de légèreté.
Sans elle, on pratique une équitation qui s'adapte aux critères de jugement actuels.
Sur le plan technique, ce que vous décrivez (légère élévation des mains) est une possibilité mais seulement une. En effet, selon l'éducation du cheval ou l'allure (inclu l'arrêt) dans laquelle se trouve le cheval au moment où l'on demande cette flexion,
-un pincement plus prononcé d'une rêne entre le pouce et l'index, si l'on monte,
-ou un léger déplacement du longeur vers l'avant du cheval, en serrant 1 seconde ou 2 la longe un peu plus, avec la main qui la tient,
cela peut déjà être suffisant pour obtenir une flexion impulsive.
Une flexion de mâchoire correctement obtenue est par nature équilibrante car, résonnant dans tout le corps du cheval, elle semble avoir (personnellement, la pratique me l'a montré: elle a !) la propriété de libérer le cheval dans sa tête (stress) et dans son corps (conscéquences du stress).
Donc le risque -par exemple- que le cheval "passe derrière la main" est nul car un cheval "derrière la main" n'est pas en équilibre.
La flexion impulsive a donc trois qualités essentielles pour l'équitation de légèreté: elle impulsionne dans l'équilibre et libère donc les jambes et l'assiette d'une partie de leur "travail".
La main doit être fixe, en effet, car si au moment de donner cette flexion, les rênes ou la longe ne se détendent pas du tout (on le voit pour les rênes quand elles sont droites -de chaque côté- et que l'embouchûre tire sur la commissure des lèvres vers l'arrière), cela veut dire que le cavalier ou le longeur tirent. Ce faisant, ils punissent le cheval d'avoir cèdé. Ce faisant...le cheval passera effectivement derrière les jambes (ce qui a plus de sens que "derrière la main").
En comparaison de ce qui se dit et ce qui se fait, c'est une facon trés différente d'aborder l'équitation en général. Tout le monde peut y parvenir car elle émane de la logique même de l'Être-Cheval.
Pour y accèder, j'ai du moi-même arrêter de savoir pour commencer à apprendre. C'est CETTE démarche là qui est la plus difficile. Le reste, comme dirait Xavier: fastoche!
Amicalement
Pascale
Message édité par: silence, à: 2010/04/12 09:27
Pascale,
Suivant votre description, la flexion impulsive de JCR est tout simplement un demi arrêt classique ; c’est-à-dire, un léger serrement des doigts produisant une flexion de la mâchoire, suivie immédiatement par un relâchement des doigts pour permettre l’engagement des postérieurs et obtenir une plus grande impulsion.
A mon avis, tous les juges récompensent sa bonne exécution indépendamment des termes utilisés.
Amicalement,
MK
Michel,
dans un demi-arrêt classique, on utilise les jambes avant une action de main qui aboutit rarement á une flexion de mâchoire. De plus, les jambes continuent de rester actives parce qu'en plus, la plus part du temps, les rênes continuent de rester tendues.
C'est cela qui plait aux juges et sûrement pas ce que JCR a pratiqué, décrit et appris aux autres et ce que j'ai décris plus haut.
Je le répète: pour une flexion impulsive, la main obtient une cession sans condition de l'ATM. Dans cet état, on utilise encore les jambe aprés, pour introduire ce réflexe chez le cheval: flexion=impulsion. Trés rapidement et même sur des rênes lâches (qui ne sont absoluement pas appréciées par les critères de jugement actuels!), un simple pincement progressif de la rêne peut donner ou redonner l'impulsion nécessaire à un brillant allongement, par exemple, SANS LES JAMBES. Et un "pincement", c'est l'idéal rencontré avec un cheval resté sain, malgrés l'équitation. On en connait d'autres... .
Que le cavalier mettent ses jambes devant la selle pour s'en rendre compte! Oú bien qu'il apprenne à monter sur une selle full-contact sans tacket, pour lui permettre de laisser filer ses jambes vers l'avant et les garder là immobiles.
Cela aussi sera sanctionner par les critères de jugement actuels.
D'autre part, l'engagement des postérieurs est contraproductif s'il n'est pas fait dans le rassembler. Un cheval montré à un niveau international qui n'allonge pas dans le rassembler creuse son dos et aura de bonnes notes.
La flexion de mâchoire, dont je parle ici, étant équilibrante, elle favorise le rassembler et aide donc à conserver le basculement du bassin (du cheval) vers l'avant, même pendant les allongements (par ex.). Cela défavorise alors les désengagements paroxistiques, tant appréciés actuellement sur les carrés de dressage.
Je ne pense pas non plus que quelqu'un comme JCR, qui n'accèptait pas certains compromis, s'était levé un beau matin en se disant: "Ah! et bien aujourd'hui, je vais ré-écrire une équitation qui existe déjà."
Ce comportement, nous pourrons par contre l'observer dans quelques années, quand quelqu'un ayant pignon sur rue se réveillera en se disant: "Ah! aujourd'hui je vais dire au Monde que je viens d'inventer la flexion impulsive!"
Ce post n'a rien à voir avec l'équitation de dressage actuelle. Malheureusement peutêtre.
Alors, ouvrir un autre post la concernant serait plus constructif.
Je ne désire pas en débattre d'avantage sur celui-ci.
Amicalement
Pascale
Pascale,
Pour vous répondre brièvement, la flexion impulsive telle que je la pratique sur le jeune cheval sert d'apprentissage pour que le "premier instant" du contact avec la main ne soit en aucun cas rétro-propulsif.
C'est pourquoi je me sers exclusivement de la rêne dégraffée dans le travail à pied, et en complément du travail de Raabe.
De ce fait, le jeune cheval enfin monté n'est pas, ou moins, confronté à l'opposition "naturelle" de la main frein à la jambe propulsive.
Ainsi, la flexion impulsive donne tout son sens à la descente de main, puisque le "deuxième instant" du contact est, lui, rétropropulsif.
Je suis encore trop vert dans ce processus pour en dire davantage, d'autant plus que j'ai assez peu d'occasions de préparer un jeune cheval, bien davantage de récupérer des loups un rien galvaudés.
Et là, il y a souvent d'autres priorités que la flexion impulsive.
bye
Bonjour Xavier,
De ce fait, le jeune cheval enfin monté n'est pas, ou moins, confronté à l'opposition "naturelle" de la main frein à la jambe propulsive.
Je me permets d'intervenir. j'ai un peu travaillé avec JCR mais insuffisamment pour trancher. Cependant :
Main = frein ; jambe = propulsion.
Ces équations ne semblent pas très exactes. Ancien cavalier, aussi, de chevaux de courses au galop, les jambes sont absolument inopérantes dans le propulsion (genoux juste sous le garrot).
Les PS sont naturellement éduqués à la main qui donne l'impulsion, la cravache n'étant associée que pour le sur-effort final.
Tout poulain ne réagit pas naturellement aux jambes mais seulement à une avancée des mains au contact de la crinière (Il est bien entendu que les jeunes ne sont jamais monté avec la cravache).
Cette expérience équestre m'a définitivement convaincu de l'évidence et du naturel de la main impulsive qui conduit à l'auto impulsion, au cheval actif et léger. Ce que je ne vois pas sur les rectangles. Pour les juges, le critère "imparable" de l'impulsion étant : les rênes tendues !
Amicalement, bruno
Message édité par: BLB, à: 2010/04/13 11:25
Oui, Bruno,
Vous avez entièrement raison, j'aurais du écrire que la main est naturellement à tendance rétro-propulsive alors que la jambe ne devient propulsive que par convention.
La jambe est même plutôt inhibitrice avec un jeune cheval.
Et donc, de souligner qu'ainsi,le cheval n'était pas confronté à l'opposition de la main ( a priori rétro-propulsive)à la jambe( propulsive par l'éducation)
bye
Preum's.
Pascale,
C'est par JCR que j'ai découvert la technique à pied de la flexion impulsive.
Puis, je l'ai étudiée à ma façon (c'est à dire avec mes limites) en l'appliquant sur les chevaux.
Actuellement, j'ai un jeune cheval sur lequel je l'ai appliquée dès les commencements.
Quelques observations sur la réponse des chevaux : vieux chevaux,jeunes chevaux, chevaux à re-construire, certains ont réagi tel que décrit par JCR, à savoir cession de mâchoire et pas ou bond en avant, mais une poignée a réagi en donnant la nuque sans cession de mâchoire.
Avec ces quelques-uns là, j'ai immédiatement cessé le procédé.
Voici ce que j'en ai retiré, particulièrement avec le jeune cheval actuel, qui connait la flexion impulsive appliquée APRES un travail de flexions à pied type Charles Raabe : au premier serrement des doigts sur une rêne ajustée, le cheval avance. Si les doigts serrent un instant de plus, le cheval s'arrête. Il fait donc la distinction entre les doigts qui prennent un "instant" (le cheval retrouve ainsi la flexion impulsive, et produit son pas en avant) et les doigts qui retiennent "deux instants", la main frein si vous voulez.
Ainsi, j'ai le sentiment encore prudent d'avoir résolu avec ce cheval l'ambiguité qui consiste à rapprocher si près dans le temps, les aides propulsives et les aides rétropropulsives, qu'on risque d'en venir à opposer la main aux jambes.
Mais puisque le premier temps de la main est devenu propulsif.....
Pour l'instant, j'y vois une grande réceptivité de l'animal. Cela reste à confirmer.
Une réserve : si j'observais un jeune cheval donner d'abord sa nuque pour avancer, je supprimerais immédiatement le procédé.
Enfin, j'imagine prudemment qu'on peut très bien se passer du procédé.
voilà pour moi, brut de coffrage.
bye
xavier Kenaz