la flexion impulsive
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Bon allez, vite fait avant d'éteindre la bécanne pour aujourd'hui et parce que cela est passionant:
Xavier,
la version à pied, par exemple, je l'utilise toujours en initiation ou préparation pour
-ou l'éducation en longe avec le même principe,
-et/ou l'application de la flexion impulsive à cheval.
Je crois aussi que l'on peut comprendre beaucoup de choses en lisant etc..., mais la pratique vécue est parfois rassurante.
Je pense seulement à cette facon de longer en légèreté, que je décris dans mon livre: je pense que tout le monde peut comprendre mais sans le voir faire directement et être un peu dirigé "live", on reste trés prudent par rapport à ces techniques plutôt contraires à ce que l'on connait jusqu'à présent.
Je pense que c'est une réaction honnête et donc respectable.
Bonne soirée
Pascale
Bonjour à tous,
Oui Yasmine, vous avez raison, le demi arrêt classique est exécuté sans l’intervention des jambes.
On ne doit pas utiliser la main sur un cheval qui a besoin de l’action de l’assiette ou des jambes pour soutenir son mouvement en avant.
En premier, jambes sans main ; ensuite, mains sans jambe.
Pascale, on ne peut pas démontrer le « sans jambe » en mettant nos jambes devant la selle ; cette position augmente le poids sur les épaules du cheval et le cheval aura tendance à s’avachir ; de plus, le « sans jambe » implique des jambes passives mais présentes ; de même, le « sans main » implique des mains passives mais présentes, communiquant idéalement par le poids des rênes ajustées et non tendues.
Les juges n’aiment pas les rênes molles, elles indiquent trop souvent un manque d’impulsion facile à vérifier.
« Ajuster les rênes, c’est établir un contact moelleux. » - « Entre soutenir et tirer il y a tout un monde. » (NO, L’art équestre, ps. 38 & 39)
L’action lente des mains, telle que vous la décrivez, est un bon moyen de préparer un cheval qui se porte en avant à bien répondre au demi arrêt classique ou à la flexion impulsive de JCR.
Sur les chevaux les plus avancés en dressage que j’ai montés, un demi arrêt classique s’obtenait avec un serrement de cœur, et, en dépit de son nom, le demi arrêt n’aboutissait jamais à un ralentissement ; il créait le rassembler dont le cheval avait besoin pour exécuter les allures et les airs de dressage qui lui étaient demandés.
Dans les rectangles de concours, le cheval à l’arrêt ne doit jamais perdre son habileté ni à porter, ni à se porter en avant.
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Xavier, avec les chevaux très difficiles on se perd en faisant de la théorie, il faut tout d’abord observer et rechercher ce qui gêne ou ce qui heurte le cheval.
Cela je l’ai appris en montant des centaines de chevaux de toutes les disciplines et de tous les niveaux de dressage et de réhabilitation.
Pendant les 30 premières années de mes 65 ans d’expérience, je résolvais les problèmes en selle ; on m’appelait le psychiatre des chevaux. Les 30 années suivantes, je les massais, je les manipulais, je les travaillais à pieds avant de les monter ; le résultat a été très satisfaisant et moins dangereux.
Lorsque je regardais Catherine Henriquet travailler un cheval, j’observais, j’écoutais les conseils de MH, et, lorsque je voyais des résistances qui agitaient trop le cheval, j’intervenais en allant détendre les contractions qui le gênaient.
Si les gênes persistaient, j’en cherchais la cause et je trouvais des solutions.
Grâce à l’Internet, ces 10 dernières années, j’ai guidé une centaine de cavaliers et de propriétaires à résoudre leurs problèmes avec leurs chevaux. Certains cas ont été postés dans l’ancien forum. Les propriétaires préfèrent les consultations privées. Cela se comprend facilement.
Mes conseils sont toujours gratuits ; c’est ma manière de remercier les chevaux pour le plaisir qu’ils m’ont donné ; mais ma disponibilité est parfois limitée par mon état de santé.
Bien amicalement,
Michel
Bonjour à tous,
Michel,
Yasmine a parlé du demi-arrêt de l'école Bauchériste. Rien à voir avec la flexion impulsive.
Vous dites:
On ne doit pas utiliser la main sur un cheval qui a besoin de l’action de l’assiette ou des jambes pour soutenir son mouvement en avant.
En premier, jambes sans main ; ensuite, mains sans jambe.
Avec tout le respect pour votre expérience, la pratique me prouve tous les jours qu'une affirmation formulée de telle facon n'est pas fondée. Elle n'est pas fondée quand on a compris la flexion impulsive.
"On ne doit pas..." non!
Je propose:
On devrait utiliser la main (impulsive) sur un cheval qui n'a plus besoin de l'action de l'assiette ou des jambes pour soutenir son mouvement avant.
En premier, main (recherche de la flexion) sans jambe; ensuite jambe (déclencher le mouvement) sans main (car étant fixe, elle n'existe plus quand le cheval y a cèdé). Ensuite...main sans jambes pour l'impulsion et jambe sans main, pour déclencher le brillant dans la lecon qu'on exécute.
La jambe devant la selle:
Je suppose que personne n'a compris sur AI qu'il ne fallait monter QUE comme cela et qu'il s'agit bien ici d'un exercice pour se rendre compte ou prouver quelque chose.
Sur une selle sans tacket (surtout avant bien-sûr) et suffisement éloignée du garrot (donc platte), on n'a pas besoin de mettre ses jambes devant la selle.
95% des selles sont trop en avant sur le garrot et les omoplattes du cheval et ce pauvre animal est tout de même entraîné des heures, des semaines, des années avec un tel matériel, jusqu'à un niveau international même...! Alors pensez vous vraiment Michel que +/- 30kg de jambes, même pas! Les mollets seulement pendent là, à l'endroit du collier d'attelage! Pensez vous donc que cet exercice va "avachir" le cheval aprés 2 tours de manège?
Je n'y crois pas. Il existe toute une panoplie d'exercices trés conventionels qui eux avachissent les chevaux (trotter un cheval monté (!) en avant et en bas, pendant une demi-heure, histoire de le "détendre"...par ex.).
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C'est drôle, avant d'aller sur le site aujourd'hui, j'ai écris une dédicace à un ami cavalier instructeur, qui enseigne l'équitation de légèreté sur presque toute la planète:
"À..., avec tous mes remerciements pour la sérénité qu'il me communique, au milieu des lourdeurs humaines de la Légèreté."
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Amicalement
Pascale
Michel écrit
"avec les chevaux très difficiles on se perd en faisant de la théorie, il faut tout d’abord observer et rechercher ce qui gêne ou ce qui heurte le cheval."
Ah oui alors !
bye
ps : notez que ce qui gêne le plus souvent le cheval en défense, c'est son cavalier habituel.
Pascale, lorsque vous écrivez ceci: (la main) " étant fixe, elle n'existe plus quand le cheval y a cèdé "
et bien je ne suis pas d'accord, la main doit toujours être présente pour le cheval qui est comme un enfant que l'on prend par la main. Que ce soit lui ou le cavalier qui rompe ce contact, la dynamique du mouvement est rompue.
Yasmine.C écrit:
qui est comme un enfant que l'on prend par la main.
Chère Yasmine, j'entends là les paroles de JC Plan ! :))
Yasmine,
je comprends que vous ne soyiez pas d'accord. Avant, je montais avec les mêmes principes que les votres actuellement.
Personne n'est obligé de monter en légèreté.
Personne n'est obligé non plus d'applaudir Mme Henriquet quand elle montre de belles lecons, sans aucun contact avec la bouche du cheval.
Vous savez Yasmine, les enfants grandissent.
Bonjour,
Bruno a écrit:
J'ai souvent remarqué que les cavaliers qui découvrent les flexions, essaient de les obtenir avec des montants de bride trop courts.
Les chevaux tendus se décontractent mieux et peuvent "jouer" avec un acier un peu en dessous de la commissure.
j'aimerai connaitre vos opinions sur ce réglage.
J'apporte mon humble témoignage:
Suite à la lecture d'un passage de Beudant, il m'est arrivé de faire l'expérience suivante: Régler le filet un poil plus bas que zéro pli à la commissure. Dans ma démarche, j'ai tenu le raisonnement suivant, en considérant la langue de l'humain: Une pression sur une partie plus distale de la langue est beaucoup agréable que la même pression sur une partie plus proximale (apprécie-t-on l'abaisse-langue du toubib - faites aaah - ).
J'avais été également conforté par la démonstration de Monsieur Kaplan en faveur du filet baucher, lequel, sous la tension des rênes, exerce une pression sur une zone plus distale.
Résultats: J'ai remarqué une plus grande décontraction.
Je pense que l'acier remonté "à bloc" est faussement justifié par la crainte du cheval qui passe la langue. Je remarque qu'un tel cheval ne la passe pas sur des rênes longues...
Alors?
Bien à vous,
Christopher.
cela depends de ceratins chevaux aussi, J'ai tendance a regler les montants assez bas, a la limite des commissures, car je suis d'accord avec la decontraction que cela apporte, mais ma pouliche actuelle, deteste ca, et j'ai ete obligee de remonter le filet de 1/2 cm. Elle aime bien quand cela repose sur ses commissures et pas " dans le vide" ( elle secoue la tete ).
Bruno,
"..Le travail (par morceaux ou d'ensemble, on s'en fout) dites-vous : c'est pourtant fondamental. Mais notre sujet ici concerne bien les flexions impulsives uniquement...."
Oui, je voulais juste éviter les considérations d'obédience.
"Or, monter au pied-levé ne permet pas toujours d'obtenir ce que l'on veut aussi rapidement et principalement avec des chevaux mal traités depuis longtemps."
Et bien, pas mieux ; je veux juste être certain que nous ne parlons pas de poney ou de micro-chevaux, carles "monstres" maltraités l'ont été avec beaucoup de force, bien souvent..... L'image des chevaux pétés de sang est parlante à beaucoup de cavaliers ordinaires, j'imagine.
La flexion impulsive dans le cadre d'une éducation raisonnée, sans doute, mêmesi d'autres s'en passent bien. Dans le cadre de la rééducation, je fais pour l'instant davantage confiance à ce processus d'ensemble que je connais bien. C'est peut-être une limite.
En selle, je ne vois guère de différence entre le terme "flexion impulsive" et "la descente de l'aide derrière le point fixe qu'elle exerce", terme emprunté à MH depuis fort longtemps (et dont il n'a peut-être pas la paternité lui-même)
Au sol, en préparation du jeune cheval (rêne dégraffée), j'y vois l'intérêt que j'évoquais de créer d'emblée chez le jeune cheval l'habitude d'associer cession et bond en avant, ou le bien-être vers l'avant.
Pour l'instant.
bye
xavier Kenaz