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Demander le rassembler?

72 réponses [Dernière contribution]
Jean M. B.
Déconnecté
Inscrit: 19/08/2008

Bonjour à toutes et tous,

Bruno, je préfère pour ma part parler de placer correct plutôt que de ramener, je crois que c'est moins contraignant. J'entends par là (ce n'est pas original!) que la position de la tête doit être en accord avec la position d'ensemble du cheval, son type d'équilibre, la position de la base d'encolure (bien plus fondamentale), le degré de rassembler. Le cavalier y contribue, côté main, non pas par des actions permanentes, mais par la qualité du contact: légèreté, fixité de la main, &c.

N'oublions pas que, selon Le Bon : La grosse difficulté, en équitation, n'est pas d'apprendre à se servir des rênes, mais plutôt d'apprendre à s'en passer, ou tout au moins à s'en servir très peu.

Un bon placer entendu comme cela est clairement une condition du perfectionnement du rassembler.

Amitiés,
Jean M

Marit
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Inscrit: 23/12/2008

Monsieur FARNAULT, j'ai lu avec intérêt vos citations du capitaine de Brignac.

Il est vrai que la chronophotographie inventée par Monsieur Marey (1) fin du XIX siècle a fait nombre d'émules dans le domaine de l'analyse de la mécanique du cheval.

Cependant si ces citations sont très intéressantes il faut noter que les progrès de la science (médecine, bio-dynamique, biologie...) ont permis depuis 1900 de comprendre plus précisemment le fonctionnement de la machine animale. Et je conseille donc de se référer à des ouvrages plus récents en matière de fonctionnement du "dos-rein" et du bout de devant tête-encolure.

D'ailleurs on trouvera parfois des découvertes en totale contradiction avec les postulats d'il y a un siècle...

:)

(1)fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tienne-Jules_Marey

 

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

à Dolmata

DU RAMENER ... AU RASSEMBLER (réponse lapidaire)

La légèreté est une notion liée à ce que ressent le cavalier, Le cheval ne devient léger que dans la main de son cavalier.
Si le cheval est dit léger c'est qu'il ne prend pas son appui sur la main mais, sur ses membres. Plus précisément sur son garrot puis ses membres en contractant son encolure (rouée) aidée du placé de la tête.

Par réaction au mouvement d'encolure, le segment dorsal se contracte aussi, entraînant l'abaissement du bassin aidé par le basculement du sacrum .
Chez le cheval, la posture commence par le bout de devant, mais, si le cavalier n'en ressent pas tous les effets, c'est que la basculement (rotation) du bassin n'a pas été obtenu.

D'ailleurs, un cheval en bonne santé, un cheval qui fonctionne bien, produit un mouvement inversement symétrique de l'encolure et du sacrum. (cf. croquis 1 infra)

Par ces croquis synthétiques, j'essaie de montrer que le ramener est préalable au rassembler.

Le "bas et rond", provoque le soutien du dos mais fige le cheval.

Croquis 1 : Cheval sain, sollicitations physiologiques.

Croquis 2 : Cheval malade, sollicitations anti-physiologiques.

Les conséquences en A et B sont opposées.

Je pense que le ramener est préalable au rassembler.

Cordialement.

Message édité par: BLB, à: 2009/04/08 14:24

 

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007


cheval sain, sollicitations physiologiques

 

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

cheval malade, sollicitations antiphysiologiques


Message édité par: BLB, à: 2009/04/08 14:13

 

Marit
Déconnecté
Inscrit: 23/12/2008

Merci Monsieur Bruno dLB !

Pour compléter vos très sympathiques croquis ne faudrait pas hésiter à se pencher plus avant sur :

-L'inversion naturelle de la courbure du rachis cervical (les 7 vertèbres de l'encolure)
-le rôle antagoniste des muscles, au moins de l'encolure (splénius* et complexus* vs longs du cou*, sterno-céphaliques* ...), du dos et du dessous (ilio-spinaux* et grands droits*, les abdominaux...).
- le rôle des différents placements de l'encolure sur la musculature du dos et ... du garrot-dos-encolure-épaule (rhomboides*, trapèzes* et angulaires*...).

Bien sur le cavalier expérimenté va "ressentir" tout cela et agir d'expérience, mais si l'on commence à envisager la bio-mécanique il ne faut surtout pas hésiter à creuser l'idée !

Puis je vous demander pourquoi vos flèches A et B sont inversées ? et qu'est ce qu'un "cheval malade" et un "cheval sain" ?

:)

* pour les plus connus

Message édité par: marit, à: 2009/04/08 15:03

 

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Bonjour Marit, et soyez aimable de dire : bruno comme il est d'habitude sur les forums;

Rapidement, juste avant de sortir mon cheval en forêt;

Ces croquis sont synthétiques, jute-là pour donner une vision globale.
je ne pense pas que le forum soit favorable à de longues et complètes explications. D'autres l'on fait et bien fait.

A même titre qu'un poulet malade (fatigué) se reconnait au fait qu'il ne peut plus "porter" ses ailes, un cheval, dans les mêmes conditions, relâche : (puisque vous aimez les énumérations ; de mémoire).
— le grand dentelé
— les angulaires
— le pectoral scapulaire
— le pectoral ascendant, (je ne suis pas certain) à vérifier

résultat, le garrot s'effondre.
Le but des croquis est de montrer que le rassembler se produit dans un enchaînement de mobilisations musculaires ;

Selon les observations,
— l'animal fatigué amplifie les lordoses et cyphoses naturelles; il se posture sous lui.
— L'animal tonique, rigidifie son rachis en compensant lordoses et cyphoses;

Par avance, merci à tous ceux qui complèteront ceci.

Cordialement, bruno

A ch'val !

Message édité par: BLB, à: 2009/04/08 16:01

 

Marit
Déconnecté
Inscrit: 23/12/2008

Cher Bruno !

"Par avance, merci à tous ceux qui complèteront ceci."

Mais telle était mon intention :)

Pourtant... j'ai cru lire que vous me renvoyiez dans mes pénates... :

"je ne pense pas que le forum soit favorable à de longues et complètes explications"

:)

(Diantre !)

 

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

(Diantre), ne vous sentez pas rejeté !

je préfère les synthèses, à chacun de finir dans l'analyse si nécessaire.

Cependant, merci pour vos compléments, ils m'intéressent aussi.
C'est mon côté fainéant qui s'exprime .... et qui soutient ma mémoire chancelante.

Ainsi, allez-vous mettre en lumière que le garrot monte et le bassin descend selon les flèche A et B ?

Cordialement; bruno

Message édité par: BLB, à: 2009/04/08 17:27

 

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Bonjour,

Madame Marit, (clin d’œil)…

Après votre observation, j’ai bien relu le texte du capitaine de Brignac.

Son contenu simple correspond, me semble-t-il, à des sensations de cavalier à cheval.
Je ne crois pas que j’en aurais parlé sinon.

Le jeu des extrémités (encolure et même la queue) de la colonne vertébrale du cheval permet au rein de fonctionner.
Il me paraît très important d’y être sensible et de pouvoir le constater soi-même, à cheval comme à terre.
Si l’on est à cheval, il est important de pouvoir adapter son assiette à l’ampleur des mouvements de la colonne vertébrale, du rein.

Malheureusement la plupart du temps le cavalier inverse la situation et adapte le cheval à son assiette en modifiant ses gestes (le cheval malade de Bruno ?), principalement en les raccourcissant.
L’impression que l’on fait travailler le cheval pourrait cacher une recherche de confort (physique et moral) personnel du cavalier.

Comme la perméabilité est largement ignorée (parce que la légèreté n’est pas comprise ? et parce qu’il manque au cheval des phases dans son éducation ?) le jeu du rein n’est pas la priorité du cavalier (par ignorance ?).
Il est possible que (la notion du) le jeu du rein, retrouvé et facilité, permette au cavalier en même temps de découvrir progressivement la (notion de la) perméabilité du cheval.

J’estime que c’est seulement ensuite que le rassembler pourrait être étudié pratiquement.
Si on veut aller plus loin dans l’analyse, la première « proposition insolente » de J.C. Racinet peut aider à comprendre les transformations physiques que l’encolure haute provoque chez le cheval.

Ce ne sont que des phrases maladroites… Amicalement.