La MAIN impulsive
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J avoue que je suis un peu déçu. Je me dit qu'il est des hautes sphères qui entourées de mystère ne seront jamais expliqué, des savoirs qui ne sont pas enseignés au commun des mortels ou plus exactement aux non initiés.
Oui Bayard je vous rejoint, ça énerve ce culte du mystère...Comme si l'équitation, à un certain niveau n'était accessible qu'à "l'élite"...
Pauvres "petits" cavaliers que nous sommes : incapables même de comprendre!
Message édité par: sambista, à: 2008/08/31 10:13
Je ne crois pas que ce soit un problème d'"élitisme" ou de "pseudo-corporatisme".
Il y a des choses difficiles à expliquer qui relèvent du tact au sens commun c'est-à-dire de la "faculté de juger rapidement et avec sûreté, au moyen de l'intuition, sur de simples indices" (in CRNTL - lexilogos).
Autrement dit, il s'agit là du fruit de l'expérience de chacun, d'une recherche personnelle à vie, qui progresse lentement au fil des découvertes.
Il ne peut y avoir de recettes toutes faites, le cheval est un être-vivant et pas seulement une mécanique, avec tout ce que cela implique.
A un moment donné de la vie du cavalier, fort des connaissances acquises, il est temps de passer à cette recherche.
Nous sommes dans le domaine du ressenti et non du mystère ou d'un quelconque élitisme.
Stéphanie
Bonjour à tous,
Me voici nouvel adhérant et je suis heureux d'avoir découvert un forum d'une telle qualité.
Je monte à cheval (je n'ose plus dire que je pratique l'équitation) depuis plus de trente ans et, comme vous tous, j'ai beaucoup lu et suis à la recherche de cette équitation de légèreté depuis bien des années.
Si j'interviens ici c'est que, malgré de nombreuses interventions d'un grand intérêt dans ce forum, j'ai un sentiment confus de ne plus savoir comment s'appelle quoi.
Je regrettes que ma première intervention doive parler de cela mais je trouve regrettable que des fautes sémantique que je trouve loin de trahir le sens général d'une intervention pertinente (comme j'en ai lu beaucoup), soient si "violemment" corrigées.
J'avoue que moi même j'ai longtemps hésité à intervenir car je sais qu'il va souvent m'arriver de me tromper de mots et que, pourtant, il me semble important de pouvoir échanger des idées avec des cavaliers qui ont le même but que moi.
Monsieur Bravard, si la "légèreté" dans votre pratique équestre ne fait aucun doute, je regrette sincèrement que, malgré votre apparente connaissance "élevée" de l'art équestre, vos interventions, elles aussi, ne "pèsent pas lourd" pour ce qu'elles nous apportent de savoir.
Mais vous nous le faites comprendre dans votre dernier message : Le colonel, lui, vous comprendra.
Je ne doute pourtant pas un instant que nombre d'entre nous attendaient patiemment que vous leurs expliquiez aussi et auraient été sûrement aptes à comprendre.
Cordialement votre,
Jean
Bonjour à tous
Racinet, Beudant, d'Orgeix, Karl, Olivier, de Salins, St Fort Paillard, ...
On a là de quoi explorer et découvrir, il faut simplement oser en ayant toujours le souci du bien être du cheval, On a le droit à l'erreur si l'on ne persiste pas.
Oui c'est beaucoup de ressenti, il faut donc tâtonner un peu en s'appuyant sur les connaissances de nos devanciers qui ne sont que des indications nous permettant d'atteindre nos buts plus aisément.
Quant à ceux qui font mystère de leur « art », passez votre chemin.
pierrex
Mais cher Arquier expliquer quoi ? La main impulsive ?
Il n'y a pas de fiche technique type magazine d'équitation ? Non, je plaisante : ))
Jane l'a très clairement expliquée avec une grande finesse et une grande précision comme toutes ses interventions.
Comme le dit justement Pierrex, il reste maintenant à oser, oser se prendre en charge, oser tester, tâtonner, c'est cela la recherche personnelle dont je parle.
La seule limite effectivement est l'intégrité du cheval, faut-il encore en être conscient et surtout s'en rendre compte à temps...
Une autre limite aussi et non des moindres, sa capacité de ressenti, de tact. Pas facile...
Je suis certaine en plus qu'avec vos trente ans d'équitation, vous avez forcément monté des chevaux dressés à cette main impulsive. Cela n'a rien de mystérieux, ni d'extraordinaire.
L'équitation, c'est très terre-à-terre, très simple, basique et c'est en cela que c'est extrêmement difficile et délicat. Quel paradoxe insoutenable !
Bonne prospection
Cordialement
Stéphanie
Bonjour,
Concrètement, quelqu'un aurait-il un exemple vidéo où l'on verrait un cavalier utilisant la main impulsive sur un cheval qui y serrait dressé, donc sans intervention des jambes ?
Peut-être certains d'entre nous au regard aiguisé parviendraient à saisir le mouvement de cette main impulsive, elle doit se deviner sur une vidéo !
Ou au moins on comprendrait mieux.
On dit souvent que si on ne trouve pas de réponse à une question, c'est qu'on ne se pose pas la bonne question.
Cordialement, marie
Voici l'"explication" de Jane :
"La main impulsive est tout.
1/Il est remarquable de constater comme il est aisé de l'enseigner au cheval vert, dans le travail à pied, par le truchement de la flexion impulsive.
2/La flexion impulsive est étonnante d'efficacité, mais il convient de ne pas jouer aux apprentis-sorciers, toutefois, avec elle. Aussi, mieux vaut l'apprendre avec quelqu'un qui en possède l'expertise, plutôt que de s'aventurer seul(e) en ces terres méconnues.
3/cela dit, la flexion impulsive apprend au cheval vert à se porter vers l'avant au moindre contact de la main, pourvu, POURVU, que la main rende immédiatement, voire, et c'est mieux encore, POURVU que la main rende immédiatement avant que le cheval transfère son équilibre pour avancer, la main "insinuante", en quelque sorte.
4/La flexion impulsive met le cheval dans la contradiction de la rêne qui pousse vers l'avant (celle qui est appliquée à la nuque), qui s'oppose à la rêne qui retient (celle qui est appliquée à la bouche), contradiction dont le cheval sort par un mouvement en avant qui suit instantanément sa flexion-cession de mâchoire.
5/Puisque les rênes se détendent instantanément, il n'y a pas opposition de la main au mouvement en avant. Et, si on réitère l'exercice, il est remarquable de constater que le cheval se porte en avant au premier contact de la main.
6/Reste alors à lui enseigner que si la main ne cède pas dans le quart de seconde qui suit, cela signifie le frein. Mais, davantage encore que cette barrière de la main, c'est l'assiette qui donne le signal fort.
7/Bref, grâce à JC Racinet, mais avant lui, grâce à certaines lectures anciennes, j'ai découvert cette flexion impulsive qui enseigne au cheval la main impulsive ; si le cavalier ne vient perturber ce mécanisme fin par une main lourde, inerte, on fait l'économie de bien des aides, et surtout les jambes, qu'on peut réserver à d'autres desseins.
8/le légèreté reste avant tout l'économie des aides.
9/ un bémol à la flexion impulsive : avec un cheval abimé, il convient de rechercher le judicieux placement sur l'encolure de la rêne de nuque (celle qui pousse) car ce cheval a appris à s'enfermer, hélas, au contact de la main. Si on ne trouve pas l'emplacement qui contre cet enfermement (en général, en montant un peu la rêne, il y a du mieux), mieux vaut ne pas poursuivre l'exercice.
Je résume :
1/La R.I. c'est facile à enseigner au cheval
2/ça marche super bien si on a un bon prof
3/la flexion impulsive fait avancer le cheval si c'est bien fait
4/la flexion impulsive met le cheval en contradiction et il sort de cette contradiction en avançant
(En gros, la flexion impulsive, c'est qu'on tire sur les rênes en poussant en même temps sur la nuque, et on cède quand le cheval avance.)
5/la flexion impulsive doit être répétée
Après on lui apprend que si on ne cède pas, ça voulait en fait dire qu'il devait s'arrêter ou reculer... mais il aurait du le savoir car l'assiette le lui avait dit .
7/ la flexion impulsive enseigne au cheval la main impulsive grâce à laquelle on n'a plus besoin des jambes, on peut faire autre chose avec
8/l'emplacement de la rêne sur la nuque est délicat sur un cheval abîmé.
Il manque quelque chose, non ?
Cordialement, marie
Chère Stéphanie,
Malgré mes années de pratique j'ai mis longtemps à oser penser que, comme vous le dites : "L'équitation, c'est très terre-à-terre, très simple, basique".
Le secret est détenu par chaque cheval et à nous de le découvrir pas à pas et selon sa volonté et non la notre.
La main impulsive ne m'était pas inconnue mais il y a tant et tant de moyens, de méthodes, toutes respectables et donnant d'excellents résultats.
Comme vous dites qu'il faut le faire, je cherche, j'ose, je tâtonne, et, en fin de compte, c'est le cheval qui décide ce qui lui va le mieux pour offrir une avancée.
Je suis heureux de lire ce forum car j'ai encore beaucoup à apprendre et beaucoup de réflexions sont de grand intérêt ici, mais si la main impulsive, en elle même, est une aide parfois salvatrice, est-il si important de se fâcher pour savoir si le cheval est "en main", "sur la main" ou "pour la main" ?
Nous avons déjà tellement de chance si nous réussissons modestement à progresser grâce à une nouvelle idée.
Les mots les plus simples aident souvent bien mieux à comprendre que des ordres brutaux écrits en rouge…
Cordialement,
Jean
Bonjour,
J'ai pensé que Mr, Bravard était en concurrence avec A/I
pour le jeu de l'été.