De la Mâchoire

Si vous avez la possibilité de vous rendre a Saumur, voici un colloque trés intéressant pour tous les cavaliers qui veulent du bien a leurs chevaux....
isa

"Que ce soit dans les Traités d?équitation classique ou chez certains cavaliers

qui se réclament de l?éthologie, une grande importance est accordée aux

mouvements de la langue et de la mâchoire du cheval, qu?ils soient ou non

spontanés. Lorsque le cheval mobilise sa mâchoire, il se passe quelque

chose dans son ensemble qui depuis plusieurs siècles est ressenti et décrit

par le cavalier mais n?a pas été encore bien analysé ni soumis à l?épreuve de

la science. Ce colloque a pour ambition de faire un état des lieux et d?ouvrir

des pistes de recherches les plus scientifiques possibles pour le respect de la

biologie du cheval, son bien-être et un meilleur emploi de ses facultés.

La vérité sortirait-elle de la bouche des chevaux ?

Mobilité et décontraction de la mâchoire en équitation. Leurs incidences sur la locomotion du cheval, son bien-être et son emploi

Samedi 16 juin

8 h30 : ouverture de l?amphithéâtre au public

9 h : ACCUEIL par J. Thiolat, directeur de l?ENE et le Cl Faure, écuyer en chef

Genèse d?un colloque: Laetitia Bataille

I ? La mobilité de la mâchoire

9h30 : Mobilité de la mâchoire du cheval,

flexion et réflexion : P. Franchet d?Espèrey

10h : La mâchoire, la ganache et le menton : Luc de Goustine

10h30 : La manière et l?art : Stéphane Béchy

11h : Mobilité et anatomie de la mâchoire : Dr vét. Thierry Fuss

11h30 : Prophylaxie et soins dentaires dans l?optique

de la mobilisation de la mâchoire : Dr vét. J.-Y. Gauchot

11h30 : DÉJEUNER et travaux pratiques

II - Méthodes de décontraction

Approche théorique et pratique

13h : Peut-on aider le cheval à choisir son mors ?: Fritz Stahlecker

13h30 : Quelques pratiques

et opinions de cavaliers actuels : Nelly Valère

14h : Le cheval avec vous, travail en liberté

et décontraction de la mâchoire : G. Dorsi et G. Antoine

14h30 : Le cheval à la baguette : Nicolas Blondeau

15h : Comment prendre le cheval

par les deux bouts : P. Franchet d?Espèrey

15h30 : Bauchérisme et ostéopathie,

similitudes et divergences : Dr vét. J.-M. Krawiecki

16h : PAUSE

III - Les effets de la décontraction active de la

mâchoire sur le travail du cheval et sur la

prévention des pathologies

16 h30 : Cession de mâchoire, quelle relation avec l?ensemble

du corps - approche ostéopathique : Dr vét. Jean Servantie

17h : Mobilité tête-encolure

et zone thoraco-lombaire : Dr vét. Marc Baudou

17h30 : L?influence de la bouche

et de la nuque sur les appuis Dr vét Isabelle Burgaud

antérieurs du cheval : et Sophie Biau

18h : L?influence de la mobilité

de la mâchoire sur l?équilibre : Dominique Ollivier

18h30 : Réflexions sous l'angle

de l'acupuncture et des biothérapies Dr vét. Peter Andresen

Perspective de recherche et sa légitimation N. Valère et Prof. Denoix

19h : CONCLUSIONS Dr vét. Thierry Fuss

avec le soutien et les conseils du Dr Vétérinaire Débrosse

Question de yasmine:"Commencez-vous également par "du D"Aure" avec un cheval présentant des résistances liées à un déséquilibre vers les épaules (poids) et/ou à un manque de soumission (très fréquent chez les jeunes chevaux par ex.) à la main (forces)?"
Les principales résistances du cheval( ceci est MON point de vue) ont leur siège au niveau de l'arrière-main et leur "appréciation au niveau de la main.
Je pars donc du principe que si l'on veut correctement apprécier la nature de la résistance, il est nécessaire qu'il y ait un "lien " entre l'arrière mai et l'avant-main; d'où pour moi la nécessité première d'avoir un cheval dans une bonne orientation, remonté et "tendu" dans son dos, nuque avancée et allant à la rencontre du mors et de la main.
Un jeune cheval sur les épaules(ce qui est différent d'un cheval qui fait un report de poids vers l'avant du fait de la présence du cavalier sur son dos!)est souvent un cheval à l'arrière-main paresseuse; je commence donc, par du travail à la longe, à lui mobiliser l'arrière-main pour qu'il puisse mieux se tenir; puis je travaille sur le cercle essentiellement, sans lui donner la possibilité de prendre appui(il faut être deux pour tirer , il faut la main qui résiste pour que le cheval s'appuie dessus!)
Quant à la résistance de force, c'est l'expression d'une contraction; pour la localiser et l'apprécier, il m'est utile de "sentir" le cheval dans son ensemble.
Je comprends le bauchérisme et le travail dissocié( avant, arrière, arrêt, mouvement, puis combinaison de l'ensemble); mais personnellement, je ne retiens du bauchérisme que les flexions et dans un 2e temps dans l'éducation du cheval; ce qui m'a mené à reprendre l'expression "commencer D'Aure pour finir Baucher "; mais je précise que je ne suis ni l'un ni l'autre, n'ayant les talents ni de l'un ni de l'autre; mon coeur va à Nuno Oliveira pour sa façon d'approcher et d'éduquer les chevaux; je crois savoir quelles sont ses références; je pense avoir une petite culture équestre; mais mon travail à cheval est surtout dicté par le cheval; j'essaie de ne m'enfermer dans aucune méthode.
Mes excuses pour le retard mis à répondre, amis le site AI est tellement lent en ce moment que j'y passe moins de temps.
Amicalement, yves

Hervé écrit:

Bonjour,

Pour poursuivre mon propos précédent, Gaston, s'il paraît évident que la "décontraction" ne saurait être "générale" sans décontraction de mâchoire, il me semble par contre tout à fait utopique d'envisager que la décontraction de mâchoire puisse générer une décontraction "générale" à elle seule.

...
SI le cavalier martèle le dos de son cheval, il est évident qu'il va induire des contractions qu'il va avoir des difficultés à résoudre. Un cavalier qui ne fonctionne pas en balancier global est-il systématiquement dans ce cas comme le suggère Peteris ? Il me paraît évident que la réponse est non, car on peut voir quotidiennement de tels cavaliers monter des chevaux décontractés, pour peu qu'ils les montent rênes longues.

Bonjour

Si je suis en accord avec vous sur bien des points, Hervé, je devrais manifestement "sortir plus souvent" pour voir moi-même des cavaliers monter en "non-balancier global", rênes longues, des chevaux "décontractés au trot assis comme au galop assis"... :-)

Cordialement, Pétéris

Message édité par: KLAVINS, à: 2007/06/07 12:09

Gaston Ry écrit:

Mr Klavins, merci pour votre réponse qui me semble claire. Je vais quand même la reformuler pour être sur d'avoir bien compris : La décontraction de la mâchoire participe à la décontraction globale de l'individu, qu'il soit équin, humain, porcin. Par contre, si les causes des contractions (autres que celles localisées originellement et spécifiquement au niveau de la mâchoire) n'ont pas disparu, il n'y a aucune raison que la décontraction seule de la mâchoire entraîne une décontraction globale.

En deux mots, ou un peu plus, si lors d'un exercice coûteux énergétiquement, le cheval se crispe, il n'y a aucune raison que les flexions de mâchoires fassent disparaître les contractions conséquence de l'exercice coûteux.

Cher Gaston

Si je suis en accord avec votre "première reformulation" en y ajoutant une "petite précision" utile à mon sens, la seconde me semble par contre "fort discutable" et mérite à mon avis quelques développements...

En effet, envisagez-vous, comme cas de figure possible, que si lors d'un exercice "coûteux énergétiquement", le cheval se crispe "seulement" au niveau de sa mâchoire ?

(par exemple, si l'exercice "coûteux énergétiquement" est demandé sur une base de "non-tensions/défenses" ayant une origine "autre qu'issue de la mâchoire elle-même")

En ce cas de figure, la "simple" décontraction de mâchoire ne serait-elle pas suffisante à faire disparaître les contractions "conséquence de l'exercice coûteux" ?

Cordialement, Pétéris

Yasmine COISSIEUX écrit:

Bonjour tout le monde!

A Peteris : en dressage, j'ai pour habitude de travailler mes chevaux en position assise - habitude également induite par l'absence fréquente de la selle sur le dos de mes chevaux. J'ignore si je travaille en "balancier global", mais mon objectif est de coller au cheval grâce à la verticalité de mon poids par rapport au dos du cheval (salutaire sans étriers...) et à la capacité d’amortissement de mon dos. La bonne position est un savant dosage de tonicité et de souplesse (merci de me corriger, vous êtes plus performant que moi)...

Chère Yasmine

En premier, il me semble certain qu'il doit vous arriver de "travailler en balancier global", "parfois ou souvent", sans nécessairement "l'identifier sensoriellement" et le faire "délibéremment et consciemment"...

Pour ce qui est de votre "objectif" de coller au cheval, établissez-vous une distinction entre
"verticalité du poids" avec un buste "verticalisé"
et
"verticalité du poids" avec un buste "en retrait de la verticale passant par les hanches" ?

(c'est d'une certaine "importance" relativement aux capacités d'amortissement de votre propre dos...)

Cordialement, Pétéris

Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/08/06 19:29

Yasmine COISSIEUX écrit:

... Je pense que plus le dos est tonique, plus le buste part en arrière, même si ça ne se voit pas forcément beaucoup – pour soulager le cheval, le dos mollissant, le buste a plutôt tendance à partir vers l’avant.
Merci de vous intéresser à mon cas.

Amicalement – Yasmine.

Chère Yasmine

votre "- pour soulager le cheval" est-il relatif à votre première considération ou à la seconde ???

Merci de préciser
Cordialement, Pétéris

Bonjour à tous

Merci Yasmine j'apprécie tout particulièrement votre approche de l'équitation. J'ai bien souvent l'impression que l'on oubli que le cheval à un cerveau et que tout part de là. Les résistances quelque soit leur localisation sont d'abord dans la tête pour un cheval saint de corps.
Déjà Sur ce forum ou l'on parle tous la même langue il est bien souvent difficile de se comprendre (combien de contractions de résistances) alors imaginez le pauvre cheval contraint de parler une langue qu'il n'a pas appris.

Pierrex

Bonjour Yves,

Soutenir que les principales résistances du cheval ont leur siège au niveau de l'arrière-main est en complet désaccord avec les connaissances actuelles, en particulier en ostéopathie.

Message édité par: Marcantoni, à: 2007/06/08 16:40