De la Mâchoire
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Bonjour à tous
Je vais probablement dire de grosses bêtises mais je suis sûr que vous me corrigerez.
Le cheval est un animal doté d'une prodigieuse mémoire et qui prend très facilement des habitudes (tant les bonnes que les mauvaises).
La contraction et d'ordre morale (peur, anxiété, douleur, ...) et se manifeste physiquement par des contractions musculaires au niveau de la mâchoire, de la nuque et tout le long de la chaîne dorsale. Si donc on associe systématiquement la demande de cession de mâchoire à une ambiance détendue et avec beaucoup de récompense est-il déraisonnable de penser qu'ainsi, par une simple demande de cession de mâchoire, le cavalier puisse obtenir la décontraction de l'ensemble ?
On obtient la décontraction mais aussi un excellent équilibrage.
Ce n'est que mon expérience personnelle donc sans valeur.
Pierrex
Message édité par: MEIER, à: 2007/06/04 15:03
Bonjour,
La flexion de la mâchoire serait donc un inhibateur de la douleur, de la peur etc... ?
Bonjour à tous
La cession de mâchoire ce n'est pas le cheval qui mâchouille son mors c'est simplement un geste de déglutition en réponse à la demande du cavalier (apprentissage indispensable), le geste obtenu le cheval doit rester léger à la mains sans aucune tension de rênes c'est alors le signe d'un juste équilibrage, nouvelle contraction nouvelle demande on arrive ainsi a entretenir ou retrouver la décontraction par le simple frémissement du petit doigt sauf si une bande de loups affamés nous menace, en toute chose il faut savoir raison garder.
Oui la décontraction s'apprend et se travail.
Pour les humains il existe nombre de méthodes de relaxation ou sophrologie ou je ne sais quoi d'autre ; et si dans ces méthode on retrouve en bonne place la décontraction de la mâchoire je suppose que ce n'est pas par hasard.
Rien n'est gagné d'avance c'est évident.
Ce n'est que mon expérience personnelle donc sans valeur.
Pierrex
Vous parlez donc de la flexion de mâchoire ?
Flexion de la mâchoire?? On rentre à nouveau dans le surréalisme... désolé Stéphanie... décontraction de la mâchoire est plus adéquat...Je pense, c'est mon point de vue personnel, qu'il est possible de travailler avec une mâchoire décontractée sans avoir de déglutitions permanentes... Le contact... ce fameux contact... est immédiatement perdu lorsque les masséters sont contractés... Essayez un saut sur trampoline avec mâchoire serrée et décontractée... faites l'essai... vous serez étonnés...Ou encore rouler à vélo, prendre des tournants sans utiliser le guidon... la contraction du cycliste (ou du cavalier) mène droit au mur... Je pense réellement que 99% des problèmes viennent d'une mauvaise perception de son propre schéma corporel... J'en reviens à mon "cheval de bataille" favori... :-)
L'enseignement de l'équitation devrait passer par de la gymnastique du cavalier, du simulateur, du travail sans embouchure (au début), du travail en extérieur, de la COHÉRENCE dans l'éducation... ceci commençant dans le boxe du cheval, dans sa conduite vers la prairie, etc...
Message édité par: Delespaux, à: 2007/06/02 20:26
Bonsoir à tous
Bon, moi, je n'ai jamais pratiqué les flexions. Mais, j'en ai entendu parler. Donc, ce que je vais dire n'engage que moi et n'est le fruit que de ma réflexion et non de mon expérience. Par contre, j'ai fait beaucoup de sport, bien que je n'ai jamais pratiqué ni trampoline, ni vélo. Ceci va peut-être invalider ma réflexion. Je plaisante bien sûr.
Le message de Pierre m’a tout de suite fait penser au chien de Pavloff : la gamelle, la sonnette, la salivation ; on garde la sonnette, on enlève la gamelle, on a toujours la salivation. Mon esprit simpliste me fait pensez que tout ceci est trop simple, trop simpliste. Cela ne tient pas compte de l’intelligence du cheval. De plus, le chien de Pavloff n’est pas stressé par un travail, un effort physique. Le cheval, lui, travaille, fait un effort physique. J’en reviens à ce que Jean-Philippe a dit dans un précédant message (S’il me lit, je le salue et regrette en passant son départ, car j’aimais bien ses interventions) : Oliveira a écrit quelque chose comme cela (je ne vais pas rechercher ce que J-Philippe a écrit, je le cite de mémoire) que la décontraction obtenue par les flexions de machoire était bien à l’arrêt et au pas, mais se perdait dans les allures vives. Ce qui correspond bien au chien de Pavloff. Le reflexe conditionné est obtenu en dehors de tout autre stress ou travail. De plus, pour reprendre les exemples de Pierre, il existe effectivement de nombreuses méthodes de relaxation ou sophrologie, mais aucune n’ai fait pendant un effort physique. Toutes ces méthodes sont pratiquées au repos total, voir allongé les yeux fermés. Dans ma carrière de sportif, j’en ai souvent pratiquées, en fin de séance d’entraînement. Donc, la question reste entière : je conçois que les flexions de mâchoire soit efficace à l’arrêt ou dans des petites allures. Mais, quand est-il quand le travail devient plus contraignant ? D’ailleurs, si le peu que j’en ai lu m’a laissé un souvenir exact, ces flexions ne se pratiquent qu’à l’arrêt et au pas.
Voilà la question que je pose, que je me pose : quand est-il dans les allures vives pour reprendre ce qu’a écrit Nuno Oliveira, que personne ici, enfin je l’espère, ne remettra en cause ?
Sautez sur une trampoline, laissez votre corps s'exprimer et peut-être obtiendrez-vous certaines réponses... Plus les allures deviennent vives, plus le cavalier se contracte...Soyez décontracté en extérieur sur un cheval énergique et raisonnez comme sur un parcours d'échec mêlé à un parcours moto trial puis enduro puis trail... et pourquoi pas un saut à l'élastique ou en parachute... histoire de traiter de son propre mental avant de faire des reproches à un cheval...
Vincent, je laisse mon corps s'exprimer dans bien des situations : judo, athlé, rugby, handball, et j'en passe et des meilleurs... Je sais donc parfaitement que dans l'effort physique, on doit chercher la relaxation. C'est d'ailleurs ce qu'on appelle l'efficience : l'efficacité à moindre coût énergétique. Je sais donc, combien il est important dans cette recherche de relâchement d'aller chercher jusqu'à la décontraction de ses mandibules. Mais, moi, je le sais. Quand je souffre à l'entraînement, je cherche à me relâcher. C'est un effort mental que je fais sur moi-même. Quand je suis allongé sur un banc de musculation et que je fais du développé couché avec au moins 15 kg sur la barre (Eh oui, comme l'indique mon prénom, j'arrive à un âge où mon avenir est derrière moi.) croyez moi que je fais énormément d'effort mental pour arriver à me décontracter pour soulever la charge.
Mais le cheval, lui, est-il capable de le faire cet effort ? Sait-il que c'est pour son bien qu'il travaille, comme moi, je sais que c'est pour mon bien que je soulève la fonte ?
Donc, le relâchement du cheval par les flexions, oui, certainement, je n'en doute pas dans à l'arrêt et dans les allures lentes. Mais, quand est-il dans l'effort ? Je parle du cheval, bien sûr. Pour le cavalier, c'est une autre histoire.
Si vous êtes capable d'arriver au Nirvana de la décontraction... il ne devrait pas être un problème pour votre cheval de le comprendre et donc d'agir en conséquence...
x écrit:
est-il déraisonnable de penser qu'ainsi, par une simple demande de cession de mâchoire, le cavalier puisse obtenir la décontraction de l'ensemble ?
tout à fait, Pierre, comme vous l'exprimez astucieusement...
Pierre,
Je ne sais pas si vous dites de grosses bêtises mais en tout cas, ça m'intéresse... Ne serait-ce que pour ce cheval que je travaille en ce moment et qui est très contracté en filet, mais qui l'est quand même toujours un peu de la nuque en licol.
Je ne sais pas si on peut dire qu'une mâchoire est décontractée à partir du moment où le cheval joue avec son mors...Je crois quand même qu'elle l'est au moins par intermittence (quand la mâchoire fait joujou, prend relâche le mors)
Si oui, alors, selon ce cas très précis que représente ce cheval au lourd passé, la décontraction de la bouche n'implique pas automatiquement celle du reste.
Pour les flexions : si vous obtenez la cession de la mâchoire dans la bonne humeur et que cela est accompagné d'une décontraction de toute la chaine dorsale, alors après, dès que vous demandez quelque cession de mâchoire (à cheval?) cela devrait être accompagné de ce qui est sa suite logique (mais pas forcément nécessaire). Par un travail d'association.
Donc mon point de vue (limité) serait que ce que vous dites est surement possible, mais pas toujours gagné d'avance.
Après, je ne sais pas du tout si un cheval décontracté est forcément équilibré.
En tout cas, je cherche quelqu'un sachant faire des flexions mirifiques en Californie, ça avancerait mon schmilblick.
Bon week-end à vous!
Madeleine.