De la Mâchoire
- Vous devez vous connecter pour poster des commentaires
La vision simple (sobre) de la décontraction (de la mâchoire) du cheval exposée par Sylvie ANDUZE-ACHER devrait pouvoir inspirer beaucoup de cavaliers.
L'expérience équestre montrée par Sylvie me paraît devoir être un préalable à acquérir avant d'utiliser, par tâtonnement souvent, "la panoplie des gestes applicables" au cheval de dressage. J'admire une personne qui propose sa propre expérience avec justesse incitant ainsi chacun, qui le veut, à réfléchir.
N'ayant pas pratiqué la discipline du dressage, j'ai eu recours à ce schéma. Je me porte garant que celui-ci est un schéma de référence à explorer.
J'ai copié et mis dans mes archives la réflexion de Sylvie, que je qualifie de signal juste et de bon sens. La formation des jeunes cavaliers devrait en tenir compte. PhF
Réponse écrite sur le forum ffe, au sujet d'une critique sur l'utilisation des mors:
"Je crois profondément que le mors est utile mais comme je l'ai dit précédemment c'est le cavalier qui est au bout des rênes et la question est plutôt est il capable d'utiliser sa main de manière correct ou pas, est il accroché ou autonome...c'est pour moi un problème de position du cavalier et de mains complètement maîtrisées ou pas, de choix de la technique...
Le gros souci c'est que la plupart des cavaliers sont pendu aux rênes....et avec le mors ou sans on peut faire des dégats, il faut remettre les choses dans le bon sens, apprenez a monter correctement plutôt que d'employer des paliatifs....je sais que mon ton est un peu autoritaire mais non de dieux il parait que l'équitation apprend a ce remettre en question ....alors au boulot!!!
Il y avait quand même un certain nombre de cavaliers interviewer qui ont fait leurs preuves et qui allaient dans le sens de la décontraction de mâchoire, par exemple Nelson Pessoa et les autre dont je n'ai pas retenu les noms, un grand cavalier Portugais, le monsieur plusieurs fois champion du monde d'attelage, ....et les autres aussi.
La question n'est pas de savoir si c'est bien ou pas, il est évidement resortie que c'est bien, maintenant le problème est de savoir comment faire passer le message et comment le transmettre a cheval....
Pour les petites choses que j'ai cité en plus c'est parceque j'ai trés longuement discuté avec certains des intervenants (les vétérinaire et osthéos notamment), et je me suis permises d'en parler.
Le monsieur allemand dont hélas je n'ai pas retrouvé le nom était formidable et vraiment pleins d'expériences, puisqu'un cheval étant formé sous sont autorité est arrivé 3ème aux JO d'Atlanta....en bride il me semble!!!!
Donc ses propos sur les mors n'étaient pas pour incriminer l'utilisation du mors, notament les mors de brides mais pour nous informer sur comment les choisir pour qu'ils soient adaptés.
C'est tellement facile de détourné les propos des gens pour sa propre chapelle, je trouve cela un peu lâche de le délivrer sur le forum comme une véritée"
isa
C'est marrant j'ai eu une discussion ce matin avec Chantal qui venait travailler sur mon simulateur au sujet de la décontraction de mâchoire:
- comme un outil premier ou comment un résultat.
On a fini par tomber d'accord, en parlant des différents chevaux avec lesquels nous avions travaillé.
En fait on a remarqué que sur des chevaux qui étaient en sous impulsion, ou qui avait vraiment peur de la main....c'etait mieux de faire des remises en avant avec une main qui laisse les chevaux aller de l'avant, et petit a petit quand le dos est passé et la confiance retrouver de proposer la décontraction de mâchoire , et par contre avec des chevaux qui poussent toujours et qui n'ont pas de mauvais rapports avec la main de leurs cavaliers on pouvait commencer par les décontractions de mâchoire....tout ceci me fait dire qu'en fait tout n'est qu'une question d'impulsion...TIENS CA ME DIT VAGUEMENT QUELQUES CHOSES....
isa
Isa,
Pourquoi un cheval aurait-il peur de la main? A partir de quelle erreur du cavalier cela est-il arrivé?
En juillet 2006, dans le courrier de L'Eperon, j'avais écrit ceci, en réaction à un article paru précédemment. (L'interviewé parlait de jeunes chevaux prenant la main comme s'il était normal que cela arrive à quelques uns sur le nombre à débourrer):
"Chaque dresseur conçoit bien qu'un jeune cheval monté la première fois ne sait pas qu'il peut emmener son cavalier et qu'il doit rester totalement dans l'ignorance de cette notion toute sa vie… A nous de ne pas l'influencer dans cette voie! Cette connaissance entre véritablement dans la composition du travail dans le bon sens."
Le cavalier devrait donc savoir remettre un cheval qu'il a mal influencé auparavant inconsciemment. Et cela est commun et paraît normal. Je dis: non!
Ce cavalier-là que je montre du doigt se crée des illusions de savoir. Le savoir de faire des erreurs et celui de les redresser!
Et le savoir de monter juste, que devient-il?
C'est pour cela que j'ai réagi positivement à la bonne réflexion de Sylvie. "…ce qui est primordial, c'est de travailler d'une manière si juste, et physiquement et psychiquement, que la bouche viendra en état de non contraction" a-t-elle écrit. Mais c'est une appréciation saine, nom de nom! (restons correct)
Vous écrivez, Isa: " …c'était mieux de faire des remises en avant avec une main qui laisse les chevaux aller de l'avant…" Il s'agit du travail de base, lorsque l'on doit y revenir c'est qu'une erreur a été commise. C'est aussi un travail de rappel régulier où l'on redonne à réviser au cheval ses gammes pour lui donner une chance de réussir et parce que le cavalier sait bien ce qu'il fait. Je ne vous vise pas particulièrement en écrivant ainsi.
De voir ces chevaux de dressage tout le temps de leur travail au garde à vous me gêne. A la journée du 25 avril chez la famille Henriquet, il n'y a que Mme Catherine Henriquet que j'ai vu "avoir le cran" (?) de laisser de temps en temps la nuque s'ouvrir et l'encolure s'étendre en cours de travail. C'est sans doute une question de sérénité! Parce qu'elle sait, par expérience, pouvoir reprendre son travail, là où il a été interrompu, sans imaginer avoir transmis une mauvaise habitude entre temps.
Mais qu'elle est difficile à atteindre, cette sérénité!
Bye.
mais de toute manière je suis d'accord avec vous, mon propos est de dire qu'il faut s'adapter, moi je suis enseignante alors forcément je monte régulièrement les chevaux de mes cavaliers....bah forcément il faut s'adapter car des erreurs sont tuojours commises, de redonner confiance a un cheval n'est pas toujours facile il faut donc être capable de chercher, et d'être ouvert. Tous les chevaux ne répondent pas de la même manière au travail qu'on leur propose.....c'est ce que jean d'Orgeix m'as appris, il faut être ouvert et curieux et sentir ce qui marche a l'instant T pour reconstruire, je ne parlais pas du cas d''un poulain au débourrage car la on écrit sur une page blanche, c'est différent
isa
Bonjour
Je me permets d’intervenir sur ce post fort intéressant. Je suis bien évidemment d'accord sur le principe.
Vous dites Monsieur Farnaud : quid du cavalier juste ?
Ceci est vrai mais on peut se demander quid des chevaux récupérés ??
Je ne suis qu’une petite cavalière qui ne prétend à rien mais j’ai récupéré un PS de 14 ans qui était maigre, à l’envers et qui fuyait tout contact. Il a fallu lui apprendre à faire confiance de nouveau, à accepter le contact léger et même à venir le prendre.
Effectivement dans ce cas, seul le mouvement en avant permet de réussi cela.
Je m’intéresse particulièrement à ce post car justement je ne parviens toujours pas pour le moment à obtenir une parfaite décontraction de la mâchoire (et parfois du reste !)
Tout ce petit laïus pour dire qu’il est tout de même très intéressant de savoir comment rattraper les erreurs commises à cheval quelles soient nôtres ou pas, peu importe.
Cordialement,
Cathy
PAUL Cathy écrit:
Je m’intéresse particulièrement à ce post car justement je ne parviens toujours pas pour le moment à obtenir une parfaite décontraction de la mâchoire (et parfois du reste !)
Bonjour Cathy :
vous ne parvenez pas à obtenir la décontraction de la machoire, mais savez vous déjà si votre cheval comprend votre demande ? Pourquoi ne pas le lui montrer clairement à pied à l'arrêt pour commencer, sans aucune interference (poids du cavalier, allures), en le récompensant franchement à chaque bonne réponse ? Ce n'est que du bon sens, non ? Ensuite vous répétez et répetez et ça devient un reflexe, comme de macher un chewing gum... on me dira que macher un chewing-gum comme fumer une cigarette ne détend pas, mais de sérieuses études ont largement prouvé le contraire, désolée. Même si la détente n'était que mental, tout passe par le cerveau, à commencer par le stress. Si vous bricolez la bouche de votre cheval et qu'il ne comprend pas ce que vous lui voulez, cela devient un "parasite" dans votre communication, comme un bruit de fond qui gène la compréhension du reste.
Cordialement, Marie
Bonsoir,
Merci d'avoir pris le temps de me répondre. Bien sûr je démarre chaque séance par une décontraction à pied, tout d'abord en agissant sur les montants du mors puis par action sur les rênes. J'utilise également les flexions et félicite énormément.
En somme je le fais comme décrit dans l'ouvrage de PH. Karl.
Cependant mon cheval, même s'il exécute parfaitement bien à ma demande n'est pas totalement relaché et qui plus est retrousse la lèvre supérieur ce qui en fait un cheval "souriant" :-)
Petite information : c'est un PS réformé de steeple qui a été débourré et monté avec 2 mors dans la bouche. Néanmoins il a 14 ans aujourd'hui : en subirait il encore les conséquences ?
Navrée d'avoir été si longue
Cathy
Ce sujet est extrêmement difficile et sujet à toutes les contestations. Si je puis faire profiter de mon expérience personnelle ceux qui s'intéressent à la question je dirai en quelques mots ( qui ne sont que des têtes de rubriques à développer ) ceci :
• Les flexions de mâchoire à pied, en place, ne sont utiles que dans la mesure où elles préparent le cheval à ces mêmes flexions à pied en avançant ( pas et trot) puis le cheval monté ( pas –trot- galop) Elles ne sont pas des buts en soi.
• La légèreté à la main qui en découlera ne sera juste, et donc utile, qu’obtenue dans l’ACTIVITE c'est-à-dire dans l’état dans lequel se trouve le cheval qui est à la fois DISPONIBLE et dans l’IMPULSION
• Que l’on cherche la légèreté d’abord à partir de l’équilibre (Bauchérisme) ou la légèreté ensuite, lorsque le meilleur équilibre possible a été obtenu par le mouvement ( approche classique) la légèreté n’aura de valeur que dans la combinaison la plus parfaite du binôme ACTIVITE-EQUILIBRE. Si l’un de ces deux termes fait défaut on ne peut pas résoudre l’équation. C’est ce que je crois, et je pourrai continuer la discussion avec ceux qui le voudront bien mais…à cheval.
le général Decarpentry a clairement et magistralement répondu à la question dans "Equitation Académique" titre I - deuxième partie- chapître III- la mise en main
Je ne saurais trop conseiller à ceux qui sont intéressés par la question de s'y reporter. Pour ce qui me concerne les explications du général sont tout à fait convaincantes.