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Pensees a la lecture du livre de Jean d'Orgeix

92 réponses [Dernière contribution]
xavier
Déconnecté
Inscrit: 21/09/2006

Bruno,

Des précisions sur "Toute la différence entre la main fixe et l'enrênement fixe"

La rêne fixe, utilisée pour canaliser un cheval violent, c'est à dire lui donner une limite lui interdisant d'enfoncer la main, c'est très bien,pas de problème.

Mais c'est tout. (notez, c'est déjà beaucoup.)

Il y a une différence profonde de nature entre la rêne fixe, et la main, me semble-til.

Associer la main fixe à l'enrênement fixe proposerait, selon moi, une vision purement mécaniste de la main : un mur qui interdit devant, qui se fixe, le cheval cède, la rêne cède, basta.

La rêne fixe ne propose rien. Elle ne fait que répondre. Touefois, elle ne commet pas de faute.

Une main qui aurait uniquement la qualité d'une enrênement fixe serait non pas une main fixe, mais une main inerte, dépourvu de sentiment.

Autant fixer les mains au garrot et biller dedans.

Non ?

bye

xavier Kenaz

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Bonjour,

Je crois que seule la main fixe à valeur éducative durable pour le cheval, en ce sens qu'elle se place dans le champs de conscience de celui-ci, établissant la limite entre le bien et le mal.

Elle contribue à façonner un cadre de référence morale pour le cheval.

Cette main fixe sera perçue à la longue par l'animal comme faisant partie de lui-même.

Donc, elle finit d'exister en tant qu'élément extérieur anxiogène.

Est-ce une pensée bauchériste?

Berthier Pascale
Déconnecté
Inscrit: 28/10/2009

Bonjour Christophe,

ce n'est que mon avis, mais la pensée que vous venez d'exprimer là, oui, c'est une pensée entièrement bauchériste. Entièrement.

Amicalement
Pascale

france
Déconnecté
Inscrit: 06/03/2007

Berthier Pascale écrit:

"Est-il possible de faire ressentir de façon théorique une sensation à quelqu'un qui ne la connait pas déjà ?"

Oui.

bonjour Pascale

sincèrement j'ai de très gros doutes sur ce point

Si cela était enseigné aussi souvent que vous le supposez (ce n'est qu'une supposition, d'accord),ca se saurait.

désolée je me suis mal exprimée
je voulais dire que ceux à qui c'est enseigné ne se manifestent pas sur les forums, n'ont pas de réponse à chercher ailleurs que sur le terrain

par ailleurs c'est aussi très facile et confortable de rendre l'enseignant responsable ; ça évite d'admettre ses propres limites

tous les enseignants ne sont pas bons mais tous les élèves ne le sont pas non plus : beaucoup veulent aller vite, si l'enseignant les en retient, ils changent d'enseignant, critiquant le premier
si l'enseignant, par souci de les conserver, admet d'aller trop vite ils vont un jour d'échec en échec et changent d'enseignant, critiquant aussi le premier

Message édité par: france, à: 2010/04/03 23:27

Berthier Pascale
Déconnecté
Inscrit: 28/10/2009

Entre un oeuf, une cloche et un lapin: Bonjour,

France, vous avez des doutes sur le point évoqué. Je vous comprends, vous n'êtes pas la seule et ces doutes resteront tant qu'on leur laissera de la place pour cela.
Nous avons tous le choix: ou nous voulons en savoir plus, au prix de perdre un peu nos certitudes passées (je l'ai vécu moi-même: ca fait mal), ou nous en savons suffisement comme ca, un point c'est tout.

La responsabilité des enseignants?
Elle est énorme et plus encore celle des formateurs d'enseignants.
Bien sûr certains élèves resterons toujours des...humm...cas particuliers. Ce sont souvent des gens qui ne veulent justement pas se défaire de certitudes contraires, à ce que l'on veut leur enseigner. Alors ils passent leur temps (et leur argent...) a chercher quelqu'un qui les confirme et non quelqu'un qui leur apprend quelque chose.

Alors vous, vous voulez dire France que la main fixe et autres savoirs équestres de la légèreté sont enseignés à des tâts de gens et on ne le sait pas car ils ne se manifestent pas sur les forums?!
Et bien, je suis trés contente! C'est une bonne nouvelle.
Quand je pense à tous ceux qui n'écrivent pas sur les forums et connaissent pourtant les règlements fédéraux (même ceux d'outre Rhin), c'est rassurant.

Bon il est où Monsieur d'Orgeix dans tout ca?!

Amicalement et joyeuses Pâques
Pascale

Message édité par: silence, à: 2010/04/04 11:27

PODER Catherine
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

"Bon il est où Monsieur d'Orgeix dans tout ca?!"

Avec François Baucher, Etienne Beudant, Nuno Oliveira et Jean Claude Racinet au paradis de l'Equilibre ?!!..
.

Message édité par: PODER, à: 2010/04/04 18:32

Berthier Pascale
Déconnecté
Inscrit: 28/10/2009

Bien vu chère Catherine, bien vu.

LUQUET Barbara
Déconnecté
Inscrit: 26/03/2007

J'espère que le "paradis de l'équilibre" existe aussi sur terre...

Sinon pour revenir au sujet initial, je souhaitais rajouter une couche sur le fait que Jean D'Orgeix est un de ceux chez qui la transmission du savoir avait l'air naturelle (je ne le connaissait pas mais j'ai cette impression lorsque je lis ses textes).

Ainsi, dans ces livres il est capable d'expliquer clairement les choses. En outre son discours a changé au fil du temps. Il s'est éclairci. Sans toutefois perdre en qualité au contraire.

Dans Les mains et autres non dits de l'équitation, Jean D'Orgeix vulgarise des notions complexes. Olivera a suivit le même processus de simplification en écrivant son avant dernier livre: Propos d'un vieil écuyer aux jeunes écuyers (1986).

A mon avis, le point culminant de l'œuvre de J. D'Orgeix se trouve dans Dresser c'est simple. On en prend plein la tête. De manière encore plus simple que ce qu'il a pu écrire auparavant. C'est ce genre d'écrit qu'il faudrait faire découvrir aux jeunes cavaliers : Des textes simples, où l'on ne révèle pas tout bien évidemment (la découverte ne peut se faire qu'à cheval).

C'est un bons moyen d'éveiller la curiosité.

Concernant la main fixe j'avoue a avoir du mal à percuter... moyen ou résultante....?
Ça me semble être lié, mais du genre la poule et l'œuf... Pour pâques j'étais obligée de prendre cet exemple...

Qui vient en premier ? Est-ce que la mains fixe se justifie par une bonne réponse du cheval ou est ce que le cheval ne peut répondre que si le cavalier a une main fixe ?
Parce que si j'ai bien compris (M. Kaplan entre autre) la main fixe est proportionnelle à la réponse du cheval. Donc ce serait le cheval qui nous indique comment notre main doit être ?

KAPLAN Michel
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Pascale,

je suis d'accord avec vous; j'ai fait la faute de parler seulement de la perte d'équilibre sur les épaules; la main telle que je l'ai définie doit pressentir toute absence d'équilibre avant de se fixer.
La main fixe sans pressentir est trop souvent la cause d’un manque d’engagement et une cause de contraintes néfastes à la recherche de la légèreté.
C’est en effet à terre que l’on apprend au cheval comment se placer, surtout pour recevoir notre poids. Et, cela doit être très bien établi. C’est une phase importante de la leçon du montoir ; le résultat, un cheval prêt-à-porter.
De plus, l’hippiatre que je suis, examinait toujours la prédisposition du cheval à bien s’équilibrer avant qu’il ne soit monté ; et, j’en corrigeais les causes avant tout travail.

Bien amicalement,
Michel

Berthier Pascale
Déconnecté
Inscrit: 28/10/2009

Bonjour,

pour rester aujourd'hui encore dans le thème de l'oeuf et de la poule, qui est un thème simple, donc plaîra à tous ceux qui aiment la simplicité (c.à.d ceux qui accèptent volontiers les évidences) et
pour renchérir sur le sujet de la main fixe dans toutes les situations, dés le début de l'éducation du cheval, donc à pied (merci Michel), voici de nouveau cet exemple:

vous menez un poulain de 6 mois en licol. Il vous suit sans résistance. D'un seul coup, Grominet, le chat du voisin, saute devant vous, poursuivant une feuille volante.

Votre poulain s'arrête, tend sa longe dans son arrêt brusque -qui n'est autre qu'une résistance-. Vous, vous vous arrêtez aussi, pour éviter de tendre la longe encore plus que ne vient de le faire votre poulain. MAIS...la longe reste tendue, car le poulain refuse toujours d'avancer.
Aprés, parceque de toutes facons vos chevaux vivent dans un climat de confiance avec vous, votre poulain accèpte bientôt de faire un pas en avant.

LÀ !!!!! -->
1) si la longe se détend au moment où il fait ce pas vers vous: VOUS AVEZ LA MAIN FIXE .
2) si la longe reste tendue à ce moment: VOUS AVEZ TIREZ QUAND LE POULAIN À CÈDÉ, donc pas de main fixe.Le poulain ne l'oubliera pas de si tôt.
Et si
3) la longe s'était détendue car votre main, au moment de l'arrêt, aurait cèdé à la résistance du poulain en s'approchant de sa tête, là aussi, vous n'auriez pas eu la main fixe. Et ce poulain, dont vous aviez pourtant gagné la confiance, s'en souviendra toujours!!! Car vous avez là offert votre légèreté avant d'obtenir celle de votre poulain.

Cultiver la liberté d'un cheval que l'on doit dominer pour les besoins de la domestication, oui, c'est trés simple.

Bon lundi de Pâques.
Amicalement
Pascale, tout simplement.