Pensees a la lecture du livre de Jean d'Orgeix
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J'ai recu par la poste, il y a un mois de cela, le livre que j'ai tant attendu, "Les mains et non dits de l'equitation" que j'ai enfin eu le temps de lire ce week end.
Pour remettre les choses dans leur contexte, au temps de mon adolescence a cheval (il y a quand meme 20 ans de cela, je deviens un vieux debris moi aussi!), il n'y avait pas vraiment de separation entre le dressage et le saut d'obstacle. La plupart des chevaux d'ecole que je montais etait mis a l'appuyer autant qu'ils pouvaient sauter un parcours de 90 cm mini, et cela grace a la bonne et rigoureuse fondation de mes instructeurs qui montaient leurs chevaux d'ecole.
Mon dernier instructeur, m'a vraiment mise au saut d'obstacle et me donnait souvent a monter son propre cheval, dresse aussi au debut de haute ecole, sur un parcours.
Je ne me rappelle pas vraiment d'avoir recu des compliments (quand c'etait bien c'etait le silence) mais plutot des instructions courtoises, sur ce que j'avais a perfectionner dans mon approche de l'equilibre et de la cadence a l'obstacle.
En lisant le livre de Jean d'Orgeix, cela me propulse directement a cette epoque.
J'ai toujours monte a cheval de maniere instinctive et les bons conseils de Jean d'Orgeix sur l'utilisation des mains etaient deja bien ancre en moi, bien qu'ils ne m'ont jamais ete enseigne de maniere, je dirai, "directe".
Simplement , quand on faisait bien, notre instructeur nous laissait faire et nous laissait evoluer instinctivement et avec creativite, nous nous adaptions instinctivement a la situation et au besoin de notre monture.
J'ai serieusement commence a monte a cheval a l'age de 8 ans. Et j'ai commence a sentir que je "jouais" et dialoguais avec le cheval vers l'age de 13 ans. Donc je pense qu'il m'a fallu 5 ans pour vraiment developper les bases de la main fixe. Et j'ai eu la chance de rencontrer de tres bon instructeurs.
Apres l'immense echange qu'il y a eu sur le forum sur la fixite des mains, je pense que ce livre de Jean d'Orgeix apporte toutes les reponses dans un language clair et sans mystere.
Je pense que la plupart des souffrances et des doutes des cavaliers dans leur apprentissage concernant la main fixe est qu'il ne l'ont pas encore acquise et qu'ils la cherchent desesperement, sachant que la se tient le debut de toutes les reponses.
La main fixe, ce n'est pas le but, c'est le commencement. Une fois que l'on a acquis la fixite de la main on peut enfin "commencer" a monter a cheval. le dialogue peut enfin commencer.
Tout ce qui est avant l'acquisition de la main fixe, c'est de la mise en selle, avec son lot de chutes, d'emballements, de sourd dialogues, de frustrations, d'epuisements, de levres en sang (Maman, te souviens tu?) mais avec le plaisir d'y arriver un peu plus a chaque fois.
Bon courage .... ce qui est extraordinaire avec les chevaux, c'est qu'ils n'y a pas de limites a l'apprentissage... La voie se renouvelle constamment....Cheval quand tu nous tiens....
Post edited by: Sandra Mesrine, at: 2010/03/30 18:48
Post edited by: Sandra Mesrine, at: 2010/03/31 16:10
Bonjour,
Ahhh! Sandrine, que VOUS recommandiez la lecture (de ce que vous avez vous-même lu) comme aide possible à l'apprentissage, ici équestre, c'est rafraîchissant.
Jean d'Orgeix a sorti les cavaliers de leur rigidité. Pour la suite, ce fut -à mon avis- essentiel.
Christopher, vous êtes bien-sûr un de ceux qui savent déjà ce que j'en pense (mais ce n'est que mon témoignage): la jambe est jambe-fixe ...ou elle ne l'est pas.
Les gens remplacent parfois la qualité d'une main-fixe -même en longe!- par des rênes fixes, histoire d'utiliser ce que l'on connait déjà et d'éviter la "prise de tête" de l'incertitude (ce que je ne sais pas moi-même n'existe pas.)
Alors, est t'il possible de remplacer la jambe-fixe par ...autre chose?
Amicalement
Pascale
Alors, est t'il possible de remplacer la jambe-fixe par ...autre chose?
Un éperon entre deux côtes?
Bonjour Yves,
Vous avez de l'humour! :-)
L'image reste intéressante pour transmettre ceci:
Si l'éperon est attaché en bas d'une jambe-fixe, et bien il sera fixe lui aussi.
C.à.d. que, ni lui ni la jambe ne poursuivront le flanc du cheval pendant n'importe quelle lecon (allure, pas de côté, etc...), aprés et aussitôt que le cheval aura cèdé (=répondu positivement) à l'action de la dite jambe.
C'est donc le même principe appliqué dans la main-fixe.
Amicalement
Pascale
hello,
Christopher écrit
"Voila, à mon sens, pour la main liante, laquelle n'est pas encore la main fixe."
Alors que pour moi, la main ne peut être liante sans être fixe.
bye
Ahhh! Sandrine, que VOUS recommandiez la lecture (de ce que vous avez vous-même lu) comme aide possible à l'apprentissage, ici équestre, c'est rafraîchissant.
Oue bon si, ca m'arrive de lire quand meme, mais je choisi mes lectures avec parcimonie et je les approfondis. Par example je relis et relis encore le meme livre jusqu'a en comprendre les plus petites subtilites. De plus mon interpretation et ma comprehension evolue avec mes decouvertes et l'experience.
Par example, mon livre de chevet, Gymnase et Dressage, de M. Henriquet, est mon livre de chevet depuis sa sortie, et le seul sur lequel je reviens sans arret. De comprendre, d'appliquer et de verifier une "methode" ca prends deja des annees....
Volontairement, je limite mes lectures afin de garder ma concentration sur le travail et sur le sens de ce que je travaille. C'est une recherche personnelle.
Le livre de Jean d'Orgeix, il m'a fallu quand meme un an pour me decider a l'acheter. Non pas parce que je n'ai pas confiance en ses ecrits (j'adore Jean d'Orgeix, "Cheval quand tu nous tiens" a ete un livre qui ma profondement marquee quand j'etais enfant) , mais parce que cela me permet de mieux expliquer ( de trouver les mots justes) a mes eleves (qui viennent de l'equitation western et qui sont d'instinct beaucoup plus relax et mobile avec leurs doigts) qu'ils se debrouillent tres bien avec leur mains.
C'est une chose de faire et une autre de communiquer. Je suis nulle pour expliquer les choses et j'ai besoin d'emprunter les mots des auteurs pour expliquer ce que je veux dire, le ressenti.
xavier écrit:
hello,
Alors que pour moi, la main ne peut être liante sans être fixe.
bye
J'irai même plus loin; la main fixe entraîne obligatoirement la main liante.
Car une main fixe n'est pas une main immobile, mais une main qui est liée à la bouche du cheval et dont les actions sont légères et discrètes (en fonction du degré d'éducation du cheval.
Message édité par: KATZ, à: 2010/03/31 20:21
C'est Interressant Yves, que vous mentionnez cela.
Je suis d'accord avec vous.
Ce qui est interressant c'est que la definition et de la main fixe evolue de plus en plus vers la simplicite au fur et a mesure des posts dans le forum.
Quand a la jambe, si on a la main fixe, on a la jambe fixe. L'un ne peux allez sans l'autre. Et on peux parler du reste du corps, tout est fixe, poids, hanches, epaules.
La fixite, veux dire que le cavalier controle son corps et ses aides et controle leurs actions ou leur absence d'action.
Je pense que la confusion est a cause du terme "fixe".
La plupart des gens visualisent la "fixite" comme une inertie, voire une tension.. Ce qui donne des cavaliers tendus tout d'un bloc, et donc quand un element bouge, toute le reste bouge avec.
Peut etre que le terme "fixe" pourrait etre reinvente ou remplace par un autre mot qui pourrait moins preter a confusion.
Il me semble que les termes: liant, independance, des aides fesaient partie du vocabulaire commun des livres d'examens de la Federation, du temps des etriers et eperons de bronze, d'argent et de vermeil ( avant les galops 123456789).
Est ce encore maintenant un vocabulaire couramment utilise dans l'enseignement?
Post edited by: Sandra Mesrine, at: 2010/03/31 20:23
Bonsoir,
Xavier écrit:
Alors que pour moi, la main ne peut être liante sans être fixe.
Je crois qu'on tourne un peu en rond, tout simplement parce que tout le monde ne met pas le même sens à "fixe".
Les uns, il me semble, y attachent surtout l'idée de la main dépourvue de déplacements involontaires ou inutiles, donc nuisibles.
Donc elle est fixe et liante. Indiscutable.
Les autres s'attardent sur la qualité de la main qui sait résister à bon escient, sans tirer mais en se "fixant" et dont le cheval se libère en cédant.
Donc elle est fixe et liante et opportune. Si elle sait réduire l'intensité et la durée de cette "fixation temporaire" au strict nécessaire, elle est savante. Si elle possède suffisamment d'esprit pour descendre en dessous de ce strict nécessaire, cela veut dire qu'elle insinue, donc elle est "insinuante".
Evidemment, en fonction du degré d'éducation du cheval.
********
Certains diront peut-être: "C'est du bla-bla".
Pour moi, il s'agit d'objectifs.
A bientôt,
Christopher
Message édité par: pianissimo, à: 2010/03/31 20:31
A mon avis, la main ne peut se fixer que si elle est capable de sentir, et de donner au cheval, l’espace dont il a besoin pour bien s’équilibrer dans le mouvement demandé.
C’est seulement dans ce cas que les doigts peuvent régler l'allure et guider dans la légèreté.
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In my opinion, the hand can be fixed only if it is able to feel, and to give to the horse, the space it needs to find a good equilibrium in the movement asked.
It is only in this case that the fingers can regulate the gait and guide in lightness.
Bye,
MK
Bonsoir,
Sandra, joli trait d'union!
Dans le livre en question, Jean d'Orgeix insiste sur la sphère à l'intérieur de laquelle les mains peuvent se déplacer utilement (à savoir dans des directions utiles).
Et chacun sait, qu'en équitation, ce qui n'est pas utile est nuisible.
Cette notion de sphère suppose un ajustement précis des rênes (pour ne pas partir dans le nuisible).
Et la notion de l'emploi que fait le cheval de son encolure, en fonction de sa position d'ensemble convenant au mouvement envisagé, suppose que cet ajustement doit être revu en permanence (précisément, pour ne pas sortir de la sphère).
Tous les maniements de rênes "extravagants" que proposait d'Orgeix n'avaient d'autre but que de nous apprendre à en varier la longueur selon les nécessités de l'instant et ce, sans que le cheval ne s'en rende compte.
Voila, à mon sens, pour la main liante, laquelle n'est pas encore la main fixe.
Pour la main fixe (celle qui sait établir fugitivement une barrière prête à céder), d'Orgeix propose la tenue des rênes "en lacet". L'auteur met en avant une plus grande amplitude entre la main fermée et la main ouverte. D'autre part, il explique que la main, libérée de la constante pression du pouce, n'est plus un foyer local de contraction pouvant irradier, via les bras, jusqu'aux épaules et à la nuque.
On adhère ou on n'adhère pas à cette tenue des rênes et cela ne nous semble pas bien important. Je crois que le message de d'Orgeix se situait plus haut (si je puis me permettre):
La main liante, c'est le certificat d'étude. La main fixe c'est la porte d'entrée vers la fac (la maîtrise de l'équilibre du cheval).
Vous savez Sandra, il y a une phrase que j'aime énormément. L'auteur, que j'ai oublié, rappelant "qu'il n'y a pas de bonne ou de mauvaise main, mais la main qui sait et celle qui ne sait pas"
tire cette merveilleuse conclusion: "S'il n'est question que de savoir, il suffit qu'elle apprenne..."
C'est bien ce que nous faisons tous... Apprendre!
Amicalement,
Christopher
PS: Et les jambes?????
Message édité par: pianissimo, à: 2010/03/31 00:33