Hyperflexion: pourquoi?
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Bonjour Jean,
pour ceci: "selon les circonstances l'abaissement de l'encolure peut provoquer l'élévation du garrot,"
je l'ai constaté aussi dans le ramener-outré et je le suppose -malheureusement- dans l'hyperflexion.
Il est vrai qu'il est difficile de juger à 100% ce que va provoquer sur un moment l'abaissement de l'encolure. Serait-ce avec appui? sans? avant l'obtention de la flexion? au moment même de cette flexion? à quelle allure? à quelle vitesse de cette allure? à l'arrêt? etc...
Mais, quand il s'agit d'un entrainement, vers le bas ou vers le haut, il se passent des choses différentes et qui se répètent selon le mode d'éducation choisie. Je me doute bien que tout cela est clair. De plus, oui, si un cheval passe la plus grande partie de sa journée dans la même attitude (sans le monter: plusieur heures vers le bas), il est évident que cela n'est pas trés formateur.
Alors que choisir pour une activité musculaire diversifiée, sur toute la journée vécu par un cheval domestique?
Je confie ici un autre petit extrait de ma collection privée, de textes écrits en francais par J.C. Racinet :
"Comparaison entre la direction des "tensions musculaires" dans le "travail vers le bas" et dans la "mise en main".
Le muscle principal de la mise en oeuvre du travail vers le bas est le scalenus. Sa contraction tire le bas de l'encolure, jusqu'à la 5eme cervicale, vers le bas.Cette action à son tour tire le dos du cheval (longissimi dorsi) vers l'avant en raison du mouvement d'abaissement des 4 dernières vertèbres cervicales, où les longissimi dorsi sont insérés. Ceci va amener l'aplatissement du bassin, donc une traction éventuelle sur le rectus abdominus, qui va être amené à travailler en élongation tant que les nécéssités de l'action ne s'y opposent pas. Sur un cheval vu de profil gauche, la direction de ces tractions va dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
Le muscle principal de la "mise en main" est le rectus abdominus. Sa contraction bascule le bassin en "antéversion", ce qui maintien son bord antérieur vers l'arrière, offrant un soutien aux longissimi-dorsi dont la tension va concourrir au relèvement de la base de l'encolure. Sur un cheval vu de profil gauche, la direction de ces tractions s'effectue dans le sens des aiguilles d'une montre." fin de citation
Amicalement
Pascale
Message édité par: silence, à: 2010/02/17 16:16
Oui, Jean, revenons aux chevaux.
Ceux qui ont récupéré de ces chevaux sortis du « dressage moderne » pour problèmes de comportement ou de physique ont pu vérifier que le profil ostéopathique signalait toujours un blocage atlas/axis (entrainant une mauvaise circulation sanguine vers le cerveau : problèmes de vue occasionnant des écarts) et un blocage du garrot ( débouchant souvent sur une boiterie d’un antérieur)
Ceux qui ont pris la peine de les travailler selon les grands principes de l’équitation classique (mobilisation de la mâchoire, travail des deux pistes, main sans jambes…) ont pu voir ces « problèmes » disparaître et les chevaux retrouver leur intégrité.
Nous sommes plusieurs sur ce forum à en avoir l’exemple avec nos chevaux.
Alors, oui, je partage le commentaire de Pascale :
"une autre facon d'éduquer le cheval de selle: flexion de mâchoire + élévation du garrot + bassin en antéversion + entretien par la flexion de mâchoire, donne -dans la pratique- de meilleurs résultats, même avec des chevaux moyens et en bonne santé. J'ai aussi vu et éprouvé moi-même que l'équitation dont je parle ici, soigne les chevaux atteints de maux dû à l'équitation proprosée par, entre autres, les conférenciers cités plus haut."
Merci, Pascale, de partager avec nous sur ce forum, l’héritage de Jean-Claude Racinet.
Se souvenir de Géricault et Partisan, de Mabrouk, Hamia et Robersart, de Talar et Bunker.
Baucher, Beudant, Oliveira.
Qu’en pensent ces chevaux ? Bauchéristes !.. °) !
PS : j’ai trouvé en « bouquins d’occasion », « le dictionnaire raisonné d’équitation » et « la 12e de la « Méthode d’équitation » de François Baucher : j’ai découvert un écrivain plaisant à lire, un style simple, un respect des chevaux et …la définition de l’ « épaule en dedans » dans le « dictionnaire » et son usage dans la ré-éducation de Géricault …Quel sabotage de faire croire le contraire!
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Message édité par: PODER, à: 2010/02/17 16:07
"partager avec nous sur ce forum, l’héritage de Jean-Claude Racinet."
Avec grand plaisir Catherine, pour ce forum oui, et de cette facon seulement pour ce forum.
Amitiés
Pascale
Peut être que certains chevaux nécessitent l'utilisation de l'extension d'encolure ?
Je pense notamment à des chevaux renversé, concaves ;).
C'est une supposition je n'ai pas assez de recul pour affirmer quoi que ce soit.
De grâce, Adrien! Ne nous ramène pas le virus "concave/convexe" de chez JP! (clin d'oeil)
Je préfère parler de descente d'encolure, telle que les chevaux la demandent aprés un exercice"rassemblé" et telle qu'elle devrait être utilisée, angle tête/encolure ouvert, le cavalier "prenant et rendant" au gré de la demande d' étirement du cheval.
C'est un exercice de stretching et non pas de soi-disant "musculation du dos" tel qu'il est "vendu" dans "le bas et rond", cheval forcé dans une posture encapuchonnée pendant des temps de trot de 30 à 40 mn, (muscles petit à petit tétanisés, porte ouverte aux défenses).
Un cheval avec une conformation physique défectueuse pour le dressage, je pense surtout à une encolure renversée ou gorge de pigeon, devra être éduqué dans ses limites physiques( ou changé pou un autre dixit PM-rire-)
Pour ceux qui ont "Vallerine" d'Etienne Beudant, voir la photo de Hamia p 133
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Message édité par: PODER, à: 2010/02/17 18:21
Ce qui compte, c'est ce que l'on sent sous la selle et il est dommage de se cantonner à une position unique dans la mesure où le cheval peut être décontracté et fonctionner léger dans une multitude de positions qui sont favorables à son épanouissement physique. Si le garrot s'effondre, ça se sent et ça arrive dans n'importe quelle position. Evidemment, bannir les positions forcées qui ne dépendent pas de la position de la tête mais de la façon de lui parler.
PODER Catherine écrit:
De grâce, Adrien! Ne nous ramène pas le virus "concave/convexe" de chez JP! (clin d'oeil)
trop tard, la contagion est déjà faite, même dialogue de sourds ;-)
C'est un exercice de stretching et non pas de soi-disant "musculation du dos" tel qu'il est "vendu" dans "le bas et rond", cheval forcé dans une posture encapuchonnée pendant des temps de trot de 30 à 40 mn,
Un cheval avec une conformation physique défectueuse pour le dressage, je pense surtout à une encolure renversée ou gorge de pigeon, devra être éduqué dans ses limites physiques
là c'est clair
Bonjour toutes et tous,
J'ai toujours l'impression d'être un martien quand je vois qu'on discute sur la position de la tête ou de l'encolure...
Évoquer les effets mécaniques (bons ou mauvais) de cette position suppose qu'on fasse un raisonnement de type levier, et alors il faudrait savoir à quel levier ressemble le cheval. Quel est le point d'appui? N'oublions pas qu'à part l'articulation lombo-sacrée, et si le postérieur est à l'appui, il n'y a aucun point fixe chez le cheval en déplacement. Tout raisonnement qui propose que l'abaissement de l'encolure entraîne ci ou ça repose sur du sable; j'ai eu sous les yeux (et sous les fesses) des preuves abondantes que selon les circonstances l'abaissement de l'encolure peut provoquer l'élévation du garrot, ou du rein, ou de la croupe, ou l'affaissement du garrot, etc.
De plus il me semble que les chevaux n'ont pas besoin de travailler toujours dans les mêmes positions, mais avant de lire ces derniers échanges j'aurais cru enfoncer des montagnes de portes ouvertes en écrivant cela...
Amitiés,
Jean M