Hyperflexion: pourquoi?
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On se battra tant que l'on voudra,on signera autant de pétitions que l'on pourra...rien ne changera...Rien ne changera tant que les fédérations ( la FFE pour parler de ce que je connais...) adopteront les méthodes de travail qui font qu'aujourd'hui on gagne, en faisant table rase de leur patrimoine équestre.
C'est avec notre argent d'adhérents que l'on organise la haute compétition en France ( je sais bien que les compétiteurs , eux aussi, investissent énormément...!)
Un certain désir de "retour sur investissement" a conduit certains à orienter la vision du dressage vers une certaine optique..qui n'est que peu compatible avec le respect du cheval et le fait de vouloir lui redonner sous la selle, toute son aisance naturelle.
On en est arrivé, non pas à une sublimation des allures, mais à une mécanisation et à une "extrapolation" artificielle de celles -ci.
Il est temps que l'on présente une équitation de tradition française; même si cela met plusieurs années pour qu'elle soit à nouveau reconnue et appréciée.
Savez-vous qu'aujourd'hui, le terme "rond" qui hier traduisait le sentiment du cheval rassemblé, est aujourd'hui employé dès les premiers niveaux de reprise de dressage, ouvertes, par la force des choses (argent quand tu nous tiens..)à des cavaliers ayant juste le galop 2!
C'est vrai Bruno, on a en fait démocratisé l'équitation, pas le cheval.
Amitiés
Pascale
Oui Yves, et quand on fera à nouveau partager l'idée que le rassembler -par exemple- est libérateur pour le cheval des contraintes imposées, par le fait de porter un cavalier, on acceptera alors que cette attitude est à rechercher -prudement certe- MAIS DÉS LE DÉBUT de l'éducation du cheval.
Alors, beaucoup de choses changeraient, y compris la tournure des cours d'équitation, y compris -par exemple- qu'un bon cheval de mise en selle devra être un cheval suffisement éduqué au rassembler -dans l'auto impulsion- pour ne pas subir de dommage.
Y compris donc, un beau jour, la tournure des examens fédéraux et celle des concours hippiques.
Mais pour ce que je raconte là, il faudra trouver motivation et plaisir (qui vont de toutes facons de paire) pour se mettre à la porté (l'écoute)de savoirs équestre existants.
Pour ceux que j'agace, excusez-moi, c'est non intentionnel.
Amicalement
Pascale
C'est vrai Bruno, on a en fait démocratisé l'équitation, pas le cheval.
Je suis totalement d'accord avec ça. C'est exactement ce qui se passe dans les centres équestres.
Heureusement pour moi d'avoir connu autre chose que le monde des centres équestres (il ne faudrait pas faire de généralités, pourtant...). J'ai ainsi pu arriver vers vous naturellement.
C'est pour échapper au système que je me suis tournée vers le dressage dans un premier temps et vers la légèreté dans le second temps. Parce qu'en voulant comprendre (en lisant essentiellement pour moi) je me suis rendue compte qu'il y avait un problème. Je ne suis pas faite pour brutaliser ou contraindre... au contraire...
J'ai ainsi pu analyser tout ce que j'avais fait à cheval dans ma jeunesse, et c'est pas rose... Monter de vieux chevaux au trot assis pendant des heures sans trouver de décontraction (forcément), leur mettre des brides trop serrées pour arriver à obtenir une cession de nuque (juste la voir et pas la sentir) ou des gogues, martingales et autres rênes allemandes...
Mais si le moniteur, que l'on pense juste (parce qu'on m'avait appris à respecter les professeurs) nous dit de le faire, à 12 ans (ou même avant) qu'est-ce que j'aurais pu dire ?
Du coup cette recherche du savoir tant attendue peut-être compliquée lorsque l'on a un mentor dans lequel on croit. C'est le mentor qui décide de l'équitation du cavalier...
C'est ce même mentor d'ailleurs qui décide ou pas du niveau de son cavalier (cf. passage de galop au bon vouloir du moniteur).
J'avoue que même avant, à l'époque où un instructeur faisait passer les galop ça se passait en fin de compte de la même manière.
Je raconte toujours amusée (et en même temps attristée) que j'aurais pu avoir mon galop 7 en obstacle sans avoir le niveau et en ayant fait pendant 1 an juste du dressage parce que l'objectif du club de l'époque était de faire faire aux cavaliers des épreuves officielles de CSO. Avec mes 14 ans j'ai refusé catégoriquement la proposition (il faut dire que l'obstacle me sortait par les naseaux). Mais combien de cavaliers ont accepté bêtement la proposition... Et combien l'acceptent encore...?
Et si l'hyperflexion avait existé à l'époque je l'aurait utilisé. J'ai bien utilisé les mains avec jambes, les brides avec une main peu experte...
D'ailleurs je revient sur la notion de "douleur" ou de "problème" que pourrait poser l'yperflexion. Ses défenseurs sont convaincus de son bien fondé. Et l'on pourra faire tous les dessins que l'on veut on ne pourra pas à mon avis les faire changer d'avis.
A moins de le prouver explicitement...
Combien de temps les humains ont cru que la Terre était plate ? Combien croient encore que l'évolution des espèces n'est qu'une invention...
Allez un petit lien et des petites phrases tirées du lien :
http://www.scandinavian-dressage.com/fr/bas-et-rond.html
Je cite :
Les plus part des cavaliers cherchent avant tout leur COMFORT à eux à cheval, en ralentissant le cheval un maximum, se trouvant au petit trot, le dos creux et les fameuses 2 grammes dans les doigts... puis ils appellent celà la monte en légèreté... seulement pour le cheval c'est TRES destructeur et doulereux pour son dos, ses muscles, et son esprit... mais ces cavaliers, ils ne se rendent même pas compte !!
Le CRAWL = bas et rond = bodybuilding = la musculation n'est rien d'autre que des séances de musculation pour la ligne du dessus du cheval, afin que celui-ci gagne en puissance dans son dos pour le travail au rassemblé (attitude concours) et ainsi se libère un max dans ses allures, assis, léger devant, mais pourtant tendu sur ces rènes, le dos en place, dans l'impulsion...
Le ROLLKUR est le mot inventé pour décrire l'exagération du bas et rond, volontairement ou involontairement du cavalier (ou de son cheval qui s'enroule tout seul... si, si celà arrive !)... et c'est une manière pour le cavalier de Grand Prix (car c'est souvent eux qu'on voit sur les photos morceaux choisis) de se mettre en sécurité avec un cheval chaud lors de la détente, afin de maitriser le cheval au début pendant l'echauffement, car les rênes allemandes sont interdites sur le terrain d'un concours !
Un dernier pour la route :
Pour la LEGERETE on peut l'obtenir par deux différents manières :
- soit on ne prend jamais le contact réel et franc dans les rènes et se contente d'avoir un cheval certes léger... mais sur la gueule !
- soit par un travail pendant des années de musculation du dos, de demie-parades allemandes et des exercises, afin d'avoir un cheval qui accepte (et qui est devenu capable) de prendre son poids et celui de son cavalier sur son arrière-main grace au travail technique de son cavalier...
- en fait, il y a également une troisième "métode"... celui de monter systématiquement avec un mors abaisseur qui procure un telle douleur dans la bouche du cheval, que celui-ci "recule" de cette douleur et "s'assoir" en essayant de s'éloigner de ce qui lui fait mal devant !
- puis, une quatrième... le cavalier qui plombe son cheval dans la gueule avec ses mains tous les trois mètres... eh bah, celà fait un certain effet aussi sur le pauvre cheval, qui marche desormais en "reculant" et dans la crainte !
Ces citations ne sont pas la pour critiquer négativement, mais pour essayer de comprendre le cheminement vers le rollkür...
L'idée ce n'est pas de dire "Oulala c'est pas bien", mais plutôt de comprendre pourquoi...
J'ajouterai que le forum de Pia Munck c'est tout de même 820 membres enregistrés...
Message édité par: babs2a, à: 2010/02/12 11:47
Pascale et Yves,
Vos propos me semblent justes.
je visite accidentellement les clubs : je n'y ai jamais vu de cheval d'école.... mais de pauvres chevaux estropiés par le travail quotidien et un "mono" central rappelant "l'essentiel" à ses apprentis cavaliers : "des jambes! des jambes".
Comment aborder le ressenti, le sentiment du cheval "rond", l'équilibre, le contrôle de sa main et le reste ....
Il serait bon que les clubs affichent : Ici 1,2, ou 3 chevaux d'école pour la formation.
Héla ! à quoi bon remettre sur le tapis, ce que vous connaissez mieux que moi.
Amicalement, Bruno.
Barbara écrit
"c'est une manière pour le cavalier de Grand Prix....de se mettre en sécurité avec un cheval chaud lors de la détente, afin de maitriser le cheval...."
Je pense que la première explication tient là : la peur.
La seconde, le surcontrôle, cette volonté de tout maîtriser, quitte à tout interdire.
Interdire n'est pas maîtriser.
Pourquoi les rollkureurs dénoncent-ils ce qui ne relève pas de leur obédience, se plaisant à toujours parler de "fausse" légèreté (même s'il existe une fausse légèreté, qui fait très mal à l'authentique légèreté) ?
Parce que la légèreté est un miroir qui renvoie à la conscience de leur propre peur.
bye
Xavier, la citation que vous donnez n'est pas de moi mais de Pia Munck.
Dans mon intervention, ce qui est écrit en italique vient du site Scandinavian Dressage (je préfère le rappeler au cas où).
Il faut faire attention parce que Pia Munck distingue bas et rond (le concept d'hyperflexion "modéré" pour nous) et le Rollkür (l'hyperflexion "extrême"...). C'est également la position des experts lors de la réunion de la FEI du 9 février.
Lorsqu'elle parle de peur, c'est pour expliquer l'hyperflexion extrême et non l'hyperflexion légère...
L'hyperflexion légère, le bas et rond "moderne" est pour Mme Munck un outil de "Bodybuilding" (c'est son terme). Donc pas du tout d'idée de peur dans le concept. C'est bien un travail "réfléchit".
Dites moi si vous pensez que je me trompe dans mon explication de l'hyperflexion modérée et extrême parce que je commence à me demander si j'ai tout bien compris. Il faut aussi que je lise le livre du DR Heuschmann il doit y avoir des réponses... :)
Merci Barbara pour toutes vos recherches.
Une remarque due à mon étonnement: Mme Munck et ses amis défendent le "bas et rond". Bon.
Mais les chevaux qu'ils montrent pour cela ne sont pas du tout ronds!
Regardez combien l'un des postérieurs se DÉSENGAGE à chaque fois!! Et pour arriver à faire cela, le cheval n'a pas d'autre solution que de basculer son bassin en rétroversion, donc: APLATIR SON DOS.
Ce qu'ils pratiquent, c'est du "bas et creux". Et "ils", sont tous ceux qui pratiquent volontairement cela, sans même être adhérent chez Pia Munck.
Amicalement
Pascale
C'est pour ça qu'à chaque fois je parle de bas et rond entre guillemet. J'ai l'impression (même la certitude) que ce n'est pas la même définition que nous et même que l'équitation classique allemande.
Sinon c'est un plaisir pour moi de faire des recherches :)
Bonjour,
...... et si on apprenait LE cheval avant d'apprendre A cheval, .......
Le rollkur en serait-il là ?