Ce que dit un cavalier allemand qui suit la scala.
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502 Bad Gateway
Bonjour à tous,
Plutôt que la compétion, pourquoi ne pas se poser simplement la question de l'utilité du "Bauchérisme 2e manière" pour rééduquer un cheval qui serait sorti du système (enseignement FFE) car étant dans l'incapacité mentale de s'y conformer ?
Avant de parler grand prix, je pense qu'il serait intéressant d'orienter le débat sur ce qui touche la majorité d'entre nous, c'est à dire comment gérer et éduquer son cheval au quotidien, nous n'avons pas tous les moyens d'avoir des "bêtes de concours" avec un mental soigneusement sélectionné de façon à être capable sans se révolter, d'encaisser l'équitation de contraintes qui leurs sont imposées aujourd'hui... (ex : Tolilas)
Les prés et les abbatoires sont remplis de chevaux laissés sur le carreaux par des propriétaires débordés et incapables de faire face à la situation : "c'est le cheval qui est mauvais/méchant, ce n'est pas ma faute !"
En fait, ces chevaux sont tout simplement incompris par leur cavalier et ne le supportent plus !
Le bauchérisme à l'avantage de poser les bases d'un langage clair que le cheval comprend très facilement, c'est pour cela que s'est une méthode très efficace pour récupérer des rétifs. Si le cheval comprend enfin ce qu'on lui demande, qu'on lui propose une équitation logique, basée sur son intelligence et non plus sur une coercition physique, il mettra alors toute sa meilleure volonté pour satisfaire son cavalier.
Le tord de Baucher a été d'avoir eu un égaux surdimentionné et de ne pas avoir admis que sa méthode était une synthèse et une continuité de ce que les anciens avaient déjà découvert. Une méthode évolue dans le temps et chaque individu ayant du tact et s'y intéressant peut ajouter sa pierre à l'édifice tout en concervant l'esprit, la logique sans pour autant dévier de la trajectoire du départ. Si Baucher avait été plus ouvert, peut être que son équitation serait plus répandue aujourd'hui et que par conséquent, on trouverait moins de chevaux malheureux.
Maintenant, pour parler techniques, il faut arrêter d'opposer le rassembler à l'extension d'encolure. Il faut apprendre au cheval à varier son équilibre (sur les hanches ou sur les épaules) en fonction des exercices qui lui sont demandés. Le but du dressage est d'apprendre au cheval à changer sa locomotion de façon à pousser plus des postérieurs que les antérieurs ne tractent, ceux-ci servant juste à reporter du poids sur l'arrière main. En procédant ainsi, le cheval gère son équilibre, se porte de lui même, est léger à la main sur des rênes floches et cela améliore même sa locomotion dans ses déplacements en liberté.
Il faut envisager l'équitation comme on le ferait pour nous, c'est à dire que tout muscles contractés ont besoin de s'étirer, et donc par conséquent lorsque l'on rassemble son cheval, il est pour moi impératif de l'étirer ensuite, d'ailleurs celui-ci est très demandeur. L'extension d''encolure si elle est pratiquée en propulsion (postérieurs qui poussent) sera bénéfique, antalgique et ne mettra pas le cheval sur les épaules.
Lorsque je demande une extension d'encolure à mon cheval, je baisse les mains tout en faisant des appels de rênes gauche/droite (vibrations). Si les postérieurs poussent, le garrot va alors remonter et l'encolure s'abaisser. Le cheval suit la main, n'a pas besoin de s'opposer à la main pour descendre son encolure et les rênes sont détendues. Si celui-ci décidait pour une raison X ou Y de relever la tête, il serait complètement libre de le faire, et je pourrais seulement le réinviter par ma demande à reprendre l'exercice.
Je tiens à préciser que c'est le même mécanisme pour l'hyper flexion que j'utilise fréquemment pour étirer mon cheval de la queue jusqu'à la nuque, d'ailleurs ça lui fait beaucoup de bien, il anticipe même régulièrement ma demande.
Pour le rassembler, c'est pareil. Il suffit de relever l'encolure (le cheval suit toujours la main) à condition que la locomotion soit passée en mode propulsion. Si ce n'est pas le cas, les postérieurs seront loin derrières et le dos se creusera.
Pour éviter l'écueil du cheval derrière les jambes, c'est à dire qui se retient car il aurait peur de la main, il faut impérativement que le langage de base mis en place à pieds soit parfaitement intégré, que la main fixe de Baucher soit mise en place, que le cadre dans lequel le cheval peut disposer librement de l'ouverture tête/encolure soit clairement déterninée (ce qui permet en toute occasion de monter sans tension de rênes constantes, ni appui, seulement celui du poids du cuir) et puis biensur qu'on est une parfaite obéissance à la jambe. Si tout ces critères sont réunis, vous aurez un cheval qui répondra à toutes vos demandes au poids des rênes et a la pression du mollet.
Mon cheval est capable aujourd'hui de s'arrêter net du galop, les 4 pieds au carré, sur une simple pression de doigts sur des rênes détendues.
De plus, les flexions de machoires sont là pour nous aider à interpréter ce que peut nous dire le cheval lorsqu'on lui demande un exercice.
Mon cheval a 19 ans, il est plein de raideurs et encore plus aujourdh'ui avec les 3 semaines d'arrêt du à la neige qu'il vient de subir. Les flexions de machoire me permette de savoir ce que ressent mon cheval dans tel ou tel exercice et ainsi de trouver les bons assouplissements qui feront qu'il sera mieux physiquement après la séance qu'avant.
En clair, je fais de la kiné avec lui et par ce fait, j'arrive petit à petit à identifier ce qui lui fait vraiment du bien et ce qui améliore donc sa locomotion.
Si je tombe sur une contraction ou la déclenche, les flexions de machoire seront frénétiques, mon cheval pourra même grincer des dents. Par contre, si je trouve le bon exercice qui lui fera passer ses contractions, les flexions redeviendront régulières, calme et je saurais alors que j'ai tapé juste. C'est pour moi un outil formidable de communication.
Le fait d'arrêter le cheval lorsqu'il y a contraction dans un exercice, permet de retrouver rapidement grace au flexions de machoire et d'encolure une décontraction. On peut ensuite reprendre plus sereinement l'exercice là où on s'était arrêté. Et cela ne nuit en aucun cas à la mise en avant du cheval et cela ne l'enferme pas non plus dans une petite boite.
Quant à l'effet d'ensemble, s'il est mis en place avec tact et logique, c'est aussi un formidable outils qui permet de rassurer, de calmer et non de contraindre un cheval très anxieux qui serait suceptible de pêter les plombs n'importe quand.
D'ailleurs, lorsque le dressage est avancée, il n'y a pratiquement plus besoin d'opposer les jambes au mains dans l'effet d'ensemble, la main fixe suffit à elle même pour retrouver le calme. De plus, en général après un effet d'ensemble appliqué sur une peur, le cheval fait une flexion de machoire puis souffle, il se décontracte, il décompresse...
En résumé, je vous parle de mon expérience et non de thérories abstraites simplement lues dans un bouquin. Ces théories, je les ai mises en application et je suis bien forcée de constater les résultats : Mon cheval est vivant, il s'exprime dans toute sa personalité, l'oeil pétillant lorsqu'il me voit, me suit partout, bref ce n'est en aucun cas un cheval résigné et éteint !
Nous avons un dialogue constant que se soit en paroles ou avec les flexions de machoire, il se tient seul, la tension des rênes n'est jamais contante, le plus souvent elles sont détendues et cela ne m'empêche pas d'avoir un parfait controle sur mon cheval dans le cas ou il déciderait de pêter les plombs. Car un vrai cheval rétif le sera toujours et vous ne pouvez qu'empiler les couches. Avec une bonne rééducation, les manifestations de rétivité seront de plus en plus rares mais jamais au grand jamais vous ne serez à l'abri qu'elles réaparaissent un jour.
D'autrepart, j'ai fais la rencontre d'une personne qui luttait depuis 5 ans avec une jument trotteuse réformée des courses, ayant subit de lourds traumatismes. Elle prenait régulièrement des cours particuliers avec une monitrice d'état déjà d'une certaine expérience.
Lorsque je l'ai rencontré, elle était prête à arrêter totalement l'équitation et a mettre sa jument en retraite à 12 ans. La jument chargeait au galop, s'appuyant fortement sur le mors et impossible de la calmer, les nerfs la rendaient hyper-active.
Finalement, en proposant à la jument une autre façon de voir les choses, elle a radicalement changé, se porte seule, ne pèse plus à la main, s'énerve de moins en moins. Les problèmes de galop ne sont pas encore réglé car une psychotérapie prend du temps mais ont peut dire que les relations entre sa propriétaire et la jument se sont grandement améliorées.
N'est ce pas l'essentiel, le plus important, ce sur quoi les premières préocupations du cavalier devraient se porter ?
Alors c'est sur que je ne fais pas des airs de grand prix avec mon cheval car déjà je suis limité par son physique, néanmoins mon but reste avant tout autre considération, de le maintenir en forme le plus longtemps possible.
Et si le Bauchérisme est une équitation qui comprend les chevalux et leur permettent de s'épanouir avec leur cavalier dans un partenariat réciproque, c'est tout ce que je demande et je n'ai pas besoin pour cela d'avoir des rêves de compétition pour être satisfaite.
Cordialement
"C'est curieux, lorsqu'on demande une descente d'encolure, rênes longues, lorsqu'on demande "" une poussée "" des postérieurs le cheval va tête basse au pas, au trot mais n'a jamais relevé son encolure puisque cette position est antalgique, ça lui convient parfaitement.
Par contre, sur une main qui résiste et une opposition il montera son encolure."
Des postérieurs qui poussent, un contact moelleux, un cavalier qui se redresse, pourquoi y chercher de suite une "résistance"??
Cordialement
Perrine
Bonjour kick hass et Perrine,
** Bel article qui est un beau résumé.
C'est pour cela que je parle de compétition, les cavaliers qui pensent avoir le cheval au top ( cheval à plusieurs 100 k€ ) doivent sortir en compétition.
Vous avez raison, beaucoup de cavaliers ne montent qu'avec une encyclopédie vétérinaire ou osthéopate dans les mains.
La grande majorité des cavaliers ne possédent pas le cheval au top et les connaissances biomécaniques de haut niveau, alors effectivement le Baucherisme est plus que suffisant.
Encore faut-il qu'il soit compris.
** Perrine,
""" Des postérieurs qui poussent, un contact moelleux, un cavalier qui se redresse, pourquoi y chercher de suite une "résistance"?? """
Que veux dire un contact moelleux ? quand est-il moelleux, sur la main, au dela de la main ?
Parce que même sur un contact ""moelleux"" il y a une réaction de contraction lorsque le cheval est tête basse ou encolure à l'horizontale sur une poussée des postérieurs. ( sous réserve que votre indépendance des aides et maximum !!)
Vous vous redressez, le cheval ne lévera pas son encolure puisqu'il est habitué à réduire son allure sur cette action du cavalier.
Pour moi il y a contre ordre = demande d'impulsion, le cheval est sur ses épaules, le cavalier se redresse, opposition main, assiette, ce n'est pas clair pour lui, il ne répond pas comme le cavalier le veut.
Faites l'essai tête basse ou encolure horizontale, aller au trot par exemple, demander une poussée des postérieurs et redressez-vous. Dite moi ce que fait votre cheval.
C'est une réponse instructive.
Serge,
Merci pour cette réponse instructive :-) Mais, ah la la les mots ont tellement d'importance.. au lieu du terme "se redresse" j'aurais dû dire "se grandit", avec des doigts et des bras relâchés, Sally Swift appelle çà "l'intention claire". Je n'ai jamais parlé d'actions de jambes, le cheval est déjà dans l'impulsion à cet instant. Donc non, pour moi il n'y a pas d'opposition.
Mains sans jambe, jambes sans main, oui oui une règle d'or .
j'avais compris le terme redressé, pas de soucis.
Attention !
Je ne comprends pas "" le cheval est déjà dans l'impulsion à cet instant "" !
rappel :
Beaucoup confondent vitesse du déplacement ( est déjà dans l'impulsion ) et impulsion. Ce n'est pas la même chose et surtout pas la même chose !
C'est une erreur de language .
*** un cheval qui se déplace à une certaine allure c'est d'ordre physique.
*** un cheval qui est dans l'impulsion, c'est d'ordre moral.
Pour revenir à notre sujet, si vous vous grandissez, pourquoi le cheval ( si on ne lui a pas expliqué avant ) reléverait-il la base de son encolure ?
Eureka !
Ayant compris que ni Pierre, ni Bernard ne répondraient à nos questions sur la scala, je suis allée chercher ailleurs et j’ai trouvé !!!
En plus du vocabulaire et des « concepts » que Pierre nous a martelés, on a la pédagogie, les instruments et comment les utiliser, et les photos avant/après.
Que des cavaliers qui sortent en concours et avec quels chevaux !
Prenez votre temps et lisez jusqu’au bas de la page…
Un chef-d’œuvre de communication!
Si seulement on avait été capable de faire pareil sur AI depuis 10 ans…
Catherine : vraiment vous en faites trop !
mettez nous plutot en lien les articles de Pierre Beaupere, qui a fait un effort enorme pour ecrire pour les gens, pour les cavaliers , pour les chevaux, , il coopere a cheval savoir , il doit donc etre frequentable !
Il a choisi des articles, je choisis un forum ou je prends le risque d etre pris a parti par des gens comme vous,
S il y a bien une chose que j ai martelée, RELISEZ MOI BIEN c est que
ce qu on nous a vendu en france pour la scala et les methodes allemandes et hollandaises n a rien a voir avec ce qui se fait de bien là bas.
:) :)
je l ecris bien gros pour que ça ne soit pas noyé dans les bavardages acides :)
Bonsoir Catherine,
Impressionnant !
Oui, pas de discours, des faits.
Merci
Bonsoir,
J'aurais dû utiliser le terme d'engagement et non d'impulsion :-)
si vous vous grandissez, pourquoi le cheval ( si on ne lui a pas expliqué avant ) reléverait-il la base de son encolure ?
A mon sens, ce n'est pas une question d'apprentissage mais une question d'équilibre, de gravité. Si le cheval est prêt musculairement, et avec un bon engagement des postérieurs, l'assiette du cavalier permet petit à petit au cheval de raccourcir ses bases avec abaissement des hanches, remontée du garrot etc. Evidemment çà ne se fait pas du jour au lendemain. Je travaille mon cheval comme cela, çà prend du temps, du temps surtout pour moi car j'ai dû réapprendre à me positionner correctement, à garder mes mains bien en avant, sans opposition, mais avec un contact léger, un corps bien relax. Pour l'instant on le remuscle car j'ai dû arrêter un moment de monter pour cause de congé mat, avec beaucoup de transitions. On va gentiment recommencer les extensions d'encolure cette semaine. Je n'invente rien, c'est l'approche qui m'est enseignée, avec un prof qui est à la base spécialisé dans l'obstacle.
Le cheval qui ne peut pas engager ses postérieurs est un sujet malade.
La thérapie appropriée est de pratiquer, monté, la loi tri-dimensionnelle de Giniau.
Cette posture impliquera, une encolure naturellement remontée et sollicitera aussi le garrot.
Cordialement à tous.