Ce que dit un cavalier allemand qui suit la scala.
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502 Bad Gateway
Bonjour,
Avoir autant de cheval devant soi que derrière soi. Sentir le moment où il faut redescendre d'un étage et l'obtenir immédiatement sur un molissement du rein et une avancée des poignets semble représenter le minimum syndical sans lequel il parait impossible d'espérer avoir plus de cheval devant soi que derrière soi.
Si je prends le sentiment de l'assiette comme premier indicateur, la moindre altération du confort m'indique que le cheval est passé derrière moi. Si je prends le sentiment de la main comme second indicateur, la remise devant moi doit s'accompagner d'une réduction du contact dans la fidélité du contact, ce que je ne peux envisager sans mobilité de la mandibule.
Voilà ce que Christian Carde m'a fait suivre la semaine dernière:
Equitation Allemande:
- Müseler "Equitation" ( dans les années 60) Caractéristiques du cheval soumis "il mâche son mors de manière régulière et continue, sans bruit..."
- Manuel d'équitation officiel actuel: ....."une bouche fermée mais pas immobile, le cheval doit mâcher gentiment son mors"
Ose-t-on encore dire ça dans notre pays?
Amicalement;
Christian
Pierre, j'ai une question.. d'ou vient la décontraction ( lossgelassenheit ) dont vous parlez ?
La décontraction ne vient elle pas simplement de la prise d'équilibre du cheval.. ??
Cette prise d'équilibre, ou le cheval se portant pas ses hanches devient léger à la main, cet équilibre ou le cheval pousse bien droit vers l'avant sans dépasser son cavalier, cet équilibre qui permet au cheval de trouver calme et décontraction, ou il peut se mouvoir sans courir et sans surjouer sa locomotion...!
isa danne
Nelly on ose dire pas mal de choses dans notre pays , et à peu près n'importe quoi aussi d'ailleurs .
La problématique n'est pas seulement le dire car dans les références à peu près tout le monde est d'accord et les forums entre autre sont pleins de fans de la légèreté ...c'est dans la réalité du terrain que ça se gâte car entre le dire et le faire il y a le plus souvent un gouffre et le résultat visible est rarement en adéquation avec le discours .
Il faut donc dire certes mais surtout faire: montrer et démontrer .
Juliette, le "ose-t-on encore dire ça dans notre pays? " est une question que pose le Colonel Carde, et je pense que c'est légitime de se la poser, car il connait bien les problèmes de l'enseignement officiel en France.
Sinon, je trouve que c'est bien de pouvoir s'appuyer sur ce qui est écrit; ça permet de ne pas se sentir esseulé avec ses convictions, et ça peut faire levier sur les décisions, l'autre levier utile en ce moment pour ce sujet, étant le bien-être du cheval: cf les boucliers qui se lèvent actuellement contre les muserolles serrées. Parions que ça va être le prochain terrain de bataille. C'est utile de savoir que les manuels officiels allemands prennent soin de la décontraction de la "bouche" (ne prononçons pas le mot quasi interdit de mâchoire!!!, ça fait Baucher!), comme c'est utile de savoir écrit et enregistré que Mr Franqueville en parle avec tant de conviction! comme c'est utile de savoir que 3 articles successifs( de 1932 à 1975) du règlement de la FEI la donnait pour obligatoire comme témoignage de la soumission et de l'équilibre des forces du cheval, "preuve par neuf d'une opétation équestre réussie" (Decarpentry) articles disparus depuis 1995, et comme c'est utile de savoir que notre version française du règlement FEI (seul sigle équestre international français, vestige du rayonnement de l'équitation française) parle de cheval"dans la main" quand la version, seule officielle maintenant, anglaise, dit "on the bit", "sur le mors", et en allemand, carrément"Anlehnung", appui (sur le mors s'entend) . Nous, nous avons la mise sur la main mais aussi la mise en main, 2 choses différentes, et j'aime bien savoir que c'est écrit quelque part, pour ne pas le laisser oublier, ne pas être seul, et s'en servir contre la mauvaise foi et l'incompétence.
Ose t on encore dire ça dans notre pays?
Je me posais bien la meme question en mettant en ligne une partie "d ' un livre d ' equitation allemande "....
Et puis je m' aperçois que oui, on ose le dire !Et c 'est tant mieux.
Pour Isa , je ne crois pas que la "lossgelassenheit" vienne de la" prise d' equilibre ", pour ma part, je pense qu'elle est un prérequis....
Le cheval doit apprendre a relacher sa musculature au pas, trot, et galop , dans un equilibre tout ce qu ' il y a d ' horizontal. Cela peut avantageusement se faire en trotting et dans des grimpettes.
Le relachement de la musculature se traduit par une attitude longue et basse ( plus ou moins ) attitude qui permet de travailler sur " bases longues" dans un equilibre horizontal.
La prise d equilibre sur les hanches, est l' effort, la lossgelassenheit c 'est le relachement qui permet d aborder les efforts sans tension
oui Nelly d'accord , mais tout le monde est d'accord sur les principes , et les mêmes sur les terrains font autre chose.
Donc on en revient à une chose, pourquoi les gens ne se rendent pas compte que l'image n'est pas à la hauteur des propos, des écrits, des dires....
Peut être que c'est à cause d'un manque d'images de qualités ?
Il n'y a pas assez de représentant qui peuvent montrer leur travail !
Je crois aussi que beaucoup d'équitant (surout dans les jeunes), on l'impression que c'est ennuyeux, ils ont grandi dans une société de pure consommation et souhaitent que ça aille vite.
il faut donner le goût aux jeune du travail, le plaisir d'une relassion au cheval équilibré, de l'écoute,... et pour cela il faut des enseignants qualifiés.
Il n'y a qu'a aller sur les forums pour se rendre compte de l'ampleur des dégats.
Pour en revenir au sujet de départ, Pierre, ok pour l'équilibre horizontal... j'ai rien contre, c'est la basse école... alors comment arrivez vous de ce dont vous parlez a la haute école et au rassembler car pour moi c'est ce qui pose problème !?
Isa , avant de parler de rassembler, je crois qu 'il faut toujours penser " perfection de la basse ecole".
Et je pense que tous les problemes de dressage viennent de ce que la basse ecole , la lossgelassenheit dans l equilibre horizontal, tres tres tres progressivement transformé en un equilibre plus sur les hanches, n est pas poussé assez loin.
Car piaffer en main s apprend a un cheval en quelques jours avec stick et carottes
MAIS tout le travail au galop dans la parfaite rectitude est le fruit d un long travail de gymnastique.
MAIS tout le travail au trot avec le plus beau rebond et la plus belle fluidité dans l elasticité est le fruit d un long travail de gymnastique.
Donner de la longueur à l’encolure permet au cheval de mieux engager ses postérieurs,, de se déplacer avec tout son corps, le résultat est un mouvement plus complet et une foulée plus longue.
Cette phrase, ce conseil, encore plus que tous les autres, sont d'une exactitude indiscutable. Mais qu'en est-il dans les faits, au delà des mots, lorsque l'on voit en compétition des chevaux dont l'allongement au trot se ramène à une simple projection des antérieurs vers le haut et l'avant avec des postérieurs qui restent à la traîne?
C'est pour cette raison que j'ai dit ,à un autre moment, que ,plus que les mots, ce qui importait c'est ce que l'on pouvait voir sur le terrain.
Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/