Skip to main content

la légereté, c'est quoi?

80 réponses [Dernière contribution]
SINIGAGLIA Françoise
Déconnecté
Inscrit: 03/10/2007

bruno, peut être une forme de rassemblé, qui ne ressemble pas a une gravure? je ne sais pas ... mais le mot "élitisme" me colle des boutons, par contre la sueur et le travail ne me font pas peur.. tout est cheminement, et par definition ça demande des efforts.. je ne sais pas?est ce qu'il n'y a pas une légereté avant le rassemblé? ou faut il définir le rassemblé differement? autre que le "piaffer " des gravures anciennes? amicalement FS

KATZ Yves
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Il faut faire la différence entre la légèreté intéressant la basse école et commune à beaucoup de cavaliers et la « parfaite légèreté » propre à la Haute école lors du rassembler. Sinon je suis un faussaire… un receleur de légèreté ! (j’aime bien, c’est amusant…).
Cette remarque de Ph Farnault est réaliste.
La définition donnée par CH Carde est celle que tout cavalier doit attendre de son cheval,amené au niveau technique du rassembler.Mais il existe aussi une autre légèreté et ce quel que soit le niveau du cheval et la discipline pratiquée:« La vraie légèreté permet la réponse instantanée du cheval à la moindre requête du cavalier. Elle prouve que le cheval se déplace en équilibre, dans l'impulsion et qu'il se tient tout seul."( Coralie Smith).
Il y a lieu cependant de différencier deux légèretés, celle du cavalier et celle du cheval.
Celle du cavalier doit être constante et permanente; elle résulte d'une utilisation judicieuse de la gestuelle corporelle et du tact des aides; elle se doit d'être PERMANENTE ET CONSTANTE.
Et puis il y a celle du cheval qui va évoluer au fur et à mesure que le cheval gère son équilibre sous la selle; c'est d'abord la réponse correcte aux aides, le respect des demandes, la disparition des résistances, la capacité de jouer de son équilibre à la demande du cavalier.Cette légèreté est PROGRESSIVE.
La légèreté du calier résulte, comme indiqué précédemment, de la capacité du cavalier à jouer librement, avec tact, de son corps et de ses aides.
Cette capacité peut être développée au travers d'un travail sur soi , d'une gymnastique adaptée et en utilisant des moyens que la modernité met à notre service; ainsi du simulateur de Peteris Klavins, ainsi de l'adaptation de la selle au cheval.
A ce sujte, je rappelle , ou j'informe, les cavaliers intéressés que Annette Rancurel et Simone Ravenel proposent une évaluation des selles et leur adaptation à la morphologie et à la locomotion des chevaux. Vous pouvez ,pour avoir de plus complets renseignements, vous adresser à A RANCUREL au 0682439842.
Amicalement, yves KATZ.

Message édité par: KATZ, à: 2008/06/09 10:51

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/

SINIGAGLIA Françoise
Déconnecté
Inscrit: 03/10/2007

je vous suis bien! alors je suis faussaire aussi, et receleuse;heureusement que je n'ai pas abusé de bien sociaux!en fait ce que je crois comprendre c'est que la légereté peut s'affiner par paliers ?pour aboutir, au summum, au rassemblé? donc chacun peut essayer de gravir étape par étape.. jusqu'a ce qu'il pourra realiser avec son cheval.. mais il est dans la légereté quand même? sauf que tout le monde ne parvient pas in fine au "rassemblé" j'ai compris? amicalement FS

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

En fait il est courant de faire croire qu’en dehors de la présence d’un enseignant il serait impossible d’atteindre la légèreté. Depuis le début dans les clubs l’élève attend toujours de l’extérieur « sa dose » d’enseignement. Et il est maintenu dans son rôle de débutant durant longtemps.
A un niveau supérieur : dans Cheval Magazine, il y a quelques mois, nous avons pu lire qu’ « il est indispensable de bénéficier de l’aide d’un entraîneur de grande qualité… ». Cela me « révolte » car l’idée de la (parfaite) légèreté est rendue inaccessible au cavalier seul, en lui donnant l’impression qu’il doit être encore guidé pour y parvenir.

Alors travaillons ! J’en ai parlé plus haut et c’est la première influence (dans la voie de la légèreté) du cavalier à l’encontre de son cheval : son accompagnement dans le but ouvert de lui faciliter la tâche. Si celui- ci est bien exécuté il précède la légèreté de la main qu'il fait admettre comme rapidement inévitable (conséquente).
Travaillons encore. Une petite phrase de Nuno Oliveira, tellement riche et à la portée de tout le monde crée une image finale utile et donnant un sens au travail entrepris avec le cheval : « c’est en soignant tous les détails des transitions que l’on prépare le rassembler. » C’est fou l’importance du travail en basse école et c’est fou l’expérience que l’on peut acquérir tout seul! Amicalement. Bye.

Message édité par: phfarnault, à: 2008/06/09 16:06

SINIGAGLIA Françoise
Déconnecté
Inscrit: 03/10/2007

bonsoir philippe, ça revient un peu a ce que se demandait anne a un moment.. est qu'un cavalier "lambda " peut y arriver? peut être faut il quand même de bonnes bases, et puis du tact, du sentiment?(ça c'est apport perso de chacun)mais il est vrai que même cavalier on ne peut rester un mineur toute sa vie! surtout si on veut sortir un peu du moule, en general on est pas aidés!mais par le colonel, on est bien guidés (oui ,je sais, elle etait facile!)mais je pense qu'effectivement il est absurde et malfaisant quelque part de nous faire croire que seuls quelques élus vont y arriver .. et que les autres .. la majorité, ben elle peut se brosser, ou etre faussaire receleur? amicalement FS

seera
Déconnecté
Inscrit: 26/09/2006

pour en revenir à la legereté de l'assiette du cavalier.
Est-ce qu'on peut dire qu'elle est legere quand son centre de gravité est très local et ainsi ne ''secoue'' pas le cheval a chaque pas?

Magali Farnault
Déconnecté
Inscrit: 20/09/2007

Réponse à Anne du 2008/05/31 22:35 :

Anne dit : « Peut-on monter 100% dans la légèreté, si oui, comment faites-vous quand un cheval vous échappe ? Et en extérieur ? »

- Si un cheval vous échappe dans une carrière fermée je pense que vous pouvez le laisser s’exprimer. Enfin moi, c’est ce que je ferais. Car si le cheval est excité ou ne veux pas vous obéir ou encore ne veux pas faire l’effort de vous donner ce que vous souhaitez c’est que, à mon avis, le dialogue entre lui et vous ne s’est pas fait correctement à un moment donné. Il faut le laissé exprimer son mécontentement, exprimer ce qu’il a à dire pour que l’échange se noue. Aussi lorsqu’il « prend les commandes » il faut, par la suite, les reprendre, évidement ! Mais en douceur ! S’il s’exprime en partant au galop et bien … galopez ensemble! S’il s’exprime en reculant … reculez ensemble! Il oubliera vite qui de lui ou vous galope ou recule et se laissera à nouveau guider par vous.

- Par contre si votre cheval vous échappe en extérieur et qu’il y a un danger pour vous et votre cheval, aucun doute, il faut agir ! Dans cette situation vous avez une bonne raison d’avoir une action vive ou forte pour éviter l’accident tout en gardant à l’esprit tout le bien que vous souhaitez à votre cheval et tout le respect que vous avez pour lui (les intentions ont une grande importances). Le cheval ne vous en voudra pas et acceptera ce que vous avez fait. Il ne vous en tiendra pas rigueur car tous vos codes établis reviennent aussitôt après l’incident.

A bientôt … peut être. :-)

- Magali FARNAULT SELLIER -

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

OK.

Les progrès du cavalier soucieux de légèreté dépendent:

1) De sa réflexion en descendant de cheval.

2) De sa réflexion après avoir lu tout ce qui est lisible (ce qui fait cinquante bouquins incontournables à lire au moins trois fois).

3) De sa réflexion après avoir écouté le ou les enseignants.

4) De sa réflexion après avoir observé d'autres cavaliers.

5) De sa réflexion après avoir observé les chevaux en liberté.

6) De sa réflexion après avoir lu les sujets d'Allege-Ideal.

7)...........

8)..........

9)..........

10)...........

Conclusion: Si on monte quatre heures par semaine, cela fait en réalité quarante heures de travail hebdomadaire.

Pas étonnant que l'excellent Jérôme Garcin, dans son portrait du cavalier, le décrit comme souvent dans la lune et très détaché de l'agitation de ce bas monde!

Excellent pour éviter la déprime au moment de la retraite!

Amitiés à tous.

OLRY Juliette
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Hello Christopher ,

Il n'y a pas de retraite pour un cavalier !Un cavalier passionné le jour où il ne l'est plus , c'est souvent signe ...de début de la fin ...à moins qu'il ne continue par procuration ( michel & catherine henriquet )

votre liste commence toujours par le mot réflexion , j'ai envie , moi qui dipose d'un fonctionnement neuronal limité ,m'obligeant à une approche plus intuitive , d'y ajouter d'autres mots :

- de sa connaisance de lui même et de son propre corps

- de son écoute du cheval et de son langage corporel

- d'une disponibilité mentale à recevoir (et à donner),d'abord au niveau sensoriel et émotionnel .

- de la mise en relation de tous les niveaux d'échanges , sensoriel , émotionnel , intellectuel .

- de sa capacité à se remettre en question

- de sa curiosité insatiable

Et avant tout de sa démarche qui doit être un acte d'amour , amour qui transcende , qui magnifie et crée cette attention réciproque dont parle Philippe qui alors permet au rêve de commencer à s'incarner !

tout cela me semble un préalable , sans lequel tout ce que vous avez cité aboutit sans doute a une bonne équitation mais qui laisse sur sa faim , ne permettant pas d'atteindre à l'essentiel...ces moments de grâce qui nourrissent notre désir et nous tendent dans cette quête dont chaque avancée semble éloigner le but , nous rendant à notre ignorance ...mais aussi nous rendant encore plus gourmands !

allez , bonne journée ! bye !

Message édité par: olry, à: 2008/06/13 10:41

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Un grand merci, Juliette!
J'ajoute donc:

de 11 à 100) Méditation autour de vos propos si généreux et féminins (pardonnez le pléonasme!)

Ce que vous dites, je pense l'intégrer intellectuellement. Cela est insuffisant et marque mes limites, certainement.

La transcendante animalité, le sublime abandon, la musicalité intérieure, l'humilité et l'amour qui est au dessus de tout, lesquels ne doivent pas rester des mots, nous font souvent défaut, car on ne sort pas indemne de notre société de vitesse, de paraître, de performance à tout prix et de tracas.

J'envisage, sur les conseils d'une cavalière de pratiquer le Taï Chi.

Merci pour vos encouragements.