la légereté, c'est quoi?
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Bonjour,
Je lis régulièrement ce forum, et ce soir, je suis prise d'un doute.
Moi qui prône l'intégrité physique et mentale de mes chevaux, je suis, ce soir, dans l'interrogation.
La légereté c'est quoi? Comment y arriver sans passer outre? Peut-on monter 100% dans la légèreté, si oui, comment faites-vous quand un cheval vous échappe? Et en extérieur (croisement de véhicule, envolée de perdreaux, etc...)?
Merci de vos réponses.
bonjour anne! je me suis posé la même question il n'y a pas longtemps concernant un débourrage, je crois que la légereté va pouvoir se "reposer" sur le partenariat et la confiance qu'il y a entre le cheval et son cavalier dans ces "cas là" ; et je rejoins philippe quand a l'utilisation de la voix , quand mon benêt de poulain voit un monstre derrière une fougère, je me moque gentiment, et il répond "ah bon?!!il n'y a rien alors?"et il passe, ceci dit on ne sera jamais exonérés de sursauts de surprise, mais si vous ne tirez pas a ce moment là,( je sais que c'est un réflexe bien humain)c'est le cheval qui vient éventuellement se "heurter" a votre main,c'est pas une sanction.. et je crois qu'ils le comprennent bien comme ça, puis ils se rassurent ,et tout redevient "normal" si j'ose dire..mais le cheval est vivant, nous aussi, et si bien heureusement on ne reste pas confinés dans le manège a vie.. l'exterieur est vivant aussi. on ne peut pas tout garantir bien sur, mais je crois que la confiance que vous accorde votre cheval, le rôle de réferent que vous avez pour lui, et la confiance que vous avez en lui ; sont les meilleurs garants de la légèreté. ouf! j'espère avoir été comprehensible?!amicalement françoise S
Dans certains cas, l'orsqu'il est nécessaire de résister,(résister n'est pas tier)il faut résister...mais jamais plus que le Cheval!...
( résister n'est pas tirer!)
Tout à fait d'accord Michel!
... on croirait du Baucher ;-) "toujours ça... jamais ça..."
bonjour
j'ai une amie qui n'est pas montée depuis 20 ans, je lui propose de reprendre avec moi. Elle m'explique qu'elle doit se racheter des gants car elle se souvient que les rènes lui faisaient des ampoules aux doigts!!!
en tous cas quand le contact est aussi fort qu'il provoque ce genre d'inconvénient bien partagé par le cheval .... et que le moniteur laisse faire en citant "il faut tendre et attendre" on est loin de la légèreté!!
et comme j'aimerais que les mentalités aient changé en 20 ans
Bonne journée
Irmine
Yasmine,
BaucherBaucher!!??...
Moipasconnaître!
Bonjour et merci pour vos réponses,
Françoise, je ne monte qu'en extérieur, j'ai la chance d'avoir mes chevaux à la maison, mais en contre partie je ne monte quasiment jamais dans un bac à sable.
Mon poney a été débourré à la voix, mon travail s'effectue quasiment toujours à la voix, mais voilà, pas plus tard que ce WE, je travaillais dans un pré, quand mon poney a été déconcerté, par je ne sais quoi passant sur la route, et là, je l'ai fâché : je lui ai dit un peu fort : "eh! tu es au travail, ce n'est pas le moment de regarder ce qui se passe à côté", en même temps qu'un coup de talon :o((, et voilà que je me suis mise à culpabiliser, mais d'un autre côté je me disais pouvais-je le laisser faire, nous nous sommes qualifiés pour Saumur avec des notes encourageantes ( 67,8 69,7 71,3).
Alors voilà, quoi faire? J'ai envie de progresser mais comment si je veux rester dans ma ligne de conduite.
Bref, je me cherche, et du coup Saumur, je ne sais même plus si c'est une bonne idée... En tout cas, si on y va se sera juste pour faire figuration.
Message édité par: Anne, à: 2008/06/02 19:15
Je viens de lire :
« Dans certains cas, lorsqu'il est nécessaire de résister, (résister n'est pas tirer) il faut résister...mais jamais plus que le Cheval!... » M Bravard
« Tout à fait d'accord Michel! ... on croirait du Baucher ;-) "Toujours ça... jamais ça..." » Yasmine C
Alors, je me prends au « jeu » proposé par Anne : Je suis à cheval au pas sur un chemin en terre de la forêt d’Orléans, à 30 mètres devant nous une route goudronnée coupe son tracé. Je suis surpris par le départ au galop du cheval, je n’ai pas le temps de le gronder ou de rire avec lui… (si, c’est grave !) Alors, je me souviens : « toujours ça, jamais ça ». Je dois résister (à quoi ?) mais pas tirer pour rester fidèle à la tradition…
Mais j’entends une voiture : je tire !
Je sais que je n’ai pas trahi la « légèreté » dont mon cheval est habituellement friand. Ayant de l’expérience, je pense sur le chemin qui me ramène à la maison à effectuer quelques rappels d’enseignement comme des transitions souples entre les allures, des arrêts calmes mettant en jeu le rein du cheval... Je lui fais sentir que je suis toujours le même et que notre petite aventure n’a pas remis en cause son éducation effectuée jusqu’à ce jour.
Je ne résiste pas à lui montrer que je l’aime.
Anne : un souci, une distraction, ou un emportement humain, lors du travail ne remet pas en question la qualité de la relation établie auparavant avec votre poney. Au contraire cela est utile à votre travail commun d'autant plus que vous êtes en mesure d’analyser la situation et d'y remédier ensuite.
Amicalement. Bye.
Message édité par: phfarnault, à: 2008/06/02 20:01
je crois que si vous vous posez la question.. et si vous avez culpabilisé pour cet "incident" qui nous arrive a tous.. bien c'est super! et vous êtes mûre pour saumur ou ce que vous voulez..ceci dit je suis extrêmement douée pour la culpabilisation; et aussi (et surtout)celles de ce genre ; je me suis "soignée" avec les stages de sylvain Beaulieu; qui explique très bien la place et les responsabilités que nous avons envers notre cheval. mais aussi les siennes..il dit que quand une jument ne veut pas être tétée par son poulain, elle peut le renvoyer assez "vertement", ce dernier n'en fait pas cas.. votre poney a été surpris par un truc.. vous avez été surprise par sa reaction.. bon il n'y a pas mort d'homme (ni de poney!)..si vous vous posez la question de savoir si vous avez été juste, c'est bon signe! par contre un conseil de vieille dame: en ce qui concerne la compétition; ne vous laissez pas précéder par les objectifs. on y va pour "voir" ou on en est "soi", pas pour les autres; ni pour la gagne; parce qu'alors là on se met la pression et on la met a son cheval sans même se rendre compte qu'on recule dans la confiance qu'il nous a accordée.. et c'est le début des prises de tête et de la culpabilisation(ça m'est arrivé, et je m'en suis beaucoup voulu, même s'il n'y a pas eu de dégats sur mon cheval)mais je suis sure que vous allez y arriver, et très bien représenter allège a saumur! amicalement FS
Si l’on n’est pas en danger (voiture… et donc ce que je dis n’est pas définitif), il convient de montrer au cheval que l’on est en mesure de le suivre et de participer à son déplacement (c’est l’occasion avec la voix de se moquer de son inquiétude passagère ou de rire pour participer à sa joie de vivre). Cela sert la légèreté dans le sens où le cheval n’a pas à gérer « la lourdeur » d’un cavalier qui s’agrippe systématiquement. Sachant cela, le cheval ne craint pas d’être repris avec autorité lorsque cela est nécessaire parce qu’il sait pouvoir retrouver derrière les repères d’une équitation légère. Vive l’équitation où tout le monde est heureux
Très beau sujet ! Merci beaucoup Anne.