Ce que dit un cavalier allemand qui suit la scala.
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Bonjour catherine,
Belle synthése.
Merci Catherine.
Pouvez-vous m'indiquer comment on met une photos ? je n'y arrive pas.
La définition usuelle du cheval derrière la main c'est qu'il refuse le contact , alors ou bien nous avons un problème de vocabulaire ou bien nous ne parlons vraiment pas de la même chose ?
Et je ne pense pas que ce soit une question de discipline, j'ai été formée dans une écurie de cso !
Je ne comprends pas pourquoi un cheval derrière la main refuse le contact !
Les Anciens qui montaient en filets simples et les rênes en guirlandes doivent se retourner dans leurs tombes !
S'il est derrière la main, pour moi c'est au contraire parce qu'il a entièrement confiance dans la main du cavalier et qu'il se fie exclusivement au poids des rênes. Nous savons tous que le cheval a une sensibilité énorme dans la bouche et dans sa périphérie immédiate. Pourquoi lui rappeler en permanance ce qu'il sait déjà ? Je suis, peut-être que c'est une tare, un Bauchériste ( 2éme méthode bien sûr ).
Il y a une dérive du dressage, que vous reconnaissez à travers AI, mais pourquoi y en aurait-il pas une autre, le contact, que tout le monde croit juste ?
Attention les boulets rouges, j'ai mis ma cuirasse.
Cordialement
Je ne veux pas vous agresser juste redonner la définition de ce qu'on appelle derrière la main . C'est un cheval qu refuse le contact , ce qui pour moi n'est vraiment pas une preuve de confiance .
Et un cheval derrière la main ne suit pas la main . On est bien d'accord là dessus ?
Magali, je ne savais pas que Nicole Uphoff était la "mère" du rollkur. Trouvez-vous que sur cette vidéo Rembrandt ressemble aux chevaux rollkurés ?
Voyez comme c'est difficile, vous trouviez les piaffer et passages de Rembrandt "exceptionnels", on me dit juste derrière vous que C. Carde trouvait son piaffer médiocre.
Je vais essayer de trouver des images de Ganimedes ou d'orphée.
Isa, dans la vidéo de Rembrandt, j'apprécie de ne pas voir une bride à 90°, je trouve le cheval élégant. Par rapport à ce que l'on voit d'habitude, ça me semble plus léger, plus libre. Quant aux vidéos d'Hélène Arianoff ou de N. O., je les connais et les apprécie (tout particulièrement celle d'H. A.). Mais aucune ne montre un travail aussi exigeant que celui d'une reprise comme celle de Rembrandt. C'est bien là tout le problème. On voit des figures isolées très belles, on voit des enchaînements libres réussis mais qui ne comprennent pas la moitié des exercices demandés au niveau international et qui sont loin d'être aussi millimetrées que le sont (ou que devraient l'être) les reprises de concours.
J'attends donc toujours un exemple d'une reprise de très haut niveau qui répondent aux critères équestres d'AI. Et je commence vraiment à me demander si cette reprise de concours qui pourrait servir de référence sur AI existe.
Bonjour Juliette,
Ne prenez pas ma boutade au sérieux, je suis d'un naturel rieur.
""" Et un cheval derrière la main ne suit pas la main . On est bien d'accord là dessus ? """
Pourquoi ne suivrait-il pas la main ?
Votre question touche, encore, un problème de fond qui peut faire réagir beaucoup de monde sur le forum.
Pourquoi, en faisant appel à l'intelligence du cheval, celui-ci ne comprendrait-il pas un mouvement de rêne ?
allégement du poid du mors par élévation des mains > ralentissement, élévation de l'encolure, etc..
n'étant pas à l'appui, léger recul, frémissement des doigts mains dans l'axe de sa bouche > ralentissement, mise sur les hanches, etc..
descente de main > cession de nuque, décontraction de la bouche, etc..
Ne dit-on pas que les indications, ordres DOIVENT CESSER dés que le cheval à répondu. C'est à dire qu'on supprime le contact ( par exemple les jambes, le souffle de la botte ). Si le contact reste, et c'est une question que j'ai posé dans ce forum dernièrement mais qui n'a eu aucune réponse : à quel moment le cavalier est-il capable de dire : il est en main, sur la main, au delà de la main ? S'il est derrière la main, moi je peux dire qu'il n'y a pas d'action / réaction et que le cheval se porte seul.
Amicalement
Bonjour,
On écrit beaucoup : le cheval " derrière la main " mais, si vous le voulez bien, surtout devant le cavalier...
D'autre part la notion de perméabilité, à développer absolument chez le cheval, échappe totalement au dialogue depuis quelques jours. Cette notion très souvent ignorée, ou même inconnue, rend inutile l'expression " derrière la main " qui peut cacher sans le dire une inélégante " barrière de la main "...
La perméabilité offre la bouche du cheval aux mains... et surtout le reste de son corps.
Elle existe lorsque le cavalier sent que l'action de ses mains est transmise, sans opposition de la part du cheval, à l'arrière main qui y répond aussitôt.
Comme dirait Jean-Claude Racinet : le mystère de la légèreté par le contact...
Amicalement.
Voici un texte que j'ai écrit pour Cheval-Savoir au sujet de l'appui et de la main légère de La Guérinière. Ce texte est pour moi très important car il fonde ma recherche. Jusqu'ici, je l'ai confié à divers cavaliers et écuyers pour tester la pertinence de mon interprétation et savoir si leur vécu à cheval infirme ou confirme cette interprétation. Les échanges de ces derniers jours m'incitent à vous le livrer dans l'espoir de recueillir vos critiques, questionnements, appréciations, ou tout autre réaction qu'il vous plaira de me donner, et je vous remercie d'avance pour la sincérité que vous y mettrez.
"La Guérinière définit ainsi l’appui : « apui : c’est le sentiment que produit l’action de la bride dans la main du cavalier, et réciproquement l’action que la main du cavalier opère sur les barres du cheval », avec plus loin, ce qui est peut-être une distinction : « les chevaux qui ont trop d’apui sont ceux qui s’apesantissent sur la main ».
Il y a là deux notions différentes d’appui, puisqu’il y a réciprocité, à savoir : Un sentiment dans la main (nous dirions « ressenti », donc passif) qui est donné par l’effet de la bride agissant sur les barres, et qui, en toute vraisemblance, varie suivant la qualité ou la force de résistance de la bouche du cheval au poids ou à la pression. Quelle est la direction de la force (même minime) « ressentie », quelle est sa source ? La question reste posée, me semble-t-il. . Une action de la main, manifestée par l’application d’un appui du mors sur la langue et les barres, appui dont la force varie en fonction de la bouche du cheval et de la finesse de la main. Ainsi La Guérinière parle-t-il de bouche faible qui fuit l’appui du mors sur les barres, de bonne bouche ferme et légère qui accepte l’appui « à pleine main », et de bouche dure qui s’appuie sur la main : où l’on voit que la notion d’appui était pour le moins duelle. Il semble bien que nous n’ayons gardé de ces notions, que la dernière.
*Revenons à la main légère, celle « qui ne sent point l’apui du mors sur les barres ».
Mais où sont elles donc passées, ces barres?
La Guérinière nous donne la description du processus qui y conduit :
« […]Après avoir rendu la main, ce qui est l’action de la main légère, il faut la retenir doucement, pour rechercher et sentir peu à peu dans la main, l’apui du mors; c’est ce qu’on appelle avoir la main douce; on résiste ensuite de plus en plus, en tenant le Cheval dans un apui plus fort, ce qui provient de la main ferme : et alors on diminue dans la main le sentiment du mors, avant de passer à la main légère. »
La chronologie est donc celle-ci : main légère, main douce, main ferme, main douce, main légère. Une analyse fine de ce texte peut sans doute mener les lecteurs à des interprétations divergentes. Permettez-moi de vous donner la mienne.
La Guérinière ne dit pas, n’est-ce pas : « On adoucit et on diminue l’action de la main »? il dit : « on adoucit et on diminue dans la main le sentiment. ». Actrice et réceptrice simultanément, la main qui ne s’est pas faite ferme pour rien, n’en doutons pas, réceptionne ce que sa fermeté a sans doute induit : un sentiment adouci et diminué, qui lui permet de repasser à la main douce,( car « il faut que la main douce précède et suive toujours l’effet de la main ferme » pour ne pas « rendre la main à coup »). Cet adoucissement ressenti signale à la main le temps de se faire légère.(« avant de passer à la main légère ». S’il y avait équivoque sur le mot « sentiment », la chronologie ne nous permettrait de toute façon pas de penser que ce soit la main qui se soit adoucie. C’est bien le sentiment qui a été diminué dans une main qui s’était affermie : si ce n’est la main qui s’est adoucie, ce ne peut être que la bouche du cheval qui ait pu donner ce sentiment, non ?"
Que peut faire une "bouche" pour que la main puisse se faire légère "à La Guérinière", c. à d "celle qui ne sent pas l'appui du mors sur les barres"...de la mandibule?
On m'a dit une fois qu'il ne fallait pas que je fasse dire à La Guérinière ce qu'il ne disait pas...mais la main qui résiste pour induire une cession, ça me rappelle bien celui dont on ne prononce pas le nom impunément, non?
Voilà un gros pensum. Mais ne me dites pas, vous, que ce n'est pas votre vocation de répondre à mes petites recherches personnelles...je serais bien déçue pour la cause de l'équitation de tradition française!
Bonjour Nelly,
Ouuuf, dure à lire.
Il est clair que selon La Guérinière, il y a trois bouches, mais je pense qu'il faut retenir une chose importante c'est la transition qu'il indique entre la fermeté et la main légère : le sentiment.
Pour moi, il veut dire que sur une action de la main, sur les barres, il a le "sentiment" que le cheval va céder et donc il anticipe le moment où il va devoir adoucir sa main, ce qui explique la phrase :
« il faut que la main douce précède et suive toujours l’effet de la main ferme »
En fait, il dit qu'il y a forcement des transitions dures / légères mais qu'il faut récompenser en cédant dés que le cheval à cédé. Vieux principe de l'équitation française = ne jamais garder un contact permanent jambes ou mains.
Voila mon interprétation.
Ha! Cette main ...
"En main, sur la main, derrière la main, en arrière de la main" Vocabulaire que nous utilisons en fonction de nos sensations, avec l'ombre de Baucher, "celui dont on ne doit pas prononcer le nom" ...
Je me contenterai de faire remarquer ce matin que les trois intervenants qui n'ont pas d'état d'âme à parler d'un cheval en arrière de la main sont aussi cavaliers de SO (Isa, Serge et moi même).
Le SO évite l'écueil de tomber dans le manque d'impulsion.
Pour ma part, il ne s'agit pas de monter systématiquement un cheval "derrière la main" (là, on est dans la fausse légèreté) mais, dans un dialogue cheval/cavalier, bouche/main, de permettre au cheval de se mettre en "arrière de la main" , chose qu'il va faire quand il est en équilibre (et donc ne s'appuie pas sur la main)
C'est un état que l'on va trouver et perdre tout au long d'une séance de travail, état du cheval qui se manifeste par ce doux bruit du mors dans une bouche vivante.
En "goûtant son mors", le cheval nous indique son équilibre et , parce qu'il est en équilibre, se décontracte, écoute son cavalier et "se plait dans son air".
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