Ce que dit un cavalier allemand qui suit la scala.

 Encolure étendue ne veut pas nécessairement dire nez au sol.Tout est fonction de la morphologie du cheval et des problémes qu'il présente au début de son éducation sous la selle
 Encolure étendue ne veut pas obligatoirement sous entendre cheval sur les épaules. Un report de poids sur l'avant main sans que cela n'entraine déséquilibre et précipitation peut contribuer , par l'allègement de l'arrière main ,à une gymnastique plus importante des postérieurs.

Loin de moi le nez au sol ! surtout pas de placé outré.

Une encolure horizontale ne vous permet pas d'avoir une action ""légère"" sur la bouche du cheval, une action du poids de la rêne parce que, mains au garot par exemple, une action de rêne se fera dans l'axe de cette encolure, donc se sera une traction. C'est de la mécanique des forces.
Seule une élévation "" visible"" des mains pourra amener le cheval à l'élévation de la base de son encolure et à son placé. Geste non conforme sur un rectangle, discrétion oblige.
Donc, il faut mettre le cheval dans un placé haut, dés le début de son éducation, seule position qui lui demande un bon engagement des postérieurs et donc de développer une bonne musculature .

Je pense que Serge a raison et Pierre aussi.

Il faut toujours que le cheval aprés une élévation ( soutien ) d'encolure ( la vraie celle ou la base de l'encolure remonte entre les omoplates, l'encolure s'étirant vers le haut et sans raccourcir le dos pas la mauvaise élevation obtenue sans tact ou le cheval enfonce son garrot et creuse son dos ) soit capable d'étirer son encolure vers l'avant : la facilité avec lequel le cheval va étendre son encolure aprés une élévation est la preuve que cette élévation a été bien effectuée.
Et la bauchéristes ont bien conscience de cela : OLLIVIER ( le dernier bauchériste vivant connu, comme FRANCHET D'ESPEREY, qui ont été tous deux les éleves de BACHARACH ) ne dit il pas " une flexibilité bien comprise se traduit par une alternance de phases de travail auxquelles succèdent autant de relachement au cours desquelles le cheval éprouvera le besoin d'allonger ses muscles au maximum.Le laisser faire. Il ne vous donnera que plus de satisfaction pendant la phase de travail qui suit. Ce rythme de travail est particulièrement adapté à l'élévation de l'encolure." ( La vérité sur l'équuilibre, p 146 ). Les phases de travail sont pour lui le " soutien de l'encolure".
MARGOT, qui n'était pas officiellement bauchériste à ce que je crois savoir,dit aussi " Parmis les assouplissements qui préparent au ramener, un des meilleurs consiste dans la descente d'encolure, alternant avec son élévation, ainsi que le préconise le Commandant DUTIHL." ( La doctrine équestre française ).
DANLOUX écrit à LESAGE en 1933 : " Je constate que j'ai été bien bete de chercherà lui apprendre un tas de mouvements avant qu'il ait acquis l'équilibre du cheval monté.(...) Je n'avais pas asses compris à ce moment là l'importance du relèvement de la base de l'encolure qui est tout dans l'équilibre du cheval monté. Je me suis trop hypnotisé sur le ramener qui n'acquiert toute sa valeur qu'aprés le relèvement de sa base." ( Trois grands écuyers du manège de Saumur, 1968 ).
OLLIVIER ajoute : " En présence d'une telle conviction, il faudrait faire preuve d'un sérieux manque de curiosité pour ne pas chercher à bénéficier d'une telle expérience, surtout quannd l'on sait qu'il existe une synergie entre l'avant main et l'arrière main, synergie dans laquelle les dentelés antérieurs sont congénères des psoas et des abdominaux. Autrement dit, la contraction des premiers conduit à la contracon des seconds et non l'inverse, ce qu'avait remarqué le Colonel de SAINT ANDRE." Cette attitude est encore renforcée par le releveur de la base de l'encolure qui, congénère des abdominaux, élève le garrot, en meme temps que l'engagement se prononce." ( La vérité sur l'équilibre, p 122)

LE RAMENER

Doit être obtenu à partir de la mobilité de la mâchoire, c'est-à-dire lorsque l'on ne sent plus aucune tension sur les rênes, et la bouche doit suivre la main sans qu'aucune tension ne réapparaisse, donc dans la mise en main, pas de tension sur les rênes !

la mise en position haute de l'encolure comme préalable est -elle compatible avec la nécessaire musculation de sa base? sachant qu'une musculation bien menée (càd dans une optique d'en faire un réservoir de force utilisable à volonté) se fait dans  et par le mouvement, et non pas en statique ou presque (avec le risque de mise en isométrie), sans performance en ligne de mire, ce qui rappellerait le bodybuilding.
Il ya chez certains individus des masses musculaires très fortes et massives qui doivent être assouplies par le mouvement, d'autres dont les masses musculaires sont faibles doivent être développées également dans le mouvement et la souplesse, mais les uns comme les autres doivent acquérir force et souplesse par le mouvement. Il me semble, expérience et raisonnement mis ensembles, que mettre un segment en position préalable risque de nuire au mouvement de ce segment, donc à sa force et à sa souplesse. Ce peut n'être qu'un risque, si le cavalier en est conscient, et s'il sait faire varier le travail en fonction de ces deux paramètres.
Quand je dis mouvement, je ne dis pas mouvement en avant comme le conçoit la skala. je dis mouvement du segment, sachant que toutes les gymnastiques du manège peuvent se faire dans toutes les attitudes possibles, du moment qu'elles permettent la gymnastique demandée.
, Je dois m'absenter jusqu'à demain, donc je suis désolée de ne pas pouvoir poursuivre cette discussion jusque là...mais je me réjouis de vous retrouver avec une bonne quantité de posts à lire! 

Bonjour Nelly, Isa,

Je pense qu'il y a tellement de Maîtres, tous,  qui ne parlent que du relévement de la base de l'encolure qu'il n'est pas possible de parler de cheval encolure horizontale !
Ils en parlent tous, même les anti Bauchéristes.

Pour ce qui est du développement musculaire, je prends une analogie avec l'homme, la seule position ou nous ne musclons pas et n'entretenons pas cette musculature, c'est.....couché !
Dés qu'il y a mouvement, quelqu'il soit, nous faisons travailler nos muscles, tendons, etc.. pourquoi en serait-il autrement pour le cheval qui lui déplace entre 600 et 700 kg ? porte son avant main ?

Lorsque le cheval remonte la base de l'encolure, tous les muscles travaillent et se développent jusqu'a la queue.

 Désolé, mais le relèvement de la base de l'encolure, la remontée du garrot (qui correspond entre autre à une orientation vers l'avant des apophyses des premières vertèbres dorsales et à une amélioration du soutien de la cage thoracique) peut fort bien s'obtenir avec une encolure peu ou prou à la hauteur du garrot, ce qui est une des expressions de l'extension de l'encolure (allongement des muscles de la dite encolure!) et de l'abaissement de l'encolure (abaissement de la nuque sur une encolure étendue, qui autorise le ligament nuchal à orienter les apophyses du garrot vers l'avant).

C'est vrai, vous avez raison.

Je ne parle que d'un cheval en mouvement et qui engage ses postérieurs.
Vous savez, je ne pense pas que lorsque vous monter vous comptez le nombre d'apophyses qui bougent, le nombre de ligaments qui résistent, s'allongent, etc..d'ailleurs, votre cheval ne dit pas : ""tient je vais faire travailler ce ligament, ça va lui faire du bien"". ( humour )

Comme disait L'Hotte : ""Son instinct, bien mieux que tout ce que pourrait faire le cavalier, le guidera dans l'utilisation des différentes ressources que la nature lui à données ""

Je ne comprend pas "" abaissement de la nuque sur une encolure étendue"" si l'encolure est horizontale. L'encolure, c'est bien du poitrail à la base de la tête, non ?

Vous savez, je ne pense pas que lorsque vous monter vous comptez le nombre d'apophyses qui bougent, le nombre de ligaments qui résistent, s'allongent, etc..

si si serge, ça se sent tres bien..avec quelques milliers d heures a cheval!