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Obstacle = technique

124 réponses [Dernière contribution]
KATZ Yves
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

En cette veille de fêtes, je vous invite, Serge, à prendre le temps d'étudier les gravures équestres du 18e et plus particulièrement, si vous en avez l'occasion ,celles de Ridinger (je les cite parce que je les ai en permanence sous les yeux tout autour de mon bureau)
Vous pourrez alors remarquer que, sur la plupart, les chevaux sont montés en bride et que les rênes de bride sont en permanence flottantes, au poids du cuir ,selon l'expression consacrée.
Et de ces gravures transpire une grande impression de légèreté, n'en déplaise!
Vous remarquerez aussi que le modèle des chevaux, même s'il est soumis à la vision personnelle de l'artiste qu'est le peintre, est totalement différent des modèles qui seront "créés" ensuite et qui feront fureur à l'époque de Baucher, que vous n'avez pas manqué de citer.
On est ainsi passé d'un modèle bréviligne, sélectionné pour les allures rassemblées (croupe ample et hanches abaissées) au modèle longiligne, fait plus pour les allures amples qu'est le pur sang.
Eleveur, vous ne pouvez ignorer ce fait!
Ceci explique les différences de méthodes que peuvent aujourd'hui appliquer les uns ou les autres
mais les principes se doivent de rester les mêmes et la légèreté se doit d'être l'expression du travail du cheval qui utilise le minimum pour donner le maximum(cela est valable pour le cavalier)dans le respect de l'intégrité du cheval et de son potentiel.
Bonne année 2009

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/

Adrien Nayrat
Déconnecté
Inscrit: 21/04/2008

Je me permets d'apporter ma maigre contribution :
Certes les branches des mors étaient très longues ce qui démultipliait la force appliqué sur le mors (effet de levier) mais ce qui change également c'est la précision. Si l'extrémité de la branche bouge de 1 cm, à la commissure des lèvres le mors ne se déplacera que de quelques millimètres.

Message édité par: fouinix, à: 2008/12/30 23:23

Serge Mulot
Déconnecté
Inscrit: 27/09/2008

Bonjour Adrien,

Il n'y a pas de maigre contributions il y a des intervenants qui veulent savoir ou expliquer.

Merci de votre intervention.

Effectivement, le bras de levier est long donc il faut une extréme précision dans les demandes de la main,donc, une fixité ABSOLUE !

Mais, les cheveaux des figures sont largement derrière la main, l'encolure rouée, est souvent les antérieurs ne touchant pas le sol, ce qui dénote une crainte du contact.

Cordialement

Serge

KATZ Yves
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

souvent les antérieurs ne touchant pas le sol: sur combien de dessins vous fondez-vous pour affirmer cela? avez vous pris connaissance des légendes qui, accompagnant ces dessins, expliquent l'allure et l'exercice représenté? sur les 7 dessins que je possède de Ridinger(des copies malheureusement ),3 représentent: 1cheval au terre à terre, 1courbette,1pirouette (3 exercices où à un moment donné le cheval peut avoir les antérieurs au soutien).
Par ailleurs le fait de représenter un cheval les antérieurs au soutien donne, et cela est une interprétation personnelle, beaucoup plus de vie et de légèreté au couple. Ce qui diffère de votre appréciation, selon laquelle cette attitude dénote une crainte du contact.
Je vous trouve bien absolu dans votre conception de l'équitation du 18e. Il est vrai que leurs mors semblent durs, mais leur pratique de l'équitation, leur apprentissage leur donnait la fixité et la finesse nécessaires et suffisantes pour utiliser avec toute la galanterie possible ces enrênements!
Bonne année!
Ps: je n'ai pas voulu sortir mon exemplaire de La Guérinière, mais je pense que l'on y trouve le même style de figures que chez Ridinger!

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/

Buridan
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bonjour,

Serge,

Vous pouvez affirmer tout ce que vous voulez sur des gravures anciennes, après tout, ni cavalier ni chevaux ne peuvent vous démentir. Mais en ce qui concerne l'équitation western, ce n'est pas la même chose. C'est une équitation encore vivante.

Vous prétendez que le cheval western se rassemble par peur du mors, et je vous dit que c'est faux, puisque traditionnellement il n'est mis au mors que lorsqu'il sait se rassembler. Avant, il est éduqué en filet ou même sans rien dans la bouche.

Je vous explique pourquoi les chevaux de travail du bétail sont montés avec des mors à longues branches, et vous me dites de me renseigner sur l'action du mors, du rênes, etc.

Le mors à levier n'est pas utilisé pour la précision (de quoi ?), ni pour sa puissance (sauf par les ignorants). Il est utilisé pour permettre au cavalier de n'agir qu'avec les doigts ou avec une très faible amplitude de la main, sur des rênes détendues, tenues à une main. Et cela dans des circonstances qui demandent un rassembler important.

PS.
La thèse en question est souvent citée. Je l'ai lu et je n'y ai trouvé qu'une compilation d'opinions en circulation dans le milieu équestre, sans aucune véritable recherche scientifique.

Serge Mulot
Déconnecté
Inscrit: 27/09/2008

Bonjour Yves,

Heureux de votre participation.

Sur seulement deux livres, j'en dénote 23 .

( Je n'ai pas regardé le reste.)

Le plus " ancien " est un cavalier de François I en monte "" moderne "" .

Il y a bien sûr des commentaires pour tel ou tel excercice, mais ce qui est important c'est la position du cheval et sa prétendue legéreté.

J'ai également quelque dessins de Ridinger, mais ce que je veux faire sentir, c'est qu'il y a méprise sur certaine "" légéreté ""

Un cheval au soutient n'est pas léger de l'arrière main puisqu'il y est en appuis.

Donc contraction de toute la partie arrière, du garot à la queue.

Cordialement

Serge

Serge Mulot
Déconnecté
Inscrit: 27/09/2008

Bonjour Hervé,

Une compilation qu'il est nécessaire de connaitre si l'on parle de légéreté et d'enrênements.

Serge Mulot
Déconnecté
Inscrit: 27/09/2008

Hervé,

Un cheval bien nis en filet simple, leger, n'a pas besoin de levier et réagit au poids de la rêne.

C'est ça la legerté.

Serge

Jean M. B.
Déconnecté
Inscrit: 19/08/2008

Bonjour à toutes et tous,

Puisqu'on est dans la franche rigolade...

Selon Serge:

J'ai également quelque dessins de Ridinger, mais ce que je veux faire sentir, c'est qu'il y a méprise sur certaine "" légéreté ""

Un cheval au soutient n'est pas léger de l'arrière main puisqu'il y est en appuis.

Donc contraction de toute la partie arrière, du garot à la queue.

Effectivement il y a méprise(s)!

Devons-nous comprendre qu'un cheval ne peut pas être léger tant qu'il a un pied au sol? Cette belle loi est-elle limitée aux postérieurs?

La légèreté vraie selon SM serait-elle l'abolition de la gravitation?

Serait-elle aussi l'abolition de l'effort musculaire de l'arrière-main?

Cela a-t-il le moindre rapport avec l'embouchure?

Sommes-nous déjà le 1° avril ?

Amitiés,
Jean M

Buridan
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Un cheval bien nis en filet simple, leger, n'a pas besoin de levier et réagit au poids de la rêne.

Même le filet n'est pas nécessaire, et un cheval peut être mis sans aucun mors (comme cela est pratiqué traditionnellement dans certains états des USA).

Mais ... lorsqu'il travaille réellement, qu'il lui est demandé de faire des efforts toute la journée, comme c'est le cas pour un cheval qui travaille le bétail, le mors est le seul moyen de lui conserver cette légèreté. Sans lui, il devient de plus en plus lourd.

Voilà la conclusion à laquelle sont arrivés des générations de cowboys travaillant avec leurs chevaux tous les jours de leur vie, par tout temps et sur tout terrain.

Votre erreur est de généraliser votre expérience, nécessairement limitée, à d'autres contextes dont vous ignorez tout, comme l'équitation western ou baroque.

Vous dites que les chevaux que l'on voit sur les gravures ne sont pas légers, qu'ils sont trop sur les hanches, et que les antérieurs au soutien témoignent d'une crainte du contact.

Cela montre que vous ne savez pas ce qu'est un cheval mobile, assez mobile en tout cas pour vous donner une chance de survie dans un affrontement avec un autre cavalier ou une bête comme un taureau ou un ours. Seul le fait de tourner entièrement sur les hanches, sans que les antérieurs ne touchent le sol, donne la vitesse suffisante pour changer de direction et repartir. Si les antérieurs doivent se poser ... c'est terminé, vous êtes trop lent.

Dans leur sagesse, les chevaux le savent, et c'est pourquoi lorsqu'ils font un demi-tour brusque par peur de quelque chose, ils le font de cette façon.

Message édité par: Marcantoni, à: 2008/12/31 11:40