De l'impact de l'assiette
- Vous devez vous connecter pour poster des commentaires
Bonsoir,
« … ils doivent être capables de bouger leurs chevaux sur des rênes longues juste au poids du corps et au pivot du buste.... » Isa, cela demande t-il d’avoir des chevaux d’instruction bien éduqués ? Même sans cela, l’idée de cette sensibilisation par l’enseignant est excellente.
Cette sensibilisation pourrait se faire alors que le cavalier s’habitue à percevoir les mouvements du dos du cheval en déplacement (sa locomotion). Dans l’ordre suivant : d’abord apprendre (se lier) les mouvements, puis l’influence du corps que vous proposez.
Dans mon idée, dans un premier temps, l’assiette que le corps influence peut être dissociée de la posture (vouloir bien se tenir pourrait nuire à une assiette liante et polie).
C’est capital à mon avis : un cavalier qui a fait une impasse sur l’accompagnement souple du cheval aura tendance à chercher à régulariser sa locomotion avec les mains. Celui-là ne pourra comprendre tout de suite votre remarque : « … ils doivent être capable de bouger leurs chevaux sur des rênes longues juste au poids du corps et au pivot du buste.... ».
Avec l’accompagnement le cavalier connaît les mouvements du cheval (je veux dire : il les laissent se produire sous lui, parce qu’il les connaît, parce qu'il les "fréquente"). Il peut alors, avec cette expérience, se mettre à son écoute afin de pouvoir avec son assiette régulariser une précipitation (par exemple) du cheval, parce qu’il participe avec son corps au déplacement.
Pour en arriver à cet échange il faut que le cheval évolue dans cette optique en même temps. Je pense au jeune cheval qui en tire beaucoup de bénéfice.
Amicalement.
Cher Philippe,
Magnifique intervention, au coeur de la problématique du sujet.
Je vous cite: " un cavalier qui a fait une impasse sur l’accompagnement souple du cheval aura tendance à chercher à régulariser sa locomotion avec les mains."
(Avec toutes les résistances qui s'en suivent...)
Car, ici, nous sommes, ou avons été tous coupables. A des degrés divers.
Vous dites que le souci de conserver "la posture" peut être partiellement nuisible.
Trop de vigilance, nuit, certe à l'abandon. Et l'abandon n'est pas ennemi de la majesté.
Personnellement, je vais refaire, une fois de plus, mon examen de conscience.
Amicalement.
non Philippe cela ne demandepas des chevaux particulièrement éduqués ,puisque les chevaux sentent très bien votre posture , quel que soit leur dressage,par contre il me semble plus qu'évident que cette aisance participe elle a un dressage en finesse .
Il y a quelques années, je montais un jeune cheval qui en était à sa 2ème ou 3ème séance de travail monté.
Je marchais rênes longues, de front avec ma copine à qui j'expliquais comment faire une épaule en dedans.
Et voilà t-y pas que mon cheval se met en épaule en dedans ?
J'ai du inconsciemment me mettre dans la position de l'épaule en dedans et mon cheval ne savait pas encore qu'il était cheval de club... Il l'a vite appris, ce qui me fait dire que l'un des effets de bord du débourrage d'un cheval de club est de le désensibiliser à l'assiette !
Par P. Farnault: vouloir bien se tenir peut nuire à une assiette liante et polie.
Cette phrase m'a aussi interpellée.. J'ai eu aussi parfois le ressenti que le fait de "s'oublier" à cheval nous permet d'épouser son mouvement en avant et l'amène à se décontracter, là le couple/cavalier ne fait plus qu'un. C'est amusant mais je l'ai ressenti souvent lorsque je réponds au téléphone portable! Je ne m'occupe plus de chercher à bien faire, je me décontracte puisque ma tête est ailleurs et du coup tout mon corps accompagne le mouvement. Le cheval se met à mâchouiller car tout le haut du corps ne résiste plus de manière parasite, les mains sont décontractées.
Je pense que ces quelques moments nous aident à trouver des éléments de réponse pour trouver la "bonne" assiette. Pas facile facile de réfléchir mais d'être complètement relâché en même temps dans la réflexion....
Voilà cétait ma pensée du matin..! :-)
je dirais qu'il en est de l'équitaion comme de la danse , il y a une phase contraignante peut-être (symbolisée par les exercices a la barre par exemple ) pour orienter le corps de façon a ce qu'il aie la juste tonicité musculaire , souplesse liant etc pour ensuite pouvoir oublier et seulement être ici et maintenant présent corps et esprit dans le mouvement .
il faut donc se donner au départ des moyens qui nécessiterons ensuite juste un entretien , mais petit à petit deviendrons une façon de vivre son corps ( pas seulement à cheval , le cheval , c'est un miroir )qui permettrons d'améliorer le ressenti et de comprendre ainsi comment agir ou accompagner .
l'assiette , l'assise , c'est un tout : physique mental spirituel .une façon d'être là .
je crois .
Message édité par: olry, à: 2008/10/07 11:32
Bonjour,
Je vous lis avec beaucoup de soin.
Et, comme vous, comprends que vouloir à tout prix faire "péter la ligne des boutons" peut nuire.
Je comprends qu'il peut être utile d'être là et ailleurs en même temps.
Je me rappelle que quelqu'un dit "Quand vous monter, imaginez que vous êtes Nuno Oliveira". STOP! C'est excellent, mais peut être mal compris, à savoir: "Ressembler à une photo d'Oliveira", ce qui est toxiquement réducteur. N.O avait mieux qu'un téléphone portable, ai-je lu. Son manège était un Opéra où Verdi avait la première place.
Et si, là, résidait une partie de son secret?
Comment N.O et Beudant parvenaient-ils à conjuguer, de manière aussi subjugante, Majesté et Abandon?
Je ne cherche qu'à ajouter quelques images à vos propos si pertinents. Quelques harmoniques à vos délicieuses notes musicales.
Merci à tous.
P.S.: Piotr va encore hurler au tabagisme passif, mais cette fumée me fait du bien.
Heureux celui dont on peut dire qu'il possède "le bien aller". Ma modeste personne estime qu'elle n'a jamais réussi de sa vie une belle volte au trot...
Comme c'est c'est agréable de commencer la journée en vous lisant Mr. Cunningham! J'ai le sourire aux lèvres en pensant à ce cher Nuno entrant de chanter ou siffler dans son manège sur une musique d'opéra, tout en dansant avec son cheval..
Je pense aussi que ces images peuvent être sources d'inspiration.
Bonjour à tous,
Tout d'abord, quelques soucis de connexion m'ont empêché de prendre part à ce débat que je trouve fort intéressant.
Je vous livre mes impressions sur les 4 pages de démonstrations diverses.
1_ Nous avons tous des "ressentis" à cheval, à vélo, à pieds, ou ailleurs. Mais nous ne pouvons nous en servir uniquement pour en tirer des déductions car les sens sont corrompus, par notre vécu, notre subjectivité ou le contexte. La probabilité pour que de nos ressentis, de nos sensations nous tirions des conclusions, un démarche et une théorie appicable à tous reste très faible.
2_ Ph Karl comparerai le cheval à un ballon pour justifier l'impact physique de l'assiette du cavalier. Je dois avouer ne pas bien comprendre
le cheval a 4 appuis très solides au sol
nous ne pesons que 10% de son poids (c'est un peu comme si à 4 pattes nous avions 6 kg sur le dos) répartis sur les 4 pattes ce la fait environ 16.6 kg par patte de devant et 13.3 kg par patte de derrière, et pour nous 1.6 kg devant et 1.3 kg derrière) sans considérer les différences de densité musculaire, de maintien du dos, de constitution qui ne permettent que d'esquisser une comparaison entre l'homme à 4 pattes et le cheval. A ce titre je n'arrive pas à raisonner l'impact direct que nous pourrions avoir sur sa locomotion.
de plus c'est un être vivant, il y a donc quantités de mécanismes inconscients qui affectent le maintien de sa posture.
encore, nous négligeons trop souvent l'inertie de ces 600 kg lancés dans nos suppositions d'impact des foces physiques de notre masse sur celle de notre cheval.
Sachant cela, j'ai du mal à comprendre l'impact (physique encore une fois) que nous pouurions avoir sur notre monture.
Mais s'arrêter là serait négliger l'aspect psychique, probablement le plus important de notre communication avec le cheval.
Je crois en effet que sa sensibilité extrême et sa mémoire fantastique lui permettent de saisir des indications données par l'assiette, le regard, la voix l'esprit et tout le reste. Cela étant, encore faut il lui inculquer cette éducation (de l'assiette), qui va indiquer, demander, récompenser (?), réprimander (??) etc...
Pour faire un parallèle avec la main, il eût fallut qu'elle (l'assiette) soit parfaitement fixe en toute circonstance, et indépendante du mouvement du cheval. Il est peut être possible de la concevoir ainsi sur un cheval possédant une certaine éducation, cela étant, je doute de son efficacité sur un jeune cheval, soumise aux aléas des humeurs de nos jeunes compagnons.
En conclusion, je dirai que l'impact que nous croyons avoir sur nos compagnons est de l'ordre de l'acquis, et qu'il est relativement facile de le modifier selon son souhait.
L'assiette ne devient alors pas une loi physique que nous subissons, mais une aide (moyen psychique de communication par association) qu'il faut si tel est notre choix, utiliser avec le même désir de légereté que les mains ou les jambes, tout en sachant qu'elle ne possède pas de pouvoir de se faire respecter elle doit se faire donc aider pour l'être. Difficile alors de la considérer comme nous l'avons pu lire comme une aide prépondérante dans l'éducation de base de nos chevaux, non?
Fred
- Vous devez vous connecter pour poster des commentaires
Pour Daviaud Claire : "Ce n'est donc que lorsque l'éducation du cheval et la finesse du cavalier sont avancés que l'on peut prétendre avoir un impact (compris par le cheval)de l'assiette et du buste."
une mauvaise assiette, un mauvais report de poids on aussi un impact non négligeable sur le cheval. Les chevaux sont très sensibles aux variations de pression, de poids, d'équilibre sur leurs dos....donc il faut mettre dés le début se dialogue en place et expliquer aux cavaliers qu'avant de vouloir toucher a la bouche de leurs chevaux ils doivent être capable de bouger leurs chevaux sur des rênes longues juste au poids du corps et au pivot du buste....
Pour moi la qualité de l'assiette est principalement lié a la maîtrise de notre équilibre. Il n'y a pas de chevaux inconfortables ou avec une trop forte locomotion qui face qu'on ne puisse pas s'asseoir deçut, mais plutôt un dos crispé qui se durci et devient inconfortable.
La solution est le travail de décontraction du cheval et non l'assiette. Après ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas travailler la posture. Il est aussi possible que les résistances du cavalier lié a la peur de perdre l'équilibre crispe en retour le cheval....ça c'est évident et très courant.
La mise en selle en se tenant au pommeau ou autre chose (hélàs trop souvent les rênes) n'est pas une solution, tous les cavaliers qui on été habitué a avoir les mains très basses en se tenant ou en vérrouillant les mains dans le garrot, on toujours les épaules enroulées vers l'avant et ne peuvent ainsi pas tendre leurs dos. Ils se retrouvent a devoir fonctionner soit en lombaire (en poussant avec le rein) ou en dorso-lombaire (épaules qui oscilles en avant et en arrière).
Je crois qu'il faut surtout apprendre au cavalier a chercher sont équilibre dans la décontraction et surtout dans des allures lentes, avant déspérer travailler avec plus d'amplitute.....si on ne maîtrise pas le travail lent a quoi sert de vouloir aller plus vite....!
Parfaitement d'accord avec FARNAULT Philippe, KATZ Yves et bien vu Françoise
isa
Vous me trouverez sur
Facebook: " isa danne équitation classique "
Google: http://isadanne.wordpress.com/