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J.C. Racinet proposition n° 22

50 réponses [Dernière contribution]
Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Jane écrit :

mais Racinet en parle très bien, parce que de toute évidence, il la pratique ; encore de mémoire, il n'en fixe pas la limite, ce qui est un manque ;

Je me suis souvent entretenu de la main impulsive avec JC Racinet.

Pour lui, il s'agit d'un moyen puissant à utiliser au quotidien pour avoir un cheval auto-impulsé et léger.

Il ne préconise pas cette technique comme réponse à une résistance. Je pense que pour cette raison, il n'en pose pas les limites.
Maintenant, votre expérimentation est riche.
Merci de cette communication.

Il est regrettable que la "main impulsive" ne soit pas enseignée. Je la présente, à mes amis comme étant "transcendantale" et tout le monde confirme.
C'est aussi un puissant moyen pour corriger les mauvaises mains.

 

jane
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Inscrit: 07/06/2008

Monsieur de la Bonnellière,

Quel bonheur que de pouvoir échanger directement avec un auteur tel JC Racinet.

Vous dîtes qu'il utilise la main auto-impulsive comme un moyen puissant qu'il utilise au quotidien pour avoir un cheval auto-impulsé et léger.

voilà qui n'est pas sans susciter quelques questions auxquelles vous pourrez certainement apporter réponse.

signifie-t-il, par moyen puissant, la même techique que celle empruntée pour "vaincre" (et là, c'est le mot) les résistances du cheval Eliacin ?

J'imagine que non.

Alors, que fait-il au quotidien, à pied ou monté, pour entretenir cette auto-impulsion, ce désir d'aller vers l'avant, et, ce qui n'aura pas échappé à votre sagacité, pourquoi y a-t-il nécessité d'entretenir au quotidien, et de façon puissante, ce qui devrait être durablement (hélas, pas éternellement) installé ?

bien à vous,

Jane Aériks.

ps : un moyen puissant pour corriger la mauvaise main, certes, mais en plaçant le cheval sous l'égide d'un maître comme JC Racinet.

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

A vous relire Jane :
"La flexion impulsive met le cheval dans la contradiction de la rêne qui pousse vers l'avant (celle qui est appliquée à la nuque), qui s'oppose à la rêne qui retient (celle qui est appliquée à la bouche), contradiction dont le cheval sort par un mouvement en avant qui suit instantanément sa flexion/cession de mâchoire. Puisque les rênes se détendent instantanément, il n'y a pas opposition de la main au mouvement en avant. Et, si on réitère l'exercice, il est remarquable de constater que le cheval se porte en avant au premier contact de la main",
je suis tenté de faire un rapprochement entre la « flexion impulsive » et l’effet provoqué par l’enrênement du Barnum ou plus simplement par « l’effet Barnum » repris par Nicolas Blondeau. L’enrênement coercitif du Barnum (je me demande si je fais bien d’en parler) remet en avant un cheval qui s’y refuse. Nicolas Blondeau utilise, à pied également, une variante nettement plus douce en passant sa longe en « rêne Colbert » sur la nuque du cheval en obtenant le même résultat.

C’est juste une constatation de similitude de résultat et qui n’appelle pas de débat.

Message édité par: phfarnault, à: 2008/06/22 18:56

Message édité par: phfarnault, à: 2008/06/22 18:58

jane
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Inscrit: 07/06/2008

Monsieur Farnault,

savez-vous pourquoi le cheval "bondit" vers l'avant ?

Moi, je n'en ai pas la moindre idée. Et JC Racinet ne donne pas d'explication, du moins dans son ouvrage.

bien à vous,

Jane Aériks

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Pour essayer de répondre à la question initiale de Pierre :

On trouve dans la proposition n°22 (qui pourrait certainement être mieux structurée ?) une explication du titre apparemment, mais seulement, un peu fort dans cette partie de phrase :
« … au lieu de se contenter de ce qu’il nous donne, la tentation est grande (…) (de chercher à) obtenir encore plus. »

Mon explication : l’emprise parfois trop forte du cavalier, pourtant de bonne foi, « tue » bien des qualités chez notre ami le cheval. Amicalement.

Yasmine.C
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Inscrit: 16/10/2006



Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/08/06 19:49

x
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Inscrit: 17/03/2006

Oublions vite le barnum

pierrex

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

(Monsieur)

Madame Jane Aériks, je suis touché de votre confiance. Mais votre question dépasse mes connaissances.
De plus, je ne voudrais pas parler en lieu et place de JC Racinet, je ne suis qu'un mauvais élève.

Il m'a enseigné la main impulsive et quelques autres moyens techniques, que je garde comme un trésor ...
A partir de là, je re-découvre mon cheval et j'essaie d'approfondir.

Je n'ai jamais expérimenté le flexion de nuque à pied.

Permettez-moi cependant d'avancer quelques idées.
Nous savons que :
— la rêne "Colbert" donne au cheval une "résultante" propulsive sur la nuque.
— L'impulsion du jockey de galop est donnée par une pression sur la nuque.
— A l'entrainement des PS, montés court, les jambes sont inopérantes et largement remplacées par une friction ou des coups sur l'encolure qui engagent les chevaux.
— Les poulains ne s'inquiètent jamais de ce geste et y répondent toujours positivement.
— Lorsque les chevaux se battent ou jouent, le dominant serre à pleine dents le chignon du dominé qui fuira.
— En empoignant la peau de l'encolure, au défaut de l'épaule, on immobilise un cheval.
— Une main placée à hauteur des coudes, en avançant, conditionne vite un cheval dans le mouvement en avant.
— La main impulsive semble aussi faire participer l'assiette naturellement.

Questions :
Une pression sur l'encolure ne provoquerait-elle pas un réflexe (vrai), non conditionné de fuite en avant ?
La main impulsive serait-elle une flexion de nuque insinuante ?

(Il me semble aussi (sauf erreur de ma part) que la vidéo de Nuno Oliveira travaillant Levante, à un instant, remet son cheval en avant avec un effet rapide de main avancée ?)

Voici le lien, du précieux document.
http://www.dailymotion.com/video/x2997g_levante0002_sport

Message édité par: BLB, à: 2008/06/23 11:00

Message édité par: BLB, à: 2008/06/23 11:16

Message édité par: BLB, à: 2008/06/23 19:02

Message édité par: BLB, à: 2008/06/23 19:07

 

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

A Bruno, si Jane est un homme je mange ma casquette (on en fait de très bonne…) !
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A Yasmine, Vous me dites : « Oui… mais ».
Je me permets de remettre la phrase de Michel Henriquet : « La contrainte exercée sur le physique et le mental d'un cheval de dressage, même par des cavaliers les plus respectueux, est telle qu'après les sept ou huit ans nécessaires à son aboutissement, il ne reste plus, d'un cheval paisible, qu'un individu éteint." (déc. 2006) Michel Henriquet.

Et celle de James Fillis : « Prenons un cheval de Haute École à la fin de son travail, souvent il s’éteint, c'est-à-dire qu’il n’a plus de brio dans ses mouvements »

Ce sont d’importantes et graves réflexions.

Comment déterminer l’instant où je sors d’un travail juste ?
Est-ce que je n’effectue pas ce geste par hasard ? ou en dehors de la cadence des mouvements de mon cheval ? Etc. Etc.

Il peut s’agir d’un vrai examen de conscience.
« Oui, mais… » comment être réellement respectueux de la personnalité du cheval, de sa nature.
Ce n’est pas de l’utopie de ma part. Je souhaiterais qu’il garde son « perçant » jusqu’au bout et ne pas l’éteindre par des erreurs inconscientes d’appréciation.
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A Jane,
Le cheval obéirait dans les limites de son éducation (fuirait en fait) à une contrainte mettant en jeu son instinct. D’autant plus qu’il ne sait pas d’où viennent les « forces » appliquées sur sa tête.

Votre réflexion semble l’indiquer également et l’excellente réponse de Bruno est très parlante.
Amicalement. Bye.

Yasmine.C
Déconnecté
Inscrit: 16/10/2006



Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/08/06 19:50