J.C. Racinet proposition n° 22
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Bonjour à tous
Bonjour Yasmine
En espérant ne pas abuser j'aurais aimé avoir votre avis sur la proposition n° 22 de J.C. Racinet.
Je passe par le forum car je pense que votre avis peut intéresser beaucoup de monde.
Je me sent très proche de ce qui est dit dans ce petit livre.
pierrex
Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/08/06 19:49
Oui oui je me doute bien ! il n'y a pas urgence, merci.
pierrex
Proposition 22 :
Pousser pour obtenir l'impulsion,
c'est tuer l'impulsion.
En aucun cas, il s'agit là d'anéantir l'impulsion.
Tout au contraire.
Plus on veut pousser, moins le cheval s'auto-impulse.
La plus belle chose que J.C Racinet enseigne est la "main impulsive".
C'est le fruit d'une maîtrise de soi, de la séparation des aides et de "la place laissée à l'initiative du cheval".
Est-ce la "source" de la légèreté ?
la main impulsive de JC Racinet,
la main impulsive est tout.
Il est remarquable de constater comme il est aisé de l'enseigner au cheval vert, dans le travail à pied, par le truchement de la flexion impulsive.
La flexion impulsive est étonnante d'efficacité, mais il convient de ne pas jouer aux apprentis-sorciers, toutefois, avec elle. Aussi, mieux vaut l'apprendre avec quelqu'un qui en possède l'expertise, plutôt que de s'aventurer seul(e) en ces terres méconnues.
cela dit, la flexion impulsive apprend au cheval vert à se porter vers l'avant au moindre contact de la main, pourvu, POURVU, que la main rende immédiatement, voire, et c'est mieux encore, POURVU que la main rende immédiatement avant que le cheval transfère son équilibre pour avancer, la main "insinuante", en quelque sorte.
La flexion impulsive met le cheval dans la contradiction de la rêne qui pousse vers l'avant (celle qui est appliquée à la nuque), qui s'oppose à la rêne qui retient (celle qui est appliquée à la bouche), contradiction dont le cheval sort par un mouvement en avant qui suit instantanément sa flexion-cession de mâchoire.
Puisque les rênes se détendent instantanément, il n'y a pas opposition de la main au mouvement en avant. Et, si on réitère l'exercice, il est remarquable de constater que le cheval se porte en avant au premier contact de la main.
Reste alors à lui enseigner que si la main ne cède pas dans le quart de seconde qui suit, cela signifie le frein. Mais, davantage encore que cette barrière de la main, c'est l'assiette qui donne le signal fort.
Bref, grâce à JC Racinet, mais avant lui, grâce à certaines lectures anciennes, j'ai découvert cette flexion impulsive qui enseigne au cheval la main impulsive ; si le cavalier ne vient perturber ce mécanisme fin par une main lourde, inerte, on fait l'économie de bien des aides, et surtout les jambes, qu'on peut réserver à d'autres desseins.
le légèreté reste avant tout l'économie des aides.
un bémol à la flexion impulsive : avec un cheval abimé, il convient de rechercher le judicieux placement sur l'encolure de la rêne de nuque (celle qui pousse) car ce cheval a appris à s'enfermer, hélas, au contact de la main. Si on ne trouve pas l'emplacement qui contre cet enfermement (en général, en montant un peu la rêne, il y a du mieux), mieux vaut ne pas poursuivre l'exercice.
bonne journée.
Jane Aériks
Bravo Jane pour ce magnifique plaidoyer.
Merci de me renseigner sur les maitres anciens enseignant cette technique.
Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/08/06 19:49
Monsieur de la Bonnellière,
En vérité, il ne s'agit pas d'un plaidoyer mais d'un "simple" témoignage, parce que je pratique cette flexion impulsive, et qu'un seul cheval n'a pas répondu positivement jusqu'à présent ; toutefois, il s'agissait d'un cheval bien abimé par l'homme, qui transférait sa masse vers l'arrière (acculement sournois), ce défaut n'étant pas le moindre parmi d'autres, la faute fut mienne, sans aucun doute, de la pratiquer prématurément avec un cheval à recommencer.
Vous aurez noté que j'ai écrit "lectures anciennes" et non pas "maîtres anciens", échanges épistolaires d'écuyers qui ne furent des maîtres que pour leurs chevaux. (et pour un ou deux élèves, cela peut suffir)
:-)
Toutefois, je parle et avance de mémoire,ils faisaient référence à un traité des résistances, ce qui évoque Gerhardt (pas certaine de bien écrire ce patronyme)
mais Racinet en parle très bien, parce que de toute évidence, il la pratique ; encore de mémoire, il n'en fixe pas la limite, ce qui est un manque ;
j'ose avancer qu'elle n'est pas une panacée, en ce sens qu'elle ne guérit probablement pas tout, mais au cheval vert, elle est souveraine.
Cependant, pour me rapprocher de Monsieur Wojcik (pourvu que je n'écorche pas son nom !)une interrogation subsiste, à laquelle je ne saurais répondre : y a-t-il là aussi "violence silencieuse ?" Je me contenterai de supposer que l'équitation est violente pour le cheval, et la légèreté par conséquent très relative, au sens de l'intégrité physique et morale du cheval.
Alors, dans le doute, je m'accorde certaines violences, dont cette flexion impulsive, car elle épargne bien d'autres tourments.
bonne soirée
Jane Aériks
jane écrit:
La flexion impulsive met le cheval dans la contradiction de la rêne qui pousse vers l'avant (celle qui est appliquée à la nuque), qui s'oppose à la rêne qui retient (celle qui est appliquée à la bouche), contradiction dont le cheval sort par un mouvement en avant qui suit instantanément sa flexion-cession de mâchoire.
Jane Aériks
Serait il possible de préciser le concept de la rêne qui est appliquée à la nuque??
Je ne comprends pas le concept de rêne qui pousse vers l'avant... Les mains laissent libre et les jambes discrètement demandent le mouvement en avant (sans retenue des mains) ... Merci d'éclairer ma pauvre lanterne...
Monsieur Delespaux,
vous ayant lu, je ne crois pas que votre lanterne soit blafarde.
Je parle de la flexion impulsive, dans le travail à pied, qui donne au cheval non monté l'habitude de la main impulsive.
cette flexion est décrite par Racinet, on peut au mieux le plagier.
En très bref, il s'agit de se placer face à une épaule du cheval, de détacher la rêne de l'anneau (prenons le gauche)
Ainsi, on fait coulisser la rêne dans l'anneau, et on la tend légèrement, et progressivement (j'ai conscience qu'il s'agit alors de la main qui tire vers l'arrière !!!!)
Puisque la rêne part de l'anneau droit, passe à la base de l'encolure pour revenir à l'anneau gauche, elle pousse la base de l'encolure, en même temps qu'elle retient en coulissant par l'anneau. C'est de cette opposition dont le cheval se libère en cédant de la mâchoire, et effectivement, cette cession s'accompagne d'une sorte de soubressaut vers l'avant.
Lorqu'on réitère l'exercice, la tension sur la rêne, et par conséquent l'opposition, se fait moindre, et en recommençant, une ou plusieurs fois, c'est variable, le cheval, à la moindre tension de la rêne, entr'ouvre la bouche en avançant, pour, en quelque sorte, se libérer d'avance.
Deux écueils : le premier, doser l'opposition, ou "étreinte de la rêne" en fonction de la réaction du cheval ; le second, laisser cette conquête du mouvement en avant s'installer durablement, avant d'enseigner le frein au cheval, afin de ne pas générer une contradiction dans les apprentisssages.
J'ai remarqué que le placement de la rêne sur l'encolure était de première importance selon que le cheval tendait à ouvrir la nuque, ou la refermer, se qui n'est pas sans évoquer l'emploi de la rêne colbert.
Racinet vous en dira davantage que moi sur la méthode, mais en revanche, je vous en dirai davantage que lui sur les difficultés qu'on peut rencontrer.
bonne soirée, on me dit que la Russie mène au score, alors, je vous quitte.
Jane Aériks
bonjour!ça serait sympa de m'eclairer car j'avoue humblement que si j'ai acheté ce livre; je ne l'ai pas lu trouvant les premières pages "lourdes a digerer", surtout après une journée de 12h, j'avais lu le précedent que j'avais trouvé plus facile..voilà pourquoi vos "explications de texte"arrivent a point nommé, et m'interressent bien! merci FS