Relation cheval / cavalier
- Vous devez vous connecter pour poster des commentaires
Bruno, vous écrivez : « …qui ne sait pas passer sous un cheval (choisi pour cela)… », et je comprends bien le fonds de votre pensée.
Cependant je me permets de dire « aux enfants de ne pas faire la même chose à la maison », selon la formule habituelle. Bien que nous ayons déjà constaté que les très jeunes enfants sont bien les seuls à pouvoir le faire sans inquiéter le cheval.
Mais j’aurais tendance à penser que passer sous un cheval, même sous celui en qui l’on a confiance ( ?), révèle une mauvaise appréciation de la nature du cheval. Le cheval doit être considéré par nos jeunes cavaliers, comme un animal totalement imprévisible. La notion de danger ne doit jamais leur échapper (par exemple : les voir parfois assis jambes allongées près d’eux est plutôt inquiétant).
Pour moi le danger potentiel (que représente le cheval) est une valeur nécessaire à l’apprentissage de l’équitation.
Comme l’expression « danger potentiel » est un peu forte, il faudrait reprendre cette phrase ainsi : une bonne appréciation de la nature du cheval est nécessaire à l’apprentissage de l’équitation.
Je n’ai pas d’argument massue cependant et j’espère y parvenir. Il faudrait s’orienter vers (et faire découvrir aux jeunes dès le début d’apprentissage) le sentiment de l’influence du comportement interne du cavalier sur son cheval.
Si cette approche vous convient et si vous avez des idées, je suis preneur. Amicalement. Bye.
Bonjour Philippe,
"sous un cheval (choisi pour cela)… " j'aurai dû ajouter "avec les mesures de sécurité qui doivent accompagner cet exercice". Je ne suis pas enseignant et certains paramètres m'échappent.
Ayant été élevé au milieu des chevaux, ces mesures de sécurité me semblent de première évidence, bien sûr je vous l'accorde.
Je m'étonne parfois de voir de jeunes cavaliers sur le cheval alors qu'ils n'ont pas établi de climat de confiance mutuel. Dans ce cas, la chute paraît inéluctable et la leçon : mauvaise pour tout le monde.
Les arguments me manquent. Il est certain que le contexte du club n'est pas fait pour qu'un néophyte découvre la vraie nature des chevaux. Il faudrait vivre pour eux 15 jours (soins, fumiers, tenues en longe, sorties) avant de se risquer à les monter.
mais c'est peut être utopique?
Cordialement
c'est quoi la "vraie attitude " parce que si on se réfère aux chevaux sauvages.. désolée je m'en vais demander de ce pas a mon cheri un cuissot de dinosaure pour midi, et je vais chercher mon silex pour chauffer le petit dej!pour ma part je préfère encore que les jeunes chouchoutent leurs chevaux, plutot que de les ignorer royalement soins inclus!vous auriez tous eu sans doute grands bénéfices a venir a l'AG avec nous et a écouter nicolas blondeau! amicalement ; françoise
je m'excuse j'ai sauté une page en vous relisant tous depuis le début, ma réponse est donc totalement inadaptée! je suis d'accord avec yves et bruno; et pour en revenir a mr blondeau, il nous a parfaitement parlé de cela,de cette relation et du respect fort et mutuel qu'il devait y avoir entre le cavalier et son cheval, je crois aussi qu'il a parlé d'amour.. mais il a aussi dit que si l'on voulait vraiment rendre au cheval son bonheur parfait, il fallait le mettre au pré et ne plus le monter.( il est clair que le monter restera toujours un boulot et une contrainte pour lui.. ceci dit n'y a t il pas des travailleurs un peu heureux?) c'est a méditer! amicalement françoise
Bien sur qu'ils peuvent être heureux sous la selle. Les miens vivent au pré mais quand Samedi matin nous sommes sortis (les 2 chevaux) pour une balade de 2h et bien que le froid soit de la partie, j'ai vu briller dans leur yeux cette petite lueur de plaisirs partagés. Joyeuses galopades et petites herbes inconnues! Je pense que quand ils ne sont pas contrariés par les aides et qu'ils ne souffrent pas par manque d'entrainement ou de préparation physique, ils sont heureux de partager le travail avec le cavalier, les rencontres équines sur les terrains de concours et sont curieux des exercices proposés comme des jeux (sans parler des petites gourmandises offertes par leurs cavaliers). On ne peut obtenir de grandes performences dans la contrainte et le mal être et pour qu'un cheval piaffe légèrement, saute si haut, ne rate pas la balle au horse ball ou finisse sa course, il faut qu'il y mette toute sa volonté et donc qu'il y trouve un intérêt.
Bonnes fêtes à tous
Irmine
Une question très importante à nous poser : et nous quelle peut être notre motivation et notre plaisir à monter sur un animal soumis, apeuré souffrant et mécontent de nous subir?
Pour moi je n'en vois aucune, donc il est fondamental de toujours se demander si notre cheval est à l'aise et satisfait de ce qu'il accompli avec nous et en les écoutant un peu on a vite la réponse à cette question (je ne dis pas que je ne fais jamais la sourde oreille) mais c'est l'idéal que je poursuis : rester à l'écoute de la collaboration de mes chevaux à mes demandes.
Ma résolution pour 2008 sera de suivre encore un peu plus ce chemin.
Irmine
Bonsoir,
Les chevaux dans le moule, (comme les juges). A vrai-dire, les équitants sont interventionnistes.
Effectivement, intervenir avec le souci constant du confort du cheval est idéal, mais, .....
Ce que je redoute c'est que le but du cavalier à l'égard de son cheval est de gagner, pour collectionner les flots, pour "SE" faire plaisir, etc.
Tous les chevaux ne sont pas des sportifs et encore moins des athlètes. Tous les chevaux ne peuvent travailler l'encolure haute, les hanches basses, car leur morphologie ne leur permet pas. Tous les chevaux sont "dressables" mais tous ne sont pas "montrables", me disait, un jour, un homme de cheval.
Les capacités à l'exercice sportif se lit dans la construction squelettique, dans la forme des pieds, dans les amplitudes actives, ....
Combien de chevaux trouveraient leur bonheur si leur "maître" recevait une véritable formation hippologique !
Si tant est que le cheval puisse trouver un certain bonheur sous la selle (je partage l'avis de N Blondeau et estime au fond de moi qu'un cheval heureux vit en groupe loin de l'homme...), j'estime que le but premier de tout cavalier homme de cheval est d'obtenir de son cheval une décontraction absolue en toute occasion.
Hors de ce calme, aucun travail dans la légèreté, aucun contact psychique et physique homme-cheval ne peut se créer
Viennent ensuite les possibilités intrinsèques du cheval qui feront de lui un champion ou un compagnon.
Tous les chevaux peuvent être éduqués;mais tous ne seront pas à même d'aborder les études supérieures.
Ce n'est pas pour autant qu'ils ne seront agréables ni à monter ,ni à regarder.0
De toutes les manières, ils peuvent apporter quelque chose à leur cavalier.Cavalier qui, au fond de lui même, monte pour sa satisfaction personnelle.
On aime le cheval pour ce qu'il a beau, de grâce, de rêve......On aime l'équitation par plaisir personnel.
IL FAUT DONC QUE LE PLAISIR DU CAVALIER PRENNE EN COMPTE LE PLAISIR DU CHEVAL!
Amicalement, yves KATZ
Si je peux me permettre : la race chevaline dans son ensemble est maintenue aujourd’hui vivante par le biais des loisirs de l’homme. Il n’y a malheureusement plus suffisamment de place dans la nature pour lui.
Je ne trouve rien d’original dans le fait d’affirmer que le cheval est plus heureux sans l’homme (désolé, Monsieur Blondeau). C’est pourtant exact, mais il faut réfléchir actuellement différemment.
La conclusion de Yves me plaît et c’est vers cet état d’esprit qu’il faut tendre pour préserver l’équilibre physique et l’équilibre psychologique des chevaux que nous fréquentons et que nous aimons.
« IL FAUT DONC QUE LE PLAISIR DU CAVALIER PRENNE EN COMPTE LE PLAISIR DU CHEVAL! » Yves KATZ (que je salue). Bye.
Oh monsieur, combien je vous donne raison. Pour que j'en arrive là il m'en a fallu des années! Ce qu'il manque à beaucoup de cavalier c'est la patience et le temps. Ils oublient que le cheval, comme nous, a ses humeurs, ses jours avec et ses jours sans.