Skip to main content

Relation cheval / cavalier

54 réponses [Dernière contribution]
Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Équitation, équitation, ..... Oui, mais.

Je constate que sur ce forum, l'on parle d'abord d'équitation et c'est normal. Cependant, sans parler de tact équestre mais de relations entre l'homme et le cheval beaucoup de questions équestres trouvaient là leurs réponses. Le cavalier homme-de-cheval était de mise.

1 - Le cheval est d'abord humanisé par les jeunes qui ensuite se projettent dans un anthropomorphisme erroné.
2 - Les chevaux peuvent eux aussi avoir des jours de courbatures, de crampes interdisant certains mouvements, les rendant pas toujours disponibles aux exploits équestres hebdomadaires.

A l'époque de l'urbanisation, de la mécanisation, de l'informatisation n'est-il pas plus difficile, compte-tenu de ces éléments de former des cavaliers ?

Message édité par: BLB, à: 2007/11/30 10:29

 

OLRY Juliette
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bonjour ,

j'ai envie de vous répondre oui et non .

Oui c'est plus difficile parce qu'on a pris goût aux facilités et aux résultats rapides , parce que toute la société pousse vers cela , toujours plus de facilité ...

et je vous répondrai non ce n'est pas plus difficile , parce que par ailleurs on observe (par réaction peut-être ? ) une soif immense de rapports vrais , d'authenticité ..conduisant d'ailleurs souvent à des excès ...Si l'équitation a autant de succès c'est bien parce qu'elle est un havre d'humanité dans une société qui la nie .

L'humanité n'a pas changé, les hommes et les femmes ont toujours les mêmes rêves , les mêmes espoirs ,les mêmes soucis... ce sont les moyens de transmettre la connaissance qui ont changé même si au final pa stat que cela car en définitive il faut bien un cheval un cavalier un enseignant...et un petit plus contenu dans mes points de suspension .

Il faut pouvoir redonner le goût de savoir attendre comme pour le mûrissement des fruits ..et savoir aussi se réjouir de cette modernité qui entre autre permet nos échanges ...comme en équitation trouver l'équilibre ...équilibre qui ouvre tous les possibles .

Je crois profondémment au génie propre à chaque génération . Quand à la notion d'homme de cheval , oui cela se perd ..on peut le craindre , mais là aussi rien ne se crée , rien ne se perd , tout se transforme ...il y aura à nouveau de ces "homme de cheval" .
Puisque j'y crois .

SINIGAGLIA Françoise
Déconnecté
Inscrit: 03/10/2007

on forme des utilisateurs de chevaux, ceux qui vont plus loin sont mus par une passion ,c'est vrai que parfois on se demande jusqu'ou va cette culture du consommable,quand on voit certains se ruer au club house en laissant "tonton" tout mouillé et pas curé, pas graissé au box!mais tonton il se ramassera une dérouillée si dimanche il s'arrête devant un obstacle parce que ledit cavalier est suspendu aux rênes, et que tonton il a des courbatures partout...difficile au moniteur commercial de réprimander le gros client parait il ( j'ai demandé)alors quoi... ben ça m'enerve; ça me désole pour les tontons,et même les autres .. françoise

SINIGAGLIA Françoise
Déconnecté
Inscrit: 03/10/2007

j'ajouterais juliette que parfois des fruits tombent de l'arbre tous pourris et pas mûrs du tout, je blague! je crois aussi qu'il y a plein de gens soucieux du bien être de leur chevaux, et que la passions qu'ils e prouvent feront progresser jusqu'a être de parfaits "hommes ou femmes de cheval" et ceux là, généralement, veulent apprendre , bruno. amicalement françoise

OLRY Juliette
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Je suis révoltée par les mêmes choses que vous Françoise mais il est vrai que je suis fatiguée d'entendre les gens se plaindre et ne rien faire pour faire changer les choses , qu'il s'agisse de l'enseignement de l'équitation ou des dérives sur les rectangles et ailleurs.
C'est à nous eenseignants de former autre chose que des consommateurs . C'est cela la responsabilité des enseignants ,mais comme à cheval je crois qu'on ne peut le faire qu'avec patience et amour sinon à long terme on a toujours tort .

et puis (pour revenir au jardinage )certes tous les fruits n'arrivent pas a maturité ....mais si le jardinier est soigneux il y a plus de chances que la récolte soit belle ...après c'est dans la main de Dieu !

HEBERT Sabine
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Ce sujet m'intéresse beaucoup, car je me suis souvent posée la question de savoir pourquoi j'en savait si peu sur l'entretien des chevaux lors de l'achat de ma première ponette. Pourtant, nous en avons fait des choses au club, nous avons participé à sa vie (nourrir, faire les box, accompagnements des cavaliers et chevaux en concours, soins,...)et y avons passé beaucoup de temps.
Quand j'ai eu ma ponette, je me suis rendu compte que je savais l'harnacher, la monter (un peu) mais que j'étais incapable de savoir la quantité d'aliment à lui donner, quel foin, les vaccins, les vermifuges, choisir le maréchal... tout cela n'était que théorie pour moi (lu dans les livres ou discuté avec mon instructeur).
Je pense donc qu'il est difficile en club, d'apprendre à avoir une relation cheval/cavalier parce qu'on n'y est pas vraiment tout le temps, 24h sur 24. On ne peux donc participer à toutes les décisions. Par contre, on y trouve des éléments qui nous serviront un fois seul avec lui. Cela fait plus de 13 ans que j'en apprends tous les jours parfois seulement en les observant au pré. Et la relation se fait à ce moment.

Souvent je me demande ce qui n'a pas été fait pendant ma formation en club et j'avoue ne pas avoir encore trouvé comment mon enseignant aurait pu faire plus pour nous.

J'espère avoir formulé la pensée de façon explicite.

[url]http://www.chevaux-legers-en-aquitaine.fr[/url]

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Bonsoir Sabine,

C'est bien vous être passionnée par les chevaux.

L'homme de cheval ne peut pas naitre dans un club.
Dans ma vie, j'ai monté les chevaux dans les trois longueurs : monte académique, CSO et courses au galop et j'ai fait de nombreux stages (élevage) dans les haras de PS. Tout ceci en sortant d'une famille montant et élevant des chevaux. 60 ans plus tard j'apprends encore ce que l'on ne pas dit et ce que je n'ai pas eu la curiosité de savoir.
La formation aux chevaux : élevage et équitation est une quête de solitaire.

Tout cela pour dire que ce que le club offre, il me semble, que se soit de la "désensibilisation" aux chevaux. Le véritable apprentissage se fait chez les professionnels de talent.

Les gens honnêtes (professionnels expérimentés) qui interviennent nous en diront plus.

 

SINIGAGLIA Françoise
Déconnecté
Inscrit: 03/10/2007

le club est un vaste terreau,s' y develloppera ce que l'on y sème, si vous êtes curieuse, sabine, vous pouvez questionner les vieux cavaliers, les propriétaires qui gardent leur chevaux, ce sont des passionnés, ils se feront un plaisir de vous renseigner; ceux qui restent sont des passionnés, ceux qui passent cherchent une gloire illusoire et éphémère, et se fichent pas mal du "fond"..votre enseignant aussi sait, il vous le dira si vous savez le convaincre que votre questionnement est motivé par un réel intérêt;du moins je le pense..passé la vulgaire mais necessaire histoire de sous; le reste n'est que passion, et passionnés..qui communiquent avec plaisir! amicalement (une vieille) françoise

KATZ Yves
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

L'homme de cheval ne peut pas naitre dans un club. écrit B de La Bonnelliere.
Je dirai "ne plus naitre dans un club"
Excusez moi de prendre mon exemple!
J'ai commencé à monter dans un club de la région parisienne, il y a maintenant plus de 40 ans.
La monitrice qui m'a initié (moi et d'autres) a su faire naitre en nous le désir de comprendre les chevaux et de les éduquer; dans le groupe que nous formions à l'époque(une dizaine) deux sont enseignants et le 3e père d'une enseignante.
Cette recherche de la connaissance du cheval qu'elle a su nous donner, mon attirance pour la transmission du savoir, pour la recherche permanente,m'ont conduit à devenir enseignant.
Bon, c'est vrai; c'était il y a longtemps.
Mais tout n'a pas changé à ce point.
Tout ceci pour dire que si le bon "catalyseur" est là, beaucoup peuvent devenir "homme de cheval".
Il faut donc déceler chez les enseignants ceux qui ont cette capacité à éveiller la curiosité. ( cf le post sur les juges....)
Amicalement, yves KATZ

Message édité par: KATZ, à: 2007/11/30 22:48

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

A Yves, amicalement. Votre dernière intervention me donne envie de m’exprimer.

Dans son livre « Leçons particulières » Hélène Grimaud écrit : « A quoi bon l’amour, l’art, la musique, la nature s’il n’y avait aucun partage. ».
Cette phrase se rapporte bien à ce que vous venez d’écrire, si l’on veut bien considérer le cheval comme faisant partie intégrante de la nature.
Mais vous parlez de « l’homme de l’art » enseignant de l’équitation. Je pense qu’il ne peut s’agir que d’une facette de « l’homme de cheval ».

Ma définition, ouverte et à compléter, de l’homme de cheval serait la suivante :
Pour devenir « homme de cheval » il faut vivre avec les animaux du matin au soir et s’être levé de nombreuses fois de nuit pour eux.
Le regard de l’homme de cheval joue un rôle très important autant par rapport à l’observation du cheval que de son environnement. Son expérience fait de lui une personne particulièrement prévoyante.
L’homme de cheval n’est pas forcément cavalier, ni nécessaire qu’il le soit. Par contre un cavalier gagne beaucoup à être homme de cheval. Et le cheval se trouve mieux à être monté par un homme de cheval.
L’enseignant, dans la pratique de son art, peut-il totalement recevoir l’appellation de « homme de cheval » ? Il y a certainement une différence évidente à faire entre le jeune enseignant et celui qui a 40 ans d’expérience.
Il est vrai que ces idées (mais en parler ne fait pas de mal) ne tiennent pas la route face à la définition toute simple et rassurante pour nombre d’entre nous de « l’homme de cheval » : personne qui pratique le cheval, qu’il monte ou non. Bye.

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Il est vrai qu'en ouvrant cette discussion, cheval /cavalier, j'ai prêté le flanc : tout est centré sur le cavalier. Ce n'était pas mon but.

Je connais des univers du cheval donc celui de l'équitation. je dois dire que "l'homme du club hippique" forme les cavaliers du même club et que les travers que tout le monde dénonce proviennent bien de la façon dont les hommes sont formés. De plus on ne donne que ce que l'on a.

J'ai lu avec satisfaction tous vos courriers et plus particulièrement celui de Philippe Farnault.

Les jeunes cavaliers se privent en réalité de ce que les chevaux pourraient leur donner. Je crois que leur quête est "ego-centriste". Un cavalier actuel fait du sport, discipline : équitation (hebdomadaire). Qu'attendre de cette situation ?

je ne cherche pas à critiquer les hommes , mais à porter un regard sur cette quête de soi-même. Est-elle compatible avec celle de la légèreté ? qui est la réalisation du cheval et non de soi.