de l'effet d'ensemble
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C'est vrai, c'était Beudant... ;-)
Le calme peut être recherché après une agitation provoquée par la découverte d'un exercice non encore compris (exemple : la diagonalisation) ou, comme dans le cas de Beudant, par un événement extérieur impromptu. Cela ne remet en rien en cause les relations instaurées entre l’écuyer et son cheval.
Bien sûr, l’effet d’ensemble peut être utilisé pour affiner l’équilibre d’un cheval. Donc, en ce sens, il est un outil du rassembler. Oliveira a écrit également dans le même ouvrage : « Aucun cheval n’est complètement dressé s’il n’a pas connu les effets d’ensemble».
le main sans jambe jambe sans main
est donc à revoir car il va à l'encontre de l'idée de l'effet d'ensemble
et la main s'oppose de ce fait à l'impulsion
par une action (aussi fine soit elle)
ou est ce là l'opposition entre première et deuxième méthode de Baucher?
encore des chevaux dont le repos herbeux sera troublé
Très bonne question, merci de l'avoir posée... ;-)
Pas du tout ! Aucune contradiction... D'abord, il ne faut pas prender le terme opposition avec son acception actuelle : "antagonisme", "désaccord", mais dans son sens de l'époque de Baucher : "mettre en face à face", "vis-à-vis", "le parfait équilibre entre".
Il ne faut pas oblier la seconde partie de la phrase de Baucher qui est fondalentale : "En sollicitant dans la justes limites les forces de l'arrière-main et de l'avant-main, on établit leur opposition exacte ou l'harmonie des forces"
Donc, point de contradiction avec le "main sans jambe jambe sans main" et l'effet d'ensemble. Non, il ne faut pas que les actions des jambes et des mains n'entre en conflit !
Message édité par: JPhL, à: 2007/03/17 10:56
il y a quand même une subtilité qui méchappe
car lorsque je rassemble le cheval avec l'ensemble des aides mains et jambes
je ne pense pas faire un effet d'ensemble car je suis dans le mouvement en avant
ce qui pour l'effet d'ensemble n'est pas le cas
Bonjour,
Je peux apporter quelques précisions livresques sur ce sujet, reprenant des idées déjà émises précédemment et pour en ouvrir d'autres éventuellement.
Je me sers de: "Propos sur le dressage et la fixation de la main", écrit "à compte d'auteur" par Jean Persin de Lauret et Daniel Boulay; petit livre préfacé par John Paget. (1973).
"Dans l'effet d'ensemble, le processus est l'inverse de ce que l'on demande habituellement au cheval. Il consiste à ramener l'impulsion "en acte" à de l'impulsion "virtuelle" comprimée entre la jambe et la main. (…) Pour appliquer l'effet d'ensemble, il faut nécessairement que l'impulsion générale du cheval vers l'avant soit parfaitement consolidée dans son psychisme et sa musculature puisque (son application) suppose l'abandon provisoire du principe général "main sans jambes, jambes sans main". (…)
"Quand cette leçon sera parfaitement consolidée ("le cheval s'immobilise dans son équilibre, …, prêt à transformer cette compression de l'impulsion en mouvement vers l'avant, vers les côtés ou vers l'arrière"), on enseignera à l'animal à se mettre en mouvement (en premier vers l'avant) à partir de cette immobilisation."
On conçoit aisément que le reculer, comme dans l'équitation courante, ne sera demandé à partir de l'effet d'ensemble que lorsque le mouvement vers l'avant a été bien défini auparavant.
Les auteurs ont cette belle image identifiant la main (de l'effet d'ensemble) à un mur: "Poussé par derrière, le cheval aura tendance à fléchir la nuque en l'élevant comme pour regarder ce qui se passe derrière ce mur… Autrement dit, il s'allège d'autant plus du devant qu'il se sent davantage poussé par derrière; il atteint ce délicat équilibre "indifférent" qui définit la légèreté".
L'idée-force qui ressort du texte de ce livre est que l'on n'applique pas l'effet d'ensemble avec un cheval qui n'est pas solidement "impulsionné".
Avec un jeune cheval je crois fermement qu'une ébauche d'effet d'ensemble des aides doit être effectuée en avançant: son mouvement vers l'avant étant trop important à préserver. On pratique l'effet d'ensemble sur un jeune pour maintenir une direction par ex. Sa mémoire neuve et la pureté de ses gestes pourraient être heurtées par une immobilisation qui à son niveau
d'instruction aurait tendance à l'éteindre, à le tétaniser.
Un des buts de l'effet d'ensemble, et qui doit fortement habiter le cavalier, est de rendre le cheval beau. Le cheval perçoit bien si son cavalier travaille pour le mettre en valeur et accepte volontiers cette "concentration" s'il sait retrouver le mouvement en avant qui lui est si cher ensuite…
Pour changer d'auteur, mais je ne veux vexer personne cependant:
-"L'effet d'ensemble de Baucher requiert une justesse qui n'est plus de nos jours", du Colonel Lagarde, sous le pseudonyme de Sobène Olstef dans la revue Plaisirs Équestres, (Années 70).
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A parte: Je préfère, en ce qui me concerne, faire la lecture au cheval ayant remarqué qu'il paraissait toujours s'y intéresser… Bye
bonjour,
Je vous donne ma position sur le sujet :
L'effet d'ensemble viole le principe "main sans jambes, jambes sans main", alors que l'effet d'ensemble sur l'éperon ne le viole pas.
Du moins, lorsqu'on ne considère pas l'application de l'éperon comme renforcement du rôle impulsif de la jambe mais comme vibrato décontractant.
C'est pourquoi il est intéressant de déplacer légèrement le point d'application de l'éperon, selon qu'on lui confère un rôle propulsif (cas général) ou décontractant.
Cela suggère un cheval "mis à l'éperon", ce qui est très rare, de nos jours.
L'image du mur, évoquée dans l'ouvrage cité par Philippe, m'effraie un peu, car dans bien des cas, le cheval va baisser la tête et se cogner contre la brique plutôt que de chercher à regarder par dela la matière. Particulièrement si sa bouche n'a été préalablement éduquée (flexions), le risque majeur étant qu'il donne alors des cessions de nuque isolées, avec tout son cortège d'inconvénients.
L'effet d'ensemble de Beudant pour annihiler les désordres n'est pas de la même nature que celui de Faverot ; l'effet d'ensemble de Faverot est également fort différent de celui de Baucher première manière.
Honnêtement, et tout à fait personnellement, je trouve qu'on s'en passe très bien.
bye
Si on considère l'effet d'ensemble comme le parfait équilibre entre les mains et les jambes, la parfaite harmonie entre les forces de l'arrière-main et de l'avant-main, il n'y a pas vraiment, à mon sens, opposition au principe "mans sans jambes ; jambes sans mains." Mais, ceci n'est que nuances.
L'effet d'ensemble de Baucher requiert une justesse qui n'est plus de nos jours
J'espère que si. Du moins, je fais mon possible pour prouver le contraire... ;-)
je ne pense pas faire un effet d'ensemble, car je suis dans le mouvement en avant
L'effet d'ensemble peut se faire dans le mouvement en avant pour rétablir ou parfaire l'équilibre au trot ou au galop, par exemple.
Une petite précision : la notion entre demi-arrêt et effet d'ensemble est très mince. L'effet d'ensemble est attribué à Baucher. Pourtant, quand on lit la Guérinière et entre autres le passage qu'il consacre au demi-arrêt, on y lit : "...on ne lui marque des demi-arrêts que lorsqu'on veut lui donner de l'appui, et de peur qu'il ne s'arrête tout à fait à ce mouvement, on le secoure des jarrets, des gras de jambes..."
À vous de juger. N'est-ce pas la définition de l'effet d'ensemble ? Baucher semble donc avoir eu le mérite de formaliser ce que d'autres pratiquaient avant lui...
Mon cher Xavier, ma réponse a croisée la tienne...
Honnêtement, et tout à fait personnellement, je trouve qu'on s'en passe très bien.
Tu parles de l'effet d'ensemble ? Je pense au contraire qu'il peut être fort utile... Comme je l'ai écrit plus haut, Nuno Oliveira d'ailleurs écrit : « Aucun cheval n’est complètement dressé s’il n’a pas connu les effets d’ensemble».
Message édité par: JPhL, à: 2007/03/17 18:24
Xavier,
Il est plaisant de lire: " Honnêtement, et tout à fait personnellement, je trouve qu'on s'en passe très bien", loin des citations de maîtres, la prise de position est intéressante.
Est-ce nous ne pratiquons pas un effet d'ensemble en demandant en cours de travail l'exécution d'un arrêt sur un cheval déjà habitué à mobiliser ses postérieurs? Bye
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Rajout du 18 Mars:
Je perçois bien le risque de confusion pouvant se mettre en place chez un cheval lors de l'application d'un effet d'ensemble des aides. Le danger évident est que le cheval puisse confondre les intentions du cavalier.
À tout bien réfléchir, j'ai, souvent utilisé l'effet d'ensemble sans le savoir vraiment lors d'arrêt pour garder le cheval vivant sous moi (comme sur la pointe des pieds). Ne l'ayant jamais coincé avec les mains (ni avec le corps), il sait pouvoir retrouver "sa liberté" aussitôt après cet instant ponctuel. Il y a donc une entente préalable bien définie à mettre en place auparavant avec le cheval.
Est-ce que l'effet d'ensemble ne pourrait pas être vu plutôt sous l'aspect d'une attention bienveillante du cavalier envers son cheval? Cela dénoterait une action différente de l'état d'esprit du cavalier. L'autorité de ce cavalier éducateur et protecteur existerait bien sous couvert de sa bienveillance.
Dans les livres l'effet d'ensemble est présenté comme un moyen d'obtenir l'obéissance.
Le général Decarpentry indique que l'équitation ne peut être forcée "car elle ne saurait être gracieuse. Si le dresseur estimait nécessaire (d'utiliser l'effet d'ensemble) dans les cas désespérés, il ne saurait trop se conformer à la lente et soigneuse progression prescrite par le général Faverot de Kerbrech et une fois le résultat obtenu il ne saurait mieux faire que de s'en servir le plus rarement possible"
Ce qui semblerait donner raison à Xavier. Bye.
Message édité par: phfarnault, à: 2007/03/18 15:55
contrôle des forces instinctives
mais à priori contrôle de l'impulsion par la suite
je trouve que c'est deux outils différents
l'effet d'ensemble est il outil du rassembler?
si les chevaux lisaient Baucher il seraient inmontables
et donc souvent au pré