Divers
- Vous devez vous connecter pour poster des commentaires
Bonjour Nathalie,
Le fait d´accompagner en permanence un même mouvement n´est pas conforme à la légèreté. Lorsque le mouvement est amorcé par le cheval les aides doivent se tairent. Que peut signifier une aide demandant un mouvement en cours ? rien et c´est comme ça que le cheval devient froid aux jambes et résiste à l´action des rênes. La descente des aides est d´ailleurs le seul moyen de savoir si votre cheval conserve son équilibre par lui-même.
L´utilisation de la jambe lors du reculer me semble un moyen efficace d´affaiblir son effet impulsif. Je me demande comment vous faites pour lui demander le mouvement avant ou l´arrêt à partir du reculer.
cordialement,
Hervé
(par Hervé)
Bonjour,
J´ajouterais comme preuve la réaction de mon cheval lors du reculer. Il recule sur l´action de la main, fait quelques pas puis se bloque. Si je redemandais le reculer à chaque pas avec la main je ne me serait jamais apperçu du problème. C´est en cessant la demande dés que le mouvement est amorcé et en laissant le cheval en totale liberté pendant son exécution que je m´en suit apperçu.
cordialement,
Hervé
(par Hervé)
Bonjour Hervé. Je n´agis pas en permanence ! Mon cheval est à l´arrêt, part dans son mouvement et je pose la jambe au contact (je monte avec des jambes trés relâchées) lorsque je souhaite que le diagonal se lève. Je peux ainsi accélerer ou ralentir la cadence, et augmenter l´amplitude. C´est vraiment un "toucher" et non une pression, qui est trés brève. Pour demander le reculer : arrêt,soutien de la main (doigts jamais fermés en permanence) et comment dire ? Je "me rentre en dedans" [je pars mentalement en arrière, expire]. Il y a toujours un temps à l´arrêt et le cheval commence souvent par marquer une flexion plus importante avant d´amorcer le mouvement. ça vous va, comme descriptif ?
(par nathalie)
Il me semble utile de rappeler que l´usage des jambes est un simple code qu´on enseigne au cheval (qui n´y comprend goutte au début), ce qui permet tout et son contraire.
A chaque cavalier de choisir et d´enseigner les codes qui correspondent à la position imposée par la discipline pratiquée, en les choisissant aussi pertinents que possible.
Il me paraît donc difficile de généraliser un usage universel, même s´il est extrêmement intéressant d´en débattre.
(par vsv)
Bonjour Stephanie,
N´ayant point de livre de Monsieur Jean d´Orgeix, j´ai tenté en vain de trouver une image sur son site et sur les livres qu´il a produit. Malheureusement, sur chaqe photo de première page, les jambes sont..coupées!!! Si vous pouviez m´en procurer une, je pourrais vous en dire d´avantage. L´exemple du cavalier sur la chaise n´est peut être pas tout à fait la bonne car, en ayant les pieds devant, le cavalier sur le cheval sera en déséquilibre. Enfin, quand j´observe maintes photos de maîtres équestres dont la réputation n´est plus à contester ( Wattel, Decarpentry,Oliveira,Harry Boldt, Podhajsky,Henriquet ou Phillippe Karl ), aucun n´ont leurs jambes en avant. Elles sont bien à la verticale. Cela dit, si la longueur des étriers jouent un rôle dans la position des jambes qui tendance à se place un peu en avant, je doute que Monsieur d´Orgeix propose à ses élèves de se laisser tomber en arrière comme sur...une chaise.
Amicalement et à bientôt,Frédy
(par Frédy Mercay)
Monsieur Jean d´Orgeix, incontournable dans le domaine du saut d´obstacle de haut niveau compte tenu de sa carte de visite exceptionnelle, insiste sur la spécificité de la discipline du saut d´obstacle par rapport à celle du dressage académique. Il met l´accent sur le fait que les buts à atteindre sont totalement différents, voire opposés, et donc que l´éducation du cheval et la position du cavalier doivent être, par essence même, différentes. Surtout, fait-il remarquer, depuis que le dressage académique a été réglementé, codifié pour le besoin des compétitions.
J´encourage fortement tous les membres d´Allège-idéal à se procurer d´urgence la cassette "l´exemple des grands cavaliers" réalisée par Mr d´Orgeix qui est une source d´information inégalée et répond à la plupart des questions posées à ce sujet sur le forum.
Il décrit très clairement la position qu´il préconise pour le saut d´obstacle : jambes à la sangle pratiquement verticale et assiette reculée avec la cuisse remontée (comme si le cavalier était assis sur une chaise). Il nous explique de façon on ne peut plus convaincante tous les avantages résultant d´une telle position : le cavalier est assis derrière son cheval et peut ainsi utiliser l´intégralité de ses aides propulsives, c´est à dire ses jambes qui commencent à la pointe de la hanche et se terminent au mollet. Il insiste sur l´efficacité de l´action impulsive de l´assiette du cavalier et précise que l´action du mollet doit se faire à "rebrousse poil", d´arrière vers l´avant. Seule la position qu´il préconise le permet. Il nous démontre que seule cette position conduit à l´aisance et à la solidité du cavalier et lui confère la capacité de résistance sur une main parfaitement fixe (la condition nécessaire pour résister sur une main fixe, qui ne recule pas, est un point d´appui, en l´occurence les étriers).
Sur cette même cassette il nous montre que tous les grands cavaliers d´obstacles actuels ont adopté cette position. Mais il nous montre également, preuves à l´appui, que les Grands Maîtres du Dressage Académique d´antan (le Général LHOTTE, le colonel Margaux, etc...)qui travaillaient dans l´extrême légèreté (voir le piaffer rênes flottantes d´un des Maîtres de l´époque), possédaient tous la position qu´il conseille et non pas la position consistant à avancer le bassin dans la selle et reculer les bas de jambes couramment pratiquée de nos jours par les cavaliers de dressage.
Toujours sur cette cassette, Mr Jean d´Orgeix s´insurge précisemment et avec infini d´humour, sur l´enseignement de la position dite du "piéton", bassin avancé,jambe reculée, cuisse presque verticale, épaule, hanche et cheville alignées, le cavalier chaussant très long. En adoptant cette position, Mr d´Orgeix nous montre que, le cavalier étant "devant" son cheval, ses aides impulsives sont limitées à un simple "gratouillage" stérile des mollets derrière la sangle. Il ne peut pas utiliser son assiette qui s´avère être l´aide impusive la plus efficace, mais qui exige un cavalier "derrière" son cheval grâce à une position rationnelle. De plus, le cavalier étant chaussé long avec la jambe reculée ne dispose d´aucun point d´appui et par conséquent est incapable de résister en conservant sa fixité en cas de besoin. Il utilise alors le poids de son buste sans le moindre controle et il tire inévitablement. Mr d´Orgeix nous montre sur une autre cassette une cavalière de dressage ayant adopté cette position du "pièton" (bassin avancé, jambe reculée), complètement embarquée au galop sur le rectangle, totalement incapable de ralentir son cheval après cinq tours de galop effréné.
Je suis personnellement totalement convaincu par les arguments de Jean d´Orgeix. Non seulement par ce qu´il possède des références sans égal en tant que compétiteur de haut niveau et entraineur, mais qu´il justifie et explique toujours de façon limpide ses positions grâce à un exceptionnel esprit d´analyse et de synthèse. J´ai moi-même mis en oeuvre ses principes avec des résultats inespérés dont je ne lui serai jamais assez reconnaissant. Il essuie certes certaines critiques (presque toujours de personnes qui ont appliqué une caricature de sa méthode), mais personne à ma connaissance, n´a pu développer un argumentaire rationnel contre les principes qu´il défend.
De plus, le cavalier d´obstacle (pratiquant le haut niveau) a une obligation de résultat. Se retrouver devant un oxer d´1m40 ou 1m50 avec un cheval doté de moyens limités exige une éducation du cheval rationnelle et une position du cavalier adaptée afin notamment de pouvoir bénéficier de toute l´impulsion requise. Il doit être capable de résister sans traction lors d´une ligne délicate en vue d´un rééquilibrabge précédant un gros obstacle. Le discours du dit cavalier, aussi sophistiqué soit il, ne suffit pas. Il est en permanence confronté au problème et ne peut pas tricher sous peine d´une sanction immédiate.
De même conserver une équitation de légèreté, dans le cadre de parcours de Grands Prix CSO très techniques avec des obstacles d´1m50 ou 1M60 exigeant de conserver une impulsion maximale est un exercice particulièrement difficile, mais combien passionnant, qui impose en particulier une parfaite fixité de la main en cas de résistance du cheval, et donc un appui sur les étriers (voir Monsieur John Whitaker). Idem concernant l´exploitation d´un pur sang réformé de courses en extérieur sur une allée de galop. Le cavalier parvenant à accéder à une légèreté relative (qui n´a rien à voir avec la descente de main)avec un tel cheval, sans altérer la qualité du galop, n´est il pas admirable ?
Le concept de légèreté dans le domaine du saut d´obstacle serait il différent de celui habituellement évoqué au sein du milieu dressage? Mais ceci est un autre problème !
Bien Amicalement
Dominique
(par Dominique DURAND)
Bonjour Nathalie,
Vous dites "je pose la jambe au contact lorsque je souhaite que le diagonal se lève", mais si vous faites cela à chaque battue vous pédalez en quelque sorte. De plus, vous dites le faire aprés que le cheval soit parti dans son mouvement par conséquent un diagonal est déjà levé et vous posez la jambe parce que vous souhaitez qu´il se lève :-(
Si vous utilisez la jambe uniquement pour modifier le mouvement il faut bien laisser le cheval l´exécuter pendant quelques pas pour vous rendre compte de ce que vous voulez modifier.
Enfin comment indiquez vous la fin du reculer ?
cordialement,
Hervé
(par Hervé)
??? Je demande l´arrêt du reculer par l´antéversion du bassin suivi d´un relâchement complet (pas de jambes). Vous pouvez imaginez que je "pédale", je définierais plutôt un jeu "latéral" par rapport à la diagonalisation du mouvement du cheval [oups ! qui va pouvoir suivre ??].
Mais rassurez-vous, mon cheval recule trés bien ! et ce "jeu de jambes" est trés subtil .. ce sont souvent les plus petits mouvements (ce qu´on ne voit pas) qui sont les plus efficaces ...
(par nathalie)
Bonjour Nathalie,
Comme je l´ai dit dans un précédent message si j´avais entretenu le reculer comme vous le faites je ne me serais pas apperçu du manque d´équilibre de mon cheval lors de ce mouvement d´une façon aussi flagrante qu´en le laissant libre.
Pour les jambes la question est moins de savoir si elles agissent discrètement que de savoir si elles agissent ou pas, c´est à dire si le cheval perçoit une demande.
Si vous relacher vos jambes pour interrompre le reculer comment effectuez vous une transition du reculer au pas, au trot ou au galop sans temps d´arrêt ?
cordialement,
Hervé
(par Hervé)
StephE,
le reculer est certainement l´allure la plus importante de l´équitation, François Baucher l´admettait et Monsieur D´Orgeix la recommande.
Pourquoi ?
parce que cette allure apprend au cheval une autre perception de ses déplacements et surtout, fait travailler les muscles abdominaux et l´illio-psoas, muscles qui participent le plus à l´engagement des postèrieurs, donc assouplissement et flexion lombo-sacrale.
de plus, ce travail se faisant aux allures lentes, aucun risques pour le système ostéo-musculaire du cheval.
c´est tous bénéfices quelque soit la discipline.
tous les chevaux doivent faire ce travail.
cordialement
(par Serge)