Mobilité de la mâchoire

Chère Juliette,

Vous enrichissez nos propos en les tempérant.

Une douce brise de paix semble souffler depuis peu sur ce forum. J'en suis très heureux.

Ainsi vont les choses.

CC

Bonjour toutes et tous,

Imiter le geste ou imiter le résultat, beau dilemme!

Je suis un peu comme Juliette, ayant construit mon équitation par imitation, et au début pas question d'imiter le résultat, même quand on sait que c'est là l'essentiel.

Mais bien sûr il y a certains résultats qu'on n'atteindra pas sans un geste correct. Et il y a chez tout cavalier ou écuyer des gestes significatifs et d'autres qui sont sans réelle importance; le bon imitateur doit savoir faire la part des choses. C'est peut-être là que se situe la vraie différence.

Amitiés,

Jean M

 Théophile Pamphlet

Bien cher Jean,

Nous ne sommes que les autres... Jusqu'à devenir un nouveau type. La richesse de la vie!

Bonsoir,

L’intervention précédente de Christopher m’a rappelé ceci (cité par Littré) :

« … il tire avantage non seulement de sa propre expérience, mais encore de celle de ses prédécesseurs (…) de sorte que toute la suite des hommes (…) doit être considérée comme un même homme qui subsiste (…) et apprend continuellement. »
Pascal - dans Fragment d’un traité du vide.

Être fidèle à l’expérience des autres, oui mais sans se priver d’une progression personnelle, ouverture permettant de découvrir à son tour et de transmettre ensuite.

Je crois que adopter une méthode (par imitation) n’exclut pas d’y rapporter des éléments acquis par sa propre expérience (ses sentiments) ou pris ailleurs.
C’est finalement l’expérience personnelle qui permet à la fois l’utilisation d’une méthode et l’indépendance du cavalier utile à l'acquisition de son expérience.
Être homme ou femme de cheval est une démarche personnelle, vraiment. Démarche qui reste indépendante de Baucher, de Orgeix, etc.

Amicalement.

Bonsoir,
Depuis Descartes et Pascal, les lois de la physique ont tenté de nous faire croire qu'elles étaient reproductibles et immuables allant aussi émettre l'idée que le monde est le fruit du hasard régit par personne ou lui-même.

Les dernières découvertes de la physique quantique mettent un termes à ces postulats.

Le monde serait un projet avec une origine, un devenir et une fin. Chacun de nous appartenons à ce projet. Chacun de nous avons le devoir de nourrir ce projet.
Xénophon, La Guérinière, Baucher et d'autres encore dont vous aussi, entretiennent ce projet (continuité selon les mêmes principes) qui durera tant qu'il reste conforme aux principes initiaux. Sans quoi, on ne peut plus parler de projet mais de création.
Cette fonction n'est pas accessible aux hommes qui ne peuvent que perfectionner.

Nous appartenons à une grande chaine, la rompre c'est mourir.
Les innovations équestres non respectueuses du cheval qui ne permettent pas le projet équestre ne dureront pas.
L'homme appartient à l'humanité, le cheval à équitation. L'un est l'autre répondent à des définitions propres, non subjectives.

Merci d'avoir lu jusqu'au bout.
Cordialement, bruno

Bruno, et, peut-être, Philippe,

En phase avec vous.

Le grand et beau livre de la Nature et de l'Homme...

Impensable sans le Grand Maître d'Oeuvre.

Amicalement,

CC

PS: Je songe aussi à l'innocence originelle évoquée par d'Espérey dans sa préface à "Vallerine".

 Théophile Pamphlet

Bonjour,

Bravo, à la culture de chacun !
Dans un repas, j’aurais tendance à changer de table, parce que mal choisie… quitte à paraître mal élevé

On oublie que la phrase que j’ai citée est de Blaise Pascal.

Je souhaitais parler d’expériences, de celle prise en exemple (ou comme inspiration), et de la propre expérience de chacun (utile pour comprendre celle des autres et acquérir une indépendance utile à une progression personnelle au-delà de la méthode choisie).

C’est cette expérience personnelle (indépendante d’une méthode) qui permet la transmission des uns aux autres, de cette méthode et plus.

J’ai peur des cavaliers qui défendent « bec et ongles » l’expérience d’un autre cavalier au travers de la méthodes de travail que ce dernier propose, comme si il n’y avait pas d’autres solutions.

Je m’interromps pour que vous ne changiez pas de table… Bye.

Théophile Pamphlet