La hauteur relative du garrot
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Bonjour Bruno,
entièrement d'accord, je pense que l'on ne devrait jamais concevoir l'élévation du garrot sans le basculement des hanches, devant l'accompagner.
Cela me fait dire que, lorsque j'écris:
Sous le troussequin arrière, il ne se passe pas grand chose (à moins de porter un cavalier de 300kg).
J'aurai du rajouter: en comparaison de ce qui se passe au niveau du garrot, dés qu'un cavalier s'assiet sur le cheval.
Quand le cheval bascule ses hanches et conserve cela dans le mouvement, on obtient des sensations trés fortes (genre coussin d'air) sous l'assiette car le dos monte. Les cms gagnés en hauteur sont plus devant le cavalier (sensation remonte-pente) et la ligne du dessus peut se tendre d'un bout à l'autre du cheval grâce au basculement simultané du bassin.
Tout cela, oui, doit pouvoir resté dans le cadre (ou le triangle) que vous déterminé ici par les points 1, 2 et 3 de votre intervention.
Amicalement
Pascale
Bonjour,
Bruno,
Je m’excuse d’avoir post-édité votre message sans vous consulter ; vous aviez 'physique' comme 3eme point; mais le contexte m'a confirmé que vous vouliez dire ‘psychique’.
Ceci dit, pour pouvoir bien monter un cheval dans la légèreté, je suis d’accord qu’il faut toujours avoir en tête les aspects physiques (structurels, y compris), physiologiques (neurologiques, surtout) et psychiques (sans oublier la mémoire) du cheval; trio inséparable quand on veut développer un athlète équin complet.
Bruno et Pascale,
J’espère que nous allons pouvoir faire bon ‘manège à trois’ ; cela va demander un peu de discipline.
Essayons de pourvoir des explications claires sur la position relative et le comportement du garrot. Pour cela, il faut procéder par étapes successives sans diverger comme des icebergs à la dérive ; et, surtout ne brûlons pas les étapes
Donc, avant de mettre un cavalier sur le dos du cheval, il faut analyser les aspects physiques du garrot du cheval ; ensuite, on abordera les interférences des aspects physiologiques et psychiques du cheval nu, du cheval prêt à porter, du cheval en mouvement.
Faisons le point ; voyons ceux sur lesquels nous sommes d’accord.
Mais pour l’instant, je dois aider un Chiropracteur équin qui traite un cheval de trait en très mauvais état.
A demain.
Amicalement,
Michel Kaplan
Post edited by: KAPLAN, at: 2010/05/04 01:26
Bonjour,
J’espère que nous allons pouvoir faire bon ‘manège à trois’ ; cela va demander un peu de discipline.
Pas de problème de mon côté: je suis une femme de manège. ;-)
Votre protocole de discussion, Michel, va sûrement m'aider à ne pas trop "divaguer". Car la difficulté de ce sujet est que les divers éléments, à leurs diverses étapes, sont parfois trés interactifs.
Par ex.: pour démontrer qu'un argument concernant un cheval prêt à porter est fondé ou non, il faudra parfois se référer à un état du cheval antérieur à celui-ci (cheval nu, comportement naturel) ou postérieur (cheval à l'entraînement).
Je pars en fin de semaine pour donner une clinic à l'autre bout de l'Allemagne, donc toute interruption de ma part ne sera pas due à une "déviance comportementale liée à la communication internaute".
À bientôt.
Amicalement
Pascale
Message édité par: silence, à: 2010/05/04 11:49
"J’espère que nous allons pouvoir faire bon ‘manège à trois’ ; cela va demander un peu de discipline."
Excellente idée Michel, j'adhère.
Amicalement, bruno
Bonjour,
Bruno et Pascale, faisons le point.
Observons d’abord un cheval nu (sans selle) quel qu’il soit, avec ou sans un passé chargé. Et, réfléchissons sur ce qui affecte la hauteur relative de son garrot à cet instant.
Physiquement, son garrot est constitué par les sommets des apophyses les plus longues des 5 premières vertèbres thoraciques ; s’il n’est ni ‘noyé’, ni 'défoncé', ni ‘fracturé’, le garrot devrait être visible au dessus du sommet des épaules (les photos postées par Nicole le montrent bien) ; il parait soit court soit long (je dis bien ‘parait’ car cela peu changer avec de bons soins et un bon entraînement dans la légèreté).
Structurellement, le garrot est perché au dessus des vertèbres thoraciques ; comme il n’y a pas d’articulation osseuse entre les épaules et le thorax, le thorax est supporté par les épaules, par des faisceaux de muscles très tendineux (donc rigides) ; le thorax est aussi soutenu par les muscles pectoraux antérieurs ; donc, la hauteur relative du garrot du cheval nu de pieds ferme dépend surtout du tonus de tous ces muscles qui soutiennent le thorax.
Physiologiquement et Kinesiologiquement, le jeu entre les vertèbres thoraciques est très limité (élasticité faible des disques au niveau des premières vertèbres et des ligaments au niveau des apophyses) ; en général, les déplacements des vertèbres thoraciques du garrot sont accidentels ; l’alignement de ces vertèbres dans la flexion latérale du dos est visible sur les photos de Piotr postées dans ce site; cependant, les tensions des muscles positionneurs de l’encolure et du dos ancrés sur les corps des vertèbres du garrot peuvent comprimer un peu les disques ; cela peut gêner même bloquer des nerfs rachidiens et cervicaux autour de la base de l’encolure ; de plus les muscles qui contrôlent la position et les mouvements des épaules et des avant-bras peuvent demeurer contractés ; cela peut ajouter des pressions indues contre les nerfs cervicaux et rachidiens qui sont branchés sur les plexi brachiaux.
Souvent on peut noter que le cheval retient sa respiration, qu’est-ce qui se passe ?
Psychiquement, le cheval de pieds ferme nu, mu par ses mémoires, anticipe et appréhende les gênes et/ou les douleurs causées par son environnement et par son avenir ; il se contracte, il se creuse, il se ferme, il retient sa respiration ; parfois ces réflexes créent des douleurs ; alors, il peut sembler se rebeller. Un rien, comme un bruit, un geste ou une lueur, peut engendrer aussi cette rébellion; sa résistance? Il n’est pas prêt-à-porter ni qui, ni quoi que ce soit.
Au passif, la hauteur relative de son garrot est réduite, l’attitude du cheval est semblable à celle d’un humain qui ‘met sa tête dans ces épaules’ ; il est soit éteint et soumis, soit prêt à se rebeller.
Sommes nous d’accord sur cette description de la hauteur relative du garrot du cheval nu de pieds ferme ?
A + tard,
Bien amicalement,
Michel
Bonsoir Michel:
Physiquement, son garrot est constitué par les sommets des apophyses les plus longues des 5 premières vertèbres thoraciques
Si vous considérez le garrot fait des 5 premières thoraciques, sachant que les 2 premières sont basses (invisibles) il nous reste 3 vertèbres pour former le garrot ?
Généralement, on considère comme garrot, le segment T3-T11 pour certains même T13.
Psychiquement, le cheval de pieds ferme nu, mu par ses mémoires, anticipe et appréhende les gênes et/ou les douleurs causées par son environnement et par son avenir ; il se contracte, il se creuse, il se ferme, il retient sa respiration ; parfois ces réflexes créent des douleurs ; alors, il peut sembler se rebeller
Je trouve excessif de faire ici une généralité. Certains poulains n'ayant jamais travaillé, au psychisme fort n'ont pas toujours ces postures concaves. D'ailleurs les chevaux "concaves" relèvent d'un même groupe de tempérament et les convexes aussi.
Un poulain concave pourra avec du travail et de l'entrainement bien orientés s'arrondir, mais à chaque réaction reflex, se creusera.
Intervenir sur le tempérament est difficile et se fait sur la mère bien avant la gestation et le résultat est encore assez incertain.
Pour le reste c'est OK !
Amicalement, bruno
Message édité par: BLB, à: 2010/05/04 22:15
L'impression de hauteur du garrot peut etre aussi modifie par un mauvais adaptement de la selle, qui comprime les cotes du garrot et cela cause une atrophie des muscles correspondant dont j'ai oublie le nom...C'est terrible le nombre des chevaux que je recupere qui on des muscles atrophies au niveau du garrot parce que l'arcon est trop etroit ou bien parce que les cavaliers sont des inconditionnels du pad rembourre et a fourrure qui va comprimer sous le poids du cavalier!
à mon tour: bonsoir Michel et Bruno (et tous nos "auditeurs" )
de plus les muscles qui contrôlent la position et les mouvements des épaules et des avant-bras peuvent demeurer contractés
"...qui contrôlent" certains mouvement de la tête et de l'encolure et "la position et les mouvements des épaules et des avant-bras " (polarité de l'un d'entre eux s'inversant = brachio-céphalique) "peuvent demeurer contractés".
Sinon ok pour le reste et la rectification de Bruno.
Amicalement
pascale
Sandra,
c'est un autre débat mais pour le fond du problème: ce ne sont pas les arcons qui sont trop étroits mais les selles qui sont posées systématiquement trop en avant (avec des troussequins arrières relevés, ce qui empêche de toutes facon de les reculer = 95% des selles sur le marché).
Amicalement
pascale
Bonjour Pascale,
Pour donner suite à l'aspect dynamique :
Puisque nous observons l'évolution possible du garrot et que nous cherchons à approcher ses critères qualitatifs, permettez-moi cet ajout.
Le basculement du bassin sollicite le rachis dans toute sa longueur (i.e.) de la queue aux oreilles (et y rajouter le maxillaire). Plus la sollicitation sera globale, moins elle aura d'effets contraignants. (C'est la "gymnastique perverse du rollkur : manque d'effets globaux)
En effet, la posture sur le rectangle demande le maintien du placer (garrot haut, hanches abaissées, encolure haute et allongée, chanfrein vertical) et de le conserver dans le mouvement.
Dans tout mouvement, le plus difficile est d'obtenir et maintenir une flexion paroxystique car elle sollicite à la fois la structure articulaire et aussi, la physiologie musculaire.
Si, a priori, en raison de sa structure, le cheval présente des rayons articulaires intervertébraux insuffisants (limitation des flexions dorsales) le travail sera alors pénible car trop paroxystique, (pour un jugement absolu).
Le travail, l'évolution se produit selon 3 facteurs :
Structurel. Physiologique. Psychique
1 — Le structurel sera déterminant car il limite le cadre physiologique et peut atteindre par la douleur le psychique
2 — Le physiologique c'est le terrain de l'entraînement, de la progression du fruit du travail.
3 — Le psychique sera le perfectionnement du couple grâce aux précautions constantes apportées aux entrées 1 et 2.
Amicalement
Post edited by: KAPLAN, at: 2010/05/03 19:08