Le poinçonneur des Lilas, ou la main fixe..
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"Pour résumer, je pense qu'une main fixe peut tout faire, dans le respect du cheval, mais ses actions -même celle de quitter sa fixité- doivent toujours être soumises D'ABORD à la volonté du cavalier.
"
Comme quoi, tout est question d'éclairage... qui vous dira le contraire Pascale ?
Moi vous m'avez dit que la main fixe n'avance jamais car alors-même elle peut reculer.
5/5!
Ahhh! Merci de veiller au grain Yasmine!
Si tout le monde l'avait fait de la sorte à l'encontre, comme je l'ai déjà encouragé sur AI, de ce qui concerne les techniques équestres ayant provoqué l'avènement de la Rollkur (du genre "allez! mettez votre cheval en avant, "rond" et en bas!"), et bien nous n'en serions pas là aujourd'hui.
Pendant mes cours, je redis inlassablement ce que je vous ai dit, ici, sur un forum: "Si vous voulez avoir la main fixe, ne la bouger pas! Ne l'avancez pas et ne la reculez pas!"
Et savez-vous pourquoi?
Parce que l'on ne peut disposer de sa main fixe comme on l'entend, seulement à partir du moment ou elle a VRAIMENT acquis cette qualité.
Avant de regarder où il veut, un funambule doit d'abord éviter de regarder en bas.
Bonne soirée
Pascale
Message édité par: silence, à: 2010/03/20 22:06
Les cigognes sont passées!
Alors, je vais imaginer que j'ai un ventre du neuvième mois et les mains posées dessus!
Voila bien une image qui peut aider à garder la main fixe.
Merci Pascale et Bruno.
:-D
Pascale écrit: "Pendant mes cours, je redis inlassablement ce que je vous ai dit, ici, sur un forum: "Si vous voulez avoir la main fixe, ne la bouger pas! Ne l'avancez pas et ne la reculez pas!""
Oui... et quand elle doit se déplacer pour aller se fixer ailleurs, et bien elle doit le faire, sinon, c'est l'équitation à cadre unique et à dos figé...
Si vous voulez démontrer le contraire, c'est une vidéo qu'il faudra...
@ Yasmine, au cas où ce bout de ma réponse n'est pas apparu en page précédente:
Pendant mes cours, je redis inlassablement ce que je vous ai dit, ici, sur un forum: "Si vous voulez avoir la main fixe, ne la bouger pas! Ne l'avancez pas et ne la reculez pas!"
Et savez-vous pourquoi?
Parce que l'on ne peut disposer de sa main fixe comme on l'entend, seulement à partir du moment ou elle a VRAIMENT acquis cette qualité.
Avant de regarder où il veut, un funambule doit d'abord éviter de regarder en bas.
Donc vous voyez, je ne veux démontrer le contraire de rien.
C'est amusant, il y a quelques temps vous me demandiez de montrer ce que je décris avec des photos, pour que l'on comprenne mieux. Maintenant que les photos sont là (les avez-vous vues?), vous me demandez des vidéos.
J'ai donc le grand espoir que, lorsque les vidéos seront là, et bien, nous nous rencontrerons en chair et en os ;-) !
Je trouve que tout cela nous rapproche inexorablement du conflit de cannards, non?
Pascale,
Les photos de votre essai montre une cavalière particulièrement "bien à cheval", et cela a une valeur pédagogique évidente, avant même de lire vos lignes.
La main fixe (qui sait se fixer par rapport à elle-même)est une notion pas évidente intellectuellement.
Dans la gestuelle, elle demande une grande maîtrise du corps et de l'esprit, surtout au trot, car à cette allure, les mouvements de l'encolure sont apparemment inexistants.
J'ai bien sûr goûté du miracle que provoque la brève fixation d'une main (pour être plus précis, de figer un bref instant le segment nombril / poignet).
Mais, quel boulot... pour ne pas faillir!
Bon, la carotte est là: Mériter une équitation à la fois bonne et reposante.
Un grand merci à vous.
Christopher
PS: Le titre: "Conseils du capitaine Racinet à une jeune cavalière", bien que moins rigolo, aurait pu convenir...
J'ai constaté que JCR est raillé par une certaine bien-pensance. Votre témoignage direct tombe à pic!
Je ne doute pas de la qualité de votre livre ni de vos photos Pascale, livre que je n'ai pas commandé car les cigognes sont réservées pour livrer l'avoine de mes chevaux ces temps-ci... J'ai vu la photo de couverture, c'est tout.
Merci Christopher,
je pense aujourd'hui et aprés ce vécu avec JCR que la clef de la bonne et simple (dans le sens "pure") équitation, se trouve dans la main fixe et que la clef de la main "fixe" se trouve dans des doigts devenus (re-devenus) mobiles. Il est ainsi -par ex.- possible d'allonger les rênes sans bouger les mains involontairement vers l'avant.Etc...
(Votre proposition de titre m'honnore, surtout -en plus- que m'a jeunesse a commencé à foutre le camp, enfin...je la préserve dans mon esprit en tous cas.)
Merci aussi Yasmine,
douter peut avoir des résonnances positives. Ces doutes là m'ont aussi motivée à terminer ce livre par ex. Et ce sont ces mêmes doutes dynamisants qui me motiveront à faire paraître le manuscrit en allemand de cet ouvrage, malgrés toute la pression que je ressents déjà pour que cela n'arrive jamais (!). Mais cette "pression" m'est tout de même bien plus précieuse que...l'indifférence.
Amicalement
Pascale
Message édité par: silence, à: 2010/03/21 20:10
Chère Stéphanie,
merci beaucoup pour vos encouragements venant de l'autre bout du monde! Pour les cigognes, j'ai entendu dire qu'elles utilisent souvent les courants d'air chaud (ascenceurs, je crois?) pour parcourir plus facilement de longues distances...;-)
Bonjour à tous,
pour répondre ici à Christophe et Bruno, dans certains cas, il est effectivement trés difficile de ne pas tirer. Par ex. quand on vous confie un cheval qui a été litéralement éduqué à tirer, il faut vraiment se "taper sur les doigts" pour ne pas rentrer dans son jeux. Pour cela, décevoir son appui en cèdant complètement d'une main ou de l'autre.
La main fixe en soi est idéale quand elle peut restée immobile et agir seulement par le jeux des doigts qui tiennent, laissent glisser ou reprennent:
"toujours ca. "et il IMMOBILISA ma main sous la pression de la sienne."...
Mais, pour reprendre l'exemple d'un cheval vert comme celui de Bruno (et de tant d'autres qui "osent" éduquer des chevaux de sang), quand ces chevaux cherchent tout d'un coup l'appui pour pouvoir mieux exploser, le fait d'avancer la main ici aide
1) à ne pas tirer et
2) à décevoir le plus vite possible l'idée même du cheval, de vouloir s'appuyer.
Je dirais peut être alors que la main qui se fixe est une main conséquente dans son action mais aussi juste dans dans cette action. Si cette main devenait injuste, alors oui, elle serait "dure".
Pour résumer, je pense qu'une main fixe peut tout faire, dans le respect du cheval, mais ses actions -même celle de quitter sa fixité- doivent toujours être soumises D'ABORD à la volonté du cavalier.
Je pars donner une journée de stage dans la région. Alors bonne journée aussi à tous et au plaisir de revenir à l'écoute.
Amicalement
Pascale