Muscler la ligne du dessus

le travail de gymnastique à l'obstacle fait partie intégrante de l'éducation du jeune cheval; et même du plus âgé.
C'est un excellent exercice qui permet le déverrouillage de toutes les articulations, qui, bien conduit, invite à l'allongement des masses musculaires et fait correctement travailler la ligne du dessus.
C'est aussi un bon exercice de franchise morale et de gestion de l'équilibre du cheval.
Tout cavalier soucieux du physique comme du moral de son cheval se doit d'intégrer dans sa progression des exercices sur les barres.
En commençant bien évidemment par du travail à la longe, beaucoup plus intéressant et profitable que le travail en liberté.
Une fois que le cheval accepte l'obstacle (qu'il passe à côté sans perturbation de son attitude et allure), on va lui apprendre à passer au dessus d'une barre au sol ( l'enjamber, mais pas la sauter). Une fois que le cheval reste calme, on pourra commencer à l'amener sur de petits croisillons ; au début, aborder au pas et prendre le petit trot deux ou trois foulées avant l'obstacle; puis progressivement aborder au pas, au trot en veillant à que le cheval ne modifie ni équilibre, ni cadence, ni attitude. Bien entendu le calme à la réception est lui aussi à surveiller.
Les barres d'appel seront à placer à un stade ultérieur, quand on voudra travailler le style du cheval. Bien sûr, le travail énoncé n'est qu'une petite partie de tout ce qu'on peut faire dans un travail à la longe à l'obstacle, mais il faut bien commencer.
Et les épreuves hunter sont effectivement un très bon passage pour tout cavalier digne de ce nom.

Message édité par: KATZ, à: 2008/10/21 17:18

Merci pour votre aide et vos conceils.
J'avais oublié ce livre de Klimke. On m'en avait déjà parlé. Je sais ce que je vais demander pour mon anniversaire ! hi hi

Merci Yves pour vos conseils! Tout cela est bien motivant en tout cas.

Et c'est un peu hors sujet vis à vis de la musculation pure, mais il est possible de compléter les exercices mentionnés par Yves par des codes vocaux et un contrat moral:
- pour un obstacle à franchir sans sauter "on passe" à dire clairement juste avant et "expliquer" au cheval ce que l'on souhaite (faire recommencer jusqu'à absence de saut, franchissement lent un pied après l'autre, grandement féliciter le franchissement correct)
- pour un obstacle à sauter "on saute", ou "on va sauter" un peu avant (qu'on soit au pas, au trot ou au galop le code et le timing restent le même), et idem: grandement féliciter un effort de saut.
Faire les séances d'initiations en faisant cet effort de distinction, de clarification intellectuelle pour le cheval en même temps que l'initiation au saut permet en suite:
- d'expliquer au cheval qu'il ne faut pas sauter un dispositif de barres à terre dans une séance ultérieure, ou bien de le sauter.
- de donner une indication claire et ferme qui demande exécution parfaite pour le franchissement d'un fossé ou d'un tronc dangereux ou sans visibilité derrière en extérieur. C'est une commande précieuse qui évite de voir son cheval bondir de manière erratique dans des circonstances où le saut est dangereux.
- de donner un encouragement clair et ferme au cheval lors de ses premiers parcours (une hésitation, peur devant une bache = on passe; l'abord d'un obstacle regardant = on saute).

Faire un effort de clarté et s'assurer de leur compréhension permet souvent de reforcer leur collaboration.
Plus de compréhension, moins d'inquiétude, plus de fiabilité.

Avec un peu de dialectique, on développe le courage et la franchise sans avoir besoin d'être un cavalier émérite...

Moi non plus je n'ai pas de carriere et mes chevaux sont tout le temps en liberté sur 4000m2. J'ai fait un rectangle 20*60 bordé en fil non électrifié et j'ai mis des lettres pour travailler en dressage (le seul probleme c'est quand le sol est trempé), je sors souvent en promenade (au moins 2h de suite), je suis dans une région très vallonée (la Roche guyon) et je n'hésite pas à sauter en forêt (si le sol est propre devant et derriere bien sûr), j'ai un voisin qui a installe des obstacles sur son terrain et je vais bientôt me faire inviter, ma jument a 6 ans et ça l'aidera à se muscler. Je conseille la lecture de E. Beudant : "Extérieur et haute école" où il dit qu'un cheval qui n'allie pas dressage, obstacle et travail en terrain varié ne peut être dressé complètement.
En plus pour le moral et l'adaptation psychologique des chevaux (limiter la peur)c'est excellent (j'ai vu des dresseurs de tres haut niveau qui n'osaient pas sortir sur leur carriere un dimanche matin d'hiver de peur que le cheval ne fasse un écart en entendant au loin un coup de fusil!). Est ce que le seul dressage de manège (de salon) représente bien la base fondamentale de l'équitation???
Cordialement
Irmine

ferreira Irmine : "Est ce que le seul dressage de manège (de salon) représente bien la base fondamentale de l'équitation???"
C'est toute la question. Avant d'entrer dans le "dressage" le cheval évoluant sans difficulté en terrain (très) varié est déjà capable du meilleur car il permet de détruire les résistances opposées au cavalier.
C'est un excellent moyen pour assouplir et donner de l'amplitude et cela dans la légèreté.
Cordialement

Bonsoir,

Attention, le saut d'un cheval non monté, qui n'est pas contrôler par les mains du cavalier, ne sautera pas correctement, donc ne travaillera .

Il ne peut être en position correcte pour sauter .

Les barres au sol, contrairement à ce que tout ce qui se dit, ne régle pas un cheval. Faites un essai, mettre des barres d'appel. Lorsque vous pensez que votre cheval est "réglé", enlevez les. Que se passe-t-il ? Les habitudes reviennent au grand galop et votre cheval prend l'appel comme il le fait naturellement. Les barres d'appel sont un faut problème.

Serge