Muscler la ligne du dessus
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Comment fabriquer et entretenir les muscles de la ligne du dessus ?
J' ai pu constater que si l'on travaille un cheval le nez par terre trop longtemps alors il se "met sur les épaules" alors que l'on recherche l'inverse est-ce que ce travail ne doit durer que quelques minutes durant l'échauffement ou peut-il être un travail de plusieurs mois ?
merci messieurs mais ce qui me manque surtout c'est la patience :)
voici le cheval à muscler, tout juste acheter, il a 6 ans, aqps, a couru en steeple, il manque évidemment d'état !
[file] voici
"Comment fabriquer et entretenir les muscles de la ligne du dessus ?"
Les muscles existent; ce qu'il faut c'est les tonifier pour qu'ils puissent supporter le poids du cavalier en plus d'avoir à relire le moteur à l'ensemble de la masse du cheval.
Ce qu'il faut aussi , c'est que ces muscles puissent s'allonger pour autoriser une plus grande amplitude des muscles propulseurs de l'arrière-main (muscles antagonistes).
C'est donc un travail de décontraction et de travail sur la courbe qui autorisera l'allongement des muscles du cheval.De la même manière, l'exercice des transitions dans les allures (après avoir assimilé les transitions entre les allures)permettra de donner plus de souplesse aux postérieurs.
"J' ai pu constater que si l'on travaille un cheval le nez par terre trop longtemps alors il se "met sur les épaules" alors que l'on recherche l'inverse".
Attention à ne pas faire la confusion trop souvent mise en avant.
Tout d'abord il ne s'agit pas de travailler le cheval le nez par terre, mais un cheval avec une encolure qui s'étend et une nuque qui s'abaisse peu ou prou au niveau du garrot.
Il est vrai que cette attitude va être à l'origine d'un transfert de masse vers l'avant.
Mais ce transfert entraîne un allègement de l'arrière main, qui , de ce fait, va pouvoir mieux s'engager; et donc compenser le transfert vers l'avant.
Par ailleurs, l'équitation est quelque chose de dynamique; de ce fait, ce qui est important, ce n'est pas la mise dans une attitude immuable, mais le passage d'une attitude à une autre.
Ainsi le cheval sera plus à l'écoute et musculairement plus souple, plus réactif et à même de prendre facilement l'équilibre nécessaire à l'exécution de tout exercice que le cavalier voudra bien lui demander.Il deviendra progressivement léger, alors que le maintien dans une attitude toujours la même entrainera une "tétanisation" du cheval(je pousse à l'extrême!)
Amicalement, yves KATZ
Ps: à Cunningham: je ne suis pas un spécialiste; juste quelqu'un qui a fait le choix de passer , plus que certains, son temps avec les chevaux ; et passionné par la transmission des sensations équestres.
Message édité par: KATZ, à: 2008/10/07 22:46
« Muscler la ligne du dessus ». C’est un des contresens véhiculés par les adeptes du « dressage moderne ».
L’équitation classique amène progressivement le cheval à une attitude rassemblée par des assouplissements.
Le rassembler ? Le cheval va progressivement abaisser ses hanches, va « s’asseoir », en redressant son bout du devant, la nuque le point le plus haut afin de devenir de plus en plus « mobile » (mobilisable, mobilisé) Cela prend des années.
Les assouplissements ? Cercles, transitions, deux-pistes tels que décrits par les Maîtres depuis des lustres…exercices dans lesquels les adducteurs, par le jeu des postérieurs, travaillent en alternance avec les mucles du dos.
Il s’agit d’un cours de « maintien » ou l’on propose une attitude au cheval qui fera selon ses capacités physiques et son degré d’avancement. Et non pas d’une séance de musculation que l’on fera faire, que l’on imposera au cheval par des moyens de contention.
Le cavalier est alors un éducateur qui « connaît » les techniques équestres et le fonctionnement physique et psychique de son élève.
A trouver dans la bibliothèque d’AI, les « bouquins de cours » en équitation, en biomécanique, en science du comportement équin : il y en a pour tous les goûts !!!
A visionner le DVD d’Anja Beran « Le dressage en finesse », ou l’on voit l’évolution physique, dans le calme du cheval Flamingo, travaillé selon les principes classiques : grâce, esthétique, harmonie et légèreté !
Message édité par: PODER, à: 2008/10/08 12:14
Je rajoute:
"Proposer et laisser faire" plutôt que "faire faire" va permettre de respecter le moral du cheval: L'IMPULSION. Et le physique du cheval: L'EQUILIBRE.
Claire, pour la ré-éducation d'un pur-sang, essayer de trouver des photos de Talar, le pur-sang offert à Nuno Oliveira aprés une carrière en course, "avant" et "aprés", façonné par le Maître.
Un clin d'oeil à mon amie Sabine Hebert, rencontrée grâce à AI et qui se demandait, il y a un peu plus d'un an, si son pur, Briarville, sorti blessé des courses, serait "rassemblable"...
Je l'ai vu se transformer: à 15 ans, il vient de prendre une belle "culotte", des muscles derrière la selle, un beau volume au niveau du garrot et de la sortie d'encolure: il se tient et commence à piaffer!
Et cela est obtenu sans faire appel aux "techniques germaniaques" d' "extension d'encolure", "bas et rond", " jambes actives, avec éperons, pour "activer" les postérieurs et recevoir sur des mains posées"...ect
.
Bonjour,
En voyant s’ouvrir ce débat j’attendais le moment où Jean d’Orgeix « apparaîtrait »… Il est venu : clin d’œil.
« … entretenir, le cheval s'en charge. » Cunningham. Oui mais si le cavalier lui permet de le faire : voilà ce que l’expérience indique au cavalier.
Claire je ne crois pas me tromper en vous disant que vous êtes dans la situation de reprendre le « débourrage » de ce cheval…
Pour le muscler, il faut bien faire attention à sa nourriture, de le mettre en situation naturelle de se déplacer (pas de relèvement de l’encolure prématurée), de créer une mise en main progressive par des variations de ses allures (comme cela vous a été indiqué) avec des transitions douces et nettes pour prendre possession le plus naturellement possible de ses postérieurs et pratiquement sans qu’il ne s’en aperçoive. Ne penser pas au rassembler, mais donner lui simplement l’occasion de se servir de son rein.
Le plus important est de le garder devant vous pour lui faciliter l’obéissance aux jambes, sans avoir à le forcer, cela devrait aider à sa mise en main.
Faîtes-lui bien sentir que votre premier plaisir est de se déplacer avec lui, ce sera le meilleur des assouplissements que vous pourrez lui procurer et programmer.
Amicalement.
Bonjour,
La réponse de Cuningham est pleine de bon sens, et probablement la meilleure que l'on eut pu vous faire.
Je me permets d'encore revenir au post concernant le trot, il est risqué de vous fournir des conseils ou exercices en ne connaissant ni votre niveau, ni vos objectifs, ni votre passif, ni la locomotion, ni le caractère de votre cheval etc...
Dans tous les cas, les écueils à éviter :
_ penser que la tête vers le bas favorise le développement de la ligne musculaire dorsale (un muscle ne force pas -donc ne se développe pas- en extension, mais en succession de contraction-extension). Charge à vous de trouver les exercices que vous maîtrisez avec votre monture qui vous permettent ce jeu. Au pas, puis au trot et au galop, en sachant que l'inertie à maîtriser dans les allures vives rend le travail beaucoup plus complexe, mais évidement plus productif.
_ croire qu'il faut 2 ans pour y arriver. Si votre cheval est sain, nourri intelligemment, travaillé quotidiennement que vous êtes patiente (...) et encadrée, 2 ou 3 mois devraient suffire.
_ croire que la longe enrênné tête en bas, en haut à droite ou à gauche accélèrera votre travail. En effet, dans le meilleur des cas, celui ou effectivement vous parviendriez à faire forcer son dos dans ces conditions, si ces exercices nouveaux pour lui créent la moidre douleur ou gêne, ce qui ne manque pas d'arriver quand les muscles manquent, l'impossibilité pour lui de s'y soustraire en faisant ce que vous voulez, en se débattant, ou en faisant semblant rendra pour lui ce travail pénible, et à chaque fois que vous solliciterez à nouveau ce groupe musculaire, même dans de bonnes conditions, ces doux souvenirs se rappelleront à lui, et alors...
_ penser que c'est difficile et hors de votre portée, n'importe quel cavalier patient, juché sur un cheval calme, nourri et faisant des choses aussi simples que des transitions dans l'allure et entre allures encolure relevée ou en extension verra significativement la masse musculaire de son cheval évoluer rapidemment. Si en plus vous avez le niveau de maîtriser les flexions latérales, à vous le bodybuiding :-)
En conclusion, votre plus grande difficulté est de choisir la méthode, et de vous y tenir. Encore une fois, ces conseils pourraient se réveler dangereux avec une majorité de chevaux et de cavaliers, car offerts en grand manque d'informations et de prérequis indispensables à ces exercices...
Courage.
Fred
Bonsoir,
Frédéric Venin, j’aime beaucoup cette sorte « d’anti-virus » que vous mettez à la fin de votre texte : « Encore une fois, ces conseils pourraient se révéler dangereux avec une majorité de chevaux et de cavaliers, car offerts en grand manque d'informations et de prérequis indispensables à ces exercices... »
Je lui ai fait analyser les propositions que j’ai faites précédemment, à Claire.
Apparemment elles sont saines et ne demandent que à être complétées par des cavaliers connaissant les chevaux sortis des courses.
Je suis prêt à recommencer à faire part de mon expérience, d’autant plus que je viens de regarder la vidéo proposée par Seera dans le nouveau sujet « Après le rollkur... »
Amicalement, bien sûr.
Bonsoir,
Je reviens aussi de ladite vidéo.
Croyez bien que je ne remets pas du tout en cause les conseils que vous offrez à Claire. Je n'ai probablement pas l'experience de les juger, ni même de les critiquer.
Cela étant, demandeuse, comment pourrait elle juger de l'opportunité de tel ou tel exercice alors qu'elle est dans une impasse? Peut on être juge et parti?
c'est un peu comme si je vous posait la question suivante " je voudrais repeindre ma voiture en gris perle, pouvez vous m'expliquer comment faire? Je dispose, du blanc, du noir et de centaines d'autres pigments. Comment dois je les mélanger, à quelle température, une seule couche? Au pistolet? Au rouleau? etc..."
Et la seule réponse qui vaille serait de me faire conseiller par quelqu'un qui connaît exactement la couleur et qui sait exactement comment procéder, me montrerai afin que je puisse essayer de reproduire. Et ainsi d'être exactement dans le ton, ni trop foncé, ni trop clair...
Et encore, avec la peinture vous pouvez toujours faire des centaines de petits bacs faire les mélanges et choisir votre gros perle, mais à cheval vous conviendrez peut être que plus on essaye des façons différentes, moins on a de chances de trouver.
C'est ainsi que je me muni de mon "antivirus" afin de bien faire comprendre qu'il serait grandement souhaitable pour Mlle d'envoyer une courte vidéo au pas/trop/galop pour le moins, et pour le plus de s'arranger avec vous pour que vous ayiez le plaisir de la conseiller en direct live. Mais ca, évidement, ca n'engage que moi...:-)
Amicalement Mr Philippe,
Sincèrement.
Fred
Claire,
Je me lance en preum.
Fabriquer les muscle du dessus, la nature s'en est chargée.
Les entretenir, le cheval s'en charge.
Le fond de votre souci: Développer cette masse musculaire, en augmentant sa contractibilité...
Est-ce important et présente-t-il un rapport avec la tension indispensable du desus?...
J'espère que les spécialistes vont se jeter sur le sujet.
Clin d'oeil à Monsieur KATZ...
Amicalement.