Je sais bien que la cession de la mâchoire ce n'est pas mâchouiller son mors : mais ma question est :
est-ce que mâchouiller son mors amène la décontraction?
Les mors "à effet relaxant" (je crois que ça s'appelle comme ça) sont-ils efficaces ?

Sauter en trampoline en mâchant un chewing-gum aiderait-il un trampolinophobe à se décontracter ?

Amis de la sophrologie, bonsoir!

x écrit:

Bonjour à tous

Si donc on associe systématiquement la cession de mâchoire à une ambiance détendue et avec beaucoup de récompense...

PS pour Pierre
associer cession de mâchoire avec etc...
est non-équivalent à
associer demande de cession de mâchoire avec etc...

Cordialement, et à dès que que possible...
Peteris

Message édité par: JPhL, à: 2007/06/03 18:59

Si vous êtes capable d'arriver au Nirvana de la décontraction... il ne devrait pas être un problème pour votre cheval de le comprendre et donc d'agir en conséquence...

Je suis entièrement d'accord avec vous. Mais, pour cela, point n'est besoin de flexions de mâchoire. Je peux transmettre à mon cheval ma propre décontraction sans avoir à le flexionner.

Mr Klavins qui, je crois est kiné, va peut-être pouvoir me répondre de manière scientifique : la décontraction de mâchoire est-elle la cause de la décontraction générale ou sa conséquence ? Ou, y a-t-il un peu des deux ?

Je conçois les flexions pour des chevaux particulièrement raides, détraqué par une mauvaise équitation. Là, j'en comprends l'utilité : amorcer la décontraction à l'arrêt et dans les allures lentes, pour espérer un jour l'avoir dans les exercices plus soutenus, plus couteux. Mais, pour un poulain neuf et décontracté naturellement ? Même si le fait d'être monté lui fait perdre une partie de sa décontraction naturelle.

Vincent,

Ma dernière question s'adressait à Pierre qui parlait de "cession" de mâchoire en expliquant que "ce n'est pas le cheval qui mâchouille son mors c'est simplement un geste de déglutition".

Ceci représente pour moi une confusion de terme, et je demandais simplement confirmation pour comprendre sa réflexion.

Simplement... Je n'ai à aucun moment émis une opinion ou un quelconque avis... juste une question... rien de surréaliste, donc, à mon sens.

Cordialement...

Bonjour,
La décontraction de mâchoire n'est pas un conditionnement pavlovien.
La mâchoire n'est décontractée par une action locale que s'il y a crispation locale, c'est à dire de la mâchoire elle-même - ce que Baucher appelait les résistances de forces.
Si non, il faut avoir recours à une action impliquant le cheval dans son ensemble - demi-arrêt contre ce que Baucher appelait les résistances de poids (cheval sur les épaules) ou modification de l'état général des forces (L'Hotte) comme, par exemple, l'épaule en dedans, ou, en place, la rotation des hanches autour des épaules (Faverot de Kerbrech, qui utilise le terme d'effet latéral).

La décontraction de la mâchoire est le signe non seulement de la décontraction globale mais aussi de l'équilibre. Cela signifie que lorsque le cavalier décontracte la mâchoire, il décontracte l'ensemble et rétablit un équilibre perdu. Si le cheval a la mâchoire contractée, lui demander un mouvement ne peut que provoquer des résistances, puisqu'il n'est pas dans l'équilibre ou la décontraction requises.

Les flexions de mâchoire consistent à obtenir une cession de mâchoire en place. Elles ne sont efficaces que si le cheval a un état de décontraction et d'équilibre suffisant, ce qui n'est pas difficile à obtenir en place, puisque le cheval bénéficie d'une large base de sustentation et ne met en jeu aucune force musculaire, autre que celles qui assurent le maintien de sa posture. Leur objectif principal est d'enseigner au cheval le mode d'emploi du mors et de faire disparaitre chez lui l'appréhension que peut lui causer ce morceau de métal dans la bouche. C'est pourquoi elles sont utilisées au tout début du dressage, et ne peuvent en aucun cas résumer le dressage lui-même.

Aux grandes allures la mobilité de la mâchoire diminue naturellement (fait noté par Faverot de Kerbrech), pour une raison exposée par Dominique Ollivier dans son ouvrage remarquable La vérité sur l'équilibre. Les appuis sur le sol diminuant à cause de la vitesse, pour assurer son équilibre, le cheval tend natuellement à compenser ce référentiel par un autre, qui est le mors.

En espérant ne pas me faire incendié ni traité d'imbécile,
Cordialement,
Hervé

Message édité par: Marcantoni, à: 2007/06/04 14:13

Hervé, ce n'est pas parce que je ne suis pas d'accord avec vous que je vais vous insulter ! Ce n'est pas mon style. On peut discuter, on n'est pas des sauvages !

De toute façon, là , je n'ai pas à être d'accord ou pas avec vous, je cherche à me faire une idée.

Je réfléchie. J'ai du mal à concevoir que la décontraction de machoire seule puisse entraîner la décontraction de l'ensemble du corps. JE pense que la physio du cheval est semblable à la physio de l'humain. Et, en tant que jeune athlète sur le retour, j'essaye de m'imaginer. Je vais donc m'adresser à un physiologiste de mes amis (docteur en physio, svp...).

Et je vous donnerai son avis.

Gaston, la dernière phrase de mon message ne vous visait pas en particulier.

Pour être précis,
Lorsque la mâchoire est décontractée cela signifie que le reste du corps l'est. Donc dès qu'il contraction quelque part, la mâchoire se contracte aussi. C'est la décontraction de la mâchoire comme conséquence de la décontraction générale. La mobilité de la mâchoire est ainsi la boussole du cavalier (terme de Baucher) qui lui indique un état de décontraction ou de contraction.

A la différence de l'athlète humain, le cheval a aussi un mors, qui exerce une pression dans sa bouche dont il ne contrôle pas l'intensité (qui est à la discrétion du cavalier). Il peut réagir à cette pression soit en cédant (comportement appris) soit en résistant (comportement naturel).
Les flexions de mâchoire lui apprennent à céder (à une pression modérée évidemment)en lui révélant le bien être qu'il peut trouver dans la cession. En effet, physiologiquement, le fait de déglutir le mors décontracte plusieurs muscles de l'avant-main. C'est la décontraction de la mâchoire comme cause de celle de l'avant-main.

Cordialement,
Hervé

Dans l'un de ses ouvrages, Jean d'Orgeix raconte une anecdote (de je cite de mémoire, j'éspère que je ne déforme pas) :
un jour un jeune homme pratiquant un sport reçoit un terrible coup dans le bas ventre, on lui conseille d'uriner mais il ne peut pas car ses muscles sont contractés. On lui conseille alors d'avaler sa salive pour déglutire et miracle les muscles se décontractent et il peut uriner.
Jean d'Orgeix utilisait cet exemple pour montrer que la décontraction de la machoire provoque la décontraction du reste du corps; mécaniquement.
Cordialement, Marie

Message édité par: JPhL, à: 2007/06/04 15:19