Axiome de Pétéris sur l'EED
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Mon cher Peteris, avec tout le respect que j'ai pour votre travail et pour vous-même, je trouve que, à vouloir trop "scientifiser" les choses, vous les compliquez fichtrement !
Depuis quelque temps, j'ai une nouvelle élève, propriétaire d'un cheval Iberique, avec des gros pb de décontraction, d'acceptation du mors (autre que l'espagnol...), de stabilité dans son équilibre au trot (soit un grd trot, soit un débrayage...). La cavalière était confirmée pour une cavalière de club, mais débutante en équitation d'école.
Au pas, nous avons travaillé la position, l'utilisation du buste, du corps, dans sa globalité, nous avons abordé le travail en cession à la jambe (épaule en dedans sur la diagonale, à la piste, contre EED).
Lors d'une séance, constatant que la cavalière commençait à ne pas trop mal fonctionner, j'ai abordé l'épaule en dedans sur le cercle au trot. Et là, au miracle, l'aspirine a fait son effet. Le cheval s'est soutenu dans une cadence tout à fait acceptable ; il est venu se poser sur la main sans ses mouvements habituels d'agacement de sa mâchoire inf ; il a pris la belle cadence au trot que je le présentais capable de prendre un jour. Vu la qualité des résultats obtenus, j'ai d'ailleurs raccourci la séance... Et, franchement, je n'ai pas regardé si tel ou tel ant ou post se posait comme ceci ou comme cela. J'ai vu le cheval me dire que l'EED, tel que sa cavalière lui a demandé de la faire, lui convenait et l'a transformé dans sa cadence de trot.
Bien amicalement à tous
Cher Jean-Philippe
Mon propos, dans ce sujet, est aucunement de "fichtrement compliquer les choses", mais bien au contraire d'en venir à des "considérations pratiques" qui peuvent aisément "s'illustrer" à l'aide des schémas que j'ai proposé.
Ainsi, en rapport avec mon "axiome" de départ, si vous considérez la première série de schémas, il est facile de visualiser la "différence d'amplitude" d'une foulée de trot en ligne droite, (série A), avec une foulée en EED selon la série D, du fait qu'étant "limité" par ses limitations en abduction, l'amplitude de la foulée d'un cheval en EED ne saura jamais être aussi importante qu'elle pourrait l'être en ligne droite.
Il y a un certain nombre de "considérations pratiques" qui peuvent s'"extrapoler" de ce fait...
Ainsi, pour ce qui est de l'exemple que vous citez avec votre élève, vous parlez de cadence..., et que vous n'avez pas regardé la façon dont le cheval posait ses antérieurs, mais avez-vous "noté" l'amplitude de la foulée de trot sur laquelle, (oh miracle...), le cheval a donné une EED qui "lui" convenait, et qui apparemment vous convenait tout autant ?
Cordialement, Peteris
Message édité par: KLAVINS, à: 2006/10/19 16:17
Attention, mon cher Peteris, ne pensez pas que je ne disse pas que votre raisonnement est faux. Je ne le remets aucunement en cause. Que les choses soient bien claires pour vous et pour tous ceux qui lisent ce sujet.
Vous expliquez peut-être très justement de manière biomécanique le pourquoi d'un constat de terrain : une amplitude, une cadence, une légèreté, un équilibre qui "lui" conviennent, et qui me conviennent tout autant et dans lesquels il modifie son comportement de façon durable ?
D'ailleurs, depuis ce jour, le cheval est complètement métamorphosé. Attention, le travail a été poursuivi dans ce sens. Il est certain qu'en équitation, comme dans beaucoup de choses, rien n'est jamais acquis. Mais, il conserve sa cadence qu'il soit en EED ou droit sur le cercle ou en ligne droite.
Bien amicalement à tous
Et si c'était uniquement la cavalière qui s'était métamorphosée en découvrant des sensations justes offertes par son cheval ?
J'imagine le cheval disant : " ah, enfin, elle s'est comportée comme il fallait pour que je puisse trotter avec la cadence qui me va si bien, et qui me rend si brillant".
Tu as certainement raison également. Le cheval a progressé parce que le cavalier a également progressé, c'est indéniable... Mais, je peux confirmer, pour l'avoir bien entendu monté, que ce cheval n'était pas évident, par son passé, son passif.
J'ai attendu le mmment où la cavalière me semblait capable de faire pour de lui demander de faire... Et elle est bien fait !
Bonne nuit à tous
Message édité par: JPhL, à: 2006/10/19 22:54
Bonjour à tous
Pour en venir à des considérations pratiques, j'ai illustré ci-dessous une transition à l'épaule en dedans au pas, les hanches non perpendiculaires à l'axe de la piste, au "moment biomécanique" qui me semble le plus favorable, (4), à partir d'une "volte figurée".
L'amplitude du pas est figurée par X dans la série de schémas décomposant une foulée de pas d'un cheval marchant droit, et par Y en EED, égale en ce cas à ce que le cheval peut engager son postérieur interne en avant de sa hanche intérieure, ou égale à ce qu'il peut "désengager en extension/adduction" son postérieur externe en arrière de la hanche extérieure, du fait de ses limitations physiologiques en abduction.
Ces deux valeurs, X et Y, peuvent être variables, et au "maximum", Y maxi peut être égal à 1/2 de X maxi, mais suppose que le cheval soit accoutumé à engager son postérieur interne "au maximum".
Pour les premières EED au pas avec un cheval, il me semble que pour éviter une "rupture de cadence" comme des "crispations entravantes", il y a "avantage" à ce que X sur le droit soit "égal à ce que pourra être Y en EED", et que donc X soit d'une amplitude au départ "aisée à transformer en Y" lors de la transition par le cheval encore peu accoutumé aux EED, et que donc par conséquent, l'amplitude X du cheval marchant droit avant de lui demander l'EED soit "adéquatement réduite" dans cette perspective.
Votre pratique personnelle confirme-t-elle l'"évaluation" que j'ai avancé à ce propos en début du sujet ?
Cordialement, Peteris
Note au lecteurs assidus de ce fil de discussion : Peteris a modifié un peu le schéma initial :
www.allege-ideal.com/images/Dossier/biomecaeed.jpg
Bonjour à tous
Relisant avec quelques années de recul ce sujet sur l'Epaule En Dedans prenant en compte les limitations physiologiques en abduction des postérieurs du cheval,
je me trouve curieux de savoir si cette approche axiomatique a pu être de quelque utilité pour les lecteurs qui l'auraient appliqué à cheval "en vrai" pour effectuer des "premières" demandes d'EED, que ce soit au pas ou au trot...
Le fil de discussion s'étant arrèté, il me semble pas avoir eu l'opportunité de préciser que s'il n'était pas tenu compte des limitations en abduction des postérieurs et que si l'EED était demandée "au départ" sur une amplitude de foulée trop importante "marchant droit" ou "sur le cercle",
le risque de provoquer, dès la première foulée en EED accordée par sa monture, des crispations de défense douloureuses est non seulement des plus considérable, mais aussi de nature à faire refuser dans l'instant l'accès à une seconde foulée en EED.
cordialement
Pétéris
A l'attention de "Upwelling", entres autres, puisqu'il aborde l'intérêt de l'épaule en dedans dans le cadre du Rassembler ...
Cordialement
Peter
Bonjour à tous
Cher Xavier
concernant votre évocation de l'EED "historique" et ma "question claire" précédente, cette EED "historique" serait-elle plus pour vous en correspondance avec la série de schémas A ci-dessous, où du style d'EED représenté par la série de schémas B ?
Pour ma part, je pense que c'est la série A qui s'"extrapole" aussi bien du "plan de terre" pour une "EED au pas" que des commentaires de La Guérinière dans l'Ecole de Cavalerie.
Cordialement, Peteris
PS : j'ai voulu remettre une image un peu améliorée, mais elle ne passe plus...
Message édité par: KLAVINS, à: 2006/10/21 00:00
Klavins Peter