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Vous avez raison Yves !
Je reviens d´ailleur encore sur l´article concernant M. et C. Henriquet de l´éperon de mai : Michel Henriquet y dit qu´il a cessé de monter à cheval le jour où il s´est rendu compte que les muscles de son dos ne fonctionnaient plus de façon à pouvoir monter comme il l´entendait, avec son dos ( de mémoire : j´éspère que je ne déforme pas !). Amicalement, Marie.
(par Marie)
Cher Hervé,
Tout d´abord, si vous relisez mon texte, vous constaterez que je ne profère à proprement parler pas de critiques à l´égard de François Baucher mais me contente de faire état d’un sentiment personnel qui n´engage que ma modeste personne et de citer un des Maîtres les plus admirés . Ne connaissant les principes de l’équitation de Baucher qu´à travers l´équitation de Jean d´Orgeix que j´admire profondément et qui est un ami, grand admirateur de Baucher, j´ai fait la démarche de lire l´ouvrage de Mr Racinet, bauchériste convaincu, ce qui n´a fait, hélas, que confirmer mon sentiment original.
Libre à tous ceux, comme vous-même, qui percevez des avantages certains dans l´utilisation de tels principes, à les appliquer pour votre plus grand profit. Pour ma part, ils restent parfaitement contraire à l´idée que je me fais de l´éducation d´un cheval de sport et du respect qu´un cheval mérite. C´est une question de philosophie personnelle et de sensibilité. Baucher 2ème manière, largement expliquée dans l’ouvrage de Mr Racinet, ne me semble pas davantage convaincant.
Si les critiques étaient de mon propre fait, elles n´auraient aucune importance et je n´en aurais pas fait état. Le problème, c´est qu´elles sont émises par un des Maîtres les plus éminents de l´équitation académique, qui est l´auteur d´un ouvrage de référence mondial. Vous affirmez que « Baucher serait plus proche de la Guérinière que Steinbrecht », ce qui me semble une hérésie mais, ce qui est plus grave,est totalement contraire à ce qu’affirme le Général Decarpentry qui est loin d’être un débutant que je cite :
« Le principe de la méthode de la Guérinière, fidèlement exposée et savamment développée par Steinbrecht, est exactement à l’opposé de la méthode de Baucher. » On peut pas être plus clair ! Le même général Decarpentry nous informe :
« Restés fidèles aux principes et aux procédés des anciens, les écuyers germaniques ont considéré à juste titre que leur meilleure expression avait été formulée par notre La Guérinière, dont « L’Ecole de cavalerie » a été qualifié de « Bible équestre ». Parmi les ouvrages qu’ils ont consacrés à cette étude, le « Gymnase du Cheval » de Steinbrecht est assurément le traité de Haute Ecole le plus complet qui ait été écrit : un véritable monument de l’Art équestre. »
Vous affirmez que l’équitation allemande s’inspire des principes de Baucher. Dans la discipline du dressage, je ne me prononcerai pas, n’étant pas un spécialiste. Par contre, concernant le saut d’obstacle, je suis et analyse depuis plusieurs années le N°1 mondial LUDGER BEERBAUM et je peux vous affirmer que son équitation, lors du travail sur le plat, est exactement à l’opposé des principes de Baucher et parfaitement conforme à ceux de Steinbrecht. Que ce soit au paddock ou dans des stages, Beerbaum insiste sur le mouvement en avant "keep going ", le « consistent contact » et le travail du cheval dans son ensemble ! C’est tout entier, dans son ensemble qu’il demande de travailler le chevaL. Jamais il travaille chacune des parties de son cheval séparément en s’efforçant d’isoler cette partie du corps de toutes les autres. Jamais il s’efforce de rendre son cheval, aussi mobile que possible dans tous sens, mais il s’astreint, au contraire, à imposer aux efforts du cheval un sens unique, d’arrière en avant, où la masse tout entière du cheval tombe peu à peu sous sa domination entre les barrières et les parois de ses aides, dans une direction aussi rectiligne que possible. Tous ses élèves, comme Marco KUTSCHER médaillé aux derniers JO, travaillent de même, à l’opposé des principes de Baucher.
A propos de Baucher 2ème manière, je pensais que cette évolution était la résultante d’une longue réflexion et considération intellectuelle de sa part quant à la pertinence de ses aides qui l’avait conduit à modifier ses principes de monte. Quelle ne fut pas ma surprise d’apprendre, dans l’ouvrage de Monsieur Racinet, qu’en travaillant un cheval dans un manège il avait reçu un énorme lustre sur la tête et que, ne pouvant plus se servir de ses jambes, il avait été contraint de modifier son équitation.
Cordialement vôtre,
Dominique
(par Dominique DURAND)
Vous avez peut-être raison pour l´obstacle, mais lorsque je vois les reprises internationale de dressage dans lesquelles domine l´équitation allemande, je n´aimerais pas être cheval. En effet, c´est une longue souffrance silencieuse que le cheval de dressage allemand doit supporter. Ce n´est que suite à un long travail de sélection que les éleveurs allemands peuvent produire des chevaux capables de supporter de telles charges physiques et morales. L´équitation allemande n´est malheureusement que la monte en force, en dressage du moins. Après avoir goûté à la légèreté bauchériste, je me rends compte que Steinbrecht pousse lui aussi à la soumission du cheval. D´une manière différente et plus dévastatrice à mon avis. Personnellement, je préfère la liberté sur parole de Baucher 2ème manière plutôt que la monte en force dans les bras et les jambes. Steinbrecht a le mérite de permettre de gagner aux jeux olympiques, mais les chevaux qui le subissent sont des martyrs qui souffrent rapidement diverses maladies. En Allemagne, on voit deux types de chevaux : ceux qui se résignent et acceptent tout du cavalier, le temps que le corps en est capable (souvent issus des élevages allemands), et ceux qui pètent les plombs parce qu´ils sont à bout (souvent des chevaux NON issus des élevages allemands). Quand je vois ca, je ne peux pas prendre Steinbrecht comme référence, sauf si je veux gagner des concours de dressage au détriment de la santé physique et morale de mon cheval (je ne me prononce pas pour l´obstacle). Et plus généralement, quand je vois que pour un Allemand, un cavalier qui ne transpire pas n´est pas un vrai cavalier, je pense qu´il y a un problème dans l´équitation allemande.
Alors pour ne fâcher personne et réconcilier tout le monde, disons nous que Steinbrecht et Baucher ont tous les deux raison dans leur façon, tout dépend des objectifs que le cavalier se fixe : l´art (Baucher) ou l´exactitude du mouvement, notamment en compétition (Steinbrecht).
Le Général L´Hotte avait donné la même conclusion pour départager Baucher et le Conte D´Aure.
Concernant votre citation, la côté barbare de Baucher qui est évoqué par Steinbrecht ne peut décrire que la première manière de Baucher, et non la seconde.
Pour finir, il ne faut pas oublier que les plus illustres n´ont pas toujours raison (exemple: Gallilée et l´Eglise). De même, les moutons peuvent parfois se tromper: ce n´est pas parce que tout le monde utilise une méthode qu´elle est bonne.
Amicalement,
Laurent
(par Laurent)
Bonsoir,
Je ne suis pas un spécialiste de Baucher, tant s’en faut. Ce n’est pas une négligence, c’est un choix, car je partage depuis longtemps les réticences de Dominique Durand et pour les mêmes raisons que lui.
Depuis plus de 25 ans, je vis ma vie de cavalier et de dresseur avec sur mon bureau « Le gymnase du Cheval » de Gustav Steinbrecht (à coté de « Questions équestres ». Cet ouvrage m’accompagne et j’y découvre tous les jours de nouvelles vérités.
Je ne suis pas un praticien du saut d’obstacle mais je regarde avec admiration et délectation l’équitation de Ludger Beerbaum. J’apprends, sans aucune surprise, qu’il se réclame de l’école de Gustav Steinbrecht. Je me retrouve totalement dans ses choix et sa manière de monter ses chevaux. S’il me le permet, je mettrais un petit bémol aux propos de Dominique Durand sur les cavaliers de dressage allemands qui se réclameraient du même Steinbrecht. Il n’est que de les voir en selle pour se rendre compte qu’il n’en ont pas la manière, et je partage alors, sur ce point, l’avis de Laurent : je n’aimerai pas être cheval sous eux.
Si ces cavaliers allemands citent Steinbrecht, ils donnent une image parfaitement contraire à son enseignement et le fait qu’ils réussissent dans la compétition internationale de dressage n’est malheureusement pas un critère de justesse.
Ceux-ci font bien injustement assimiler l’œuvre de Steinbrecht à la fausse équitation qui sert aujourd’hui de référence internationale. Ce qui me rassure un peu c’est que je connais quelques cavaliers de dressage allemands qui ignorent jusqu’au nom de Steinbrecht… (Mais je n’en connais pas suffisamment pour en faire une généralité).
Bonne soirée à toutes et à tous.
Bien amicalement
Yves Delord
(par Yves Delord)
Steinbrecht contre Baucher, les vieilles querelles reprennent vie et je crains que nous ne parvenions pas plus au consensus qu’au XIXème siècle…
A la lumière des écrits des Maîtres, voyons donc ce que nous pouvons proposer à des cavaliers qui attendent des conseils pour monter à cheval, pour progresser en équitation et peut-être pour faire progresser le dressage d’un cheval.
Dans toutes les disciplines équestres les cavaliers cherche à perfectionner l’activité et l’équilibre du cheval. Ces deux qualités dépendent :
- de son impulsion, donc de son aptitude à se mettre en mouvement énergiquement à la plus légère sollicitation de son cavalier,
- de sa rectitude donc de sa capacité à évoluer sans céder à son obliquité naturelle,
- de son rassembler donc de son aptitude à évoluer sans contraction et sans diminution de l’activité avec les postérieurs engagés sous lui et les articulations hautes fléchies (abaissement des hanches, flexion des articulations coxo-fémorale, grassets) .
Pour atteindre ces objectifs les maîtres de l’œuvre équestre nous ont bien plus souvent parlé des principes que des procédés. Les principes ont toujours quelque chose d’universel. Les procédés qui font parfois merveille dans les mains d’un écuyer peuvent se révéler gravement dangereux (pour le cheval) dans les mains de tel autre.
En ce qui concerne le sujet de notre débat, l’effet d’ensemble fait partie des procédés et non des principes. A ce titre, il convient d’être sage et prudent car ce procédé puissant s’est révélé, depuis Baucher, un véritable instrument de massacre dans des mains qui ne l’étaient pas (sages et prudentes).
Au rang des principes qui sont pour nous tous de véritables guides, je voudrais citer Gustav Steinbrecht :
"Ton cheval ne fera de progrès que si tu restes en bon termes avec lui."
« Ne pas vouloir arracher, mais attendre patiemment le succès, se laisser surprendre par lui et, quand il se produit, ne pas vouloir tout de suite l´exploiter au maximum, mais bien plutôt récompenser la bonne volonté du cheval en arrêtant le travail. »
Et pour finir Baucher :
« Il faut bien se pénétrer que c´est le cavalier qui donne la position et le cheval qui prend l´allure… Le cavalier doit toujours s´imputer la faute d´une mauvaise exécution. »
Bonne soirée à toutes et à tous.
Bien amicalement
Yves Delord
(par Yves Delord)
Cher Dominique,
Que vous soyez sceptique quant à l´efficacité des principes de Baucher pour dresser un cheval de sport, c´est une chose que je ne discuterais pas car je n´en ai pas la compétence - je laisse à d´autres beaucoup plus qualifiés que moi le soin de le faire. Par contre ce que je discute c´est l´impact de la philosophie et des procédés bauchéristes sur la santé du cheval. Pour cela permettez moi de citer quelques faits :
1. C´est Baucher qui a relégué les mors et les éperons violents au musée des horreurs.
2. Baucher a été un précurseur de l´ostéopathie équine en étant le premier à traiter ce genre de problème par des manipulations spécifiques efficaces. Nous savons maintenant que les flexions de Baucher - entreprises avant tout dressage du cheval dans sa méthode - permettent de débloquer des vertèbres notamment de C1 à D3.
3. Sa philosophie exclut tout effet de force et toute contrainte puisque la décontraction de la mâchoire doit être permanente. Or un cheval qui souffre ne peut pas avoir la mâchoire décontractée.
4. Baucher a écrit que le cavalier devait s’adresser à l’intelligence du cheval par la position – or une mécanique n’a pas d’intelligence donc etc.
5. Dans sa seconde manière, qui soit dit en passant représente l’aboutissement de ses recherches et constitue donc le bauchérisme tout simplement, le cheval n’est jamais soumis à des forces contradictoires – main sans jambes et jambes sans main – et cela jusqu’aux plus hautes difficultés du dressage. Peut on en dire autant de l’équitation allemande d’hier et d’aujourd’hui ?
6. Le travail partie par partie est peut être inefficace mais il est plus sage car toute compensation effectuée par le cheval est immédiatement perçue par le cavalier qui peut alors trouver la cause. D’ailleurs les athlètes humains procèdent bien partie par partie lorsqu’il s’agit de musculation et d’assouplissements – pourquoi devrait-il en être autrement pour le cheval ?
Steinbrecht parle de Baucher comme d’un « charlatan » ce la montre le caractère ridiculement exagéré de ses allégations -il est vrai que les écuyers allemands avaient dit à propos des changements de pied au temps que c’était une supercherie.
Je trouve très amusant votre sortie sur le lustre qui lui est tombé sur la tête ; dans la même veine je dirais que l’équitation allemande a quand même progressée par rapport à Steinbrecht, particulièrement dans le domaine de la biochimie.
Cordialement,
Hervé
(par Hervé)
Cher Dominique,
Je suis écartelé! Entre ma profonde amitié pour toi et mon respect ainsi que ma reconnaissance à François Baucher.
Je n´entrerai absolument pas dans une analyse de bauchérisme,1ère ou 2ème manière, comparée aux principes de Steinbrecht.
Mais je voudrais seulement rappeler quelques faits concernant François Baucher.C´est lui le premier, et tout seul, qui a conçu et réalisé au galop les changements de pieds au temps.Rien que cela représente un sérieux apport à l´art équestre.
Et quand le bruit s´en répandit en Allemagne,Steinbrecht et toute son école NIERENT le fait. "Baucher,cet écuyer de cirque,doit faire caracoler son cheval en prétendant qu´il effectue des changements de diagonale à chaque foulée de galop,alors que la chose est impossible..."
Si François Baucher est devenu célèbre,ce n´est pas en raison de son grade et donc de son autorité dans l´armée; ce n´est pas parce qu´il a été nommé à la direction d´une grande école...mais seulement parce qu´il obtenait de ses chevaux un travail que les autres ne parvenaient pas à réaliser.
Tu vois Dominique,je pense qu´il nous faut respecter l´exemple de ceux qui ont démontrer sur le terrain plus que ceux qui se contente d´affirmer.
Et comment ne pas éprouver respect et reconnaissance à celui qui nous a laissé le divin: "Il faut détruire les forces instinctives et les remplacer par des forces transmises."
A bientôt j´espère,avec ma vieille amitié.
(par Jean d´Orgeix)
Bon, je retire mes critiques sur Steinbrecht, mais pas sur l´équitation allemande. J´ai tendance à assimiler l´équitation allemande à l´enseignement de Steinbrecht puisque son ouvrage "Le Gymnase du cheval" est considéré comme la bible et que les enseignants ne citent pratiquement que lui. Mais vous avez raison, c´est une erreur de les confondre. Ce n´est pas du vrai Steinbrecht qu´on voit partout en compétition, mais une mauvaise interprétation et un excès dans la lecture de ses enseignements.
J´apprécie aussi l´équitation de Ludger Beerbaum, et je la trouve remarquable par rapport aux autres cavaliers. C´est simple : il est pratiquement le seul Allemand en CSO à monter comme il le fait, c´est-à-dire, si j´ai bonne mémoire, avec une main douce et respectueuse, montant en souplesse et sans accrocs, une monte fluide agréable à regarder. Mais regardez les autres cavaliers qui l´accompagnent et vous verrez que Ludger Beerbaum fait exception. Si ce cavalier applique à la lettre Steinbrecht, alors je dis bravo. Je me suis souvent fait la réflexion que Steinbrecht et Baucher ont de nombreux points communs et qu´ils ne sont pas si différents. Seules quelques différences - mais de taille - les différencient et ont suffit à les opposer. Cela concerne leur manière de gérer l´équilibre du cheval en grande partie, à mon avis.
Cordialement,
Laurent
(par Laurent)
Cher Dominique,
Je suis écartelé! Entre ma profonde amitié pour toi et mon respect ainsi que ma reconnaissance à François Baucher.
Je n´entrerai absolument pas dans une analyse de bauchérisme,1ère ou 2ème manière, comparée aux principes de Steinbrecht.
Mais je voudrais seulement rappeler quelques faits concernant François Baucher.C´est lui le premier, et tout seul, qui a conçu et réalisé au galop les changements de pieds au temps.Rien que cela représente un sérieux apport à l´art équestre.
Et quand le bruit s´en répandit en Allemagne,Steinbrecht et toute son école NIERENT le fait. "Baucher,cet écuyer de cirque,doit faire caracoler son cheval en prétendant qu´il effectue des changements de diagonale à chaque foulée de galop,alors que la chose est impossible..."
Si François Baucher est devenu célèbre,ce n´est pas en raison de son grade et donc de son autorité dans l´armée; ce n´est pas parce qu´il a été nommé à la direction d´une grande école...mais seulement parce qu´il obtenait de ses chevaux un travail que les autres ne parvenaient pas à réaliser.
Tu vois Dominique,je pense qu´il nous faut respecter l´exemple de ceux qui ont démontrer sur le terrain plus que ceux qui se contente d´affirmer.
Et comment ne pas éprouver respect et reconnaissance à celui qui nous a laissé le divin: "Il faut détruire les forces instinctives et les remplacer par des forces transmises."
A bientôt j´espère,avec ma vieille amitié.
(par Jean d´Orgeix)
je n´interviendrai pas sur le problème posé: d´autres l´ont fait, dont je partage l´avis; je voudrai juste rappeler que la légèreté est un concept, un but qui concerne toutes les aides du cavalier et non pas uniquement les mains: il y a les jambes et LE LANGAGE DU CORPS du cavalier( dont on ne parle jamais assez!); amicalement; yves katz
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I shall not write on the composed problem: others made it,whose opinion I share; I shall just want to remind that the lightness is a concept, a purpose which concerns all the helps of the rider and not only the hands: there are legs and LANGUAGE OF the BODY of the rider (about which we never speak enough!); friendly; yves katz
(par yves katz)