Travail de bureau...
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Pour Pascale principalement. Ce matin donc j'ai sorti la jument pour quelques essais. Bruno me pardonnera son embonpoint mais elle est restée plus d'un an sans rien faire et recommence tout juste à être montée.
Quand je lève les mains ce n'est pas pour relever son encolure mais juste pour agir sur la commisure des lèvres et essayer de mobiliser la bouche. Par moment la tête retombe à la verticale mais sans que le mâchouillement se produise, enfin je crois. Il m'est difficile de la mettre au pas dans cette attitude - tendance à encenser surtout quand les rênes se tendent, ce dont elle n'a pas l'habitude.
Il y aurait certainement quelque chose à faire, mais étant donné que c'est le cheval de mon fils de 14 ans, jeune cavalier, j'aurais peur de la détraquer.
Je pratique avec mes ibériques toutes sortes de flexions, y compris celles proposées par Pascale, mais je privilégie malgré tout le travail dans le mouvement en avant. Ces flexions d'ailleurs, les cessions de mâchoire étant devenues rapidement instantannées, n'ont plus beaucoup d'intérêt. Je ne pratique pas le pas compté non plus.
Bonjour Piotr,
"Bruno me pardonnera son embonpoint mais elle est restée plus d'un an sans rien faire et recommence tout juste à être montée."
Et en plus elle est "musculeuse"!
bravo pour votre magnifique jument. Elle réveille en moi des souvenirs dont vous connaissez les origines ......
Ces arabes qui ont du geste ont souvent une très belle sortie d'encolure. J'ai remarqué que ceux-ci demandent l'angle tête-encolure plutôt ouvert en absence de quoi, le conflit éclate.
Pour répondre à Marit, parfois on trouve chez eux (les arabes) une longueur de hanche moyenne, un rein court, une belle épaule et une encolure longue et bien sortie.
ce-ci répond en partie à leur répugnance pour une flexion d'encolure (mouvement cranio-sacral difficile)
Je crois mieux d'obtenir d'abord une rotation du bassin avant la flexion d'encolure. C'est l'intérêt du travail à pied.
Cordialement,bruno
Message édité par: BLB, à: 2011/04/10 21:22
Message édité par: BLB, à: 2011/04/10 21:24
Salut Piotr et merci pour ces essaies filmés!
Vous savez que, ce que nous écrivons ici, nous le faisons sur une place publique alors, en privé, je vous dirais peutêtre certains trucs autrement mais l'idée ici reste quand même de partager avec le plus grand nombre possible.
Je vais essayer de m'en tenir à ce que moi je ferais dans un cas pareil, ce qui n'engage bien sûr que moi.
Ce que je vois:
Votre jument comprend ce que l'on veut d'elle avec la flexion de mâchoire: elle sait effectivement laisser tomber sa tête dans une position de nuque toujours haute -dans ces cas là- et (car!) décontractée.
Cela lui permet d'élever son garrot et le but serait qu'elle puisse avancer comme cela, quand les rênes se détendent.
Mais...
La selle qu'elle porte est -pour cette facon de travailler- bien trop en avant sur le garrot.
Je ne dis pas qu'il faut absoluement travailler comme ca et donc changer de selle, mais, pour qu'un cheval s'arrondisse en élevant son garrot et basculant ses hanches, pour qu'il avance dans toutes les lecons comme cela, qu'il s'agisse d'allures racourcies, normales ou allongées, le garrot et les omoplattes doivent être complètement dégagés à l'arrêt, fastoche, mais surtout en mouvement.
Je vois sinon une trés jolie jument prête à donner tout ce qu'on lui demande et alors, vous avez raison, il faut redoubler de prudence avant d'essayer de la transfomer.
Car, ne pouvant donner ici le maintient d'elle même de la posture du rassembler, elle commence effectivemnt à enscencer : "je veux!je n'peux pas! je veux! je n'peux pas! ect..." et continuer comme ca, dans ces conditions là, pourrait effectivement la "détraquer".
Maintenant, si on me demandait de faire une démonstration -ou d'essayer d'en faire une- dans un cas pareil:
-je changerais la selle.
-quand je demanderais la flexion de mâchoire, je m'assurerais d'abord à l'arrêt, qu'elle la donne des 2 côtés sans résistance et accèpterais là qu'elle s'enroule à droite et/ou à gauche si elle en a envie, du moment qu'elle me donne effectivement la flexion de mâchoire demandée (donc main fixe pour cèder soi-même assez rapidement).
Aprés j'essaierais de voir quand elle est prête -dans son attitude haute naturelle- à me donner cette flexion de m., mais cette fois directe (des 2 côtés en même temps. Il est important de savoir d'abord séparer ses aides pour pouvoir -le temps venu- les combiner sans heurt).
Là, je garderais -de manière générale- mes mains prés du garrot (qui est, grâce ma selle, bien devant moi). Bien sûr, ayant moi-même recu l'enseignement de Philippe Karl, je comprends bien le principe et les raisons d'une action sur la commisure des lèvres. Cependant, l'enseignement de JCR m'a fait comprendre en plus que, dans une flexion de m., ce n'est pas la commisure des lèvres qui est interpellée, mais bien la mâchoire inférieure.
Alors oui, quand on admet cela et que l'on accèpte (à nouveau) d'agir sur la langue et la mâchoire inférieure, ...il ne faut pas agir avec ses rênes comme un saguoin!!! ;-) C'est pour cela que l'image de mon binôme préféré: Francoise donc, me plait beaucoup avec ses rênes en fil de toile d'araignée.
Votre jument a déjà une trés belle attitude d'encolure et je me contenterais là de laisser donc mes mains fixée entre mon nombril et le garrot du cheval, en rajustant progressivement mes rênes, de facon à trouver la demi-tension nécessaire qui, lorsque je fermerai lentement et progressivemnt mes doigts, jusqu'à -mais oui- mettre le cuir en poussière si nécessaire, permettra la flexion de mâchoire.
Et alors j'attendrais (le jour...et la nuit... non je blague), j'attendrais donc que le cheval abaisse sa mâchoire inférieure (et non la tête sans la mâchoire!!!= Eccueuil de l'équitation conventionelle).
Quand le cheval -on l'a vu plus haut: bien préparé pour ca- abaissera un tant soi peu sa mâchoire, il détendra alors les rênes...que je lâcherai aussitôt dans un 1er temps et que je laisserai glisser de 1 à 2 cms tout de suite aprés, au cours de l'évolution de cette initiation.
OUF!!!
Ca va!? Vous me suivez?
Bon, quand tout cela sera clair ici: c.à.d. ne l'oublions pas: à l'arrêt!! Et bien j'essaierai de poursuivre dans le mouvement avant.
Et là il y a toute une série de choses à observer pour réussir...mais j'ai mal aux doigts maintenant!;-)
Bon, ma touche "apercu" ne marchant plus, je vais relire comme je peux et soumettre ...à qui veut.
Bon dimanche Piotr (et à tous ceux qui veulent un bon dimanche... )
amicalement
pascale
Message édité par: silence, à: 2011/04/10 17:25
Merci Pascale pour vos observations et d'avoir pris le temps de l'écrire. Y a matière à cogiter :-)
Et désolé d'avoir quelque peu envahi votre post.
A très vite.
P.
Piotr,
Je veux te voir sur cette jument en tenue de guerrier en arme...
J'ai lu dans un petit bouquin fort bien fait que les défenseurs utilisaient de préférence les juments car les mâles hennissant à tout propos cassaient la baraque...
(Je serais étonné que tu l'ignore).
Propos du dimanche.
CC
je rebondis sur la remarque de bruno sur les groupes musculaires et leur dissociation .
en effet on pourrait modeliser les " methodes de dressage" en les plaçant sur un axe a deux poles, celles privilegient la tonicité des muscles posturaux ( relevement de l encolure par ex) associée a une activité moindre des muscles locomoteurs et celles qui privilegient l activité des muscles locomoteurs associée à une faible tonicité des muscles posturaux ( encolure plutot basse).
en admettant que deux cavaliers qui pratiquent chacun une des deux methodes aient en commun les memes valeurs equestres et demarrent ensemble deux jeunes chevaux, le resultat visible serait similaire au bout de combien de temps ?
Intéressant Pierre...:
"Bien que la mécanique équine soit extrêmement complexe, on peut diviser la musculature du cheval en deux groupes: il y a d'une part les muscles qui agissent par une alternance plus ou moins rapide de contractions et d'élongations: ces muscles procurent la locomotion per se -l'action. Il y a d'autre part les muscles qui agissent par des périodes prolongées de tension: ce sont les muscles qui procurent la "position". Sans ces derniers, l'action perdrait toute qualité et serait même souvent rendue impossible." Fin de citation: Premières lignes de Jean-Claude Racinet, dans son livre: "Trente-cinq propositions insolentes pour comprendre l'équitation" chez FAVRE.
D'autre part, une expèrience menè par Henri Baucher en 1842, à Lunneville, aurait du montrer aprés 7 semaines de préparation, le 20 juillet, deux carrousels (entre autres) formés respectivement par
-les meilleurs chevaux entrainés selon l'ancienne méthode et l'autre
-par des jeunes chevaux n'ayant que quelque semaines d'instruction, mais dréssés uniquement par la méthode Baucher.
Baucher avait alors, dans le même esprit, un succés connu même au sein de l'Armée mais...
son protecteur, le duc D'orléans, Généralissime de l'Armée, mourru le 13 juillet...et fut remplacé par un élève du Compte d'Aure.
La représentation fut annulée.
(voir "Baucher cet incompris" PSR-éditions)
À quoi tiennent nos avis actuels...
cordialement
pascale
au delà de la premiere question d' autres,
- ces cavaliers peuvent ils se comprendre ?
- quels seront les lacunes des différents chevaux dressés selon les 2 méthodes?
- les deux méthodes permettent elles d aller jusqu a toutes les difficultés de l equitation supérieure?
et pour finir la plus embarrassante:
- une methode est elle meilleure que l autre?
Bonsoir Philippe,
non, je n'ai pas changé ma facon de communiquer. Je communique en ce moment avec des gens d'horizon et d'expérience différents, qui ne sont donc pas nécessairement d'accord avec moi mais qui sont parfaitement capables de rester courtois, ce que d'autres qualifient ici de "cirer les bottes".
Pour la jument de Piotr - et de manière générale- le ploiement de la nuque est loin d'être pour moi un préalable. Le préalable, c'est la flexion de mâchoire.
Si le cheval veut bien/peut bien(?) laisser aprés tomber sa tête, en pliant ainsi sa nuque, c'est parfait. S'il ne peut pas, il ne faut pas -au contraire des dérives de l'équitation FEI- le forcer! Jamais!
J'en suis comme vous convaincue!
D'autre part, il n'est pratiquement pas une clinic que je donne où un ou deux chevaux arabes ne participent: ils sont d'exellents élèves mais, encore une fois, ce n'est pas la force qui peut les améliorer. En fait, aucun cheval ne mérite cela! Mais quand ils font partie des plus sensibles...ils parlent plus fort que les autres.
Maintenant, tant qu'un cheval va bien dans ce qu'on lui demande, sans vouloir rien changer à son attitude, et bien oui, il faut bien réfléchir avant d'apporter une nouveauté à son éducation. Car, si il est en bonne santé, ce cheval pourra assumer cette nouveauté sans problème, mais seulement si le cavalier saura lui d'abord (!) vraiment se réorienter.
Il faut savoir si l'on est capable de prendre ce risque. Donc, pour être honnête avec le cheval. il faut commencer par l'être avec soi-même.
Pour réorienter les gentilles poutres des vidéos ici, en chevaux plus souples, il a fallu que je sois 150% sûre du risque que je prenais là. Une tentative plus...disons, conventionnelle, m'aurait certainement donné l'occasion de voler au travers du manège, sans être obliger de payer mon billet.
Pour ceux que ca tente encore et encore...pourquoi pas!?
Bonne nuit
amicalement
pascale
Message édité par: silence, à: 2011/04/10 00:01