Echo d'un dimanche de concours de dressage amateur !

Bonsoir

Je lis avec intérêt votre propos. je suis plutôt en accord avec Yves KATZ et Jacques VOCHES que j'ai rencontré dernièrement au stage du Colonel CARDE. Responsable de club moi même (mais pas enseignant)je peux juger du désastre actuel. Cependant pour répondre à Olivier S, 15 ou 20 ans c'était hier, et ce n'est pas le bon vieux temps, ça, c'était il ya 30 ou 40 ans! a une époque où l'on venait s'instruire à cheval, à une époque où, comme le dit Juliette (également rencontrée lors du stage) la compétition ne pouvait s'entrevoir qu'après le 2° degré ( je ne parle pas de l'éperon d'argent non plus). il n'était alors pas question de venir consommer de l'équitation, mais bien d'apprendre en travaillant durement et avec abnégation. c'est bien cela qui a changé hélas et les diplômes des anseignants n'y changeront rien, "ponytrices" ou " monitrices" bpjeps ou dejeps C'est ce que les gens viennent chercher qui a changé. Il faut que ce soit plaisant, facile et rapidement acquis, sans effort.
Désolé d'être aussi négatif ce soir. Non Olivier il ne s'agit pas de décrire un passé somptueux, la société était différente voila tout. La plus part des parents qui nous confient leurs enfants aujourd'hui ne veulent plus entendre dire que l'équitation c'est dur, qu'il faut travailler, et cent fois remettre sur le metier son ouvrage...Non, les enfants "viennent pour se faire plaisir" et peu importe que leur équitation soit académique ou non, ils sont là pour "faire du cheval", pardon, du poney si possible, le cheval c'est trop grand et il ( non plutôt elle) a peur... Je pourrais noircir le tableau à loisir, je vis des exemples décourageants tous les jours et que vous ne croiriez pas !
Mais j'ajouterai malgré tout ceci et pour finir positivement que, s'il doit un jour y en avoir un dernier... je serai probablement celui là !

Bonsoir,
J'ai pratiqué en club dans ma prime jeunesse (en 1958-60). J'avais appris à monter 'à la maison" et voulais me perfectionner en club (SHR) pour avoir les "degrès" tant convoités !
Je me souviens qu'à cette époque, l'équitation était "sélective".
J'ai l'impression que les instructeurs cherchaient la qualité chez leurs élèves en les mettant à l'epreuve, c'était un moyen de progression.

Retirez ce moyen sélectif, Que reste-t-il ?

Des hommes sans émulation.
Des promeneurs à cheval, nombreux, qui exibent leurs tenues.
Mais personne ne se reconnait sous ces traits-là!

Monter à cheval peut présenter des risques avais-je dis un jour dans un club voisin, je me suis fait vertement reprendre car ces paroles font fuire les clients .......
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Moi aussi, je connais bon nombre de lads auprès desquels, il y a souvent des leçons à prendre.
Nous sommes tous enfants de notre temps !

Cordialement

Vous savez, il n'y a pas si longtemps je me suis entendu dire par la responsable du CRE dont nos dépendons " On ne monte plus comme ça aujourd'hui... l'équitation de tradition militaire c'est fini...vous devez vendre aux gens ce qu'ils veulent, ou disparaître..." je n'invente rien, je la site mot pour mot ( et je ne savais pas que je faisais la promotion d'une équitation de tradition militaire !) je me rêvais un jour centaure, voila que j'étais dinosaure !

bonsoir

Tout n'était pas idyllique voilà 30 ou 40 ans : il y avait des cavaliers fins, des moyens et des brutes ; le spectacle des fêtes équestres, ancètres des concours club, n'était pas que joli

Rien à voir cependant avec ce qu'a décrit Isa : aucun instructeur n'aurait admis de se ridiculiser en envoyant se produire en public des élèves aussi peu prêts 

Mais combien y avait-il de licenciés voilà 30 ou 40 ans ? Combien de clubs ?

Il est bien certain qu'il ya une quarantaine d'années, le nombre des cavaliers et des clubs étaient moindres qu'aujourd'hui... Il est vrai qu'à cette époque reculée, la mentalité des gens était tout autre..... Mais il n'en est pas moins vrai que le développement du nombre des cavaliers aurait très bien pu s'accompagner d'un soutien pédagogique de qualité... Cra, et cela aussi je l'ai déjà écrit et répété maintes et maintes fois, une pratqiue équestre sécurisée, donnant du plaisir à ceux qui la pratiquent (donc les fidélisant)passe obligatoirement par une éducation correcte des chevaux et poneys d'école. Et au final c'est ce qui manque à notre équitation actuellle où le cheval est redevenu un simple moyen de transport, comme dans certains pays à la culture différente..........

!

Je n'avais pas compris que vous remontiez aussi loin... 30 ou 40 ans...

Le monde a beaucoup changé ces 40 dernières années, celui de l'équitation ne pouvait y échapper. En quelque sorte, l'équitation est victime de son succès. Il a fallu former vite beaucoup de monde et la Fédération n'a probablement pas été à la hauteur de la tâche. À la décharge de la FFE, il est très difficile et très couteux de répondre rapidement, efficacement et dans de bonnes conditions à une demande exponentielle.

Bonjour Oliver S, on a l'âge de ses artères que voulez-vous !! mais sachant qu'il faut une vie de cheval pour faire un cheval ou presque (on fait des erreurs et il faut revenir en arrière, et souvent!), 30 ans ce n'est pas si loin en fait...

je ne vais pas me faire des amis probablement, mais selon moi, une erreur fatale à l'équitation, en France tout au moins,  fut un jour de fusioner le poney club de france et ce qui s'appelait encore la FEF; conserver deux fédérations séparées avec des buts différents aurait peut-être évité les dérives dont nous venons de faire la revue. Tout n'était pas parfait autrefois évidemment, et il ne s'agit pas d'un âge d'or passé sur lequel se lamenter.

Pour parler d'un tout autre domaine, mon fils est musicien, et il enseigne la musique également. il me parle sans cesse du même constat qu'il fait dans son domaine : absence totale de rigueur de ses élèves, refus d'accepter d'avoir à parcourir un chemin long et difficile, incompréhension des parents qui ne considèrent que l'aspect loisir de la matière et refusent la difficulté etc... Mais, la musique a ses conservatoires, l'équitation a-t-elle les siens???

Elle devrait en tous cas en avoir depuis que l' "Equitation de tradition française" est classé à l'UNESCO.

Cependant, je vois mal dans le contexte éco actuel, les pouvoirs publics augmentaient leur dotation à l'équitation.

En gros dans le monde ultralibéral dans lequel nous sommes, je ne vois qu'un ou des mécénes pour aider à promouvoir l'Equitation de traditions française : je ne pense pas que l'on puisse compter sur l'état ( ex : les HN supprimés ce qui au passage entrainera à mon sens la disparition de l'anglo arabe sport et aboutira dans quelques années à un modéle de cheval unique celui de l'europe du nord ).

dans le contexte actuel on peut difficilement demander à l'Etat de prendre en main l'apprentissage de base de l'équitation

parce qu'enfin, dans le message d'Isa, c'est bien cela qui est en question, pas la tradition française ; avant de se réclamer d'une quelconque tradition, il faudrait déjà se tenir correctement à cheval

d'accord pour qu'il y ait un conservatoire ; mais si à côté rien ne change  , il n'y aura bientôt plus rien à conserver

c'est à la base qu'il faudrait agir,  la fédération en aurait le pouvoir  à condition qu'elle le veuille. Très inquiétant que Jean d'Orgeix s'y soit "cassé les dents"

Pour avoir émis la même opinion que Solkasin sur la fusion poney-cheval, je me suis fait traiter - amicalement -  de sotte et d'élitiste
Il est vrai que cette fusion sert beaucoup les clubs : un poney est bien plus rentable qu'un cheval 
il est en apparence bien plus facile de donner un cours à des enfants à poney qu'à des ados/adultes à cheval : pas besoin d'enseignant de haut niveau, l'animateur convient