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Modes d'expression de l'équitation, avenir?

39 réponses [Dernière contribution]
Raphaël Y.
Déconnecté
Inscrit: 15/04/2009

Le niveau du débat me dépasse un peu, mais quelques questions innocentes :

- J'étais relativement persuadé que Saumur est un conservatoire ? au vu de leur spectacle à Bercy par exemple. Il manque quoi pour faire ou en "re" faire un conservatoire ?

- Le musée vivant du cheval à Chantilly, ou l'académie du spectacle équestre de Versailles ne sont ils pas des conservatoires même si leur visibilité reste faible ?

Et je vous rejoint sur la formation des moniteurs. J'ai entendu l'expression "cession de mâchoire" pour la première fois il y a 4 mois dans la bouche d'un nouveau moniteur, après 17 ans d'équitation en club.

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Bonsoir,

A Raphaël:

17 ans de club, et vous n'avez jamais acheté un ouvrage de maître qui vous aurait fait entrapercevoir, ne serait-ce qu'intellectuellement, les bienfaits des flexions de mâchoires..?

Ne le prenez pas mal, je suis tout sauf méchant, mais vous êtes l'archétype du cavalier produit par notre société actuelle.

Vous attendiez tout de vos enseignants, comme un enfant au sein?

Je ne reprocherai jamais à qui que ce soit d'être ou d'avoir été naïf, car le bonheur suppose un minimum de naïveté, mais sachez que tout cavalier assoiffé de progrès est par définition orphelin.

Votre premier maître, c'est vous-même.

Et ensuite, peut-être, un maître "extérieur" paraîtra.

Saumur?

Pas vraiment l'exemple de la France qui se lève tôt.

Je vous promets de ne plus vous emboutir de la sorte, mais c'était une réaction épidermique.

Très amicalement,

Le pachyderme du jour.

Raphaël Y.
Déconnecté
Inscrit: 15/04/2009

Christopher Cunningham écrit:

Bonsoir,

A Raphaël:

17 ans de club, et vous n'avez jamais acheté un ouvrage de maître qui vous aurait fait entrapercevoir, ne serait-ce qu'intellectuellement, les bienfaits des flexions de mâchoires..?

Ne le prenez pas mal, je suis tout sauf méchant, mais vous êtes l'archétype du cavalier produit par notre société actuelle.

Vous attendiez tout de vos enseignants, comme un enfant au sein?

Disons sur les 17 ans, il y en a eu 7 de 10 ans à 17 ans puis reprise à 26, 27 ans jusqu'à maintenant. Mais effectivement, j'ai commencé me poser des questions il y a 4 ou 5 ans face aux réponses visiblement inadapté de moniteurs : "plus de mains, plus de jambes". C'est là que j'ai commencé à chercher une autre voix que celle des moniteurs. Et lire quelques ouvrages comme ceux de Philippe Karl (Critique du dressage moderne). J'ai eu aussi à m'occuper d'un cheval pas très bonne santé, qu'un ami lui aussi pas en très bonne santé m'avait confié, que j'ai du le faire travailler à pied ce que l'on n'apprend pas dans les clubs.

Et comme vous dites j'étais "l'archétype du cavalier produit par notre société actuelle", montant en force des chevaux relativement grands et lourds, mon gabarit me le permettant. (Format pilier de rugby). J'ai passé et j'ai eu mon galop 7 en montant comme ça. Les moniteurs vous y encouragent ou du moins ne vous disent pas qu'il faut faire autrement. Et si vous prenez des initiatives pour monter autrement un moniteur sur deux vous rappel à l'ordre.

Donc effectivement, au bout de 14, 15 ans de pratique, on se retrouve à lire "Critique du dressage moderne" et à se dire qu'il va falloir tout reprendre à zéro et à lire ce forum...

Après cet intermède "je raconte ma vie", pour revenir sur le sujet de base, il y a effectivement un gros travail à faire auprès des moniteurs et de la filière de formation. D'un autre coté vu les salaires de misères que beaucoup ont par rapport à leur temps de travail. Il ne faut pas s'attendre à des miracles.

La présence d'un conservatoire avec une visibilité suffisant forte, enseignant une équitation de légèreté permettrait aussi d'avoir d'autres références que celles des moniteurs et des concours de dressages.

Message édité par: Raphael, à: 2010/01/04 23:50

Sandra Mesrine
Déconnecté
Inscrit: 29/07/2009

Cher Raphael
Vos questions sont pertinentes.... je ne suis plus tres au courant des choses, mais comme vous j'ai pense: mais Qu'est il devenu du Cadre noir?
Avons nous besoin d'une institution officielle pour affirmer que nous "possedons" le savoir?

Je suis enthousiaste de lire chaque jour les echanges et les interventions, les dossiers et le dynamisme de notre association Allege ideale.

des grands maitres comme Michel henriquet ont des apprentis et des stagiaires, et d'autres encore de part le monde. Le savoir continue a se transmettre.

.... nous avons tous et toutes victimes des memes maux dont vous souffrez.... certains d'entres nous ont ete plus chanceux que d'autres et ont eu le bonheur de rencontrer les personnes qui les ont mis sur la voie quelques annees plus tot.
Ne vous preocuppez pas du nombre des annees....le talent et la qualite n'a rien a voir avec le nombre des annees...

La seule chose que j'espere , c'est que, si mon fils s'interresse aux chevaux serieusement un jour, je pourrais le guider vers des maitres competents et lui eviter les memes ecueils que j'ai du affronter toute seule.

Nous sommes tous des apprentis.....sur la bonne voie...comme vous....

Sandra Mesrine

Webmaster
Déconnecté
Inscrit: 16/05/2011

Je n'aime pas trop le mot "conservatoire" qui fait figé. Je préfère capitalisation et transmission des savoirs (et savoir-faire). Le pluriel est volontaire: je pense que chacun construit son chemin en confrontant différents points de vue qui lui donnent des éclairages variés.
La capitalisation offre la possibilité d'accéder à un grand volume de connaissances pratiques et théoriques. Mais ça ne suffit pas à la transmission: en plus de l'accès aux connaissances, il faut un guide, pour organiser les savoirs et permettre à l'"élève" d'y naviguer autrement qu'à l'aveuglette.
Mais c'est vrai que je suis fortement influencée dans mon point de vue par mon métier ! (formation dans les entreprises et gestion des connaissances).

Nicole LAHM - Webmaster

OLRY Juliette
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Je partage totalement l'avis de Bernard , l'urgence est à la formation des enseignants (mais qui ? qui va relever le niveau ? )
c'était le rôle de l'ENE , mais depuis longtemps la formation des futurs enseignants ( dont on fait de futurs gentils ( pas toujours gentils d'ailleurs ) animateurs plus que des enseignants est évolue aux régions , avec de grandes disparités de contenu selon les centres .
De toute façon la formation c'est une démarche personnelle ( ce qui ne dédouane pas à mon sens la responsabilité des instances ,qui dans leur grand souci de démocratiser ont fait des centres équestres une grande cours de récré où même les règles de base de sécurité et de bien vivre ne sont plus ni apprises ni connues .)
j'exagère ?
vu lors d' un remplacement en club : en entrant au manège les chevaux sont arrêtés dans tous les sens au risque de morsures et coups de pied , 2e constatation , les collègues font sauter en gogue et c'est fréquent . 2 exemples parmis d'autres tellement entrés dans les habitudes que plus personne ne s'en étonne .
Bravo donc Raphaël d'avoir su voir , comprendre et vous mettre en quête d'autre chose .

Faut il recentraliser à L'ENE? Ce serait une solution , et là se pose la problématique numéro 2 les "guides "... Ce serait aussi je crois le rôle de cette école de transmettre( puisqu'elle porte le nom d'école nationale d'équitation )

C'est une voie possible. Mais est ce la volonté de cette école ?

Je crois que , comme le dit Bruno , on n'échappe pas à son époque .
La nôtre est avide de communication , au point d'en avoir la nausée , de se disperser à se perdre .Nous avons le vertige devant tous les possibles .
Mais lorsque nous aurons grandi, et pris un peu de recul et de maitrise de ces outils , quelle formidable chance!

Il est bien que les conservatoires existent ( et on peut aussi se poser la question du pourquoi Vienne est effectivement celui qui vient immédiatement à l'esprit , et quasi considéré comme le seul crédible ) mais je me méfie de la poussière des musées, gardiens des choses mortes.

Que demeure donc ce qui existe mais que ce qui doit se créer soit autre .
Pourquoi s'attacher à une forme du passé ? faisons avec notre temps ! Recensons les savoirs , les lieux , les gens , et allons sur le terrain, pratiquer car "ce que nous avons à apprendre nous l'apprenons en le faisant " (Aristote)( et cela de tous temps et toutes les époques )
c'est ce qui ce fait ici et sur tant d'autres forums , réseaux sociaux etc ..

oui mais on s'y perd un peu de ce trop plein ?

Alors pourquoi ne pas imaginer un répertoire ou tout autre forme qui permet à chacun d'y voir plus clair ?
de dire en ce lieu on pratique telle équitation avec telle personne et dans tel esprit ?

Enfin ,juste une idée , parmis d'autres .C'est un vaste sujet et sans doute partons nous dans tous les sens ; alors qu'il faudrait peut-être commencer par recentrer sur :

quoi ?
qui ?
quand ?
comment?
où?

quels objectifs ?
quels moyens ?
ou comme le dirait mon aimé la question est " adapter les objectifs aux moyens ou adapter les moyens aux objectifs "

que pouvons nous au sein de cette association mettre en oeuvre ?

question à Bernard :
qu'entendez vous par " élargir la base des références classiques pour lesquelles nous nous battons " ?

Message édité par: olry, à: 2010/01/05 09:21

OLRY Juliette
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

nicole je n'avais pas vu ton message qui dit de façon plus claire et plus concise ce que je pense !

Berthier Pascale
Déconnecté
Inscrit: 28/10/2009

Bonjour,
je trouve l'idée de Juliette trés bonne. Il faut bien commencer par un point ou un autre. Je pense que le ressencement des "quoi" pourrait être une bonne base de travail, non?

À ce propos:
Juliette demande:
"question à Bernard :
qu'entendez vous par " élargir la base des références classiques pour lesquelles nous nous battons " ?"

Ne faut t'il pas être ici aussi honnête au moins avec soi-même?
Je sais bien que chacun peut faire l'erreur de juger une personne que l'on ne connait même pas. Je pense aussi que chacun peut être capable de revenir sur ses préjugés. Si cela n'est pas le cas Mr Maurel, ne pensez-vous pas plutôt ici:
"rétrécir la base des références classiques pour lesquelles nous ne nous battrons certainement pas!?" .

Une autre question Mr Maurel: vous aviez été publiquement invité à Saumur, le 13 septembre 2008, pour rencontrer -CHEVAL EN MAIN- Jean-Claude Racinet. Pourquoi n'êtes vous pas venu?

Avec la fonction que vous avez acceptée (on vous a élu, d'accord mais vous avez bien voulu vous présenter et c'est trés bien, pourquoi pas!? Votre expérience est irremplacable.), un échange sur de nouvelles bases aurait été, du moins pour l'avenir, constructif, surtout aujourd'hui pour les buts que s'est fixé AI.

Alors de quelles références s'agît t'il vraiment ici? (ce sont les "quoi"!).Celles, et seulement celles, qui confirment ce que tout le monde rabâche? Et celles qui remettent les choses en question doivent t'elles rester reléguées au rang de tabous, d'idées associales, propagées par des gens "associaux" (est ce le mot juste ici Mr Maurel?) ?

Malgrés tout, je pense vraiment qu'un juge international de dressage, à la tête d'AI, peut être une chance remarquable pour cette association et donc pour le monde équestre en général. Je comprend aussi Mr Maurel que votre efficacité à faire bouger les choses (dans le bon sens...) est dépendante des relations que vous entretenez avec ce monde équestre. Il est donc sûrement important de ne pas démolir ces relations en les choquant, au risque de perdre leurs causes définitivement dans l'avenir.

Je pense seulement que les relations dans le camp des chercheurs et des puristes sont aussi à soigner.

À propos de Saumur (ENE), aujourd'hui 2010, une référence à remarquer: Mr Patrice Franchet d'Espèrey.

Sinon, de manière générale, l'ENE suit la FFE. Heueu...pardon! La FFEA: Fédération Francaise d'Équitation Allemande.

Honnêtement et amicalement

Pascale

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Bravo Juliette, voici une bonne synthèse sans exagération.

adapter les objectifs aux moyens

sur un forum, on analyse bien, on dissèque trop
ou

adapter les moyens aux objectifs

pour cela, il faut synthétiser ; cette activité réclame, à priori, la présence d'un élément fédérateur capable de laisser à chaque sensibilité, le moyen de s'exprimer.
(Actuellement, tous les courageux défenseurs de la légèreté sont divisés. la France a toujours était un pays de petits chefs indépendants, de partis.) Liberté !

Nous réagissons comme des nantis. Chacun s'aveugle de son travail, de son enseignement alors que nous sommes sur le point de disparaître de toute reconnaissance officielle. Le vrai est universel.
Il est grand temps de créer un lieu d'existence. Versailles ne l'a pas permis, L'ENE qui abrite une section d'équitation américaine pourrait peut-être recevoir une autre section ? (utilisation [démocratique] de nos impôts et de nos licences)

Il semble que cette question soit tabou sur les bords de la Loire.

Amicalement, bruno

Mon message a croisé celui de Pascale.

Message édité par: BLB, à: 2010/01/05 10:42

 

KATZ Yves
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

La fusion annoncée des Haras Nationaux et de l'ENE devrait être, si les instances officielles en ont la volonté, le moment idéal pour redonner à l'ENE ses buts essentiels: former des enseignants et des cadres de l'équitation.
Cette formation ne nous voilons pas la face,n'existe plus. La FFE (je n'emploie pas le sigle de PB,bien que je le trouve reflétant une certaine réalité!)ayant tout misé sur les poneys clubs a délaissé la formation enseignants pour privilégier la formation d'animateurs. Soit. Mais il faut se rendre compte aujourd'hui qu'il y a un chaînon manquant pour tous ceux qui veulent mieux réfléchir à l'équitation, essentiellement donc des adultes qui ne trouvent plus de références autour d'eux et délaissent les clubs pour des établissements de propriétaires avec ou plus souvent sans enseignement....
Comme cela a déjà été soulevé plusieurs fois sur ce forum, sans recevoir d'échos favorables,il est urgent de remettre sur pied une formation crédible d'enseignants ayant un minimum de connaissances et le désir sincère de se former sur le long terme.......
Ce n'est qu'à compter de cette prise de décision que l'on pourra envisager de changer l'état d'esprit du cavalier lambda d'aujourd'hui, pour ne plus voir ce que relatent certains sur d'autres posts; et que l'on pourra à nouveau parler de méthodes douces et de légèreté à tous les niveaux de notre équitation.
Car les enseignants forment les cavaliers d'où se détachent les juges, les compétiteurs, les décideurs de demain et d'après....
Il n'est que temps.
Quant au conservatoire français,il doit représenter la pluralité des écuyers qui ont fait l'équitation de tradition française;donc devraient pouvoir s'y côtoyer des disciples de LG, de Baucher, De D'aure, de D'Orgeix...
Les moyens sont là(et même si l'état se désengage progressivement ,la belle équitation saura attirer des mécènes)..la volonté ,quant à elle, est elle présente?; telle est la question que je me pose.....

Message édité par: KATZ, à: 2010/01/05 20:48

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/