Modes d'expression de l'équitation, avenir?

Ce qui me gêne dans la manière d'aborder le cheval , puis l'équitation de nos jours, c'est le fait que l'homme s'étant éloigné du contact avec l'animal (vive la mécanisation et l'urbanisation), il ne recherche plus vraiment à comprendre le cheval, mais cherche à l'utiliser comme une mécanique.
Pensant, comme cela a été écrit sur un autre forum, qu'une fois que le cheval a fait un exercice quelconque, celui ci est enregistré à vie.
Estimant que telle aide donne obligatoirement tel résultat......
Mettant facilement en avant une mauvaise volonté du cheval, sa paresse, son mauvais caractère,......
Mais refusant trop aisément de se remettre en question, de s'interroger sure son propre comportement face au cheval......
J'ai peur que les découvertes dites scientifiques, comme l'avance Olivier S , nous éloigneront plus du cheval qu'elles ne nous en rapprocheront.

Jean a écrit:
"Maintenant, qu'il n'y ait aucun conservatoire en France, c'est un autre débat et on peut en effet le déplorer... il n'y en a pas non plus en Allemagne d'ailleurs."

Bien qu'en Allemagne on trouve beaucoup plus de personnes qu'ailleur, montrant un réel intérêt pour l'art équestre et la légèreté, ce pays reste tout de même l'un des derniers où l'on peu espèrer trouver l'ombre même d'un héritage culturel se rapportant à cet art.
Ils (la fédé) se réclament volontier de la Guérinière dont la traduction, en plus, a été adaptée à la mentalité d'outre-Rhin.

Rien donc à conserver: pas de conservatoire.
Mais un énorme effort de découverte dans la pratique! (pas dans les foren). Plus grand même qu'en France!
Je serais heureuse que l'on me contredise ici.

Amicalement
Pascale

Pascale écrit :

Rien donc à conserver: pas de conservatoire.
Mais un énorme effort de découverte dans la pratique! (pas dans les foren). Plus grand même qu'en France!

L'idée, ma chère Pascale est très séduisante, mais, avant tout dites-moi où l'on prendra le comité directeur, le dirigeant, ou le responsable d'une telle démarche pour assurer une mise à plat des connaissances ?

Amitiés.

Cher Bruno,

comme tous ceux et celles que cela pourrait intéresser, je vais y réfléchir.

Amitiés

Pascale

Message édité par: silence, à: 2010/01/02 22:22

Bruno,
Je vous suis parfaitement.
Ma petite intervention venait simplement en réaction à la référence aux disputations qui agitaient le monde universitaire médiéval où, si mes souvenirs sont exacts, il n'était pas question d'égratigner certaines vérités considérées comme immuables. L'étroitesse du cadre a fini par tuer toute une forme de réflexion qui valait peut-être bien plus qu'on ne le pense généralement aujourd'hui. (Mais c'est une autre histoire...)

Yves, on ne peut qu'être d'accord avec vous, l'homme occidental n'a plus guère de contacts avec les animaux. Mais ne croyez-vous pas que vous embellissez un peu le passé ? Un cheval était-il autre chose qu'une sorte de "machine" ou un "utilitaire" pour l'immense majorité des gens autrefois ? Au moins, ceux qui font l'effort de s'y intéresser aujourd'hui le font par choix et ont accès à des données qui, si elles ne remplacent pas un contact quotidien, offrent en contre-partie l'accès à une connaissance théorique sans commune mesure avec celle d'autrefois.

OlivierS écrit :

L'étroitesse du cadre a fini par tuer toute une forme de réflexion qui valait peut-être bien plus qu'on ne le pense généralement aujourd'hui.

C'est un jugement rétroactif.
L'activité humaine est toujours contrainte aux choix.
Le temps est fait d'instants.
Chaque instant a ses nécessités propres, non immuables mais répondant à l'époque, à l'instant pour lequel elles sont mises en place.

Telle notre propos sur l'idée d'un conservatoire ou d'une remise à plat des connaissances. Tout cela se fait aussi avec les hommes du temps présent.
Et le temps porte les idées.

Amitiés.

vous mettez le doigt dessus Bruno!:"l'activité humaine est toujours contrainte aux choix"!!
le choix va être guidé par quoi? une foi? un reglement? une loi?, et même a supposer que ce dernier point fasse l'unanimité (ce qui me parait bien improbable, qui plus est dans un domaine, l'équitation , qui doit prendre en compte tant de paramètres !! ). et là j'ai bien l'impression de retourner à la case "départ".
amicalement, françoise

Bruno, plutôt qu'un jugement, ne voyez-là qu'un constat.
Mais pour en revenir à notre sujet, le Cadre noir n'est-il pas déjà censé être ce "conservatoire" que vous évoquez ? Est-il nécessaire de créer une nouvelle structure ?

Message édité par: Olivier S, à: 2010/01/03 15:48

Bonsoir à tous,
Francoise, SVP, avant de retourner à la case départ (mais je comprends tout de même ce que vous voulez dire par là), allons voir tous ensemble la triste histoire que raconte Marie -Anne Girard dans "Mésaventures à l'écurie".
On en est là aujourd'hui! Si l'on comptait seulement 1000 cavaliers "modernes" sur Terre, cela serait l'histoire d'au moins 800 d'entr'eux!
Marie-Anne a même été trés courageuse car ces "800 cavaliers" sont parfois capables du pire...quand on ne monte pas "conventionnel".
C'est donc pour l'anéantissement de cet immence merdier équestre (excusez moi...) qu'il FAUT retrouver les valeurs servant le bien être du cheval-vivant-avec-l'homme (nom composé, oui.).
Ca va prendre du temps, nous le savons tous, mais l'influence des outrances du système sportif (beuveries du "mouvement avant l'équilibre")doit être bientôt contre-équilibrée par une équitation trés sérieuse et qui, cher Piotr, n'a rien, mais alors RIEN à voir avec "des bisous derrière les oreilles"!!

Olivier,

Saumur...a été un conservatoire. À été... .
Ma question, plus haut quelque part, concernant l'existence d'un conservatoire en France n'était pas gratuite.
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Bon, je vais essayer de trouver une réponse correcte pour Marie-Anne.Et vous?...

Amicalement

Pascale

Message édité par: silence, à: 2010/01/03 19:32

Excellent débat, contributions qui font vraiment plaisir ; après avoir lu les mésaventures de Marie-Anne, je compatis avec elle ; étant parfois actuellement cavalier dans un grand club, j'y vois aussi des manques de respect du cheval, et des incompétences graves, qui aboutissent à ce genre de scène ; ( et je dis à mon cheval qui s 'inquiète : ne regarde pas ! ) ; dans ce genre de situations, il est difficile d'intervenir, mais dès qu'il y a brutalité, c'est possible ; bravo à cette cavalière !
Le rôle d' AI est justement de faire passer ces bons messages ; là aussi c 'est difficle ; nous sommes confrontés à des enseignants qui font tourner des entreprises et n'ont souvent pas grand intérêt pour l' équitation de qualité ( c'est plus dur et ce n'est pas plus rentable ): 1er sujet la formation des enseignants ; les cavaliers qui veulent chercher autre chose ont du mal à trouver des entraineurs et des dresseurs qui portent la bonne parole : 2ème sujet l' absence de guides dignes de ce nom et le manque de qualité des conseillers qui ont pignon sur rue . Ceux qui vont voir vers la compétition ou le spectacle constatent des niveaux très variés de respect des chevaux et des principes équestres : 3ème sujet le rappel des bases classiques et de leur application ( effectivement nous manquons d'un conservatoire en France, et s'il faut en citer un, j' avoue que c'est le nom de VIENNE qui me vient en premier ...)
Ne croyez vous pas que les objectifs d' AI recoupent ces 3 sujets ? Essayons donc en ce début d 'année de réfléchir aux actions concrètes qui nous permettront de mieux nous faire entendre, et d 'élargir la base des références équestres classiques pour lesquelles nous nous battons !