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Propos divers et variés

65 réponses [Dernière contribution]
marianne
Déconnecté
Inscrit: 25/11/2007

Bonsoir à tous,

J'ouvre ce message sans thématique précise dans le but que nous puissions échanger sur l'animal cheval à partir d'expériences personnelles, en laissant libre cours à nos questionnements. Il est pour moi la suite de divers propos échangés avec mr Bruno dLB dans d'autres messages du forum.

Je me lance...

J'ai pendant une année eu la chance de monter un cheval d'âge (17 ans a cette époque) ayant eu plusieurs résultats en CSO jusqu'au niveau A1, bien dressé sur le plat, a fait passer et réussir, suite à son arrivé dans mon écurie, le monitorat à au moins 3 cavaliers aussi bien en dressage qu'à l'obstacle.
Ce qui m'a toujours gené des le premier contact (l'année de ses 13 ans), c'est son manque d'amplitude.
Ce grand cheval (plus de 1M80 au garrot) pouvait si le cavalier ni prenait pas garde ne pas respecter un contrat de foulée et rajouter très facilement une foulée.
S'il n'était pas sorti jusqu'à un niveau plus que correct en CSO j'aurai pu penser que naturellement il avait peu d'amplitude, mais ses sorties et résultats jusqu'en A1 ne me permettent pas d'imaginer que cet animal pouvait se sortir de combinaisons en ayant une amplitude plus proche du poney que du cheval de grand prix . La seule fois où je l'ai vu exprimer un peu ses allures c'est quand mon instructeur de l'époque est monté dessus.

Mon idée est que ce cheval a eu ses allures "détraquées", mais par quel mécanisme: accident-blessure ou/et par maladresse d'un cavalier et de tous ceux qui ont suivi? quel(s) phénomème(s) pourraient tenter d'expliquer une telle diminution de l'amplitude des foulées?

Merci de me faire partager vos hypothèses

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Si ce cheval est capable d'amplitude, c'est qu'il en a les moyens physiques.
Vos explications tendent à prouver que la première raison de son non-emploi est chez le cavalier.
Pour obtenir l'amplitude maximum, il faut savoir mettre en œuvre le psychisme (alchimie : main, assiette, jambe, actives ou silencieuse) sur une "mécanique".
Une photo de profil, sans selle de ce cheval serait bien utile.

 

marianne
Déconnecté
Inscrit: 25/11/2007

J'ai réussi à mettre la main sur une photo papier, de profil et sans selle, de ce cheval prise quelques jours avant sa mise à la retraite définitive. Le physique est un peu défait mais elle vous éclairera sans doute.

Le défis pour moi va être d'arriver à faire apparaitre cette photo sur le forum. Je vais y travailler, à suivre...

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Bonsoir,

Oui, il est plus honnête de chercher dans le comportement du cavalier, dont le cheval est le miroir.

De façon générale et hors de l’exemple proposé :
La conception humaine de l’effort limite l’expression physique du cheval. Il faut bien se mettre dans la tête que l’homme restreint inconsciemment le cheval à l’intérieur de limites de conception humaine.

Jeune cavalier et un peu plus « mûr », je me rendais compte qu’il fallait progressivement augmenter ma confiance dans l’effort physique du cheval que je considérais inévitablement meilleur athlète que moi… C’est lui qui devait faire l’effort, mais moi je devais lui permettre d’y parvenir. Et c’est en fait le cheval/athlète que je voulais découvrir et favoriser.

Pour cela « il faut se mettre de son coté », et ne pas l’arrêter systématiquement dès que cela ne va pas. Dès poulain, je souhaitais faire comprendre au cheval qu’il allait être éduqué dans le mouvement, en avançant. Je rappelle que je suis cavalier d’obstacle.
J’ai été certainement guidé par cette phrase du général L’Hotte « Toujours le cavaliers doit sentir les forces du cheval passer devant. »
En résumé : laisser toujours le cheval avancer même (et surtout) lorsque l’allure est ralentie.

Parce que le mouvement en avant (donc même au ralenti) est complètement exploité les chevaux découvrent leurs aptitudes sportives et morales à leur cavalier.
Le cavalier qui possède une bonne appréciation de ce mouvement permet à son cheval de se mettre de lui-même dans une attitude équilibrée.
La main qui avance avec le cheval, sans perdre le contact, le rend "puissant dans ses hanches et galant dans sa bouche". À partir de ce constat cette main peut travailler ! Cela est totalement compréhensible à un cavalier pratiquant la discipline du dressage.

Amicalement.

Message édité par: phfarnault, à: 2008/11/29 17:42

Message édité par: phfarnault, à: 2008/11/30 09:27

marianne
Déconnecté
Inscrit: 25/11/2007

Il n'est pas dans ma nature de ne pas me remettre en question, bien au contraire. Mais ce cheval m'a marqué car durant les 4 années pendant lesquelles j'ai pu le cotoyer je ne l'ai jamais vu avoir une amplitude (surtout au galop) qui me semblait en adéquation avec sa stature et ses résultats passés, et ceci quelque soit le cavalier (sauf l'instructeur évoqué plus haut). Si j'avais été la seule confrontée au problème j'aurai simplement mis en cause mon manque de technique.

Quant à vos remarques générales je les trouve très justes, j'ai déjà pu expérimenter ce que vous décrivez. Mais m'a grande frustration est de ne pas arriver à l'obtenir de manière régulière quand je travaille seule, si je l'obtient il me semble que c'est par accident. Lors de séances encadrées le résultat est plus souvent là, mais le jeu est grandement facilité car je suis dirigée. Il m'a été dis et répété qu'il fallait que je développe mon sentiment équestre, j'ai l'impression de courrir après depuis quelques années...

Pour en revenir au cheval évoqué, quand j'ai commencé à le monter je voulais absolument développer ses allures; j'ai juste réussi au cour des premières séances à le faire précipiter et courir après son équilibre... J'ai par la suite eu pour consigne de respecter sa cadence naturelle et de développer ses allures une fois le cheval dans une attitude de travail. Je ne compte plus le nombre de fois où j'ai eu droit à:" Bien, maintenant développez l'allure". Je n'ai jamais réussi...

Je vous joint une photo de la bête à un age un peu avancé, pourriez vous:
- pour ma culture personnelle me donner ses points forts et ses points faibles
- ce cheval présentait à l'obstacle une grande force dans le dos, qui les premiers temps m'a beaucoup dé-stabilisée, en quoi son physique peut l'expliquer
- sans rapport avec la photo, me donner des pistes sur ce qui peut ammener à dévelloper une allure

Message édité par: assert, à: 2008/11/29 19:16

marianne
Déconnecté
Inscrit: 25/11/2007

j'ai enfin réussi à joindre la photo

Message édité par: assert, à: 2008/11/29 19:28

Message édité par: assert, à: 2008/11/29 19:28

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Commençons par la photo.
magnifique cheval.
C'est a priori un "bon cheval athlète" dans son physique.
Belle épaule, hanche longue garrot long, rein fort, jarrets solides et bonne sortie d'encolure. Par contre, on pourrait lui reprocher d'être un peu loin du "sang". Ce cheval semble mettre plus de force physique que psychique dans son travail.
Il fait partie de ceux qui ont les talons hauts et donc, capables d'allongements maxi mais cette allure n'est pas la plus confortable.
Il me semble être plus à l'aise sur un parcours de cso que sur un rectangle. On comprend aisément que ce physique "épargne " le psychisme, le travail accompli sans effort, sans brutalité, garde intact le moral : les moyens sont là.

Que les amateurs se déclarent...

 

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Je préférerai que les techniciens équestres vous répondent, ils sont nombreux, — on vous écoute —.
En dehors de considérations "équestres" un tel cheval qui (selon moi) manque un peu d'impulsion naturelle bénéficierait largement de savoir mobiliser son garrot et de le maintenir. Je crois qu'après avoir travaillé cette posture (chose possible), il ne resterait plus qu'à "développer" dans le confort et non dans la pression. Il suffit alors que de maintenir le garrot par une main (impulsive) qui donne en avançant (on rejoindra le juste propos de Philippe au dessus). Effectivement, hors cette posture, votre bon cheval ne peut que répéter ou précipiter. C'est l'intérêt du "pas compté", pour ce genre de cheval.

Cordialement.

Message édité par: BLB, à: 2008/11/30 20:08

 

marianne
Déconnecté
Inscrit: 25/11/2007

Bonsoir,

Merci pour les commentaires sur le physique du cheval cela m'aide à me faire (un peu) l'oeil.

Concernant l'impulsion naturelle du cheval, vous avez raison il en manquait. Je pense aussi avec le recul et un peu plus d'expérience que vous êtes dans le juste en évoquant le garrot, j'étais loin de le lui mobiliser complètement (et je n'évoque donc même pas la possibilité de le maintenir sur du long termes...). L'impression que j'avais eu en voyant mon instructeur dessus est que le cheval semblait s'être grandit de quelquescm en plus d'avoir gagné en amplitude, mais l'obtenir lui avait été difficile. Ce cheval, plus que beaucoup d'autres me laisse un gout d'inachevé.

Dans vos différents messages vous évoquez souvent le garrot, auriez vous quelques considérations générales à son propos à nous communiquer? Et comme je suis ignorante, qu'est ce que le "pas compté" (j'ai déjà entendu l'expression mais je n'ai pas de définition)?

P.s:l'instructeur que vous évoquez dans "un bon pas naturel" fesait preuve d'une grande pédagogie envers ses éléves. J'aimerai en rencontrer un ayant cette attitude.
J'observe au mieux les chevaux, je pose des questions mais soit je n'ai pas l'interlocuteur adéquat, soit l'interlocuteur n'est pas loquace. Celui que j'évoque dans mes différents messages répondait si l'interrogation était mauvaise par "vous vous posez de fausses questions" et si elle lui semblait justifiée par un demi sourire et quelques mots lapidaires. Il m'a souvent laissé sur ma faim. C'est pourquoi j'apprécis nos échanges et j'espére ne pas trop vous embeter avec mes questions qui partent dans tous les sens ( j'en ai encore en stock...)

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

oui, ici même, on a déjà parlé du garrot dans un post nommé "du rachis", je crois.

Pour moi, une grande partie des qualités d'un cheval est dans le rachis. Vu de l'extérieur, c'est la forme et la mobilisation du garrot qui en donne l'expression.
Pour le pas compté, je vous recommande la lecture de Jean-Claude Racinet dans L'équitation de légèreté il en parle savamment.
Dans la mesure du possible, je ou nous répondrons à vos questions, j'en suis persuadé.

Ce petit commentaire sur le comportement de mon ancien instructeur donnera peut être des idées à ceux qui enseignent aujourd'hui, du moins je l'espère. je pense que, par cette façon de faire, il a suscité des vocations.
Cordialement

 

Serge Mulot
Déconnecté
Inscrit: 27/09/2008

Bonsoir Bruno,

Comment pouvez-vous dire que le cheval n'est pas dans le sang ?

Merci

Serge