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Le "cheval-athlète"

36 réponses [Dernière contribution]
SINIGAGLIA Françoise
Déconnecté
Inscrit: 03/10/2007

bonjour, j'ai surement du "taper dans un registre " moins onereux que les magnifiques ps de bruno.
mon premier cheval, m'a couté le double de ce que j'avais comme budjet (a trois ans). pourquoi? il avait une présence, un regard, des tissus très fins, du gaz..un modèle magnifique , et qui plus est, c'était moi ou la saucisse (rétif, dangereux ) je ne pouvais pas le laisser finir comme ça.
mon deuxième cheval, un PRE( acheté a un an ), j'ai choisi la race après moults et moults reflexions; ensuite j'ai selectionné des lignées, des eleveurs. je suis allée a paris voir un poulain; j'ai acheté son demi frère.. de la presence, des yeux, une tête expressive, le petit chef de la bande, en plus il ne me lachait pas la grappe, a croire que c'est lui qui m'a choisie!
ce sont bien evidement des arguments d'amateur (ce que je suis)ou l'affectif, l'émotion entrent beaucoup en jeu. a la limite au delà du resultat sportif présumé ou souhaité.
je suppose que des gens visant telle ou telle épreuve ne raisonneront pas de la même manière, ou s'ils pensent revendre le cheval un jour..
chacun voit midi a sa porte, l'essentiel etant d'assummer ses choix , je crois.
amicalement, fs

SINIGAGLIA Françoise
Déconnecté
Inscrit: 03/10/2007

j'ajouterais (clin d'oeil a bruno) que ce sont les modèles "près du sang" qui m'attirent, tissus fins, tête expressive, attaches délicates, grands yeux, petits pieds, leur regard en dit long!
amicalement,fs

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Marianne :
" mais à l'unanimité c'est un vrai mou."

Auriez-vous la gentillesse de nous dire pourquoi votre cheval est un mou ?

Je vous proposerai alors un teste très éclairant sur la détection du mou.
Merci de bien vouloir continuer cet échange.
Amicalement, bruno

 

marianne
Déconnecté
Inscrit: 25/11/2007

Bonsoir,

Reprenons notre échange qui date de presque un an.

Depuis mes derniers messages le travail a bien sur continué, nous avons commencé lui et moi les concours de CSO sur des petites hauteurs, je nous ai fait faire un stage de dressage avec une cavaliere nationale dont la "philosophie" equestre m'a beaucoup plus et appris.

Je ne le qualifirai plus de mou mais de très nonchalant et se lassant très facilement.
Je dois porter une grande attention à son travail hebdomadaire pour qu'il soit très varié, je fais même attention à ne pas prendre 2 fois d'affilé le même chemin de ballade car sinon il est mou.
C'est un cheval qui demande en réalité une grande discretion dans l'usage des aides, plus j'arrive a être discrete et precise, plus il se met dans les aides,plus il est sensible et en avant.

Toute tentative de monte en force et coercitive -en employant ces termes je pense à 2 cavaliers qui ont tenté de le monter comme ça car "mou"- se sont soldées par de très gros blocage de sa part et ce dans un laps de temps très rapide (refus de se porter en avant,defenses en tout genre "adaptées" au style du cavalier (debout, coup de cul)) et sous ses airs placides il revele en fait un cheval avec un vrai caractére exigeant qu'on lui "cause bien" mais sachant aussi très bien s'économiser. Les 2 cavaliers évoqués au dessus ne l'ont pas monté très longtemps , je l'ai egalement fais monter une fois par une amie à l'aise au 3 allures et sans bagage technique son comportement a encore été different: mou a un point que je ne lui connaissait pas, mais faisant des petits écarts toutes les 5ou6 foulées pour partir en suite au galop vif sur 3/4 foulées et enfin retomber dans son train-train, bref il se moquait royalement d'elle, elle est descendu épuisée alors que lui n'avait fait que promener son corps. Je n'ai avec lui que très rarement des problèmes de défense sauf un ecart de temps en temps ou un coup de cul de facon episodique.

Malgrès les progrès fait sur le plat il reste très vert dans son travail et mon soucis du moment et d'améliorer sa monté du garrot, sa rectitude et sa réactivité qui doit encore s'amméliorer.

Si cela vous interesse, je ne sais pas mettre le lien , vous pouvez trouver sur dailymotion notre premier parcours de cso (le tout premier pour moi le 3éme pour lui, je n'ai pas voulu le débuter n'ayant pas d'expérience). Nous nous sommes un peu améliorer depuis, je pose un peu plus mes mains, je l'accompagne un peu plus, il s'equilibre un peu plus, mais il nous reste encore du chemin à parcourir... Je suis prete a entendre toutes remarques constructives!!!
Pour la vidéo sélectionner comme membres:krougnou, la video est: N4B4B.

Marianne.

Message édité par: assert, à: 2009/10/09 22:51 [file]

Message édité par: assert, à: 2009/10/10 00:57

marianne
Déconnecté
Inscrit: 25/11/2007

J'aimerai par contre connaitre votre test pour cheval"mou".

J'avais fais l'année derniere le test que vous évoquez plus haut dans cette discussion pour voir d'où partais le mouvement de l'antérieur au pas. Il se mobilise à l'épaule et non pas au genou, verdict?

Merci...

Message édité par: assert, à: 2009/10/09 22:49

OLRY Juliette
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006
Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Merci Juliette, sans votre secours, pas de vidéo.
———————————————
Bonjour Marianne,
Je suis ravi de reprendre cet échange constructif.
Je ne suis pas qualifié pour vous parler d'équitation.
Nous en resterons donc au niveau du cheval, locomotion et tempérament, il y a ici plusieurs personnes aptes à continuer sur le plan technique.

——————
Le test du départ au pas, le mouvement partant de l'épaule est bon. CQFD votre cheval fonctionne bien du devant. C'est une bonne chose.

Par contre, votre récit et la vidéo permettent d'aller plus loin.
Il y a une multitude de détails sans grande importance mais tous convergent.

1° Tempérament.
Vous vous en doutez bien, nous sommes face à un dominant.
Je pense que c'est le noyau dur avec ce cheval.
Ce dominant est puissant, il joue de son physique (plus de son poids que de sa force) inertie.
Ce dominant s'impose à vous par sa locomotion, sa cadence, sa posture, son travail et vous accepte tant que l'effort ne lui est pas dicté par quelqu'un qui voudrait le diriger. La hiérarchie est linéaire. Le "chef", c'est lui.
Il semble avoir de bons moyens, mais ne les utilise pas. Il saute sans effort, un peu long et ne cherche pas sur ces "petits" à s'arrondir : ça n'en vaut pas la peine!
Si vous cherchez à le mobilisez, il refusera.
Tant qu'il évalue bien ses obstacles tout va, il reste le chef à bord.

2° Physique.
En principe, en opérant une pression verticale au milieu du passage des sangles, le garrot devrait monter.
Dans ce cas, la montée du garrot est accessible. (il est bien de faire le test comparatif sur plusieurs chevaux)

Le "mou" probablement le cas de votre cheval.
Le vrai "mou", se détecte par sa lèvre inférieure pendante.
L'autre, c'est plus subtil : Mou par manque d'intérêt, mou par refus, mou par lymphatisme.
Le test : demander les pieds par des tapes données sur les canons des postérieurs : le cheval doit lever son pied de lui-même sans aucune autre assistance extérieure. Évaluer la hauteur : boulet, mi-canon, jarret ou plus ? Plus c'est haut et rapide, plus le cheval est énergique. C'est l'amplitude active, en passive, le pied peut monter au grasset. (il existe en fonction du travail encours une panoplie d'interprétations de ce geste)
Dans le cas de votre cheval, il faut faire plusieurs demandes normales puis énergiques pour qu'il se dévoile. Ce test est très parlant chez les jeunes chevaux qui ne savent pas encore se "jouer" de l'homme.

Dans son galop sur le parcours, il me semble que ses foulées son trop longues, que ses pieds postérieurs ne se lèvent pas assez, et que son garrot soit un peu figé. Tant que la trajectoire des sabots arrières ne décrit pas un demi cercle, la battue n'est pas bonne. Les parcours sans faute (sur les gros) n'échappent pas à cette règle .
J'ai observé des centaines de parcours sur Equidia : chez les "sans-fautes" le pied du membre postérieur donne l'impression de décrire un demi-cercle. ce qui n'interdit pas la faute humaine!

Relevez un antérieur et dites si le pied, vue dessous, est rond ou un peu long. (c'est un autre critère que je vous commenterai.)

Le moyen non coercitif mais très efficace pour la locomotion est, à mon sens, le pas compté. Il sera réalisé sans appui sur la main. Lorsque le cheval sera diagonalisé, vous ferez des transitions : pas compté-trot et ensuite, pas compté-galop sans augmenter l'allure du pas, dans chaque transition, le garrot reste haut. La prise d'équilibre l'obligera à se mobiliser On finit la séance par un trot puis un galop allongé. JC Racinet s'est expliqué sur ce travail.

En résumé.

Ne jamais trahir sa confiance, il le traduirait comme une recherche de dominance.
Avant toutes choses, (sortir du box) lui administrer une bonne dose de compliments et de caresses pour qu'il "lâche", a priori, toute résistance. (c'est comportemental)
Soyez très ferme mais laissez lui croire qu'il reste le patron. Le box est son domaine, ne jamais rien lui demander dans son territoire. Vous êtes le chef et vous ne vous opposez pas.
Un vrai chef commande, un petit chef agit.
En derniers recours, il existe des moyens homéopathiques qui peuvent faciliter les choses....

Merci de donner vos avis et impressions.
Amicalement, bruno

Message édité par: BLB, à: 2009/10/10 14:34

 

marianne
Déconnecté
Inscrit: 25/11/2007

Tout d'abord merci à Juliette d'avoir réglé mon problème technique de video.

Bruno, dommage que je n'ai pas lu votre réponse avant d'aller monter à cheval. Je repondrai en détail après avoir fait les différents tests, en tout cas merci pour votre réponse fort instructive. Je vous livrerai toutes mes impressions demain...

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

Merci Bruno pour toutes ces bonnes choses.

Puisque vous parlez du pas compté, je peux vous dire que je le considère comme un extraordinaire condenseur d'énergie. Très utile sur les chevaux qui se retiennent.

Bien entendu, pas question de coincer sa monture, rênes fluides sans perdre le contact, jambes discrètement présentes, agissant en tout dernier recours.

Le pas compté, c'est un état de concentration partagé entre le cheval et l'homme.

Au moment où l'on en sort physiquement, même le plus froid des chevaux entre en scène.

Amitiés.

Christopher Cunningham
Déconnecté
Inscrit: 24/06/2007

En plus, selon vos propos:

"le vrai mou se détecte à sa lèvre inférieure pendante"

C'est observable chez l'humain. Nous sommes à la limite de la débilité, où de l'hébétude, suite à une pathologie profonde.

Je voulais ajouter qu'il ne faut pas, à mon sens, confondre froid et mou.

Les chevaux froids sont souvent intelligents et bons élèves, les chevaux mous ne méritent pas qu'on se fatigue à les mettre en branle.

Maintenant, j'admets que les équidés puissent-être (eux aussi) frappés d'état dépressif durable et profond (condition de vie, etc...)

Merci de me corriger.

Message édité par: pianissimo, à: 2009/10/10 20:07