Alors, que faire...
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Et pour en revenir à votre question de départ, la première chose à faire est de changer la mentalité des cavaliers d'aujourd'hui.
Cela demande:
une autre conception de l'enseignement ( leçons individuelles, travail à la longe, gestuelle corporelle du cavalier, chevaux maîtres d'école, etc.......) voir ce qui se faisait (se fait?) à l'Ecole Espagnole de Vienne pour la formation des écuyers. L'enseignement doit d'abord être une découverte du cheval, puis de l'équitation.
Cela implique donc une autre manière de former les enseignants, une autre conception des centres équestres (on ne peut pas parler aujourd'hui d'écoles d'équitation!).
Tout cela sous entend une volonté ferme des organismes de tutelle (FFE, Jeunesse et sports,éducation,....).
Cette volonté et les moyens qui vont avec sont-ils existants? Serge Mulot a donné son avis....
Qui aujourd'hui, à la FFE, se veut le chantre d'une autre équitation et est prêt à mettre ses forces au service de ce changement? Lisez ce qui s'écrit sur le site de la fédération et vous lirez qu'aujourd'hui tout va très bien en France....
AI et d'autres forums, par les questionnements qu'ils soulèvent et les réponses qu'ils proposent essaient, à leur niveau, de changer les mentalités. C'est déjà bien. Ou on se donne les moyens de ses ambitions ou on fait avec ses moyens......
Je ne suis pas trop l'évolution du dressage français donc je ne peux en donner une opinion.
Je ne suis pas non plus une cavalière de compétition et donc, je suis un peu mal placée pour juger de comment ça se passe côté participant. (Bien qu'ayant groomer assez souvent, j'ai déjà un bel apperçu des choses)
Ce que j'entends de la majorité des cavaliers de concour de haut niveau en Belgique, c'est que rien n'est prévu pour aider aussi bien au niveau financier qu'au niveau écolage.
Serait-ce alors une belle oportunité pour mettre en place une structure scolaire qui entrerait dans les critères d'AI puisque rien n'est prévu ?
Pour en revenir à ce qui est concret pour moi et à mon niveau, c'est la difficulté de trouver un enseignement de qualité qui mène dans l'optique de légèreté. Je me vois souvent contrainte de laisser de côté quelques principes lors de mes cours pour y revenir dès que je suis seule, voir de ne pas faire ce qu'on me dit parce que ça va à l'encontre de ma vision de l'équitation. Pour l'instant, ça fonctionne, mais plus loin dans le travail, est-ce que ce sera toujours possible ?
La seule solution envisagée qui me permettrait d'aller complètement dans mon sens, serait de travailler seule et prendre un stage tous les 4 à 5 mois avec des personnes venant de plus loin (France et autre). Mais à mon niveau, rester autant de mois sans cours, c'est la porte ouverte à toutes les mauvaises manies et anciennes dérives que j'essaye de perdre.
Alors pour l'instant, c'est en paroles que j'essaye de montrer aux autres qu'il est d'autres méthodes que celles qu'ils connaissent. Qu'il existe d'autres façons de faire. Et puis surtout, encourager le moindre petit changement survenu.
Laurence :
La seule solution envisagée qui me permettrait d'aller complètement dans mon sens, serait de travailler seule et prendre un stage tous les 4 à 5 mois avec des personnes venant de plus loin (France et autre). Mais à mon niveau, rester autant de mois sans cours, c'est la porte ouverte à toutes les mauvaises manies et anciennes dérives que j'essaye de perdre.
Bonjour,
On ne fait pas d'omelette sans casser les oeufs ! Peut-on dire aussi, (malheureusement) on ne pratique pas l'équitation sans .... un cheval.
Quel cavalier honnête n'a pas de remords à l'égard de ses montures ? (Je ne suis pas un modèle, mais je réponds oui)
Malgré les livres, les enseignants, l'équitation est une expérience de solitaire. Pour progresser, il faut travailler, tester, expérimenter, goûter, ressentir : seul, avec son cheval.
Auprès d'un enseignant, d'un maître il faut chercher l'étude d'un mouvement mais son acquisition est l'affaire intime entre le cavalier et le cheval. (D'abord, connaitre le cheval : hippologie (très) approfondie et contact avec les chevaux).
J'oserais vous dire qu'un travail tous les mois avec un maitre induit déjà un travail très intensif.
Comme le signale Yves Kartz, "... n'oublions pas : autres temps, autres mœurs." En effet, actuellement, les cavaliers sont "sur-contrôlés" par la présence (omnipotente) d'un enseignant au détriment de toute initiative.
Tout excès est nuisible, n'y aurait-il pas là, une cause au manque d'adresse, de tact à cheval ?
C'est toute la question que je me suis posée. Mais à une période où j'ai encore besoin d'être fort encadrée pour régler de sérieux problèmes de position et de mauvaises manies qui coincent le cheval, une fois par mois n'est que trop peu. Mais je sais mettre la limite à ce que j'apprends et dire stop si ça va trop vite.
Après avoir parlé avec ma monitrice de mon but, de mes doutes, et de tout ce que j'ai changé depuis toutes ces années, elle a compris et tend à me suivre dans mon travail comme je l'entends. Heureusement, nous arrivons à discuter de ce que je ne veux pas faire et nous trouvons des compromis : j'aborde les nouveaux exercices seules, je continue mon travail seule, et elle me reprend sur certains points que je souhaite travailler. Son enseignement est différent avec moi qu'avec ses autres élèves.
Mais est-ce que celà sera possible plus longtemps ? Le jour où je ne trouverai plus ma place dans cette façon de faire, j'envisagerai autrement. Peut-être je gagnerais un jour au Lotto et là, le problème ne se posera plus (humour bien entendu).
Je suis tout à fait d'accord avec vous sur le fait que de nos jours, on a tendance à trop se faire encadrer et à ne plus savoir réfléchir par soi-même.
Bonsoir,
Personne n'a répondu à mon post concernant les idées concrètes et directement applicables à peu de frais.
Mon avis n'est pas objectif sur la question, c'est pourquoi je vous le soumets.
Monsieur KATZ, votre réponse me désappointe et m'éclaire.
Qui peut le plus peut le moins.
Essayez par la contrainte et la terreur, d'obtenir ces mouvements, effectivements des plus "fantaisistes " carrément même INUTILES.
Essayez, d'obtenir le galop sur 3 jambes avec un cheval qui ne réponds ni à la jambe ni à la main, que vous êtes obligé de sursolliciter, de piquer à l'éperon et de tirer dans la bouche...tout simplement pas possible, trop complexe.
Cela pour dire, que c'est cette complaisance à la médiocrité qui nous a mené là où nous sommes.
Il est certain qu'une pirouette au galop peut encore s'executer à peu près correctement en tirant-poussant. Mais celui qui vise plus loin, l'excellence de ces mouvements élististes et réservés aux meilleurs, ne peut pas se permettre ces approximations. Sinon il tue son avenir, ces exercices qui feront de lui un écuyer parmi les essuyeurs de selles!
Ce sont par ailleurs ces mouvements "inutiles" et "fantaisistes" qui peuvent réveiller l'inconscient collectif, l'opinion des plus jeunes, pour qui un appuyer bien fait ou mal c'est jamais qu'un appuyer...Ceux la même ne peuvent pas tenir le même discours devant un cheval qui serait capable de dérouler une reprise de dressage entière au passage par exemple, sans le secours des aides pour le maintenir à cette allure...
Je crois que l'excellence est le salut.
Cela me semble tellement évident que la question qui se pose à moi n'est pas de savoir SI c'est la clef, mais QUI est la clef.
Qui aujourd'hui pourrait?
Nous dérivons,
L'idée de Laurence est à creuser.
Fred
La caractère fantaisiste, inutile des exercices cités peut faire l'objet d'un débat autre, je nous en saurais gré.
Fred écrit: "c'est cette complaisance à la médiocrité qui nous a mené là où nous sommes"
D'accord avec vous, commençons par appliquer les critères REELLEMENT : la nuque le point le plus haut, point capital, la flexion de la nuque, autre point capital.
Vous qui semblez défendre "les airs de fantaisie", pourquoi ne pas vous être exprimé en temps voulu concernant le galop en arrière de Jérôme Texier?
"la personne" qui a cité Fillis qui écrit en substance "je ne crois que ce que je vois", c'est moi, nous ne sommes pas si nombreux que cela sur le forum...
Rapidemment,
Un galop en arrière comme ca, filmé à la matrix, sans connaître le cheval, son entraînement, sans savoir s'il est habitué à faire ca, savoir si il le fait systématiquement sur le bitume (ce dont je doute évidemment par respect pour M Texier :) )savoir si il sait faire autre chose, sans connaître M.Texier etc...
Quelque soit le commentaire, il eût été péremptoire.
Certes, on voit un cheval, dans une allure qui semble être par moment du galop, et aller vers l'arrière, comme diraient les anglais, and so What?? :)
Le galop en arrière n'est pas une fin en soi, si on avait eu la chance de le remettre dans un contexte, de mouvement en avant, d'exercices divers, je ne dis pas, mais la comme ca, sèchement, ca a le mérite d'exister. Dont acte.
Fred
Comme quoi, mieux vaut refaire le monde sans rien montrer, plutôt que de montrer un travail sans rien dire... car il y aura toujours quelque chose à redire.
Nous sommes cruellement éloignés du sujet,
Cela étant, il faut se garder d'interpréter les mots. Ils ont un sens, qui, permet par convention d'essayer de se comprendre, de partager des idées, d'échanger des informations.
Je ne nie pas la performance de M Texier, et je ne la loue pas, je la constate.
De plus, rappelons nous que "...les sottises imprimées n'ont d'importance qu'aux lieux où l'on en gêne le cours ; que sans la liberté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur, et qu'il n'y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits." Beaumarchais.
Sincèrement
Fred
Beudant, Fillis, ne sont pas des cavaliers d'aujourd'hui...Par ailleurs, les exercices auxquels ils se sont tentés sont bien indiqués comme étant des exercices de fantaisie....
Quant aux photographies de Fillis, je ne trouve pas qu'elles montrent un cheval participant de bon coeur et avec décontraction.
Et n'oublions pas: autres temps, autres moeurs. Essayons de faire correctement les exercices naturels selon les critères de l'équitation classique, ce sera déjà très bien.....Les exploits viendront ensuite, si le cheval le veut bien....
Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/