35 propositions insolentes...
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Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/08/06 18:34
Observation :
Dans mes prés, 1 pur-sang de 2 ans, une trotteuse de 3 ans et un lusitanien de 14 ans.
A l’heure du repas chacun rejoint « la cafétéria » à sa façon :
La « pur » fait la course au galop, la trotteuse sort un trot en extension avec un rebond à faire pâlir les allemands (les chevaux °) !) et le lusitanien, déjà à la barrière, nous offre son plus beau piaffer.
Si l’on fixe les arrière-mains et le jeu des postérieurs et qu’on arrive à les visualiser en même temps, on s’aperçoit :
1/ que les chevaux qui « courent » ont le bassin qui bascule vers l’avant quand les postérieurs viennent en avant , sous la masse puis qui bascule vers l’arrière quand les postérieurs poussent loin derrière la masse.
Dans ce cas, les postérieurs ont un mouvement « pendulaire » très large qui permet une propulsion réalisée avec force. C’est la foulée du sprinter, une poussée vers l’avant, à la limite du déséquilibre, dans une recherche de vitesse.
2/ Le bassin du lusitanien reste basculé vers l’avant et les postérieurs se plient et se déplient à la verticale, comme un piston : le cheval est « assis », sa mobilité est faite de souplesse, sans force, à l’image d’un danseur : il est rassemblé.
Si je souhaite faire de mes chevaux de course des chevaux de dressage, il faudra remplacer ( ou tuer) la poussée des postérieurs vers l’avant par la flexibilité des postérieurs à la verticale, donnée par un abaissement permanent du bassin.
Alors, quand Jean Claude Racinet nous dit :
« Dresser un cheval, c’est tuer la poussée des postérieurs et la remplacer par une traction », il ne nous « vend » pas une méthode comme un quelconque gourou mais nous explique simplement la locomotion équine.
Et pour conclure, car je n'aurai pas le temps de revenir cette semaine, voici nos reflexions du week-end:
Dans cette proposition, il nous (les cavaliers des Landes °)!) semble que c'est le mot "remplacer" dont il faut tenir compte plutôt que "tuer", provocation "insolente" s'il en est!
La proposition gagne à être lue en entier et placée dans le contexte actuel "dressage classique/dressage moderne":
Cela concorde avec ce que nous avons vu sur le terrain lors de stages de "techniques germaniques" ou les chevaux sont montés par des cavaliers qui "billent" avec leurs eperons dans les flancs des chevaux (et ce, jusqu'au sang, oui!oui!) pour "activer" les postérieurs alors que le rein ne peut fonctionner, bloqué par des mains qui coincent les chevaux en "bas et rond" pendant des 1/2 heures entières au "trot de travail".
Avec, pour conséquence, des chevaux qui ne tiennent pas l'arrêt, avancent au piaffer et "croupionnent", quand ils ne se défendent pas en ruant, au départ au galop ou dans les changements de pied, comme on peut le voir sur les premiers des compétitons de "dressage moderne".
Or le rassembler n'est pas engagement des postérieurs, mais bien abaissement des hanches et bascule du bassin vers l'avant, posture qui va positionner les postérieurs sous la masse: le cheval peut "s'assoir".
Une toute autre gymnastique de l'arrière-main, qui commence (et finit?) par les transitions, malheureusement absentes de l'entrainement "moderne" actuel.
(Lire le compte-rendu inquiétant de la séance de travail d'Hubert Perring dans l'Eperon du mois d'avril, photos à l'appui!)
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Message édité par: PODER, à: 2008/05/13 11:10
Catherine a pris sur elle d’effectuer l’analyse que je proposais de faire.
Je m’incline. Honneur à elle. Amicalement. Bye.
Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/07/30 20:22
Bonjour,
Pour M. Racinet, si j'ai bien compris, le cheval "toujours rassemblé" est un cheval qui effectue des variations de vitesse en restant rassemblé, contrairement au cheval "rassemblable" qui perd son rassembler dans les allongements et le retrouve dans les ralentissements. Cette distinction ne porte que sur les variations de vitesse.
Il n'est pas question de spécialiser la locomotion du cheval. Les chevaux du Capitaine Beudant, qui est toujours présenté comme un modèle par M. Racinet, étaient des chevaux "toujours rassemblés", mais aussi des chevaux d'extérieur extraordinaires (ils ne restaient pas rassemblés en extérieur et pouvaient évidemment s'étendre).
Autrement dit, le cheval "toujours rassemblé" sait faire une chose que le cheval "rassemblable" ne sait pas faire, c'est d'allonger en gardant son rassembler.
Par contre le cheval "toujours rassemblé" sait tout aussi bien abandonner son rassembler que le cheval "rassemblable".
Message édité par: Marcantoni, à: 2008/05/13 17:25
Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/07/30 20:22
Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/07/30 20:22
Message édité par: EcoleDesChevaux, à: 2008/07/30 20:23
Effectivement, j'étais présent à cette remise de prix.
Je suis ravi pour mon ami J.-C. Racinet qui s'est toujours engagé pour la bonne cause. Souhaitons que ce choix donne un peu d'audace à ceux qui en manquent.
Quelles en seront les "retombées" ?