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vos expériences svp! ( SHF, juges de dress

25 réponses [Dernière contribution]
Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Bonsoir Stéphanie,
Je ne suis choqué d'aucune sorte. Ce que vous exposez me parait évident, comme d'autres choses justes.
Je déplore et j'approuve. Je n'ai plus 20 ans et j'ai connu l'époque à laquelle l'instructeur enfourchait le récalcitrant (mal mené par les novices) et le remettait sur les rails et concluait : Voilà, monsieur!

Ces gens-là m'ont émerveillé et j'avais avec eux beaucoup de complicité.

J'attends les propos fournis d'Yves, que je remercie par avance.
Question : la formation "moniteur" permet-elle cette présence efficace ?

 

KATZ Yves
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

J'ai à de nombreuses reprises parlé du problème des enseignants actuels; certains m'ont reproché de ne faire que parler.......mais, dois-je détailler tout ce que je fais, pour que le niveau des cavaliers amateurs s'améliore et que leurs connaissances d'"homme de cheval", absente des centres équestres, se développent?
Pour information, j'offre à qui désire se lancer dans cette profession mon aide à la formation sous forme de compagnonnage.
steph a raison; les jeunes qui désirent s'initier à la compétition devraient bénéficier de maitres d'école; alors, il serait possible de juger la façon dont les cavaliers utilisent leurs aides et leur cheval; pour qu'ensuite, on note, à un niveau supérieur la manière dont ils "exploitent" le potentiel de leurs chevaux.
Mais il est vrai que ces maitres d'école n'existent plus, vu que les jeunes formés actuellement ne sont pas initiés à l'éducation d'un cheval.
Et quoique l'on dise ou pense, un jeune frais diplômé, ne peut pas tout connaitre.
Il serait donc bon que l'on laisse aux anciens, ceux qui ont reçu une formation d'homme de cheval et qui ont ensuite cherché à apprendre, une place dans l'organigramme de l'équitation.
Prenons le temps de parler aux gens de chevaux avant que de leur parler équitation, expliquons leur le comportement d'un cheval sous la selle lorsqu'il ne fait pas ou mal ce qu'on lui demande, apprenons aux cavaliers à sentir ce que le cheval leur transmet comme information, apprenons aux futurs enseignants ce savoir faire faire et ce savoir faire sentir; rappelons leur qu'en tant qu'enseignants nous avons un devoir d'EDUCATEUR.
Soyons conscients qu'une formation sérieuse coûte de l'argent, informons sérieusement les futurs candidats de la réalité de cette profession, respectons les et ne les considérons pas que comme des manieurs de fourche quand ils sont en apprentissage; soyons derrière eux quand ils assurent des cours pour les aider dans leur démarche pédagogique......
Cette formation, fondement de notre équitation, n'est plus.Tout le monde est conscient qu'il faut changer le système.
Mais qui en discute avec les instances concernées? qui aura assez de présence, de "puissance" pour se faire entendre.
Moi aujourd'hui, j'ai de la peine; parce que je me demande qui me remplacera quand je ne pourrai plus fouler le sol d'un manège.......
Amicalement, Yves

Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/

SINIGAGLIA Françoise
Déconnecté
Inscrit: 03/10/2007

c'est bien vrai ce que vous dites là! on en revient toujours au même problèmes: rentabilités, investissements.. il est evident qu'il est plus facile d'apprendre sur un cheval mis; que ledit cheval a couté du temps et de l'argent pour être dressé.. et que donc a 10,15 euros de l'heure de cours , avec les charges sociales et l'entretien de la bestiole, c'est ingérable!bon, doit on regretter la démocratisation de l'équitation?je ne veux pas le croire, parce que quelque part, cela m'a permis d'y accéder..bon je n'ai pas d'idée de genie a ce propos;sinon ce que j'ai dit ce matin, on peut commencer "petit" avec de "petits" chevaux et apprendre les bases,l'orthographe..si cela pouvait un peu faire rentrer la notion de respect!? parce qu'après évidemment ça se complique!( je précise: je ne suis pas enseignante du tout,et pas du tout dans le milieu, je suis l'amateur pure et dure) comment ils faisaient "avant"? je reste déterminée sur mon idée de prix "mention spéciales" c'est peut être qu'une goutte d'eau; mais même.... amicalement françoise

ANDUZE-ACHER Sylvie
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Yves, tu sais aussi ce que j'en pense: et je vais être très dure ! tant pis aussi pour les foudres qui vont s'abattre!

A mon avis, les seuls formateurs d'enseignants équestres devraient être des instructeurs -Maîtres -écuyers , des pédagogues et éducateurs, eux mêmes capables d'éduquer et de dresser un cheval de A à Z, du débourrage au grand prix( obstacle inclus évidemment): pour cela, il faudrait avoir le courage de revoir ' les écoles', d'y admettre que les sciences y entrent aussi, en un mot d'ouvrir des facultés de l'art équestre !.
Nous avons encore la chance d'avoir de tels écuyers " oserais-je dire encore vivants", mais qui vont faire profiter les autres pays de leur patrimoine parce qu'ils sont rejetés, critiqués, jalousés en France.
Beaucoup d'amateurs se battent pour être enfin respectés dans leur quête de l'art équestre, dans leur envie d'aller sur les rectangles sans déroger à la belle équitation ( accordez à ceux là, qu'ils puissent y aller pour d'autres raisons que de gagner à tout prix- respectez leurs motivations) : ce n'est pas parce que l'on n'aime pas les raisins, ou que l'on ne se sent pas d'en manger qu'il faut dire qu'ils sont trop verts et bons pour les goujats!
Voilà ce que je crois, et j'ai aussi beaucoup de peine, car je me sens bien petite face au mammouth !

Sylvie Anduze-Acher
coordinatrice Midi-Pyrénées

Bruno dLB.
Déconnecté
Inscrit: 24/11/2007

Bonjour Françoise,

"Comment ils faisait avant ?"

Lorsque j'avais demandé à suivre des cours, on m'a répondu qu'"on pratique l'équitation mais l'on n'apprend pas à monter".
Ce fut difficile à entendre : cela me privait d'une occasion de me mesurer aux autres et de monter avec des amis de mon âge. Mais, je n'avais pas intégré que mes amis "apprenaient".

Ce n'est pas la démocratisation qui est mauvaise (loin s'en faut). C'est la dérive de l'équitation. Pour un contemporain, équitation = sport = performances : pauvres chevaux !

La génération ainsi attirée, ainsi éblouie, regarde un beau parcours sur le rectangle : c'est facile !

Autrefois, l'équitation était le respect du cheval que l'on avait élevé, soigné, considéré dans ses faiblesses et sa force. L'osmose était créée avant d'imaginer monter. Une partie du travail à pied était faite durant ces 3-4 ans d'élevage. Le débourrage n'existait pas, c'était "consensuel".
N'oublions jamais que bien avant encore, l'équitation servait à exercer la probité des hommes. Être capable de mettre un cheval en haute école en était la preuve.
Probablement que cette performance-là n'était pas "Ex nihilo".

Je dois reconnaître que les cavaliers confirmés que j'ai rencontré sont des personnes droites.