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La recherche de la légèreté

41 réponses [Dernière contribution]
FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

« …dans lesquelles des aveugles acquerraient les atouts de la monte dans la légèreté et ensuite enseigneraient aux cavaliers voyants la monte dans l’obscurité. » KAPLAN Michel

Sincèrement, je crois qu’il peut s’agir d’une belle conception de l’apprentissage de l’équitation, mais que j’estime cependant difficilement réalisable : l’apprenti cavalier a réellement besoin de l’observation visuelle de son formateur pour progresser, même au niveau d’une sensation.

Je ne connais pas l’œuvre du Dr. Andreas Heinecke et reste curieux à ce sujet car je n’ai pas trouvé d’explication en français sur le net

Comment transmettre au mieux la faculté naturelle que posséderait un cavalier non-voyant à évoluer plus vite qu’un cavalier bien voyant ?
Seule la vertu de l’effort personnel permettra au cavalier bien voyant d’entrer dans le monde sensitif si particulier des non-voyants. Ne pas se contenter de sentir mais bien aller « jusqu’au bout de la sensation », notre éducation humaine nous a appris à éviter les contacts avec les autres… (voir le dernier numéro spécial de la revue « Ça m’intéresse »). Il s’agit bien de déclencher une démarche personnelle créative ! Par ailleurs, ne pas toujours attendre de recevoir les réponses de l’extérieur, parce que cela réduit l’ouverture personnelle du cavalier.

L’accompagnement du cheval par le cavalier sert copieusement ses intentions de légèreté. La première étape consiste à pratiquer l’allure du pas pendant (très) longtemps. Même le cheval durant ce temps apprend à se lier avec son cavalier. J’ai découvert en ce qui me concerne que la relation devenait rapidement très belle.

Le non-voyant à cheval porte sa tête bien au dessus ses épaules. La différence peut se trouver également à ce niveau. Voir ce que j’ai essayé d’expliquer à « Re: Roll Kur et Ramener outré - 2007/10/14 10:52 »
Il est probable que ce soit à nous d’observer au préalable un non-voyant à cheval. Question de fierté !

« Pour rendre nos sens plus performants, il faut les solliciter davantage.. » Revue Ça m’intéresse. Amicalement. Bye.

Message édité par: phfarnault, à: 2007/10/16 18:12

KAPLAN Michel
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Inscrit: 17/03/2006

En effet, il y a beaucoup de liens qui couvrent les expositions du Dr. Andreas Heinecke, mais ils sont presque tous dans des langues étrangères.

Comme, à mon avis, ses idées valent la peine d'etre connues j'ai créé ce BLOG à son sujet:
andreascreations.homestead.com/BLOG.html

Et, sincérement, j'espère que l'application de ses principes vont continuer à faire boule de meige et vont pouvoir aider l'équitation dans la légèreté.

Voici la traduction d'un message que j'ai reçu dans un forum américain.
"Il y a environ un an et demi, nous avons eu le plaisir d'assister à une reprise "training level" de dressage présenée par une aveugle dans une compétition. Ils ont fait un travail étincellant, et dire qu'ils nous ont inspirés ne serait pas suffisant pour leur faire justice. La confiance qu'elle avait en son cheval était, ENORME."

KLAVINS Peter
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

T'"as raison, Philippe de dire qu'y faut pratiquer l'allure du pas, entre autres, pendant très longtemps...

Pour ma part, j'espère de vivre vieux...

(pas de smileys adéquat déjà disponible...)

Klavins Peter

KAPLAN Michel
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

FARNAULT Philippe wrote:

Comment transmettre au mieux la faculté naturelle que posséderait un cavalier non-voyant à évoluer plus vite qu’un cavalier bien voyant?

Bonjour Philippe,

Merci de vos commentaires qui sont très intéressants.

Pourquoi vouloir évoluer plus vite qu’un cavalier bien voyant? Nous cherchons la finesse qui se développe seulement au fur et à mesure que les progrès du cavalier et du cheval émergent?
Progrès du cavalier qui doit surmonter ses appréhensions dans une série de petites victoires personnelles afin de cesser d'inquiéter son cheval.

Une des premières qualités que l’on peut acquérir des aveugles serait surement la patience.

Je vais poster un message bilingue dans le forum en Anglais pour y aviver la discussion sur ce sujet.
Cordialement, MK

KAPLAN Michel
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Voici un extrait d’un message que j’ai reçu qui supporte bien ma recherche de la légèreté, par « la monte dans le noir ». Il révèle un peu comment les aveugles développent certaines habiletés qui aident leur corps « à répondre correctement de lui-même à toutes les situations ».

« Vous êtes en train d’investiguer une idée intéressante, comment « la monte dans le noir » pourrait aider les cavaliers à s’améliorer et quelle coïncidence que ma kinésithérapeute, qui est FORMIDABLE, me recommande aussi de fermer mes yeux! Elle me dit que dès que je peux faire les exercices qu’elle m’a donnés je devrais aussi les faire avec les yeux fermés! Elle dit que de fermer vos yeux fait travailler davantage vos propriocepteurs et par conséquent développe la tonicité de vos muscles et l’équilibre qui aidera votre corps à répondre bien mieux de lui-même à toutes les situations. Elle veut que je fasse certains des exercices à cheval avec mes yeux fermés, elle est donc complètement d’accord avec votre idée d’améliorer les cavaliers de cette manière !!
Aussi, comme vous l’avez dit, si les cavaliers ferment leurs yeux ils seront obligés d’avoir un meilleur sentiment de leurs chevaux.»

Tout cela confirme bien que l'on pourrait apprendre beaucoup de ce qui nous échappe en communicant avec des cavaliers et cavalières aveugles.
Surprenant, n'est-ce pas?

ANDUZE-ACHER Sylvie
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Bonjour à tous,
Ayant eu en 2003 un accident de l'oreille interne, je suis depuis incapable de travailler quoi que ce soit à cheval les yeux fermés, car je suis prise de nausées.

D'autre part, le désir bien légitime d'affiner les sensations et l'osmose cavalier-cheval, ne doit-il pas être mieux défini dans sa progression par une formation technique préalable ? je tente de m'expliquer : monter dans la légèreté requiert des bases techniques fondamentales ( gestion de la décontraction et de l'équilibre - la plupart de nos chevaux n'étant pas nés prêts physiquement au grand prix-), je crains que ces préalables ( dont la plupart des grands cavaliers ne parlent pas, sans pour autant les occulter) ne passent inaperçus aux désireux que nous sommes de développer le sentiment.

Bien amicalement, et ravie de lire à nouveau Michel et Pétéris

Sylvie Anduze-Acher
coordinatrice Midi-Pyrénées

Traducteur AI
Déconnecté
Inscrit: 21/04/2006

Merci Michel de ces témoignages... Puis=je faire part d'expériences personnelles? Etant introverti de nature, lorsque je suis obligé de présenter les résultats de mes travaux devant un minimum de 300 spécialistes en la matière, je ressens comme un stress... Ma présentation se déroule comme une pièce de théâtre où le public s'oublie... où, j'oublie le public... forme d'aveuglement volontaire... nécessaire... Lorsque je travaille à cheval, j'atteins rapidement ce niveau d'"aveuglement" où je suis dans une sorte de sphère relationnelle. Etant seul, pour ne pas mettre les autres en danger, je travaille souvent les yeux partiellement fermés, un début de volte large au galop par exemple, les yeux ouverts, la suite se terminant les yeux fermés le plus longtemps possible (pour moi), le moment où j'ouvre les yeux est déterminé par une sensation de non régularité du cercle prédéfini. Ce type de travail me permet de m'équilibrer aussi bien psychologiquement que corporellement.

KAPLAN Michel
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Voici le message que Sophie, une cavalière non-voyante m'a envoyé. Avec sa permission, je le reproduis ici /// 5with its English translation.

Bonjour,
J'ai lu votre sujet sur le forum d'Allège Idéal, et je me permets de vous répondre.
Je suis cavalière, non -voyante, ayant perdu la vue définitivement aux alentours de l'âge
de 4 ans. J'ai de ce fait, une bonne représentation de l'espace. J'ai commencé à monter à
poney en balade (poney tenu" dès l'âge de 5 ans, puis j'ai commencé à monter en club
équestre à l'âge de 11 ans.
J'ai aujourd'hui 31 ans, j'ai mon propre cheval depuis un peu plus d'un an, et je dois
avoir le niveau galop 7 en dressage.
J'ai la chance d'avoir un cheval avec quelques moyens. Je travaille avec lui la recherche
de la légèreté, nous en sommes aux changements de pieds, redressement du galop, pirouette, il commence à aborder le passage.
Je n'ai pas tout à fait son niveau, mais il m'apprend beaucoup. De plus, c'est un cheval
qui sait faire le pas espagnol et la levade,, donc très sensible, et qui m'a appris à
avoir autant de tact que possible.
Voilà pour le décor, si je puis dire.
Que peuvent apprendre les non-voyants aux voyants : je n'aurais pas la prétention de le
dire, je ne pense pas le savoir, ce que je peux vous expliquer c'est la manière dont je
conçois mon équitation.
Je pense d'abord, qu'on ne peut pas comparer un cavalier voyant qui ferme les yeux avec un cavalier non-voyant, d'abord parce que, le voyant peut toujours rouvrir les yeux, et
qu'ensuite, s'il est vraiment dans le noir, nous ne fonctionnons de toute façon pas de la
même manière.
Ceci étant entendu, pour nous, notre seule repère, c'est notre cheval : sa façon de
bouger, de se comporter, ses allures, la façon dont bougent ses muscles, dont il se tient,
ses mouvements de tête...
Je ne parlerai pas au nom de tous les non-voyants mais pour moi, j'ai toujours essayé de
m'adapter à mon cheval, de le ressentir au mieux pour être au mieux avec lui.
Il m'est arrivé quelques fois, avec certains chevaux, en club notamment, d'atteindre une
osmose à mon niveau de l'époque.
Je pense aussi que la manière dont on m'a enseigné a été déterminante. J'ai eu la chance
de travailler pendant 4 ans, avec un ancien garde républicain, Michel Jourdain, qu'Yves
Katz, connaît, je crois.
Cette rencontre a je le pense changée mon avenir de cavalière.
En effet, cet instructeur a fait, je pense, passer à l'époque la sensation avant la
technique. Il m'a fait faire des choses que techniquement je n'avais pas le niveau de
faire, (il pouvait se le permettre connaissant extrêmement bien les chevaux et les
cavaliers). J'ai ainsi pu avoir des sensations qui m'ont ensuite permis d'acquérir ma
technique.
Je ne sais pas s'il interpréterait les choses de cette façon, mais c'est ainsi que je les
vois bientôt 4 ans après.
J'ai appris à ressentir mon cheval, à m'adapter à lui, à coller à ma selle et à faire corps
avec lui, ce qui permet de réagir à toute situation imprévue, ou du moins qui l'est quand
on ne voit pas : un écart, une figure mal faite, une réaction imprévue.
Avec mon propre cheval, et avec une monitrice qui me rappelle beaucoup cet instructeur dans sa façon de travailler avec moi, j'ai continué à progresser.
Je pense que notre principal atout, c'est de n'avoir que notre cheval comme repère. La vue
ne nous parasite pas. A l'obstacle, nous ne pouvons pas anticiper le saut, donc nous ne le
gênons pas par des demandes trop hâtives ou trop lentes. Mais je ne parlerai pas trop de
l'obstacle, ce n'est pas ma discipline de prédilection...
Quelques exemples : J'ai appris à m'asseoir au galop, lorsque mon instructeur m'a donné à
monter le plus vieux cheval du club, un pur sang de 21 ans à l'époque, capable de se
rassembler très bien, mais qui retrouvait son galop de pur sang dès qu'on ne s'asseyait
pas bien dans sa selle. Là où, c'est une hypothèse, un cavalier voyant aurait mieux gérer
l'arrivée des virages, la distance en ligne droite devant lui... moi je n'avais que le
galop de mon cheval, et dès que la vitesse change les repères changent, tout est nouveau,
rien ne va plus, surtout si l'on est déséquilibré! J'ai vite appris à m'asseoir, et j'ai
aussi compris ainsi la différence entre un cheval sur les épaules et en équilibre.
La bouche du cheval ensuite, c'est par là que la communication passe, bien sûr, mais pour
moi, c'est là que je sens l'humeur de mon cheval, s'il est tendu, si ma position de main
n'est pas correcte. Cela ne veut pas dire pour autant que je vais savoir corriger
instantanément mes défauts, bien sûr, mais je dois en tenir compte, car si je dois faire
une volte, une demi-volte, une diagonale, je n'ai que la réaction de mon cheval à mes rênes pour prendre ma trajectoire. Si le dialogue est mauvais, la trajectoire sera mauvaise. Les jambes sont importantes bien sûr, mais si déjà mes mains et la bouche de mon cheval ne s'entendent pas, ça n'ira pas et je n'ai rien pour me rattraper.
Alors parfois, cela donne des voltes mal faites qui finissent par un changement de main
imprévu, une diagonale qui devient un doubler dans la longueur ou la largeur, ou des
choses plus indéterminées (sourire)! Mais je persévère, j'essaie de corriger mes défauts
pour arriver à un travail correct.
Petite parenthèse, du fait de ce besoin de sentir la bouche de mon cheval, je n'ai jamais
été une adepte des enrênements qui gomment tout cela, au-delà de tout ce qu'ils peuvent
avoir de controversés, me dérangeaient plus qu'autre chose les fois où, en club, j'ai du
en utiliser.
Enfin, il y a les attitudes du cheval, s'il regarde, frémit, ronfle, tous ces signes qui
me permettent de comprendre s'il est nerveux, intrigué, s'il a peur.
J'ai du oublié plein de choses, mais bon, cela me paraît être les principales.

J'ai évidemment un lien particulier avec mon propre cheval qui fait que je fais avec lui
des choses que je ne ferais pas avec d'autres.
C'est un cheval froid dans la tête mais avec du "jus", c'est un hongre ibérique de
maintenant bientôt 13 ans. Je le monte en carrière, dressage, obstacle aussi un peu, je
peu travailler quasiment seule, (sauf à l'obstacle), je travaille aux longues rênes avec
lui, je fais aussi du travail en liberté, ce qui me paraissais au départ impossible car je
pensais que la vue était indispensable pour se faire, or au contraire, cela a tissé des
liens encore plus étroits entre nous, des balades aussi, avec ma monitrice.
C'est un cheval qui a été très difficile au début, n'ayant jamais appris le respect, et
qui m'a fait dès le départ toucher mes limites.
J'avais eu un tel "feeling" avec lui quand je l'avais monté à l'essai, que je n'ai pas
baissé les bras. Et j'en suis bien contente.
Du fait de ses capacités, j'ai abordé avec lui d'autres sensations, j'ai progressé dans
ma technique, j'ai découvert la sensation fabuleuse d'un cheval sur les hanches et
complètement léger devant, même si ce n'est pas encore un acquis, mais nous avons quelques
moments de grâce de temps en temps...
Le rebond, l'amplitude, la rondeur des mouvements... Bien sûr aussi parfois les mauvais
jours, l'incompréhension et la frustration, mais nous avons le temps, et rien n'est jamais
parfait, pas à mon niveau en tout cas (sourire).
Voilà, je ne sais pas si ce pavé que j'ai écrit a pu vous apporter quelques réponses, je
l'espère, sinon, je m'excuse pour sa longueur, et le fait que tout n'est pas toujours très
clair dans mes propos, mais les sensations sont difficiles à traduire par des mots...
Je suis prête à répondre aux questions si ce message vous en pose.
Cordialement,

Sophie
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Hello,
I read your topic on the forum of Allege-Ideal, and let me answer you.
I am a not-sighted rider, who lost eyesight permanently when I was about 4 years old. Therefore, I have a good representation of space. I started to ride outside a led pony since the age of 5, and then I started to ride in an Equestrian club at the age of 11.
Now, I am 31 years old, for a little over a year I have my own horse, and I must
have about the level “gallop 7” in dressage.
I am fortunate to have a horse with some potential. I work with him in the quest for lightness, we work on flying changes, straightening the canter, pirouettes, and he begins to give passage.
I am not quite at his level, but he teaches me a lot. In addition, it is a horse who knows how to do levade and Spanish walk; therefore he is very sensitive, and he taught me to use as much tact as possible.
So much for the stage setting, if I may say so.
What can sighted persons learn from the non-sighted persons: I couldn’t pretend to tell, I don’t know, what I can do is explain my conception of my equitation.
First, I think you can’t compare sighted riders who ride with their eyes shut with not-sighted riders, because, sighted riders can always open their eyes, and even if they are really in the dark, they don’t operate in a similar way.

This being understood, for us, our only reference is our horse: his way of moving, of behaving, his gaits, the way his muscles move, how he holds himself, the movements of his head….

I will not speak on behalf of all blind people, but only for myself, I have always tried to adjust to my horse, to feel him best to be best with him. It happened to me a few times, with some horses, in particular at the club, to achieve osmosis at the level I was at the time. I also think that the way I was taught was decisive. Lucky me!
I worked for four years, with a former Republican Guard, Michel Jourdain, Yves
Katz knows him, I think.
I think that this encounter has changed my future as a rider.
Indeed, this instructor then put feeling ahead of technique, I think. He made me do things that I was not technically capable of doing. He could attempt to do that (he knew extremely well horses and riders). So, I have been able to develop feelings which later helped me develop my techniques.
I am not sure that he would put it that way, but that is what comes up to me 4 years later.
.
I learned to feel my horse, to adjust to him, to stick to my seat and become one with him, a unity which can react to any unforeseen situation, or at least as long as we do not differ: a shying, a figure poorly shaped, an unintended response.
With my own horse, and with a coach who reminds me a lot the way this instructor
worked with me, I continue to progress.
I think our greatest asset is to have only our horse as a reference. The sight isn’t there to distract like a parasite would.
In jumping, we can not anticipate the jump, so we do not confuse the horse with demands for him to take off too early or to slow down too much. But I will not speak too much about jumping, it is not my favorite subject ...
Some examples: I learned how to sit the canter, when my instructor made me ride the oldest horse of the club, a thoroughbred 21 years old at the time, capable of great collection, but who returned to his thoroughbred gallop when the rider didn’t sit properly in the saddle.
This is a hypothesis, a sighted rider would better manage the approach to a turn, the length of a straight line in front of him ... I had only the feel of the horse’s canter, and as soon as the beat changed, the reference changed, everything was new,
nothing worked, especially if I was unbalanced! I soon learned to sit, and I also understood the difference between a horse on the shoulders and a balanced horse.
The mouth of a horse then, that's where the communication takes place, of course, but for me I think that is where I feel the mood of my horse, it is tight if my hand position is not correct. Of course, that is not to say that I will learn how to correct instantly my faults, , but I must take that into account, because if I do a volte or a half-volte, a diagonal, to set my path I depend only on the reaction of my horse to my reins.
If the dialogue is bad, the path will be bad.
Of course, the legs are important, but if my hands and the mouth of my horse are not in agreement, it will not work and I’ll have no way to recover.
So sometimes, it produces poorly shaped voltes, or an unexpected change of hands, a diagonal that becomes a crossing on the length or on the width, or things that are indeterminate (smile)! But I persevere; I try to correct my faults to arrive at a correct work.
Small parenthesis, as a result of this need to feel the mouth of my horse, I have never
been in favor of reining devices to erase all of this, after all, besides all the controversies, each time the club makes me use them they confuse me more than anything else.
Finally, there are the attitudes of the horse, where he is watching, his quivering, his snoring, all these signs that help me understand if he is nervous, intrigued, or afraid.
I have forgotten a lot of things, but so far so good, it seems to be what’s key.

Obviously I have a special relationship with my own horse, which makes me do with him
things that I would not do with other horses.
He is a horse with a cool head but with some "stamina", an Iberian gelding soon to be 13 year old. I ride him in the outdoor arena, dressage, also a little bit of jumping. I can work practically alone (except for jumping), I work him with the long reins, I am also doing work on the loose; initially I thought it was impossible because sight was essential for it, but on the contrary, it has created even closer ties between us; also, I go on the trail with my coach.
This is a horse that has been very difficult at the beginning, having never learned respect, and which made me at the start reach my limits.
I had such a “feeling” about him when I tried him that I did not give up. And I am very happy I didn’t.
Thanks to his capabilities, I felt with him other sensations, my technique improved, I discovered the fabulous sensation of a horse on his haunches and completely light in front, although I am not quite yet there, but we have a few moments of grace from time to time...
The rebound, the size, the roundness of movements ... Of course sometimes some bad day, misunderstanding and frustration, but we have time, and nothing is ever perfect, not at my level in any case (smile).
So, I do not know if this message I wrote you could provide some answers, I hope so, if not, I apologize for its length, and the fact that everything is not always very clear in my words, but feelings are difficult to translate into words ...
I am prepared to answer your questions this message may raise..
Sincerely,

Sophie

CARDE christian
Déconnecté
Inscrit: 17/03/2006

Quelle magnifique page et quel riche contenu! Merci Michel de nous l'avoir transmise. Dites à Sophie, je vous prie, tous nos encouragements les plus amicaux.
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What a magnificent page, so rich in content! Thank you Michel for forwarding it. Please communicate to Sophie our friendliest encouragement.

Post edited by: KAPLAN, at: 2007/10/25 18:13

FARNAULT Philippe
Déconnecté
Inscrit: 25/07/2006

Je suis également séduit par ce témoignage dont la simplicité révèle de réels sentiments équestres.

J’ai imprimé et mis sur le mur cette phrase que j’avais besoin d’entendre :
« Je pense que notre principal atout, c'est de n'avoir que notre cheval comme repère ». Sophie, cavalière non-voyante.

Je me suis rappelé ce texte du général L’Hotte : « …tout ce qui peut attirer l’attention sur sa personne doit être évité par le cavalier. C’est le cheval qui est l’exécutant et le cavalier n’a qu’à s’efforcer de s’identifier avec lui. »

Je ne peux m’empêcher de mettre cette autre citation que je viens de trouver sur le net :
« Il y a quelques rencontres dans la vie où la vérité et la simplicité sont le meilleur manège du monde ». Jean de La Bruyère.

N’est-elle pas belle et appropriée ?
Si oui, je profite de cette occasion pour l’offrir aux cavaliers non-voyants. Bye.
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I am also seduced by this testimony whose simplicity reveals real equestrian feelings.

I have printed and placed on the wall this sentence I needed to hear:

"I think our greatest asset is to have our horse as the only reference." Sophie, not-sighted rider.

I remembered the words of General L'Hotte: "... the rider shall avoid anything that can draw attention to him. It is the horse who is the performer and the rider needs only to seriously try to identify with him.“

I have to post this other quote that I just found on the Net:

"There are some encounters in life where truth and simplicity are the best carrousel in the world." Jean de La Bruyère.

I thought it was beautiful and appropriate?

If so, let me take this opportunity to offer it to not-sighted riders. Bye.

Post edited by: KAPLAN, at: 2007/10/25 19:19