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vidéo de P Karl

31 réponses [Dernière contribution]
xavier
Déconnecté
Inscrit: 21/09/2006

Sylvie d'abord, et puis Marie...

Sylvie,

Je pense que c'est moins l'intensité du contact (j'ai dit "moins") que la durée de ce contact qui offense la bouche.
N'êtes-vous en accord avec cette opinion ?

Bien, changez "auto-punition" et mettez "auto-apprentissage" : laissez-moi vous raconter une petite anecdote, du vécu encore une fois :

Il y a trois années de cela, j'étais souvent mis en présence d'un étalon mordeur ; il mordait et faisait mal.
J'ai pris une fourchette aux pointes émoussées, je l'ai placée sous mon aisselle, pointes dans la direction de l'attaque à venir (j'avias étudié la tactique d'approche de ce voyou, trois-quarts arrière) et il s'est piqué tout seul et avec force ; il a bondi en arrière, et moi je n'ai pas bougé (pour bien faire, il faut rester immobile mais je n'étais pas fier, hein !) ;

il est revenu et s'est piqué à nouveau : à ma connaissance, il n'a plus jamais mordu.

Marie,

Tout d’abord, soyez convaincue que je n’ai pour dessein de convertir quiconque à telle ou telle pratique ou à tel ou tel courant de pensée ; c’est important pour moi de préciser que je me contente de dire ce que je fais, et, si possible, de faire ce que je dis.

J’ai pioché et piocherai encore ce qui me convient dans l’immense réservoir de la pensée des maîtres ; je crois qu’on peut très bien dresser dans la légèreté un cheval selon des méthodes radicalement différentes ; c’est le lot éternel de l’équitation que de ne jamais pouvoir comparer deux théories, pour la simple raison que nous ne pouvons faire avec l’une puis avec l’autre théorie sur un seul et même cheval.

Je peux admettre, par exemple, n’obtenir aucun résultat avec tel ou tel procédé ; si j’échoue avec dix chevaux, ou bien je suis incapable de l’appliquer correctement, ou bien c’est un mauvais procédé, mais si je l’ai vu fonctionner sur dix chevaux par la main d’un autre , c’est que je suis arrivé à mon seuil d’incompétence (qui est évolutif, heureusement…)

Donc il n’est pas un seul instant question de contester quoi que ce soit du travail de PK ; mais, comme je l’ai précisé initialement, ce mouvement en arrière éveille ma curiosité, car je prends le travail à pied par l’autre versant (pardonnez-moi ce raccourci un peu grossier)

Or, que je sache, PK obtient de grandes choses, ce qui me renvoie peut-être au fameux seuil évoqué supra.

Dans ce « stratagème » que j’ai décrit, et qui n’est qu’une étape, une précision peut être nécessaire : il n’y a pas recherche d’une flexion directe de nuque, surtout pas ; c’est pourquoi le cheval est laissé libre de son placer lorsque j’ajuste la tension initiale, qui va certes croissante, mais nous parlons de grammes !

J’ajouterai que ce procédé serait probablement à proscrire dans le cadre de la ré-éducation d’un cheval qui, ruiné par une main dure, a appris à s’enfermer. (encore que, de mémoire, il me semble que les anciens ré-éduquaient un cheval encapuchonné en plaçant une rêne Colbert derrière la nuque, et un placer sidéral en la descendant à la base de l’encolure, par conséquent on pourrait peut-être contrer la tendance du cheval en déplaçant la rêne posée sur l’encolure ; je n’en sais rien, mais je vais y penser…(Peteris, une idée ?)

Par exemple, Tuco a un placer que j’estime à , disons, 30 degrés en avant de la verticale.

Le cheval qui recule confirme son inconfort puisque la résistance vers l’avant du cuir posé mi-encolure va croissante ; si le cheval cherche à « violer » la main en tirant le bout du nez sans avancer, il confirme son inconfort puisque la résistance vers l’arrière augmente (la main résiste mais ne tire pas, dès que le cheval cède, la tension se relâche, analogie aux rênes fixes) ; Notez que je n’ai pas eu ce cas de figure là.

Alors le cheval revient à sa position initiale ; et il est spectaculaire de voir qu’il ouvre bientôt la mâchoire sans modifier son placer et, chose remarquable, il avance, comme s’il se libérait d'une pulsion irrépressible… Si on se place à côté du cheval, et qu’on reprend le travail de mobilisation « classique » que le cheval connaît déjà, il avance alors à chaque flexion de mâchoire, ce qu’il ne faisait pas auparavant.

C’est ainsi que les choses vont, très concrètement. Mais si j’ai un échec dans le futur, je le dirai, vous pouvez me croire.

Autre point : je n’ai pas eu à traiter d’un cheval qui, de la position statique, tire le bout du nez et qui avance en même temps. Est-ce seulement possible ?…

bonne soirée, Mesdames

xavier Kenaz