vidéo de P Karl
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loin de mes bases ce week-end, j'ai pu visionner, dans un commerce spécialisé, les DVD de P Karl.
Je voudrais en votre compagnie revenir sur un point qui m'a fortement perturbé, même si mon oeil a été flatté par ce qu'il a observé.
Ce point se situe dans le DVD n°1, au chapitre du travail à pied (mobilisation de la bouche)
PK fait reculer son cheval, au besoin, précise-t-il, en s’aidant de la cravache au poitrail ; ailleurs, il nous explique que le cheval se ré-équilibre lorsque, suite à un léger demi-arrêt, il reporte sa masse vers l’arrière jusqu’à reculer.
Or, voilà qui va à l’encontre de ce que j’ai appris du travail à pied, puis appliqué depuis, à savoir :
1)conquérir, par la cravache, et avant toute chose, le mouvement en avant.
2)Dans le travail à pied, ne jamais faire reculer le cheval par la main dans le travail initial de mobilisation de la bouche, car c’est là une leçon périlleuse qui consiste à éduquer le cheval à se soustraire…..à la main.
3)Et ça, c’est plus personnel : me voilà bien, moi qui montrais il y a peu à Catherine Poder, alors que je travaillais son étalon à pied, ce « piège mortel » que j’appelle « l’acculement sournois » et qui consiste pour le cheval, non pas à reculer, mais à déplacer discrètement sa masse d’avant en arrière, sans modifier ses aplombs.
PK ne livre aucun avertissement à ce sujet, ce qui pourrait faire défaut à quelque apprenti dresseur ;
à moins que depuis toujours, je me sois préoccupé d’un point finalement négligeable, ce qui est tout à fait possible.
Alors je gagnerai peut-être du temps.
J’attends votre opinion là-dessus.
Et, puisque j’y suis : dans l’étude des changements de pied, de juste à faux par l’apprentissage du renvers, il passe sous silence (sauf erreur de ma part, je cite de mémoire) le travail préparatoire au contre-galop dans sa progression.
Qu’en est-il exactement ? Comme P Pradier, considère-t-il que l’étude préalable du contre-galop n’est pas forcément un atout dans l’étude des changements de pied?
Pour finir, j’ai bien conscience qu’une vidéo ne peut dire autant qu’un livre.
Et j’ai beaucoup, beaucoup apprécié l’ensemble de ce que j’ai vu.
cordialement,
merci, Yves, je vais donc le contacter très rapidement ;
mais je précise qu'il s'agit du travail à pied, et de la "fabrication de la bouche", alors qu'il me semble que vous parlez du cheval monté, et là, je vous rejoins pleinement.
Me trompe-je ?
je vous livrerai sa réponse.
xavier = Kenaz
effectivement, comme mes props l'indiquent, je parlais du travail monté; amicalement, yves KATZ.
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Effectrivly, as I wrote it, I spoke about lesson of rein back in the saddle; friendly, YK
kenaz écrit:
...ce « piège mortel » que j’appelle « l’acculement sournois » et qui consiste pour le cheval, non pas à reculer, mais à déplacer discrètement sa masse d’avant en arrière, sans modifier ses aplombs.
Je ne comprend pas : En quoi un repport d'équilibre sur les hanches est-il un acculement, et en quoi est-il sournois ?
Marie,
c'est peut-être là l'écueil majeur auquel ont été confrontés les héritiers Bauchéristes pure souche ; soustraire le cheval à l'action de la main, c'est à dire "le cheval qui ne suit plus la main mais qui recule sous son action", tuant le désir même de se porter en avant, le "perçant" pour reprendre d'Aure (clin d'oeil à Yves)
N'y a-t-il danger à apprendre au jeune cheval à placer sa masse en arrière de son équilibre du moment (le risque de l'acculement comme première leçon non montée), sans au préalable avoir enraciné dans sa mémoire le mouvement en avant ?
Pourquoi, par exemple, ne pas donner ces premières leçons là dans le mouvement en avant (le dresseur constatant plus facilement, alors, qu'il est ou non porté atteinte au désir de se mouvoir en avant)
Dans le cas contraire, une fois le cheval monté,il existe un risque que la jambe ait à s'opposer au mouvement de retrait du cheval, même discrètement, même infimement,et nous voilà déjà partis, peut-être, pour l'oppostion main-jambes...
ou peut-être pas.
C'est toute la question, c'est toute la difficulté, car tout le monde n'est pas RAABE ; encore moins BAUCHER...
Voilà, je m'interroge tout haut.
xavier = Kenaz
marie écrit:
Je ne comprend pas : En quoi un repport d'équilibre sur les hanches est-il un acculement, et en quoi est-il sournois ?
Parce que ce n'est pas un report de l'équilibre sur les hanches tel qu'on peut le rechercher par le travail, mais une mise en arrière de l'action de main... Le cheval ne se livre pas mais se soustrait.
Cordialement à tous.
Bonjour à tous
L'écueil majeur du Baucherisme c'est l'effet d'ensemble mal compris, mal pratiqué.
Si dans le travail à pied on apprend au cheval à se porter en avant par des touches de cravache au poitrail il faut alors éviter ce moyen pour le reculer car il y a effectivement opposition entre le frein et l'accélérateur, ordres contradictoires donc incompréhension dans l'esprit du cheval avec toutes les conséquences négatives que l'on sait.
Mais si on apprend au cheval à se porter en avant par des touches de cravache au flanc le problème disparaît, plus de contradiction entre la main et la touche au poitrail. Il me semble que c'est la façon de faire de Ph. KARL et si j'ai bonne mémoire de FILLIS.
cordialement pierre
mais justement, Pierre, il me semble bien que tout ceci n'est pas développé dans l'excellent travail de P Karl, dont je me sens très proche à bien des égards...
Ou bien j'ai loupé un épisode, ce qui est possible.
En outre, je reste pour l'instant convaincu que l'art du travail à pied, et particulièrement la mobilisation de la bouche, réside dans la capacité à obtenir ce travail sans un seul instant modifier l'équilibre du cheval vers l'arrière ; je dirais même, tout mais pas cela.
Vers le haut, oui ; mais vers l'arrière....pourtant PK obtient de merveilleux résultats selon moi.
En revanche, permettez-moi de souligner, sous forme de clin d'oeil, que je ne considère pas Fillis comme le parangon de la légèreté.
Ce travail est davantage évocateur de RAABE, le maître de la cravache.
Non ?
Bonjour à tous
Xavier :
J'apprécie tout particulièrement les vidéos de Ph. Karl mais il est vrai qu'elles ne font qu'illustrer certaines étapes de l'éducation du cheval, c'est à mon avis un excellent complément à la lecture des classiques.
Dans la vidéo 1 on peut voir PhK solliciter le mouvement en avant par des touches de cravache au flanc mais ce n'est effectivement pas explicite.
« Vers le haut oui »
vers le haut signifie remonter l'encolure (dans son ensemble) donc soulagement de l'avant main et surcharge proportionnelle de l'arrière main c'est déjà une ébauche de mouvement rétrograde. Je ne partage pas vos craintes pour le mouvement arrière si le cheval est toujours prêt à se porter en avant à la moindre sollicitation aspect assez souvent sous estimé par les Baucheristes d'où leur déconvenue. Le mouvement rétrograde est à craindre s'il est une défense, alors mieux vaut l'enseigner.
Pour Fillis je suis d'accord, je faisais seulement allusion à l'utilisation de la cravache au flanc pour solliciter le mouvement en avant.
cordialement pierre
Pierre,
c'est assez difficile à exprimer et peut-être s'agit-il uniquement de sémantique, toutefois je fais une distinction entre le transfert de poids sur l'arrière-main, évocateur d'un nouvel équilibre, et la mise en arrière des aplombs par retrait de la masse, évocateur non seulement d'un déséquilibre, mais également d'une disposition mentale à corriger.
En outre, ce que je redoute, peut-être à tort, c'est le réflexe de mouvement en arrière dès que la main s'adresse à la bouche.
Le reculer, dont Baucher faisait grand usage, oui, mais parce que ce reculer correctement exécuté, en dehors des bienfaits mécanique que d'aucuns décrypteront bien mieux que moi, est, vous en serez d'accord, un mouvement en avant effectué vers l'arrière.
Cependant, souvenons-nous qu'avant d'apprendre à un cheval à reculer, il faut d'abord lui apprendre à ne pas reculer.
Conversation intéressante.
Bonjour,
J'ai fait le prêt des DVD de PhK; je ne répondrai donc pas à vos questions, ne pouvant les réétudier; une seule remarque; je pratique ce que vous appelez "l'acculement sournois" comme première étape pour apprendre à mon cheval le reculer; à partir d'un arrêt correct ( en équilibre, sans résistance), je maintiens l'action de mes aides (doigts fermés sur les rênes), je fais une légère bascule de mon bassin sur le pubis) et sur une demande des cuisses et des mollets , je demande au cheval d'effectuer un report de masse vers l'arrière, puis renvoie immédiatement le cheval en avant; quand ceci est obtenu avec légèreté, le reculer vient tout seul.
Pour vos autres questions, je pense que le mieux, pour avoir des éclaircissements, est de demander au principal intéressé ( puisqu'il est toujours vivant,lui!); si vous ne savez comment le contacter, vous pouvez lui transmettre un messsage : vous trouverez son adresse sur le site qu'il a mis sur la toile: www.philippekarl.de/.
Amicalement, yves KATZ
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Hello,
I made the loan of the DVD of PhK; I shall not thus answer your questions, because I could not re-study them; a single remark; I practise what you call " the sneaky acculement " first stage to teach my horse the rein back; from a correct stop (in balance, without resistance), I maintain the action of my helps (fingers closed on reins), I make a light seesaw of my pond on the pubis) and on a demand of thighs and calfs, I ask the horse to make an transfer of mass towards , then send at once the horse forward; when it this is obtained with facility, rein back comes alone.
For your other questions, I think that the best, to have clarifications, is to ask to the interested person (because he is always alive, him!); if you do not know how to contact him, you can send to him a messsage: you will find his address on the site which he put on the net: www.philippekarl.de/.
Friendly, yves KATZ
Amicalement, yves KATZ http://educaval.forum-pro.fr/